Maladies invisibles et préjugés
Étonnante montée de ces maladies dites invisibles en particulier auto-immunes depuis en particulier la vaccination du fameux virus. Il faut se faire une raison, vivre avec une maladie auto-immune n’est pas vivre de manière banale. Chaque malade atteint de ces pathologies a une histoire, sa propre histoire, mais une histoire qui n’est pas écrite sur son front. Je ne dis pas que c’est plus simple de vivre avec un handicap visible, pas du tout, car dans ce cas intervient le regard des autres souvent cruel, mais un handicap invisible ne se voit pas. Nous vivons dans la société de l’image, des réseaux sociaux, dans ce qui se voit. Et ce qui ne se voit pas ne se comprend pas. Et surtout on n’en parle pas. Cela évite de se remettre en question ou de s’en poser.
Un handicap invisible se vit donc seul et ce peut-être une vraie souffrance.
Le plus compliqué reste souvent la famille ou les personnes avec qui chacun travaille. Comment une jeune maman peut-elle faire comprendre à ses jeunes enfants qu’elle est épuisée dès le lever, en particulier dans les maladies thyroïdiennes. Comment une jeune mariée peut-elle avouer à son chéri que le désir n’est plus, non à cause d’un manque d’amour mais d’un dysfonctionnement hormonal qui bloque cette envie. Comment expliquer à des collègues parfois plus âgés qui triment comme des dingues que la toute jeune employée traîne les pieds chaque matin. Ne va-t-elle pas être immédiatement cataloguée de paresseuse ? Dernièrement une amie « traitait » tous les jeunes de « branleurs » simplement parce que elle, elle continue de faire des ménages à plus de 65 ans !
Les raccourcis, c’est cela qui est foncièrement pénible !
On oublie beaucoup trop souvent que ces maladies peuvent toucher les jeunes également, et on aura une terrible répercussion sur les résultats scolaires. L’enfant va se trouver avec des problèmes relationnels, car déjà, si les adultes ne comprennent pas, alors on peut imaginer les réactions d’un enfant envers un autre enfant.
Il en va de même pour les adultes. Prenons l’exemple de cette fichue thyroïde qui va induire des symptômes méconnus du grand public, parce que malgré les millions de personnes touchées, on n’en parle pas. Ce sera cette fatigabilité trop souvent confondue avec de la paresse, ces troubles de la mémoire qui vont projeter dans des angoisses de vieillesse prématurée, le poids, car il faut bien en parler, de ce poids. Lui n’est pas invisible, mais le pourquoi lui est inconnu des autres, et c’est ce pourquoi qui fait souffrir.
Il serait temps que cessent les préjugés, les remarques perfides. Plutôt que de juger, le monde devrait mordre sa langue jusqu’à la faire saigner. Alors il comprendrait que cette douleur ( une langue mordue fait mal), invisible ( nul ne la montre) peut faire mal, très mal. Si tous les hommes de la Terre faisaient pousser un peu plus de graines de bienveillance, le monde tournerait mieux.
Maladie invisible ne veut pas dire maladie moins grave ou faisant moins souffrir. Le degré de souffrance est propre à chacun et personne ne peut juger ce que l’autre ressent, ni se mettre à sa place.
Alors continuons de faire connaître ces handicaps qui ne se voient pas, mais qui peuvent être compris, si on ose en parler.
Ensemble, les papillons
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