Autoédition ou autre édition, un tremplin ?
Trop nombreux sont les jeunes auteurs convaincus de pouvoir convaincre un éditeur « célèbre » que leur manuscrit tout beau, tout frais, sera le best-seller de l’année. C’est merveilleux, l’espoir, mais il faut tout de même garder les pieds sur Terre ! Les élus se comptent sur les doigts d’une main, résultat un passage presque obligé par l’autoédition ou les petites éditions. Mais que l’on se rassure, certains écrivains maintenant célèbres sont passés par ce biais et vendent aujourd’hui plusieurs millions de livres. Il est même de bon goût depuis quelques années d’obtenir le maximum de commentaires positifs sur le grand leader Amazon pour être ensuite repérés par des éditeurs dits importants comme Robert Laffont.
Est-ce une raison pour renoncer à envoyer son manuscrit à une édition dite classique ? Bien évidemment que non ! Toujours garder l’espoir ! C’est la clé de l’inspiration. Mais savoir avant tout ce que l’on veut vraiment. Beaucoup trop de maisons d’édition fleurissent depuis le Covid, promettant monts et merveilles à ces auteurs en herbe. Je ne veux pas décourager la galerie, mais se promener dans toutes les Fnacs de France, tous les Cultura, et voir son livre en rayon, c’est rare, très rare. Souvent, certains auteurs arriveront grâce à un forcing usant à déposer un de leurs ouvrages dans la Fnac ou la librairie de leur région, mais pour être mis en avant partout, il faut avoir « un nom », avoir fait le buzz, avoir été un coup de coeur national. Avant d’être déçus, sachez que plusieurs maisons d’édition vont vous promettre d’être dans toutes les librairies moyennant une baisse de votre pourcentage de droits d’auteurs, et au final, vous aurez signé cette clause avec une bulle d’espoir énorme qui ne verra jamais le jour.
Le pire dans l’édition d’un livre sera la déception de constater qu’une maison d’édition n’a pas tenu parole.
Il est donc important de bien se renseigner avant de signer un contrat qui engage votre plume.
Ensuite, j’ai envie de dire, vous êtes un peu le « client » d’une maison d’édition, alors ne courbez pas l’échine en pensant que l’on vous fait un cadeau. Vos droits doivent être respectés et parfois, il faut malheureusement se battre pour que ce soit le cas. Ne signez pas sur un coup de tête ou parce que vous avez besoin de reconnaissance. Rompre ensuite un contrat éditorial s’avère très compliqué et conflictuel.
Autoédité ne veut pas dire mauvais roman puisque de nombreux écrivains dits connus vont créer leur propre label ce qui s’apparente à de l’autoédition ( comme Dicker ou Cussler. Ce dernier ayant repris tous ses droits pour faire exploser l’autoédition). Ces auteurs stars ont l’argent et vont créer leur marque, et donc empocher leurs dividendes. Ce n’est pas négligeable quand on voit le maigre pactole que touche le commun des mortels en édition classique.
Savez-vous par exemple que pour seulement 48€, vous pouvez référencer votre livre sur Electre , qui est le site de référence des librairies et des médiathèques ?
On ne parle souvent que du Géant Amazon dans l’autoédition avec KDP. Il faut dire que le coût est nul, que cela peut rapporter également et surtout que l’auteur garde le contrôle exclusif sur son prix de vente, sur sa couverture etc. Si on ne veut pas être sur le devant de la scène, c’est un excellent moyen d’éditer son livre que ce soit juste pour ses proches ou pour son cercle de lecteurs. Peut-être est-ce bon de rappeler que quelques auteurs vivent de leurs droits d’auteurs bien supérieurs à ceux d’une maison d’édition.
Une autre plateforme est monbesteller.com. C’est différent de KDP et les livres ne seront pas sur Amazon.
C’est un petit bémol quand on sait que Amazon rafle plus de 30% des livres inédits numériques.
Les éditions du Net, je ne connais pas le fonctionnement, mais n’hésitez pas à l’expliquer en commentaire.
Vous tenez tout de même à votre moment de gloire, celui où vous allez avoir un contrat en main. C’est vrai que c’est quelque chose ! J’ai conservé tous mes contrats de mes diverses éditions, même celles dont j’ai repris mes droits. C’est une petite satisfaction personnelle. Le choix est donc immense pour vous qui débutez. Vous pouvez choisir au hasard ou choisir une édition régionale, ce qui se fait de plus en plus. L’avantage de ces dernières sera que souvent l’éditeur a des contrats avec les librairies locales où vous pourrez aisément dédicacer, tout comme les salons où les portes vous seront ouvertes. Après, l’inconvénient est que souvent le catalogue éditorial est limité et de ce fait la fameuse reconnaissance l’est également. Mais dans l’ensemble, principalement ceux qui habitent la province, foncez !
Dans tous les cas, il est important de se rappeler que ce soit en autoédition ou en édition classique qu’un manuscrit doit énormément se travailler. Ce n’est pas le nombre de pages qui importe. On le voit régulièrement avec une écrivaine que tout le monde a lu dont les romans frisent les 70 pages à chaque sortie. Ne pas se décourager en cas de refus. Il est inutile de le cacher, c’est un secret de polichinelles, il y a beaucoup de pistons pour certaines éditions et la réponse bateau : « Votre manuscrit ne correspond pas à notre ligne éditoriale. » doit plutôt vous faire éclater de rire que pleurer !
Dernière chose, rares sont les éditeurs qui lisent la totalité du manuscrit. Souvent, ils ne lisent que le premier chapitre, alors soignez votre début ! Même si la fin sera exceptionnelle, il y a peu de chance qu’ils y arrivent si le début est mauvais.
Et surtout, surtout ne vous découragez jamais !
La publication d’un livre peut-être un tremplin pour le gloire, mais également pour tellement d’autres choses !
Bon courage à tous
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