Qu’est-ce qu’une maladie auto-immune ? Une maladie auto-immune résulte d’un dysfonctionnement du système immunitaire conduisant ce dernier à s’attaquer aux constituants normaux de l’organisme.
Elles sont de deux sortes : la maladie d’Hashimoto et la maladie de Basedow.
La maladie d’Hashimoto, le système immunitaire développe des anticorps contre ses propres cellules thyroïdiennes. On observe une incapacité de la glande à produire suffisamment d’hormones, conduisant à une hypothyroïdie. Les symptômes principaux sont une fatigue, une faiblesse musculaire, une modification du poids, un goitre. Seuls des tests sanguins vont pouvoir affirmer dans la majorité des cas, la présence d’anticorps permettant un diagnostic précis. Le traitement consiste à donner pour de nombreux malades une hormone de substitution à vie.
Reprenons donc les différents symptômes.
L’hypothyroïdie incite les organes à fonctionner au ralenti par manque d’hormones thyroïdiennes tandis que l’hyperthyroïdie fera fonctionner l’organisme en mode accéléré.
La fatigue est le premier symptôme d’un problème de thyroïde, aussi bien en hypothyroïdie qu’en hyper même si, dans ce dernier cas, de nombreux malades ont une première phase d’hyperexcitation, voire de grande forme. L’asthénie va vite apparaître, et se retrouve dans 99 % des cas.
La plupart des malades présentent une frilosité anormale, une peau est sèche, jaunie, voire grisâtre. Des symptômes de bradycardie (rythme cardiaque au repos en dessous de la normale), ce qui n’est pourtant pas général. De nombreux malades en hypothyroïdie signalent des battements du cœur violents. On trouvera des cheveux secs, cassants, qui tomberont. Le visage sera souvent gonflé, surtout autour des yeux et du menton et les traits s’épaississent, les ongles peuvent se strier, devenir mous, puis se casser et les sourcils se raréfier.
En cas d’hypothyroïdie, le malade pourra être dépressif, irritable, nerveux, très instable émotionnellement. Il pourra pleurer sans raison, être plus sensible, prendre tout à cœur. « r. Ceci restant variable pour chacun. Le poids reste le problème majeur puisque la grande majorité des cas verront leur poids grimper malgré une alimentation normale, le corps gonfler. On observe, également parfois, une hypoglycémie, car le foie se dérègle, et une hypercholestérolémie peut survenir. La fonction sexuelle est presque toujours affectée par l’hypothyroïdie. Chez les femmes comme les hommes non traités, la libido s’effondre, ils souffrent d’un manque de désir et de satisfaction. On peut constater aussi des troubles menstruels, avec des règles se rallongent, hémorragiques, et les seins fibrokystiques, des difficultés de procréation. La mémoire aussi sera touchée, en particulier la mémoire à court terme, ainsi que des problèmes de concentration qui peuvent se coupler à un raisonnement plus lent et à l’impression d’avoir le cerveau dans le brouillard. Une élocution plus lente se remarque également dans la majorité des cas d’hypothyroïdie. C’est même une des manières, avec le temps, de pallier une crise, en reprenant rapidement ces symptômes. L’articulation des mots devient de plus en plus difficile, on trébuche sur les phrases et l’on finit par marmonner. C’est la conséquence d’un apport insuffisant en « hormones thyroïdiennes qui ralentit le fonctionnement du cerveau. L’hypothyroïdie peut aussi générer des problèmes de digestion, de constipation, de gaz accompagnés d’une dilatation abdominale. Le corps souffrant de ces multiples dérèglements, on assiste à des soucis au niveau des muscles, des articulations et des ligaments. Le corps commence à se raidir, on constate des troubles de la coordination et des vertiges. Ces handicaps sont dus à l’accumulation de liquide dans les muscles, ligaments et tissus, ce qui fait que les déchets et toxines y stagnent. Les nerfs sont, eux aussi, atteints par une circulation sanguine diminuée. Des sensations d’engourdissement et de picotements apparaissent. Le syndrome du canal carpien apparaît dans de nombreux cas d’hypothyroïdie. Une fois encore, nous ne le dirons jamais assez, cette maladie invisible, même si elle n’est pas mortelle, n’est pas facile à vivre.
La maladie de Basedow doit son nom à Carl von Basedow. En 1840, il fut le premier Allemand à décrire une hyperfonction de la thyroïde. C’est une maladie auto-immune de la thyroïde dans laquelle le malade va développer des anticorps contre lui-même. La conséquence de cette pathologie est une production très importante d’hormones thyroïdiennes causant une augmentation de taille de la glande et une hyperthyroïdie (augmentation du taux d’hormones thyroïdiennes dans l’organisme). C’est pour cette raison que Basedow est majoritairement associé à une hyperthyroïdie. La maladie de Basedow est détectée biologiquement par une prise de sang qui vise à doser les hormones thyroïdiennes et détecter la présence d’anticorps. On peut aussi recourir à l’imagerie, par le biais d’une échographie ou parfois d’une scintigraphie, examen permettant d’observer la fixation d’iode sur la thyroïde. La maladie de Basedow est à l’origine de plus de 60% des hyperthyroïdies. Cette maladie auto-immune touche principalement les femmes. Au cours de cette maladie auto-immune, le système immunitaire va produire des anticorps dirigés contre la thyroïde. Ces derniers vont stimuler de manière trop importante la glande, qui va alors produire des hormones en trop grandes quantités. Ce qui distingue cette maladie des autres formes d’hyperthyroïdie est son irrégularité. Des phases de poussées et de rémissions s’alternent de façon imprévisible. Les hormones fabriquées par la thyroïde permettent de réguler le rythme cardiaque, les cycles menstruels ou encore la consommation de calories ou d’oxygène par les cellules. En ce sens, une surproduction de ces hormones entraîne de nombreuses conséquences, comme si le corps était en surrégime.
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Ces deux dysfonctionnements sont de vrais handicaps et amènent beaucoup de souffrance.
