Rougepolar

Sujet récurrent, sujet douloureux, sujet difficile, parce que la prise de poids n’est jamais anodine. Tous les articles le disent, la prise pondérale est en lien avec une accumulation d’eau qui s’installe ainsi qu’une diminution d’activité du métabolisme. On se retrouvera donc avec des œdèmes, aussi bien au niveau du corps que du visage. La peau de ce dernier est souvent plus gonflée, plus épaisse en hypothyroïdie, donnant une impression de «  face de lune ». Ensuite, ce fichu métabolisme ralenti à cause d’une thyroïde qui ne fonctionne plus correctement va engendrer une prise de poids parfois dramatique pouvant aller de quelques kilos à des dizaines. Il faut tout de même savoir que l’inverse est possible : prise de poids en hyper, perte de poids en hypo.

Une prise de poids, je le redis, est rarement anodine. Elle déforme l’image que l’on a de « soi ». La société n’est pas tendre avec les personnes rondes, n’hésitant pas à les critiquer : trop grosse, car elle mange trop. Trop grosse, car elle se laisse aller. Trop grosse, car elle ne fait pas de sport.
Remettons encore une fois les choses à leur place. Les kilos liés à un dysfonctionnement thyroïdien sont très difficiles à perdre. Et cela n’a strictement rien à voir avec manger trop ou se laisser aller. C’est lié au métabolisme, et surtout ce sera différent selon l’âge, le type de dysfonctionnement. En clair, si vous avez vingt ans, vous perdrez plus facilement qu’après la ménopause.
La fatigue étant est des points cruciaux des dysfonctionnements thyroïdiens, il est évident qu’un marathon sportif est impossible. Il faudra donc choisir des sports doux pour commencer comme la marche ou la gymnastique douce. Il faut y aller doucement et surtout ne pas culpabiliser. Renforcer peu à peu les muscles, sans se faire mal, car ne pas oublier qu’en plus de la prise de poids, de la fatigue, la faiblesse musculaire est un vrai handicap.
Après vous trouverez telles des diseuses de bonne aventure, de nombreuses personnes qui préconisent des régimes miracles. Cela peut marcher, ou pas. Souvent cela fonctionne pour quelques kilos, mais pour une grosse prise de poids, il faut se faire aider. Attention par contre aux charlatans qui pullulent depuis le Covid, ceux qui vous diront qu’avec quelques séances de sophro, vous allez retrouver votre silhouette, ou ces coachs, juste là pour se faire de l’argent.
Attention également au cercle vicieux : prise de poids- déprime – besoin de sucre. Difficile d’en sortir.
Peut-être cibler en tout premier, en dehors du souci thyroïdien, le ressenti face au poids.
Peut-être également regarder si cette difficulté de perdre n’est pas en lien avec un gros stress qui va dans le cas d’une hypothyroïdie ralentir le processus d’amaigrissement.

En résumé, il est important de bien comprendre qu’une personne ronde l’a rarement choisi, qu’elle en souffre, certainement, et que si ces kilos sont en lien avec un dysfonctionnement thyroïdien, elle doit se battre sur de nombreux fronts.
Apprendre à ne pas juger, à accepter les autres même avec ce changement de poids, c’est les aider à s’en sortir.

Ensemble, les papillons

Malgré une rentrée littéraire chargée de nombreuses sorties, je n’ai pas beaucoup lu. Faute de temps ! Eh oui, on ne fait pas « rien » en retraite, surtout en ce début d’automne.
Une excellente sélection dans l’ensemble. Comme quoi il vaut mieux peu de livres, mais de bons livre.

Le chant des innocents de Piergiorgio Pulixi
Édition Gallmeister
5/5
J’ai beaucoup aimé ce thriller, en particulier à cause de ses personnages, bien campés, Strega, ce commissaire indiscipliné, suspendu et sa coéquipière, Teresa Brusca.
Un polar où se mêlent un Marionnettiste et un Tueur aux barbies, une intrigue bien soutenue, avec une fin qui laisse présager un second tome. Très bon !
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La cérémonie de florian dennisson
5/5
C’est la première fois que je lis un livre de cet auteur et j’avoue être agréablement surprise. Le hasard fait bien les choses ! J’ai aimé le personnage de Maxime, ce gendarme bien tortueux. L’histoire est bien écrite, bien rythmée, et le suspense reste jusqu’à la fin, avec un sacré dénouement. Il n’y a pas à dire, un très bon cru que je conseille. il semblerait que ce soit le troisième opus, mais j’avoue n’avoir eu aucun problème à suivre l’histoire.
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La poupée de Yrsa Sigurdardottir
Édition Actes Sud
5/5
J’adore cet auteur, l’ambiance scandinave qui y règne, les personnages récurrents. On baigne littéralement dans les paysages nordiques, cette ambiance très particulière, où on reconnaît le style littéraire. Là où souvent des auteurs français vont mettre du rythme, des cassures, Yrsa Sigurdardottir , lui, va juste poser ses mots comme une sorte de musique.
Au final, bien plus que le polar en lui-même, c’est le plaisir de retrouver des personnages connus, Freyja, la psychologue, et Huldar, l’inspecteur de police.
Comme dans chaque livre de cet auteur, il ressort un thème central, et celui-ci traite de e pédophilie au sein de foyers d’accueil. Extrêmement bien documenté, d’une écriture agréable, ce livre est incontournable.
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Folles paroles Un court essai sur le bavardage de CLR
5/5
Toujours curieuse de lire les romans ou les essais de cet auteur, je ne fus guère déçue, car le bavardage, ça me connaît. Alors quand quelqu’un décortique son concept pur, c’est à la fois amusant et savoureux. C’est un petit livre d’une quarantaine de pages, donc rapide à lire. Une belle apologie de la parole à une époque comme dit l’auteur, où la libre d’expression n’est pas toujours bien vue. Belle réflexion également sur le portable :
« La parole n’a plus son mot à dire ! »
J’aime beaucoup cette phrase : « Bavarder, c’est vagabonder, errer, surfer sur les vagues de la vie ordinaire. », tellement je m’y retrouve, moi qui aime parler de tout et de rien, avec le sourire, juste pour communiquer.
Une analyse courte, bien menée, qui nous ramène inconsciemment à diverses situations vécues. Le seul défaut de ce roman est justement d’être trop,court …
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Une bonne raison de mourir d’Arthur Caché
Taurnada édition
5/5
Une fois encore je remercie Joël de Taurnada édition pour ce SP que j’ai lu d’une traite.
J’ai totalement adhéré aux personnages en particulier la sympathie et atypique Beryl Schaeffer ainsi que toute son équipe. L’histoire fait penser à un film de James Bond où s’entrechoquent la jeune lieutenante, ses coéquipiers Rudy Ferrey et Ara, et des individus peu recommandables. Là-dessus, nous allons nous immerger dans une histoire où une riche compagnie pétrolière n’est peut-être pas aussi catholique qu’elle y parait.
Et pour ajouter un petit peu de pigments, on assiste à une brochette de cadavres qui va donner à Béryl, du fil à retordre. En prime, une très agréable visite au travers de la Turquie, de ses moquées et rue bondée de marchands déambulants. Les descriptions sont tellement précises que l’on s’y croirait. J’ai frôlé le coup de coeur.
Un très bon livre à découvrir prochainement.
Sortie nationale le 6 octobre
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L’élégance du coucou de S.H.Kovski
Édition Souffles Litteraires
5/5
Une fois encore le graphiste de cette maison d’édition a fait fort ! J’adore cette couverture originale, énigmatique, qui nous fait inéluctablement nous poser la question : que va venir faire ce coucou dans l’histoire ?
Dès les premières pages, le lecteur est happé par un style pétillant, ponctué d’allusions humoristiques, qui dessinent un sourire sur les lèvres.
L’histoire est difficile à résumer. C’est celle d’Heloïse, la mère, de Magnus, le père et de leurs trois enfants. Dit ainsi, cela ne va pas vraiment faire craquer le lecteur, seulement voilà, il y a beaucoup d’autres choses dans ce livre qui méritent le détour. Et puis c’est amusant d’échafauder des scénarios sur les liens possibles entre cette étrange famille et l’accumulation de cadavres.
Que dire d’un tel livre ? Qu’il est tout sauf ordinaire ! Que l’auteur a vraiment fait turbiner son imagination, parce que cette histoire est vraiment hors norme. Est-il utile de préciser que mon personnage préféré est la petite Mily, même si petite est un mot qui ne lui correspond pas, alors qu’il faudrait dire énigmatique, étrange.
En résumé, un livre hors norme à lire parce que c’est rare des livres inclassables, sortant du moule, avec une histoire tout aussi étrange.
Une vraie réussite !