( 13 mai, 2023 )

Rendre services à ses limites

Les personnages emphatiques et bienveillantes ont trop souvent la fâcheuse tendance à rendre service, spontanément, tout le temps. Seulement à trop donner, on finit par se perdre. Rendre service a ses limites, a des limites que l’on doit se fixer si on ne veut pas s’oublier. Nous ne souhaitons pas blesser ni faire du mal, alors on accepte, et un jour, on se rend compte que l’on s’est fait tout bonnement « avoir ».

Rendre service en se protégeant est indispensable et ne veut pas dire être égoïste. Merci à ceux qui me l’ont rappelé dernièrement :)

55E3CF3B-4163-4BC1-82F9-B6594E9497CF

( 11 mai, 2023 )

Autoédition ou autre édition, un tremplin ?

Trop nombreux sont les jeunes auteurs convaincus de pouvoir convaincre un éditeur «  célèbre » que leur manuscrit tout beau, tout frais, sera le best-seller de l’année. C’est merveilleux, l’espoir, mais il faut tout de même garder les pieds sur Terre ! Les élus se comptent sur les doigts d’une main, résultat un passage presque obligé par l’autoédition ou les petites éditions. Mais que l’on se rassure, certains écrivains maintenant célèbres sont passés par ce biais et vendent aujourd’hui plusieurs millions de livres. Il est même de bon goût depuis quelques années d’obtenir le maximum de commentaires positifs sur le grand leader Amazon pour être ensuite repérés par des éditeurs dits importants comme Robert Laffont.
Est-ce une raison pour renoncer à envoyer son manuscrit à une édition dite classique ? Bien évidemment que non ! Toujours garder l’espoir ! C’est la clé de l’inspiration. Mais savoir avant tout ce que l’on veut vraiment. Beaucoup trop de maisons d’édition fleurissent depuis le Covid, promettant monts et merveilles à ces auteurs en herbe. Je ne veux pas décourager la galerie, mais se promener dans toutes les Fnacs de France, tous les Cultura, et voir son livre en rayon, c’est rare, très rare. Souvent, certains auteurs arriveront grâce à un forcing usant à déposer un de leurs ouvrages dans la Fnac ou la librairie de leur région, mais pour être mis en avant partout, il faut avoir « un nom », avoir fait le buzz, avoir été un coup de coeur national. Avant d’être déçus, sachez que plusieurs maisons d’édition vont vous promettre d’être dans toutes les librairies moyennant une baisse de votre pourcentage de droits d’auteurs, et au final, vous aurez signé cette clause avec une bulle d’espoir énorme qui ne verra jamais le jour.
Le pire dans l’édition d’un livre sera la déception de constater qu’une maison d’édition n’a pas tenu parole.
Il est donc important de bien se renseigner avant de signer un contrat qui engage votre plume.
Ensuite, j’ai envie de dire, vous êtes un peu le « client » d’une maison d’édition, alors ne courbez pas l’échine en pensant que l’on vous fait un cadeau. Vos droits doivent être respectés et parfois, il faut malheureusement se battre pour que ce soit le cas. Ne signez pas sur un coup de tête ou parce que vous avez besoin de reconnaissance. Rompre ensuite un contrat éditorial s’avère très compliqué et conflictuel.
Autoédité ne veut pas dire mauvais roman puisque de nombreux écrivains dits connus vont créer leur propre label ce qui s’apparente à de l’autoédition ( comme Dicker ou Cussler. Ce dernier ayant repris tous ses droits pour faire exploser l’autoédition). Ces auteurs stars ont l’argent et vont créer leur marque, et donc empocher leurs dividendes. Ce n’est pas négligeable quand on voit le maigre pactole que touche le commun des mortels en édition classique.
Savez-vous par exemple que pour seulement 48€, vous pouvez référencer votre livre sur Electre , qui est le site de référence des librairies et des médiathèques ?
On ne parle souvent que du Géant Amazon dans l’autoédition avec KDP. Il faut dire que le coût est nul, que cela peut rapporter également et surtout que l’auteur garde le contrôle exclusif sur son prix de vente, sur sa couverture etc. Si on ne veut pas être sur le devant de la scène, c’est un excellent moyen d’éditer son livre que ce soit juste pour ses proches ou pour son cercle de lecteurs. Peut-être est-ce bon de rappeler que quelques auteurs vivent de leurs droits d’auteurs bien supérieurs à ceux d’une maison d’édition.
Une autre plateforme est monbesteller.com. C’est différent de KDP et les livres ne seront pas sur Amazon.
C’est un petit bémol quand on sait que Amazon rafle plus de 30% des livres inédits numériques.
Les éditions du Net, je ne connais pas le fonctionnement, mais n’hésitez pas à l’expliquer en commentaire.
Vous tenez tout de même à votre moment de gloire, celui où vous allez avoir un contrat en main. C’est vrai que c’est quelque chose ! J’ai conservé tous mes contrats de mes diverses éditions, même celles dont j’ai repris mes droits. C’est une petite satisfaction personnelle. Le choix est donc immense pour vous qui débutez. Vous pouvez choisir au hasard ou choisir une édition régionale, ce qui se fait de plus en plus. L’avantage de ces dernières sera que souvent l’éditeur a des contrats avec les librairies locales où vous pourrez aisément dédicacer, tout comme les salons où les portes vous seront ouvertes. Après, l’inconvénient est que souvent le catalogue éditorial est limité et de ce fait la fameuse reconnaissance l’est également. Mais dans l’ensemble, principalement ceux qui habitent la province, foncez !

Dans tous les cas, il est important de se rappeler que ce soit en autoédition ou en édition classique qu’un manuscrit doit énormément se travailler. Ce n’est pas le nombre de pages qui importe. On le voit régulièrement avec une écrivaine que tout le monde a lu dont les romans frisent les 70 pages à chaque sortie. Ne pas se décourager en cas de refus. Il est inutile de le cacher, c’est un secret de polichinelles, il y a beaucoup de pistons pour certaines éditions et la réponse bateau : « Votre manuscrit ne correspond pas à notre ligne éditoriale. » doit plutôt vous faire éclater de rire que pleurer !
Dernière chose, rares sont les éditeurs qui lisent la totalité du manuscrit. Souvent, ils ne lisent que le premier chapitre, alors soignez votre début ! Même si la fin sera exceptionnelle, il y a peu de chance qu’ils y arrivent si le début est mauvais.
Et surtout, surtout ne vous découragez jamais !
La publication d’un livre peut-être un tremplin pour le gloire, mais également pour tellement d’autres choses !
Bon courage à tous

35F52F54-248F-4AF8-8DC3-BC7FC03B3BBD

( 10 mai, 2023 )

Citation du jour

Juste une citation aujourd’hui …

 « Si tu cherches un trésor, il faut le chercher dans les endroits les moins visibles. Ne cherche pas dans les paroles des gens, tu ne trouveras que du vent. Cherche au fond de l’âme de celui qui sait parler aux silences. »

Alda Merini

D6C155EC-5350-4488-9F97-AEE0377B1CFD

( 9 mai, 2023 )

Comment aborder l’échec ?

L’échec fait partie de la vie, pire, il sert à grandir. L’échec permet de rebondir. Il est important de bien comprendre que tout le monde échoue, tout le monde se trompe, tout le monde fait des erreurs. Personne ne peut vivre sans avoir un jour croisé l’échec. Il faut aborder l’échec en le regardant droit dans les yeux, en essayant de comprendre, de l’accepter. Il faut se dire que l’échec n’est qu’une simple étape dans la réalisation d’un projet, c’est de les laisser s’inviter, et de ne pas leur donner l’importance qu’ils n’ont pas.
Il est important de se reconstruire après l’échec, d’en faire une force. Et surtout de ne jamais abandonner !

( 8 mai, 2023 )

Les maladies auto-immunes de la thyroïde

Qu’est-ce qu’une maladie auto-immune ? Une maladie auto-immune résulte d’un dysfonctionnement du système immunitaire conduisant ce dernier à s’attaquer aux constituants normaux de l’organisme.

Elles sont de deux sortes : la maladie d’Hashimoto et la maladie de Basedow.
La maladie d’Hashimoto, le système immunitaire développe des anticorps contre ses propres cellules thyroïdiennes. On observe une incapacité de la glande à produire suffisamment d’hormones, conduisant à une hypothyroïdie. Les symptômes principaux sont une fatigue, une faiblesse musculaire, une modification du poids, un goitre. Seuls des tests sanguins vont pouvoir affirmer dans la majorité des cas, la présence d’anticorps permettant un diagnostic précis. Le traitement consiste à donner pour de nombreux malades une hormone de substitution à vie.
Reprenons donc les différents symptômes.
L’hypothyroïdie incite les organes à fonctionner au ralenti par manque d’hormones thyroïdiennes tandis que l’hyperthyroïdie fera fonctionner l’organisme en mode accéléré.
La fatigue est le premier symptôme d’un problème de thyroïde, aussi bien en hypothyroïdie qu’en hyper même si, dans ce dernier cas, de nombreux malades ont une première phase d’hyperexcitation, voire de grande forme. L’asthénie va vite apparaître, et se retrouve dans 99 % des cas.
La plupart des malades présentent une frilosité anormale, une peau est sèche, jaunie, voire grisâtre. Des symptômes de bradycardie (rythme cardiaque au repos en dessous de la normale), ce qui n’est pourtant pas général. De nombreux malades en hypothyroïdie signalent des battements du cœur violents. On trouvera des cheveux secs, cassants, qui tomberont. Le visage sera souvent gonflé, surtout autour des yeux et du menton et les traits s’épaississent, les ongles peuvent se strier, devenir mous, puis se casser et les sourcils se raréfier.
En cas d’hypothyroïdie, le malade pourra être dépressif, irritable, nerveux, très instable émotionnellement. Il pourra pleurer sans raison, être plus sensible, prendre tout à cœur. « r. Ceci restant variable pour chacun. Le poids reste le problème majeur puisque la grande majorité des cas verront leur poids grimper malgré une alimentation normale, le corps gonfler. On observe, également parfois, une hypoglycémie, car le foie se dérègle, et une hypercholestérolémie peut survenir. La fonction sexuelle est presque toujours affectée par l’hypothyroïdie. Chez les femmes comme les hommes non traités, la libido s’effondre, ils souffrent d’un manque de désir et de satisfaction. On peut constater aussi des troubles menstruels, avec des règles se rallongent, hémorragiques, et les seins fibrokystiques, des difficultés de procréation. La mémoire aussi sera touchée, en particulier la mémoire à court terme, ainsi que des problèmes de concentration qui peuvent se coupler à un raisonnement plus lent et à l’impression d’avoir le cerveau dans le brouillard. Une élocution plus lente se remarque également dans la majorité des cas d’hypothyroïdie. C’est même une des manières, avec le temps, de pallier une crise, en reprenant rapidement ces symptômes. L’articulation des mots devient de plus en plus difficile, on trébuche sur les phrases et l’on finit par marmonner. C’est la conséquence d’un apport insuffisant en « hormones thyroïdiennes qui ralentit le fonctionnement du cerveau. L’hypothyroïdie peut aussi générer des problèmes de digestion, de constipation, de gaz accompagnés d’une dilatation abdominale. Le corps souffrant de ces multiples dérèglements, on assiste à des soucis au niveau des muscles, des articulations et des ligaments. Le corps commence à se raidir, on constate des troubles de la coordination et des vertiges. Ces handicaps sont dus à l’accumulation de liquide dans les muscles, ligaments et tissus, ce qui fait que les déchets et toxines y stagnent. Les nerfs sont, eux aussi, atteints par une circulation sanguine diminuée. Des sensations d’engourdissement et de picotements apparaissent. Le syndrome du canal carpien apparaît dans de nombreux cas d’hypothyroïdie. Une fois encore, nous ne le dirons jamais assez, cette maladie invisible, même si elle n’est pas mortelle, n’est pas facile à vivre. 

La maladie de Basedow doit son nom à Carl von Basedow. En 1840, il fut le premier Allemand à décrire une hyperfonction de la thyroïde. C’est une maladie auto-immune de la thyroïde dans laquelle le malade va développer des anticorps contre lui-même. La conséquence de cette pathologie est une production très importante d’hormones thyroïdiennes causant une augmentation de taille de la glande et une hyperthyroïdie (augmentation du taux d’hormones thyroïdiennes dans l’organisme). C’est pour cette raison que Basedow est majoritairement associé à une hyperthyroïdie. La maladie de Basedow est détectée biologiquement par une prise de sang qui vise à doser les hormones thyroïdiennes et détecter la présence d’anticorps. On peut aussi recourir à l’imagerie, par le biais d’une échographie ou parfois d’une scintigraphie, examen permettant d’observer la fixation d’iode sur la thyroïde. La maladie de Basedow est à l’origine de plus de 60% des hyperthyroïdies. Cette maladie auto-immune touche principalement les femmes. Au cours de cette maladie auto-immune, le système immunitaire va produire des anticorps dirigés contre la thyroïde. Ces derniers vont stimuler de manière trop importante la glande, qui va alors produire des hormones en trop grandes quantités. Ce qui distingue cette maladie des autres formes d’hyperthyroïdie est son irrégularité. Des phases de poussées et de rémissions s’alternent de façon imprévisible. Les hormones fabriquées par la thyroïde permettent de réguler le rythme cardiaque, les cycles menstruels ou encore la consommation de calories ou d’oxygène par les cellules. En ce sens, une surproduction de ces hormones entraîne de nombreuses conséquences, comme si le corps était en surrégime.

Extrait de maladies thyroïdiennes dévoreuses de vie ( en vente sur Amazon)

Ces deux dysfonctionnements sont de vrais handicaps et amènent beaucoup de souffrance.

A8ADBD97-04A7-4006-B15D-590EBE1400B0

( 7 mai, 2023 )

Trouver un style qui nous ressemble …

Au début où l’on peint, on « obéit » aux règles académiques, aux directives des profs, en clair, on apprend. C’est un passage obligé, et puis, petit à petit, coups de pinceaux après coups de pinceaux, on commence à « sentir » ce qui nous plaît vraiment et peu importe que ce soit ou non dans l’air du temps, on se laisse glisser dans l’ivresse des couleurs. Dernièrement, une personne me demandait si un artiste restait toujours sur le même style, dans les mêmes couleurs. Bien sûr, on pense évidemment à Mirõ et ses bleus, mais il est bon de savoir que de nombreux tableaux de ce peintre ne sont pas bleus.
Peint-on une couleur qui correspond à nos émotions ? Pas obligatoirement. Personnellement, j’ai longtemps utilisé majoritairement du jeune et du rouge ( alors que je déteste le rouge). Depuis quelques temps, mon pinceau s’est tourne plus fréquemment vers les bleus. Cela ne veut pas dire que j’ai l’âme plus spirituelle actuellement, simplement j’ai découvert la force vibratoire d’une palette de bleus. Je crois que j’aimerais essayer l’ultra coloré juste pour éviter que l’on me colle un style précis ! :) :) :)
Trouver un style qui nous ressemble est primordial pour se sentir en accord avec nos créations.

61C87E6E-1A9B-43DE-91E8-E931A6340504

( 6 mai, 2023 )

Alternance et apprentissage

De nombreuses primes sont versées aux entreprises pour aider à l’embauche de jeunes en alternance, pas assez semble-t-il lorsque l’on constate la difficulté que ces jeunes ont de trouver une entreprise. Ils ont beau avoir franchi avec brio les concours parfois très ardus, inscriptions à ces examens payantes, ils ont beau avoir un dossier en béton, ils se heurtent de plein fouet à des non réponses de job !
Je suis scandalisée, moi l’ancienne enseignante qui a toujours prôné les études pour tous, de constater que si vous voulez franchir la barrière du bac plus deux, hors circuit universitaire, vous vous retrouvez, sauf si vous avez les moyens, face à un mur. Les entreprises ne recrutent en alternance que sur connaissance ! C’est moche quand on a un travail bien éloigné du secteur recherché !
Faire des lois pour soit disant sauver la retraite des jeunes, je veux bien, mais si on ne m’offre pas à ces jeunes l’opportunité de réaliser leurs rêves, surtout quand ce sont des jeunes motivés et bosseurs, je dis qu’il y a un vrai problème dans notre société !
En tous les cas, si vous avez des connaissances dans le secteur robotique systèmes embarqués, un petit coup de main, ce serait drôlement chouette, car on cherche depuis janvier !

016348C8-23B2-40EA-9BD6-E2CD5A1394FB

( 5 mai, 2023 )

Qu’est-ce que le bonheur ?

« Il est où le bonheur, il est où ? » Comme le dit si bien les chansons, tout le monde le veut le bonheur, tout le monde le cherche, mais au fond, personne ne sait vraiment ce qu’il est. J’ai envie de dire, le bonheur, c’est simplement ce qui vous rend heureux. C’est pour cette raison que le bonheur se trouve partout, qu’il est différent pour chacun, et surtout différent à chaque âge. Plus on prend des années et plus le bonheur s’assimile à une sérénité, une paix intérieure. Si vous interrogez des jeunes, pour eux, le bonheur sera synonyme d’argent, de fêtes, de délires, tandis qu’à la trentaine, il sera lié au travail, à la famille , aux voyages etc Chaque âge a sa conception du bonheur.
Le bonheur, au fond, ce n’est pas ce qui nous arrive, mais l’interprétation que nous faisons de tous les pseudos petits bonheurs que nous vivons. Notre société a plutôt tendance à pointer du doigt ce qui ne va pas, les guerres, les pandémies, les problèmes économiques, ce qui est très loin du concept du bonheur. Résultat, nous ne prenons pas conscience de notre bonheur, tellement asphyxiés par les informations récurrentes négatives.
Et pourtant, le bonheur, comme le chante Christophe Maé, « Il est là. », il suffit de bien écouter, de bien regarder, d’admirer le printemps qui bourgeonne, les fruits qui commencent à pousser. Le bonheur est ce que nous en faisons de chacune de nos secondes de vie.

F7ED96E7-5F89-4756-B023-B92951BC6F74

( 4 mai, 2023 )

Le plaisir du cinéma

Depuis toujours, je suis une grande adepte des salles obscures. J’aime ces pauses-cinéma hors du temps où tout s’arrête le temps d’un film. Lors du Covid, j’avais stoppé ce plaisir. Les mesures étaient devenues tellement drastiques. Par facilité, je m’étais tournée vers les films sur Netflix, mais pour une inconditionnelle comme moi, cela n’avait pas la saveur des salles de cinéma. Depuis quelques mois, ayant découvert un cinéma de quartier très sympa et à petits prix, je me régale ! Car il faut bien le reconnaître, une place de cinéma reste chère, trop chère pour la plupart des familles. Tout comme les entrées aux musées au passage. J’ai de plus en plus l’impression que la Culture, tout le monde « s’en fout » ! À cela on me rétorque que maintenant on peut voir un film sur son smarthphone ou visiter un musée virtuel.
Autant pendant la pandémie, ce fut une excellente chose, autant maintenant, il est temps de retourner dans le vrai monde ! Et voir un film grand spectacle sur écran géant, c’est tout de même mieux que sur sa télé, même si ces dernières sont de plus en plus performantes !

( 3 mai, 2023 )

Maladies thyroïdiennes : tu as dit fatigue ?

Ah cette fatigue que connaissent toutes les personnes sujettes à un dysfonctionnement thyroïdien ! Cette fatigue persistante, imprévisible, qui survient toujours quand on ne l’attend pas. Cette fatigue réellement handicapante. Je ne comprends toujours pas au jour d’aujourd’hui pourquoi ces maladies thyroïdiennes, en dehors des cancers thyroïdiens, et encore pas tous, ne sont pas reconnues par le ministère de la santé. Des maladies invisibles comme la fibromyalgie sont, elles, reconnues et de ce fait comprises, ayant même un jour qui leur sont dédiées, des émissions de télé consacrées, voire des gens du spectacle qui en parlent. Ce n’est pas le cas pour les maladies thyroïdiennes, et pourtant il en existe des dysfonctionnements comme la maladie d’Hashimoto, la maladie de Basedow, les dérèglements liés à des suites de couches, à des grossesses, les problèmes de naissance sans thyroïde etc
Trop longtemps, on a attribué ces dysfonctionnements spécifiquement aux femmes, alors qu’il n’en est rien et que le nombre d’hommes est en augmentation constante. Il est même très important de souligner que le diagnostic d’un dysfonctionnement thyroïdien chez un homme est très souvent détecté très tardivement.
De nombreux témoignages montrent des licenciements abusifs liés à cette fatigue. Notre société n’accepte pas la fatigue au travail. Si on a deux jambes qui fonctionnent, on doit, on peut, aller travailler sans se plaindre.
J’ai entendu dernièrement que l’endométriose par exemple était une maladie enfin reconnue à laquelle des jours vont être octroyés aux femmes en souffrance, je m’interroge donc : pourquoi n’en est-il pas de même pour une maladie thyroïdienne ?
Une fois encore, il faut bien le dire un dysfonctionnement thyroïdien ne se voit pas. La personne en général a plutôt bonne mine. Tous ses symptômes sont invisibles. Et même si elle se permet d’en parler, nombreux sont ceux qui vont lui rétorquer que ce n’est pas bien grave. Mais qui peut juger de la gravité d’une souffrance ?
Prenons l’exemple de la mémoire qui se retrouve souvent altérée en hypothyroïdie. Comment expliquer à une personne inconnue, un professeur à l’université, un patron, que soudain, même si on a un âge qui n’est pas celui de la sénilité, on a énormément de mal à retenir une information, à la restituer, à se souvenir, même de ce que l’on nous a dit la veille. Comment faire comprendre que ce n’est pas de la mauvaise volonté, que l’on ne le fait pas exprès, que c’est lié à cette petite glande méconnue nommée thyroïde ?
Dernièrement au centre commercial, une jeune femme d’une trentaine d’années était bloquée devant son code bancaire. Fondant en larmes, elle regarde la caissière et lui dit : je viens d’être diagnostiquée Hashimoto. Je n’arrive plus à me souvenir !
Étant positionnée derrière elle, je lui dis de bien respirer, de faire le vide et le code allait revenir, ce qui fut le cas. J’en ai profité pour expliquer à la caissière abasourdie ce qu’était cette maladie qui effectivement ne se voyait pas sur les traits de cette jeune femme. Mais combien de personnes osent vraiment en parler ?
Une adhérente de l’association l’envol du papillon m’écrivait récemment qu’elle avait honte d’être malade ! Que sa famille la traitait de folle !
Cela fera peut-être sourire certains mais n’oublions pas qu’au siècle dernier les problèmes de thyroïde n’étaient pas soignés et souvent les malades étaient déclarés « crétins ». De nos jours, le regard est plus subtil, mais il n’en est pas plus bienveillant ( malheureusement !)
Pour en revenir à la fatigue, pour ceux qui ne l’ont pas vécue, c’est une fatigue particulière. Comme si on avait subitement coupé le bouton énergie. On se sent vide dès le lever, avec le corps lourd, parfois douloureux. De nombreuses personnes connaissent la fatigue en fin de journée après avoir travaillé. Là avec un problème de thyroïde, c’est autre chose. Le malade a dormi et pourtant il n’est pas en forme et il ne le sera pas de toute la journée. Il est important que l’on parle de cette fatigue, de ces pathologies, car vous qui n’êtes peut-être pas concernés, imaginez un seul instant la vie d’une jeune maman de plusieurs enfants qui en plus de la fatigue que tout le monde a, se retrouve en plus avec ce surplus, imaginez votre collègue infirmière ou aide-soignante qui doit être au taquet, qui essaie, mais qui n’en peut plus, imaginez l’enseignante de vos enfants qui victime de cette maladie n’arrive plus à se concentrer et à faire un programme correct, et ce chauffeur de taxi qui peine à conduire « vite » un client, même ce médecin qui doit réfléchir longuement sur un cas, n’arrivant plus à ordonner ses idées. Nous ne sommes pas dans une série télé et ces exemples ont tous existé.
Alors, il faut en parler ! Pourquoi les magazines de Santé ne parlent-ils que des cancers thyroïdiens ( et encore, vite fait et sans parler des conséquences des ablations) ou du problème des traitements ? Pourquoi personne ne parle des malades ?
Personnellement, j’ai souvent envoyé des articles à ces enseignes sans aucune réponse.
Qui peut alerter si on nous refuse le droit à la fatigue ?

Ensemble, les papillons, ne lâchons rien !

A8ADBD97-04A7-4006-B15D-590EBE1400B0

12345...440
« Page Précédente  Page Suivante »
|