( 30 avril, 2015 )

Les rendez-vous.

 

« Il n’y a pas de hasard, juste des rendez-vous »écrit Paul Eluard. Beaucoup de vérités dans ces mots surtout lorsque l’on pense à l’écriture. On croit toujours que l’on écrit par hasard, que les mots surgissent de nul part. Je suis persuadée que c’est bien plus que cela. On s’est donné rendez-vous avec nous-mêmes. Preuve en est, on n’écrit pas n’importe quand. Certains vont écrire parce qu’ils souffrent afin que d’autres partagent inconsciemment leur douleur, d’autres écrivent pour se vider l’esprit, d’autres par souci de création. Je fais partie des personnes qui n’écrivent qu’en vacances lorsque j’ai l’esprit en paix, loin des soucis et des tracas. Là alors, tel un créateur, j’invente des vies, des personnages, des situations. Je ne pourrais jamais écrire pour faire partager une souffrance.
Pour moi, ce qui est trop intime, trop personnel ne s’écrit pas. Je n’aime pas les biographies pour cette raison. Je déteste le voyeurisme et je n’arrive pas à prendre du plaisir en lisant la vie de quelqu’un, connu ou inconnu. Tout comme dans ma vie privée, rares sont ceux qui percent ma carapace, dans mes livres, je ne me déshabillerais jamais.
Par contre, je serai prête à donner mon âme pour un combat ou une idée si elle peut aider d’autres personnes.
Après chacun son style, chacun son but. Le mien est juste être bien , autant dans mes lectures que dans mon écriture.
Une chose est sûre, mes vacances m’ont apportée une totale sérénité et mon prochain roman policier a déjà bien avancé. Vive les vacances !
( 29 avril, 2015 )

Le travail de recherche en écriture

 

Une personne me disait dernièrement pouvoir écrire un livre de trois cents pages en quinze jours.
Pourquoi pas même si je reste perplexe. Soit cet auteur ne fait rien d’autres dans sa vie, soit il a un don hors norme car écrire est un vrai travail qui prend du temps. Certes, ceux qui font des autobiographies n’ont qu’à plonger dans leurs souvenirs mais pour moi, le côté passionnant de l’écriture reste le travail de recherches fait autour. Mon nouveau polar prend ancrage dans la région de mes vacances et j’ai grand plaisir à faire des recherches pointues sur les coutumes ou l’histoire de cette région, ce que j’ai fait également avec Blanc et Bleu. J’ai l’impression de ne pas prendre juste un plaisir égoïste mais de découvrir l’ailleurs. Je n’arriverai jamais à écrire un livre en quinze jours mais je pense à la fin de mes vacances avoir posé le décors. Je sais que mon livre prendra plusieurs mois, faute de temps, de concentration mais c’est justement ce temps qui en fait sa véritable valeur.
Pour les débutants, ne négliger ni par paresse, ni par orgueil ce travail de recherche. Il permet de mettre du rythme dans un roman et d’y apporter une petite touche culturelle, qui manque beaucoup à notre société actuelle. Un petit rien qui peut être juste un petit plus.
( 27 avril, 2015 )

Lire, c’est rêver les yeux ouverts.

Superbe citation découverte sur un mur. Je suis depuis toujours une dévoreuse de livres. Je n’ai pas de style particulier, juste une préférence pour les romans policiers ou les thrillers. J’ai découvert aussi bien le plaisir de plonger dans un livre purement philosophique que celui de lire un  livre dit gentillet. L’important restant effectivement de pouvoir rêver. J’affectionne un peu moins les livres très « intellos » qui justement n’ont pas cette optique, tout comme je fuis les ouvrages négatifs.
Un livre est une porte sur les rêves. On peut s’envoler même si le contenu est un peu sanglant ou gore car on sait au fond de soi qu’il s’agit de pure fiction. Par contre, il sera bien plus difficile de se soustraire à des pensées noires biographiques ou politiques. Je déteste la politique tout comme je déteste les livres qui vont me tirer vers le bas.
Un livre reste donc très personnel. C’est pour cette raison qu’il me semble difficile de pouvoir vraiment juger un ouvrage. Tout dépendra du vécu de chacun, de ses convictions, de la résonance que les mots auront.
ceci étant, je dévore depuis huit jours et quel plaisir :)
j’écris depuis deux jours et là, pour nous, écrivains, l’important est de faire le maximum pour offrir cette magie, ce rêve à nos lecteurs en y prenant du vrai plaisir ! Écrire pour faire rêver et non pour de mauvaises raisons.
( 26 avril, 2015 )

Le culte du moi

C’est avec un zeste d’humour que je vais discourir aujourd’hui sur ce nouveau culte qui envahit notre société depuis quelques années. Est-il favorisé par les réseaux sociaux ? Très certainement ! Lorsque j’étais jeune, je n’ai pas souvenir d’avoir côtoyé cette espèce étrange. Vous l’avez certainement aussi croisée. Cette personne qui a tout vécu, qui connait tout le monde, qui tombe par hasard sur vous et vous fait miroiter la poule aux œufs d’or. Le patron qui va vous caresser le poil si cela peut l’avantager, l’amie fraîchement découverte qui va vous gratifier de  » tu es géniale, fabuleuse. Je t’adore. », l’homme qui vous déroulera un tapis rouge pour bien vite tirer dessus lorsqu’il sera lassé.
Ces individus, risibles quelque part, ont tous un point commun : un besoin démesuré de reconnaissance et d’amour. Pour obtenir satisfaction, ils sont prêts à tout. Sont-ils sincères ? Certainement mais juste pour un temps limité. Une fois leur objectif atteint, ils vont se trouver une nouvelle cible toute fraîche, naïve et facile à séduire. Car ces individus restent de vrais séductreurs.
Le culte du moi est à la mode. Nous sommes nombreux à être tombés un jour dans les griffes de ces prédateurs. Il est important de vite les repérer avant d’en sortir meurtris.
Leurs points communs : ils ne parlent que d’eux, de leurs états d’âme, de leur vécu, n’hésitant pas à en faire étalage sur la place publique. Ils ne s’intéressent à vous que si vous pouvez leur être utile. Ils sont prêts à tout pour faire tinter leur égo, certains allant même jusqu’à s’approprier votre travail, vos résultats. Et surtout, ils ne pourront s’empêcher de transmettre le même message à chaque de leur victime.
Les repérer est difficile car ils sont très intelligents, très doués. En général, ils finissent par être démasqués lorsqu’ils poussent le bouchon trop loin ou lorsqu’un ami commun se confie et relate un vécu similaire.
Le culte du « moi, je » reste pour moi totalement pathologique et surtout nocif. Prise dans les filets, il faut un sacré courage pour en ronger les liens. Le chantage étant souvent un élément clé de ces individus  » tu es mon amie, tu ne me fais plus confiance, je ne peux plus vivre sans toi … »
L’amour ou l’amitié n’a pas besoin de preuve. Il est. Il ne doit jamais être lié à un quelconque chantage ou à un essai de culpabiliser l’autre  » avec tout ce que j’ai fait pour toi. »
Fuyez ce type de personne ! Ce sont des dévoreurs d’âme. Ne gardez que les vrais amis, ceux qui ne vous demandent rien, ceux qui reconnaissent qui vous êtes, sans rien attendre.
Je reste loin de ce culte du moi pour ne conserver que les personnes de valeur que je n’ai nul besoin de citer. Elles sont dans chaque remerciement de chacun de mes livres parce qu’elles le valent vraiment.

 

( 25 avril, 2015 )

Apprivoiser les mots, apprivoiser les maux.

 

Jeu de mots révélateur. Qu’il est souvent difficile d’exprimer sa souffrance. Encore plus lorsque l’on prend des années, lorsque les pensées ne sont plus trop claires. On se retrouve stoïque face à l’autre, cherchant des mots qui ne viennent pas. Existent-ils même ? Comme j’aimerais le savoir, projetée dans cette anxiété récurante face à une maman qui n’arrive plus à formuler ses maux. Je lis régulièrement la souffrance dans son regard, souffrance de ne pas être comprise, pour laquelle je suis totalement impuissante. Que peut-on dire à quelqu’un qui ne fait plus de différences entre réel et irréel ? Comment peut-on arriver à ne pas sombrer dans le négatif sachant qu’aucune amélioration n’est possible ? Comment survivre à cette situation où l’on se retrouve la mère de sa propre mère ?
Une fois encore, je constate avec amertume que le milieu médical ne nous aide guère. Certes, on prend en charge le malade mais qui pense à l’entourage qui ne vit plus que dans l’angoisse du coup de fil nous annonçant qu’elle a eu un malaise ou simplement oublié de se lever ? Qui est là pour essuyer nos larmes qui ne peuvent s’empêcher de couler ? Société médicalisée, sur protégée qui au final ne s’occupe qu’en surface de l’humanité. Il serait temps de nous aider à apprivoiser les mots juste pour nous aider à vivre mieux.
( 24 avril, 2015 )

Pourquoi j’écris ?

 

Presque seize mois que je tiens ce blog et on me pose encore la question. Stupéfiant ! Et bien j’écris simplement parce que j’aime cela ! Il n’y a aucune autre raison. J’aime sentir les mots surgir, se bousculer et former une phrase. J’aime cette sensation de créer à partir de rien. J’ai toujours aimé écrire. À treize ans, je remplissais des carnets entiers de moments de vie, décrivant déjà avec délice les rencontres faites. Ensuite, j’ai écrit pour les autres, même si au fond, c’était aussi pour moi. Des cahiers d’écoliers à mes amies de l’époque, écrits plein de rêves que l’on peut avoir à quinze ans, plein d’espoir en l’avenir. Je n’ai jamais lâché ces écrits jusqu’à l’arrivée de l’informatique, oh piège dans lequel je suis tombée ! J’ai alors laissé ma plume pour des mails à profusion, ne gardant mon encre que pour les personnes vraiment importantes. J’ai ainsi partagé mes mots en y laissant mon âme. Le diable se terre partout même où on s’y attend le moins.
Il ne suffit pas au final d’être intelligent pour comprendre ce qui se cache derrière des mots manuscrits. Ce ne sont pas juste des mots.
J’ai rangé définitivement mon stylo qui ne me sert plus qu’en dédicace ou pour signer mes chèques.
Je n’ai au fond  aucune raison véritable d’écrire. Comme me disait récemment une amie, c’est certainement une addiction comme une autre, certainement moins dangereuse que l’alcool, ou les drogues en tous genres. Je suis droguée de mots, de phrases, d’histoires.
Je suis un électron libre et ce que je ne peux parfois ni dire, ni faire dans notre société bien pensante, mes mots s’amusent, eux, à le crier de mille façons.
La gloire me demande une jeune lectrice. Qu’est-ce que ce mot ? Je n’écris pas dans un souci d’être connue, je doute l’être un jour. J’aime être reconnue pour ce que je fais. Pour le moment, je suis donc pleinement heureuse surtout lorsqu’une fan de polar me dit s’être éclatée avec Bleu alors qu’elle s’est ennuyée à mourir avec le dernier Harlen Coben. Flatteur !
Je ne deviendrai jamais quelqu’un d’autre pour plaire à un public ou à une maison d’édition. Je m’y refuse. J’ai toujours refusé le moule. C’est mon côté artiste. Écrire juste pour le plaisir et surtout que l’on préserve ma quiétude et ma tranquillité. Je ne serai, et ne veux pas être un personnage public. J’ai refusé plusieurs contrats de grosses maisons car je ne voulais pas de ce genre de Ce qui est important, c’est le livre, son contenu et non celui qui a tenu la plume.

 

( 23 avril, 2015 )

Une nuit d’Avril

image

 

 

C’était il y a bien longtemps et pourtant c’était hier. Tu t’es envolé vers le soleil, enfin je veux le croire, après avoir tant souffert. Tu as laissé des cicatrices qui ne disparaîtront jamais mais surtout tu m’as légué ta force qui depuis ne m’a jamais quittée. Les larmes ont séché, d’autres depuis ont été versées avec violence parce que la vie n’est pas un conte de fée. Le temps efface toutes les peines, pourtant des années après, je trouve toujours ta mort aussi injuste. Tu restes tout au fond de moi  la petite lumière qui me conduit à toujours faire le meilleur. Depuis que tu es parti, j’ai toujours essayé de faire le mieux possible, de garder la haine loin de moi malgré les coups de la vie, refusant les affrontements violents, tenant loin la médisance qui s’accroche malgré tout pire qu’un chewing gum, à se demander si le fait d’être une Survivante ne provoque pas inconsciemment une certaine jalousie. je sais qu’il m’est arrivé d’échouer, bien malgré moi. Mais j’ai le mérite d’avoir essayé.
Si tu pouvais me voir aujourd’hui, j’aimerai juste une chose que tu sois fier de ta maman.
Avec mon amour à jamais.
23 Avril 1988
( 22 avril, 2015 )

Savoir que l’on a fait un jour le bon choix.

 

Pas si simple au final d’en être certaine ! Souvent on doute, on hésite, on recule d’un pas. C’est humain. Magique est le jour où nous avons cette certitude : nous sommes convaincus de faire le bon choix ! Peu importe ce que fut notre passé, peu importe pourquoi certains événements furent si violents, dévastateurs, le plus important reste de n’avoir aucun regret.
Avoir fait le bon choix, c’est se dire :  » J’ai tourné une page qui devait être tournée, je ne regarderai plus jamais en arrière même si parfois quelques serpents de la vie essaient de m’y faire replonger. Ce qui fut nocif ne doit plus traverser ma vie. J’ai la chance d’avoir réagi à temps, avant d’avoir laissé la méchanceté des autres me détruire complètement, me prendre mon âme. »
Longtemps, j’ai douté me culpabilisant, me dévalorisant, cédant à ces pervers qui avaient joué, qui avaient manipulé mes sentiments, mon empathie pour me faire me sentir coupable.
Non ! Je ne suis ni une mauvaise personne comme « ils » se sont gargarisés, ni une victime. Je suis juste quelqu’un qui a fait trop aveuglément confiance, prenant un geste de gratitude pour un acte sincère alors que ce n’était au final qu’un jeu alimentant un couple de pervers.
J’ai donc choisi depuis plusieurs mois d’éliminer petit à petit, jour après jour toutes les personnes nuisibles pour ne garder que les vraies, celles à qui j’ai offert mon amitié à jamais comme cette amie que j’ai vue hier avec toujours autant de bonheur.
Il est facile de se laisser happer par ces manipulateurs jouissant de nos angoisses ou de nos larmes. Faire le bon choix, c’est ne plus leur laisser aucun pouvoir, que ce soit le patron despotique, le mari violent, la femme jalouse bousillant notre vie sur du vent, les frères possessifs. On a tous en tête des dizaines d’exemples.
La vie est un choix de chaque instant. À chacun de prendre les bons choix, afin de ne jamais se retrouver englouties dans une spirale où on ne peut inconsciemment pas ressortir.
J’ai beaucoup avancer grâce à l’écriture qui reste mon choix le plus important, celui qui m’a libérée.
Il me reste un dernier choix à faire, celui de mon futur professionnel mais je le vois qui se dessine petit à petit et je pense que lorsque le jour sonnera où il me faudra trancher, je ferai le bon choix et ce sera avec sérénité, simplement parce que j’ai fini de douter.
( 21 avril, 2015 )

Les portes de la vie.

image

 

J’aime beaucoup cette citation que je ne me lasse pas de lire. Trop souvent, les individus prennent pour un échec des situations un peu difficiles à vivre alors qu’il me semble primordial de juste se dire que c’était nécessaire pour faire mieux, autrement, différemment. La vie nous bombarde de portes à ouvrir. Faute de temps, on en laisse certaines fermées. Fait-on le bon choix ? Peut-être pas mais peu importe. Il fallait en faire un et poursuivre sa route en se posant ce type de question, ne peut que nous ralentir. Alors ouvrons simplement les portes que nous pouvons ouvrir et nous aurons de bien jolies surprises.

( 20 avril, 2015 )

Toujours une même question : écrire encore, Why ?

 

Pourquoi écrire ?Je ne le redirai jamais assez, écrire doit rester un plaisir. C’est un acte difficile car il faut trouver  des idées, un style, que personne n’a, laisser l’encre couler puis être prêt à tout effacer afin de ne garder que le meilleur. Écrire est un acte parfois frustrant. On veut écrire vite car on veut être lu vite. Écrire, c’est partager. Trop attendre, c’est accepter de se retrouver seul avec ces mots.
Autant lorsque l’on discute avec quelqu’un même si on n’arrive pas à exprimer ce que l’on veut dire, il reste l’expression, le regard et le message passe. Dans l’écriture, il faut que les mots contiennent notre ressenti et que ce dernier puisse passer au lecteur. C’est certainement le plus difficile.
Ensuite viennent les personnages. Ils doivent être à la fois caricaturaux et ressemblants à monsieur tout le monde. Le lecteur doit pouvoir y reconnaître son voisin, sa sœur ou son épouse ou lui-même. Il doit pouvoir s’y accrocher, s’identifier. Si une larme glisse sur une joue lors de la lecture, c’est gagné.
Écrire reste donc un véritable travail qui ne peut aboutir sans plaisir.
123
Page Suivante »
|