La frustration rend-elle méchant ?
Depuis quelques temps, on assiste que ce soit sur les réseaux sociaux ou dans la vie au lynchage gratuit de différentes personnes ( le climat des gilets jaunes et la politique parfois floue n’arrangent rien), parfois simplement pour exprimer une violence qui telle une cocotte minute menace d’exploser. C’est une émotion, que tout le monde connaît tout comme la peur et l’angoisse, qui existe à l’état embryonnaire en chacun de nous. Seulement voilà, elle ne rend pas méchant tout le monde, heureusement, parfois elle pousse simplement à la déprime ou à l’effacement.
Certaines personnes, pourtant, en particulier celles qui ont la grosse tête, un travail « plus important » que les autres, vont être poussés à répondre à cette frustration par des élans de colère violente. Cette verve agressive m’est insupportable. Je fuis ces discussions houleuses ou susceptibles de tourner en boucle, et je me refuse à affronter les individus frustrés et méprisants.
En déduire que la frustration rend méchant, certainement, pour une certaine catégorie, et j’ai un profond dégoût pour toutes ces personnes qui au lieu de tenter de sortir de leur situation, car on peut toujours surmonter cette frustration , préfèrent déblatérer négativement sur les autres.
Qui n’a pas déjà subi la critique d’un collègue ou d’une relation, d’une personne se sentant attaquée ou bien se vautrant dans une jalousie imaginaire ? Pire encore ceux dont la théorie du complot va les inviter à s’imaginer des choses qui n’existent pas ? Ce sera ce voisin qui pensera que l’autre empiète volontairement sur son jardin et en viendra aux mains, cet autre convaincu qu’untel est en mèche avec son ex, et ne supportant pas cet affront, fera tout pour détruire alors que tout n’est qu’imagination, cette autre frustrée qui ne verra que des briseuses de ménage dans chacune de ses rencontres et conduira ainsi son couple à vivre en totale autarcie. Et la liste est longue !
Il est important que toutes ces personnes prennent conscience que même si la frustration existe en chacun de nous, elle ne doit pas diriger nos vies, elle ne doit pas pousser les gens à faire du mal aux autres, elle doit surtout être contrôlée, apprivoisée, pour permettre de se surpasser positivement. C’est loin d’être facile pour tous ceux qui ont été conditionnés à vivre dans cet état d’esprit, se positionnant comme victime, mais il faut casser ce cercle vicieux.
Nul n’a le droit de faire volontairement du mal aux autres même si lui-même souffre.