( 23 avril, 2019 )

Les maladies thyroïdiennes et l’angoisse.

On continue de lire qu’un dysfonctionnement thyroïdien se passe dans la tête, qu’une fois totalement stabilisée, tout va bien, et que ces maladies ne sont pas plus embêtantes qu’une bon rhume. Une fois encore je déplore ces mentalités étriquées qui n’arrivent pas à voir plus loin que le bout de leur nez. Chaque malade est différent, donc chaque ressenti le sera également. Et si le corps a une réelle interaction avec les émotions, cela ne veut pas dire pour autant qu’il faut nier ces maladies.

Prenons pour exemple une maladie auto-immune comme Basedow ou Hashimoto qui ne réagira pas aux traitements comme une simple hypothyroïdie ou hyperthyroïdie.

N’empêche que pour plus de la moitié des malades, ce qui revient sur le devant de la scène après la fatigue terrible occasionnée par vagues dans cette pathologie, ce sont les angoisses. Que ce soit en hypo, en hyper, avec nodules ou non, avec auto-immunité ou non, l’anxiété qui se dessine, l’angoisse qui forme une boule à la gorge sans raison peuvent être liées à une thyroïde qui débloque. Le cerveau qui n’a pas sa dose « normale » d’hormones va partir en vrille, envoyer des signaux de détresse, et la personne va ressentir une sensation de mal-être.

Beaucoup de praticiens qui s’y connaissent en maladies thyroïdiennes vous diront qu’il est impératif de ne pas stresser, car le stress augmente les effets négatifs. Seulement, c’est plus facile à dire qu’à faire surtout dans une société comme la nôtre qui est continuellement polluée par le stress.

Trop souvent on assimile angoisses et troubles du sommeil à l’hyperthyroïdie alors qu’une grande partie des malades en hypo, malgré un ralentissement de leur corps, malgré une envie de dormir dans la journée, se retrouveront parfois avec une impossibilité de dormir vers quatre heures du matin. Ce manque de sommeil peut, lui aussi, générer une certaine peur voire de véritables crises d’angoisse.

Crises d’angoisse et dépression peuvent également être intimement liées à un dysfonctionnement thyroïdien, même si encore trop souvent au lieu de tester simplement le fonctionnement de la thyroïde, on va bourrer le malade d’antidépresseurs qui s’avèreront juste un pansement. Des études canadiennes montrent que 40% des personnes qui ont une thyroïde hyper active sont sujets à la dépression et aux crises d’angoisses et plus de 70% des hypothyroïdiens auront des troubles de l’humeur.

 

Alors non, une fois encore, ce n’est pas dans la tête même lorsque l’on voit l’interlocuteur sourire niaisement en semblant se moquer. La glande thyroïdienne a un impact fort sur les émotions et son éventuel dysfonctionnement doit-être pris au sérieux. Heureusement, le temps permet souvent à cette glande, grâce aux hormones de synthèse, de se stabiliser, mais dans une maladie auto-immune ou une ablation totale, rien ne remplacera jamais parfaitement la glande endommagée.

Mais tout comme on réapprend à vivre sans bras, on peut réapprendre à vivre avec cet organe abimé, autrement, différemment. Le tout est de faire entendre à l’entourage que l’on n’est pas hypocondriaque, que cette douleur psychologique existe vraiment, qu’elle n’est pas « juste dans la tête ! »

 

 

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( 23 avril, 2019 )

À mon ange,

Le mois d’Avril reste un mois empli de souvenirs, même si d’autres se sont rajoutés années après années, ce 23 Avril restera à jamais ton jour mon petit amour. Quand je vois, malgré le temps qui s’égraine, la rancune de certains continuer d’oeuvrer, se servant encore et toujours de ton court passage sur cette terre pour tenter de me faire chuter, je suis autant écœurée que désabusée.

Je regrette de n’avoir jamais eu le courage d’écrire ton histoire, peut-être par pudeur, par crainte ou par manque de temps. Je regrette d’avoir ouvert des failles où  ces monstres se sont engouffrés.

Mon ange, mon bébé, mon fils, tu es pourtant cette torche que je brandis depuis trente-et-un ans dans l’obscurité, fidèle à la promesse que je t’ai faite, celle de ne jamais sombrer, de toujours regarder cette petite étoile que nous avons choisie ensemble un jour sur la plage, dans l’immensité, et de m’y accrocher.

« Tu es, tu fus, tu seras » à jamais lié à ma destinée et tans pis si te survivre avec le sourire les ont incités à me juger, à me cataloguer, à laisser penser que je suis simplement dérangée parce que je préfère conjuguer à jamais avec ceux qui croisent ma route, le verbe aimer, plutôt que de prendre les armes pour gagner.

Alors mon ange, je te fais une fois encore, cette année, la promesse que malgré les remous, je m’accrocherai toujours à la beauté de cette vie que tu n’auras jamais la chance de savourer, et je te jure que tant que je vivrais, je ne renoncerai pas à tenir ta petite main dans l’obscurité.

Ta dernière photo prise quelques minutes avant que la fin s’écrive sur ta destinée, un peu comme si ce n’était juste qu’un changement d’état, de vibrations, et qu’un jour, toi et moi, nous vibrerons de nouveau à l’unisson …

À Christophe …

 

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( 22 avril, 2019 )

Les pièges de l’empathie

 

Il y a les ceux qui sont emphatiques et les autres. Pas de bol pour moi, je suis tombée dès ma plus tendre enfance dans la marmite de l’empathie. Petite, j’étais toujours la première à pleurer avec mes copines sur leurs malheurs, essuyant leurs larmes, les défendant corps et âmes du haut de ma petite taille. Adulte, je ne me suis pas arrangée, véritable éponge à émotions, absorbant les fluctuations d’énergie, luttant pour ne pas m’y noyer. La vie s’est chargée avec violence de m’ouvrir les yeux. Être emphatique n’est pas un cadeau et peut même s’avérer un véritable fardeau ouvrant la porte à moult manipulateurs s’empressant de se faufiler dans une faille afin de prendre le contrôle. Ce qu’inconsciemment nous allons faire par gentillesse va se retourner contre nous, simplement parce que l’emphatique ne peut concevoir le mal chez l’autre.

Il est donc nécessaire de se protéger lorsque l’on a trop tendance à « absorber » les émotions des autres. Facile à dire, je le conçois, mais un recul est important parce que ressentir ce mal-être chez l’autre ne veut pas dire le comprendre, chaque individu est unique, et surtout il n’existe pas de manuel de la personne idéale.

Nous vivons tous avec nos qualités et nos défauts, nos failles, nos mouvances et surtout nos erreurs. Tachons juste de rester sincères, nous-mêmes et à notre place, et nous éviterons certains pièges. Nous ne vivons pas dans un monde de Bisounours et tout le monde n’a pas des intentions pacifiques à notre encontre, j’en ai fait l’expérience et c’est violent. Certaines personnes se disant bienveillantes ne font en fait que combler un vide dans leur vie. Ne nous attardons que sur ceux qui sont là pour nous et non pour colmater un manque sinon nous allons nous noyer, seuls, car ces non-empathes prendront même plaisir à nous regarder nous enfoncer.

Amis empathes, et vous êtes nombreux, pensez un peu à vous, sans lâcher la main des vrais amis, mais en effaçant d’un coup d’éponge mouillé ceux qui ne mettent pas de soleil dans votre vie.

 

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( 21 avril, 2019 )

DCL, fichue maladie

 

Elle, toujours là, ma mère, présente sans l’être. Pourquoi au bout de tant d’années, la voir ainsi, figée, me déstabilise autant ? À ma dernière visite, elle semblait bien, regardait les photos de ses arrières-petits-enfants, souriait même, alors qu’aujourd’hui je n’ai eu droit à rien. C’est la première fois que ce « rien » était si intense, comme si elle n’était plus là. Même son regard était vide, même sa bouche n’a pas dessiné un seul sourire. Je suis restée à lui parler, en voyant bien qu’elle ne m’entendais pas, qu’elle ne captais pas, qu’elle était ailleurs. Où ? je ne sais pas, mais bien loin de ma réalité. Peut-on dire qu’elle souffre ? Je ne le pense pas. Elle est juste partie, loin si loin que je n’ai rien pu attraper aujourd’hui, pas un souvenir, pas un sourire, juste un vide. Je me suis retenue à la table pour ne pas sombrer, pour ne pas me noyer, tellement c’est difficile de tenter de rallumer une flamme dans des yeux qui ne voient plus. Comment dessiner un sourire sur son visage figé comme si subitement il était coulé dans de l’argile ? Comment surtout ne pas pleurer en comprenant que les dés sont jetés, que même si dans quelques jours elle aura retrouvé un semblant de lucidité, le résultat final sera cette expression faciale figée qu’elle portera pour l’éternité. Et moi, comme une idiote, je suis restée avec ma cloche de Pâques qu’elle n’a même pas daigné regarder …

 

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( 21 avril, 2019 )

Vendre peu importe les moyens

 

Survolant les réseaux sociaux, j’arrive encore à sourire face à certaines astuces employées par des auteurs pour promouvoir leur livre. Il y en a qui s’avèrent très originales voire cocasses ! Quand on regarde les statistiques nationales et que l’on voit que les français ne lisent  que 1,6 bouquins par an, on peut s’interroger sur le virgule six ! De même au regard des parutions correspondant en moyenne à huit livres par habitants par an, on se doute que beaucoup de livres ne seront jamais lus.

Cela doit-il décourager l’écrivain en herbe pour autant ? En ce qui me concerne, j’ai toujours écrit, je ne pensais pas être lue, j’ai eu cette chance mais ce n’est pas une baisse de lectorat qui assèchera ma plume. Écrire est un besoin, une nécessité, pas toujours, parfois, qui s’invite et que je compte bien garder à ma table le temps du reste de ma vie. Après, vendre n’est pas ma raison de vivre ni mon obsession. Je préfère de beaucoup être lue que vendue. Cela peut sembler un pléonasme, et pourtant ! Être lue se dessine comme une véritable interaction avec le lecteur, une personne qui a une envie réelle de découvrir mes mots. Tandis que vendre, à l’inverse, c’est indirectement imposé à des salons ou des dédicaces un livre à un parfait inconnu qui parfois va se sentir obligé de prendre le roman, qui ne le lira pas ou pire qui n’ira parfois pas le payer.

Dernièrement je lisais un post sur une page auteur où ce dernier se gargarisait de trouver tous les stratagèmes pour se faire « le plus de pognon possible » quitte à ne pas toujours être vraiment honnête ! Ouille ! Faux commentaires, choix de chroniqueurs de complaisance, investissement sur des publicités payantes pour faire croire à des ventes, création de publicités mensongères du style « 500 000 lecteurs » alors qu’il n’est question que de livres téléchargés gratuitement ! Mais pourtant, cela marche ! J’ai un peu de mal avec cette mentalité qui me glace. Je ne dis pas qu’écrire n’est pas un travail, mais cela doit avant tout une passion. Tout le monde n’est pas Victor Hugo.

Écrire juste pour vendre n’offrira que des ouvrages au goût du temps, qui ne passeront pas dix ans, et on le voit bien, à notre époque, ce ne seront les fameux livres de développement personnel ou les romances young adults.

Faut-il se plier à cette mode en tant qu’auteur ou préférer jouer simplement avec les mots pour le plaisir ?

Vendre à tout prix pour écraser les autres, pour se mettre en avant, cela n’a jamais été ma façon d’être. J’aurais un peu l’impression de me prostituer pour que l’on découvre mes mots. Je préfère laisser ma plume voyager quitte à avoir moins de lecteurs mais des vrais qui feront partie de ce 1,6, qui se seront arrêtés sur le mien, et non sur celui du voisin, et qui peut-être au final l’auront tout simplement aimer.

 

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( 20 avril, 2019 )

La souffrance fait grandir.

 

Phrase prise sur le profil d’un ami auteur qui me pardonnera. La souffrance fait-elle grandir ? Excellente question, quoique à bien y réfléchir est-ce la souffrance ou les épreuves de la vie qui nous font grandir ? Peut-être les deux.

Les épreuves, bonnes ou mauvaises, nous aident à nous poser, à réfléchir, donc à grandir. La souffrance n’est donc, peut-être pas un passage obligé, dit celle qui a beaucoup trop souffert dans sa vie, pour toujours rebondir.

Il y aura toujours un moment où le changement se dessinera, un peu comme un arc-en-ciel, une lumière au fond de l’abîme, et même quand on pense qu’il n’y a plus d’espoir, il se dessinera toujours une autre image, une autre option.

Accepter l’instant douloureux pour voir ensuite la vie autrement.

Et puis surtout, certaines personnes vont se positionner toujours en victimes, elles vont souffrir, parce qu’elles vont tourner en boucle, mais elles ne vont jamais pouvoir tirer des conclusions correctes.

Donc, peut-être finalement, ne grandit-on pas nécessairement parce que l’on souffre, peut-être grandit-on juste selon la façon dont on va utiliser sa souffrance ?

 

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( 19 avril, 2019 )

Ces personnes qui s’interdisent d’aimer.

 

Ces personnes qui s’interdisent d’aimer bousillent souvent la vie des autres. Pire encore ceux qui pour sauver leur image sont prêts à détruire ceux qui les entourent.

Aimer, c’est une chose merveilleuse, un véritable bonheur à condition d’être sincère. Beaucoup de personnes font semblant. C’est malheureusement devenu très à la mode. Les amitiés comme les amours se nouent puis se dénouent, parfois même en reniant ce qui fut. Je trouve cela terriblement triste. Dans les romans que j’écris, je parle souvent de l’amour comme d’une évidence, comme quelque chose qui est inéluctable, qui ne peut qu’arriver, qui est. Dans la vie, c’est totalement différent. Le coup de foudre existe, mais parfois il ne dure pas. L’évidence semble logique et pourtant la chute est tout aussi difficile. Et à l’inverse, on peut débuter tranquillement, doucement, puis ces petits bouts peuvent au final dessiner un grand amour qui durera des années.

Et puis, il y a les autres, ceux qui s’interdisent d’aimer, ceux même qui ne comprennent pas ce que le mot aimer veut dire, ceux qui vont jusqu’à haïr ceux qui savent vraiment aimer.

Et puis, il y a aimer tout simplement, aimer ses amis, ses proches, un mot qui fait peur, mais bien tristes ceux qui n’aiment pas avec un grand A.

 

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( 18 avril, 2019 )

L’encre de nos mots

Les milliers de pages couvertes d’une écriture manuscrite, les carnets pleins de souvenirs, des lettres jamais envoyées, voilà l’encre de nos mots séchée depuis des années. Tout auteur conserve ces reliques dans un vieux meuble ou dans un placard, bien rangées. Cette encre peut-elle un jour venir à manquer ? Certainement, selon les aléas de la vie, selon les obstacles, cette encre va s’agglutiner, formant un gros paquet de mots qui vont stagner, qui ne vont plus couler, pour un temps. Que de manuscrits ainsi oubliés dans un tiroir bien fermé ! Et puis un jour, les différents cadenas vont éclater, les mots vont pouvoir s’envoler de nouveau, le rêve va pouvoir simplement se dessiner.

 

Ces temps-ci, j’ai traversé une phase où l’encre n’a plus trop coulé commençant presque à disparaître sur le papier. Rien n’est pire que de voir les mots trahis, les émotions mal comprises. L’encre déteste être jugée pour ce qu’elle n’est pas.

Peut-être un jour, par obligation, l’encre sèchera définitivement, mais en attente de ce temps, elle continuera de couler doucement, à son rythme,  pour que les mots muselés, étouffés, interdits, se rencontrent et dansent sur un papier qui n’est pas encore jauni.

 

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( 18 avril, 2019 )

Être en colère n’est peut-être pas si dramatique.

 

Nous avons tous à un moment le droit d’être en colère ! La colère est rarement bonne conseillère, mais elle n’est pas toujours négative. Elle est même nécessaire à rééquilibrer certains points de vue, mais doit s’exprimer avec modération, ce qui n’est malheureusement pas toujours le cas.

Si je me mets en colère après une autre personne c’est trop souvent parce que je suis surtout en colère après moi. Parce que l’autre a pointé du doigt une faiblesse que je méprise, un comportement que j’ai accepté, ou simplement le fait que j’ai trop souvent fermé les yeux pour maintenir la paix. Ma colère est légitime. L’autre s’est mal comporté, m’a blessée ou bien m’a incitée à ne pas dire non. Alors plutôt que d’être en colère après moi, je vais développer une colère envers l’autre, et pour certains cette colère peut perdurer des années simplement parce que renoncer à cette colère implique d’accepter cette réalité : nous sommes les seuls responsables de nos ressentis et de nos souffrances.

Il est donc important d’oser dire cette colère en passant par des phrases simples : « je suis déçue », « tu m’as déçu », « tu me fais du mal même si tu n’en as pas conscience », «  tu ne t’intéresses à moi que lorsque tu as besoin de moi »

La liste est longue. Oser dire simplement pour se libérer du non possible. Oser aller au-delà de cette colère afin de la comprendre, de la laisser se poser, car aucune relation ne vaut une colère pouvant apporter la violence.

 

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( 17 avril, 2019 )

Un bon polar

Octobre de seven Sveistrup

 

Pour ceux qui ont vu la série the killing, ce polar est le premier d’une série où on retrouve le thème central des membres découpés. L’histoire se passe en Octobre ( on l’aurait parié au titre) où une femme est retrouvée morte amputée d’une main.   À côté du corps, un petit bonhomme fabriqué à partir de marrons et d’allumettes. Chargés de l’enquête, la jeune inspectrice Naia Thulin et l’inspecteur Mark Hess découvrent vite que cette figurine est porteuse de mystérieuses empreintes : celles de la fille de Rosa Hartung, ministre des Affaires Sociales, enlevée un an plus tôt et présumée morte.

 

L’histoire est très sympa, bien menée. Un bon pavé de plus de 600 pages où on ne s’ennuie pas une seconde. J’aime beaucoup ces polars nordiques qui dégagent une certaine atmosphère ! Pour ceux qui aiment ce genre, n’hésitez surtout pas !

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