Difficile d’avoir envie durant cette période difficile, simplement parce que pour beaucoup leur vie change radicalement, bousculant tous leurs repères.
Vivre sans envie n’est pas vivre et fort heureusement notre gouvernement est en train de réviser sa position face à l’isolement des anciens qui sont simplement en train de se laisser mourir. Plusieurs connaissances travaillant en ehpad me rapportent une tristesse dans les regards que rien ne peut combler.
On veut protéger ses proches, mais ainsi on les condamne à une fin terrible. N’est-ce pas encore notre propre peur qui parle ? Car à quatre-vingt-dix ans, qu’est-ce qui fait vivre une personne si ce n’est l’amour qu’on lui donne ?
De quoi avez-vous vraiment envie, vous qui me lisez régulièrement ? Je lis chaque jour au travers vos commentaires que c’est vivre tout simplement, vivre quitte à parler au nom des autres, quitte à ne pas écouter les autres, quitte à juger, trancher sans connaître, sans savoir.
Alors pourquoi pour beaucoup ce confinement-prison est-il si important ? Pourquoi cette peur de mourir est-elle devenue omniprésente ?
Peut-être simplement parce que beaucoup prennent conscience comme je l’ai dit précédemment qu’ils sont mortels.
Peut-être serait-il temps de passer à autre chose, non ? Profitez justement de ce confinement pour faire ce que vous avez toujours eu envie de faire : bricoler, jardiner, peindre, lire, écrire, cuisiner, chanter, danser, peu importe … vivre !
Je sais, je vous connais, vous allez me demander ce qui me manque le plus en ce moment, et je vais vous le dire : marcher. Depuis septembre, j’avais pris l’habitude de faire minimum une heure de marche quotidienne et je ressens les effets négatifs au niveau cardiaque de ce manque. Mais comme je suis un bon petit soldat, je reste confinée et je ne tente même pas de déroger à cette règle. Pas trop bon pour les kilos ! Je crois qu’il va me falloir reprendre un bon programme waight watchers ( ahahah). J’ai eu ma période de peur comme beaucoup, mais je ne m’y suis pas attardée, car penser à cet ennemi invisible ne peut que me faire du mal.
Je me motive donc, malgré parfois des coups de blues ponctuels, à tout faire pour avoir envie d’avoir envie. Je brosse des nouveaux projets même s’ils ont peu de chance d’aboutir, je m’en moque. Comme sur un tableau, j’essaie de mettre plein de couleurs ! Et croyez-moi, si je peux le faire en ce moment qui est une semaine »mémoire » de ma vie, vous le pouvez aussi !
Alors de quoi avez-vous vraiment envie ?