Hashimoto et confinement -2
Parce que l’on aborde la cinquième semaine de confinement, parce que l’envol du papillon reçoit beaucoup de demandes auxquelles nous ne pouvons pas toujours répondre, parce que je me suis engagée à mon humble niveau à ne pas vous lâcher, on va donc reparler du confinement et de ces fichues maladies thyroïdiennes.
Rassurez-vous, à ce jour, aucun retour d’un adhérent ayant été hospitalisé après avoir contracté le Covid, ce qui semble réconfortant pour ceux qui avaient peur que nous soyons les cibles parfaites. Après, peut-être sommes-nous aussi plus vigilants, plus responsables ? L’avenir le dira.
Quelques soucis se posent d’après les messages, les annulations de rendez, les protocoles et prises de sang bloqués. Je pense à ces derniers qui peuvent s’avérer très anxiogènes pour des personnes qui débutent dans la maladie. Je rappelle que les laboratoires ne sont pas fermés, mais que ces personnes restent à risque et qu’une TSH « de routine » peut-être reportée ! Inutile que vous preniez des risques, tout comme inutile d’en faire prendre aux autres. Pareil pour ceux qui soudain, en lisant les forums, ont un désir de se faire doser l’iode, le magnésium etc, ce n’est pas une urgence vitale. Laissez la place à ceux qui vont vraiment mal, qui avaient une TSH élevée ou très basse.
Ensuite revient les soucis de traitement, parfois la difficulté de s’approvisionner ( surtout pour ceux qui allaient chercher leurs comprimés en Espagne). J’ai une pensée particulière pour ces malades qui voient leur monde s’effondrer. L’allergie à de nombreux excipients obligent beaucoup à trouver un traitement en ayant le moins. À ce jour, pour ces personnes, il existe depuis 2019 trois solutions :
Les gouttes Serb qui ne sont plus réservées exclusivement qu’aux enfants puisque Serb a triplé sa production, le Tcaps qui contient de la gélatine de porc donc refusé par certaines personnes musulmanes, et le Soludose, non remboursé.
Que faire si l’ordonnance s’arrête en avril ?
Avec ce confinement qui continue, les ordonnances sont acceptées même périmées, mais si on souhaite par contre changer de traitement, les médecins sont joignables via Doctolib, et nulle obligation de choisir son médecin traitant. Plusieurs adhérentes nous rapportent ainsi avoir pu avoir autre chose que le fameux Levothyrox.
Pourquoi en confinement avons-nous des jours où rien ne va ? Question récurrente. Rassurez-vous, c’est le cas de la majorité des français qui pourtant ont une thyroïde qui fonctionne bien. Rester enfermés sur un long temps est très difficile pour le moral en particulier pour les personnes seules. Ceux qui vont travailler, vivent avec la peur au ventre et rapportent souvent cette peur chez eux. Statistiquement, ceux en télé-travail s’en sortent mieux. En clair, ce stress peut affecter la thyroïde et créer un petit dérèglement ponctuel, mais en aucun cas n’est dramatique. Les coups de blues sont surtout liés à cette crise sanitaire.
Oui, mais on est plus vulnérable côté émotion. C’est vrai ! Les malades de la thyroïde voient leur humeur parfois bien chamboulée à cela s’ajoute l’obligation de rester enfermés avec conjoint et enfants. Les tensions peuvent monter. Les disputes aussi. Des témoignages pointent une réalité : l’autre est face aux symptômes d’un déficient thyroïdien et ne le supporte pas.
Là encore, aucune solution miracle sauf peut-être prendre le temps d’expliquer la maladie, surtout quand elle en est à ses trois premières années, le pourquoi de la fatigue, le pourquoi du changement d’humeur, du manque de libido, des crises d’angoisses, de cette concentration impossible … Ensuite, ne pas se focaliser sur la mal. C’est difficile à faire au début, car comme pour toutes les maladies, on ne pense qu’à cela ! Et pourtant, il faut vraiment prendre du recul.
Ceux qui veulent tester le sans gluten, les compléments alimentaires, qu’ils en profitent ! Six semaines de confinement est un bon test.
Ceux qui veulent perdre du poids, c’est plus complexe. Les jeunes ne cessent de dire sur les groupes que c’est « trop facile si on veut » ! Et bien non ! Ce n’est pas « trop facile », c’est même très difficile car on se bat contre un organisme ralenti dont la mission sera de stocker. Alors faire un régime draconien serait une catastrophe, car les kilos perdus seront repris des mois plus tard. Bouger, même chez vous, marcher, tourner en rond, peu importe, mais bouger ! Après évitez les apéros, le sucre en excès, le sel en abondance. Mais surtout ne vous privez pas ! Sinon ce confinement qui est déjà une prison va devenir un enfer !
Et puis on est reparti pour un mois, donc …
Changez-vous les idées, lisez, je ne saurais le répéter en tant qu’auteure et lectrice, lire a de merveilleux bienfaits !
J’en profite pour offrir aux malades qui n’ont plus rien à lire, et qui surtout ont une liseuse, mon roman « Juste une seconde ». Un peu de bonheur en cette période difficile … Il faut tous être SOLIDAIRES !
( regardez l’histoire sur Amazon pour vous faire une idée et envoyez moi un message sur messager ou en commentaire du blog)
Et surtout, surtout, prenez bien soin de vous et de vos proches !