( 5 avril, 2020 )

Drame au sein des foyers pour personnes âgées

On le sait depuis le début que ce fichu virus atteint les personnes fragilisées. Les décès en EHPAD ne cessent de se multiplier. Je ne peux qu’avoir le coeur serré en me projetant un an en arrière. Comment aurais-je supporté ce confinement en sachant que la santé de ma petite maman se dégradait ? Il y a un an, nous amorcions un tournant, celui qui nous a conduit vers son dernier soupir, mais j’ai pu régulièrement être à ses côtés sans avoir l’impression de la laisser tomber.

Je lis aujourd’hui beaucoup d’aidants qui vivent un enfer et mon coeur saigne pour eux. Quelle force va-t-il leur falloir pour ne pas culpabiliser si l’inévitable arrive ? Comment surtout un deuil va-t-il pouvoir être possible ?

Certains vont se retourner vers l’état car trouver un responsable permet d’atténuer la douleur pour un temps, d’autres vont vivre ce confinement le cœur serré espérant que leurs proches ne se rendra pas compte de cette absence qu’ils ne peuvent comprendre.

Bien difficile !

Quand je lis certains choix que sont obligés de faire des soignants, par nécessité, faute de respirateurs, cela me fend le coeur. Même si personnellement je donnerai ma place pour une personne plus jeune, je m’interroge tout de même : qui peut vraiment décider qui doit vivre ou mourir et surtout quelle culpabilité va-t-on ensuite faire peser sur la conscience de ces personnes dévouées qui se sont retrouvées face à un dilemme cornélien ?

De mon côté, comme vous êtes nombreux à me suivre et à le savoir, j’ai tenu ma promesse et je vais tout faire pour que le petit livre en mémoire de ma maman sorte pour l’hommage que nous avons tous prévu en juin. J’appréhende que ce confinement nous prive de ce recueillement familial. Une chose est sûre, je ferai tout pour que ma promesse soit tenue, car je tiens toujours mes promesses.

J’ai refusé plusieurs contrats d’édition qui auraient envoyé la date de sortie à 2021.

C’était trop loin. Je le dois à ceux qui lui ont rendu hommage également.

Et puis, il y a un temps pour tout, un temps surtout pour tourner la page, pour ne garder que cet amour qui jamais ne s’effacera, un temps pour avancer.

C’est ce temps que je souhaite à tous ces aidants aujourd’hui qui vivent bien difficilement ce confinement.

Mes pensées les accompagnent…

 

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( 4 avril, 2020 )

On fait comme si

Ces jours-ci, on fait comme si, comme si tout allait bien alors que le monde est de travers.  Ce sont les vacances scolaires de la zone C et tous les projets parfois préparés depuis des mois se trouvent écroulés tel un château de sable, les perspectives des examens bien étranges pour nos futurs bacheliers, le monde tel que nous l’avons connu, semble métamorphosé.

On fait comme si c’était normal, comme si c’était une évidence. Certains parlent de la planète qui se venge, d’autres de Nostradamus ( il y avait longtemps !),  d’autres incitent à la prière collective.

On fait comme si on avait mis des œillères, parce qu’à bien y penser, cela faisait des semaines « avant ce confinement » que cela nous pendait au nez.  Pourquoi n’avons-nous pas réagi comme la Corée en désinfectant les métros, les bus, les écoles, les magasins, en confinant, en faisant porter des masques. ?

On fait comme si on était des imbéciles, ce que l’on est, croyant que ces masques ne servent à rien, alors qu’en Corée, le nombre de morts et de malades fut ainsi vite stoppé.

On fait comme si un virus pouvait être terrassé comme dans les jeux vidéos avec le seul pouvoir de la pensée.

On fait comme si « après », nos vies retrouveront notre sérénité alors que les caisses de l’état seront vides, que nos économies lapidés, et surtout que bien plus que les morts, ce virus aura emporté nombreux de nos rêves à tout jamais.

On fait comme si le monde n’allait pas changé, et je peux vous garantir que sur ce point, il faudra des années, pour enlever cette peur qu’un jour, cela puisse de nouveau recommencer.

On fait comme si la vie, notre vie, avait une importance capitale à l’échelle de l’humanité …

Moi, je me contente de regarder ce ciel bleu, si bleu, du jamais vu en région parisienne depuis des années, et j’ai juste envie de dire : faisons comme si, mais n’oublions rien ! Cette pollution disparue, ces animaux qui retrouvent leur place, cette nature qui revit, il ne va plus falloir faire comme si, mais agir, quitte à ce que notre mode de vie change.

 

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( 3 avril, 2020 )

Pourquoi lire ?

Dernièrement un contact me posait cette question : « Pourquoi lire puisque tu écris ? »

Je lui ai répondu : « Pourquoi peindre aussi alors que j’écris ? »

Vous l’aurez compris, j’ai trouvé cette remarque complètement débile ! En même temps, quel mot mettrais-je en premier ? Lire ? Écrire ? Peindre ?

Honnêtement, aucun ou plutôt tous à la fois. Tout dépend du moment, de l’envie, de l’inspiration. J’ai toujours été une dévoreuse de livres, lisant n’importe où, n’importe quand quelque soit ma vie. Pour l’écriture, cette dernière sera plus liée à mon imagination, mon envie, tout comme la peinture. Lorsque j’écris, je suis auteure. Lorsque je lis, je suis lectrice. En aucun cas, je ne fais un amalgame entre les deux.

Il est vrai, tout de même que plus j’écris et plus je suis sélective sur mes choix de lecture. Lire est pour moi un plaisir et comme tout plaisir, il ne peut m’être imposé.

Mes goûts sont larges même si j’ai une nette préférence pour les thrillers et polars, les romances qui apportent un peu de soleil ou qui font sourire et les romans historiques.

Mais je lis de tout !  Ceux qui me demandent de les chroniquer savent que je n’utiliserai pas des mots juste pour servir leur ego. Il peut m’arriver d’être attirée par un livre, son histoire et de ne pas arriver à rentrer dedans. Plutôt que de casser ce livre dont l’avis n’est au final que lié à mon état d’esprit, je l’abandonne et reviendrai dessus plus tard, ou pas …

Alors pourquoi lire ?

Parce que cela fait un bien fou ! Cela permet de s’évader, de laisser un peu ses soucis sur le côté.

Après, n’oublions pas les multiples bénéfices de la mémoire : cela active nos neurones, cela nous rend plus intelligent en nous offrant des connaissances nouvelles,  cela nous déconnecte un peu du monde virtuel pour un monde imaginaire.

Et vous, pourquoi lisez-vous ?

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( 2 avril, 2020 )

Aimer les autres pour mieux les aider …

En cette période de confinement, qu’est-ce qu’on en parle de cet amour pour les autres et soudain on voit pulluler « l’aide psy » de personnes pas toujours en accord avec elles-mêmes. N’est-ce pas un peu dérangeant voire dangereux ?

 

Pour avoir croisé de nombreuses personnes avec ce manque, je reste convaincue que pour aimer les autres, il faut d’abord s’aimer, et s’aimer vraiment, et non s’aimer à la manière de Narcisse, mais s’aimer soi-même en s’acceptant tel que l’on est, en se moquant du regard des autres, de leurs remarques perfides. Pour aider l’autre, il faut être capable de se remettre en question, de faire le dos rond et surtout ne pas avoir peur de toujours recommencer.

Si on manque de confiance en soi, on aura inexorablement un manque de confiance dans l’autre, le réduisant à un objet. « Je t’aime. Tu es à moi. Tu m’appartiens.  Mais comme je ne suis pas certain d’être quelqu’un que l’on peut aimer, je ne peux croire que tu m’aimes vraiment. »

Chacun connaît un exemple de ces couples dits « fusionnels » qui ne peuvent plus rien faire l’un sans l’autre, qui ne se quittent pas (principalement à la retraite) étouffant l’autre, l’empêchant de pratiquer une activité ou autre.

Trop d’amour tue l’amour et il n’est pas rare que l’univers feutré se fissure au bout de trois ou quatre ans de cette vie symbiotique.

Croire en soi est donc primordial et cela s’apprend à n’importe quel âge. Ensuite accepter de montrer sa faiblesse, ses failles, c’est montrer à l’autre que l’on n’est pas au-dessus de lui, juste son égal, car nous sommes tous différents et identiques à la fois, tous capables d’aimer et de ne pas toujours aimer, tous surtout capables de s’aimer totalement pour aimer les autres pleinement. Ainsi, chacun pourra aider l’autre sans se perdre, sans se faire du mal et surtout sans faire de mal.

Prenez soin de vous !

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( 1 avril, 2020 )

Comment ça va ?

« Ça va, ça va … », c’est ce que diraient la plupart des français confinés depuis quinze jours, sans oser toutefois se plaindre, parce que c’est vrai qu’il y a pire !

Seulement, on a le droit d’avouer que c’est long, c’est pénible, c’est lassant ce confinement. Au départ, surtout pour ceux qui étaient épuisés, cela a fait un bien fou ! Une impression de vacances avant l’heure, seulement, une fois reposés, rester confinés donne un sentiment d’enfermement, de prison. Là encore, les français ne sont pas égaux face à cette mesure, et bienheureux ceux qui vivent loin des villes, qui peuvent aller marcher le long d’une jetée ou d’une rivière sans se faire verbaliser.

J’espère que ces personnes qui sont les premières à grogner après ces mesures ont conscience de ce que vivent tous ceux qui n’ont ni jardin ni terrasse ni balcon, qui sont enfermés chez eux par mesure de précaution, qui tournent en rond dans parfois vingt mètres carrés. Alors non, ça ne va pas toujours pour ces personnes qui vivent souvent seules, cela ne va pas et ce confinement va laisse des traces, car vivre seul son angoisse peut faire du mal en dedans.

Alors, comment ça va -, toi ? Me demande-t-on. « ça va, ça va ». J’ai la chance d’avoir une terrasse alors je marche tous les jours dessus comme une débile, sans pour autant atteindre mes 10 000 pas. J’aide ma petite-fille quotidiennement via FaceTime à ne pas perdre son année scolaire, je bombarde de peintures et d’émotions mes toiles (à tel point que je vais avoir à la fin du confinement de quoi faire une expo ahahah), je lis tout ce que je trouve aussi bien auteurs inconnus que best-sellers, j’écris avec modération, je mets en forme mon manuscrit-souvenirs, je cuisine, je profite de mon chéri et de mon dernier loulou, mais moi aussi je trouve le temps long ! J’ai arrêté de regarder les infos, de lire les gros titres, les vidéos partagés à qui mieux mieux, ainsi j’ai limité la peur, sournoise et perverse, qui inéluctablement venait cogner à ma porte. Comme chaque printemps, je me suis chopée une sinusite et là, j’ai eu droit aux « T’es fichue ! », « C’est le coronavirus ! » et j’en passe des vertes et des pas mûres. On n’en est qu’au tiers du parcours, alors peut-être que le Covid s’invitera après la sinusite, qui peut prédire l’avenir, mais je ne tomberai pas dans la paranoïa collective qui ne fait rien avancer sauf peut-être faire fonctionner les langues.

Je reste prudente, confinée, j’essaie de ne pas penser à tous les projets que j’avais prévus pendant ces vacances de printemps, c’est la vie !

En attendant, « ça va, ça va » et vous ? Et surtout pensez à ceux qui n’osent pas dire qu’ils ne vont pas bien car, eux, sont seuls.

Prenez bien soin de vous.

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