( 6 janvier, 2019 )

Coup de coeur : la coupure

La coupure de Fiona Barton

 

Coup de coeur pour cette troisième lecture de 2019 paru en septembre et que j’avais mis de côté. J’ai de la chance, mes choix 2019 sont de bons crus. J’ai vraiment plongé dans ce livre sans pouvoir décrocher.

Peut-être parce que l’histoire est touchante, un squelette retrouvée dans un vieux chantier mort, celui d’un bébé. L’auteure nous entraîne alors dans l’histoire de trous femmes, Kate, une journaliste sympathique et emphatique, Angela, une mère ayant vu sa petite fille enlevée à la maternité, et Emma, une femme en souffrance, livre donnant l’impression d’être écrit à plusieurs mains.

En dire plus ce serait spolié, mais ces destins vont se croiser lors d’un dénouement très bien orchestré ( même si j’avais deviné cette fin une vingtaine de pages plus tôt)

Ce roman tient en haleine et j’ai bien eu du mal ce week-end à le poser.

C’est la première fois que je lis un roman de cette auteure et je vais suivre les prochaines parutions, et tenter de trouver son premier roman.

À lire donc si ce n’est déjà fait !

 

Le résumé de l’éditeur

 

Quand quelques lignes en bas de la colonne des brèves révèlent la découverte d’un squelette de bébé sur un chantier de la banlieue de Londres, la plupart des lecteurs n’y prêtent guère attention. Mais pour trois femmes, cette nouvelle devient impossible à ignorer.

Angela revit à travers elle le pire moment de son existence : quarante ans auparavant, on lui a dérobé sa fille à la maternité. Depuis, elle cherche des réponses.

Pour Emma, jeune éditrice en free lance, c’est le début de la descente aux enfers, car ce fait divers risque fort de mettre son secret le plus noir à jour et de détruire sa vie à jamais.

Quant à Kate, journaliste de renom et avide d’une bonne story, elle flaire là le premier indice d’une affaire qui pourrait bien lui coûter quelques nuits blanches.

Car toutes les histoires ne sont pas bonnes à être publiées… Encore moins quand elles font resurgir des vérités que personne ne souhaite connaître.

 

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( 3 janvier, 2019 )

Les p’tits poèmes-Slams

Les p’tits poèmes-Slams de Mary Neil’s

Alors oui, j’ai craqué pour ce petit recueil bien sympathique d’une nouvelle plume sur le marché. Quand je dis, j’ai craqué, c’est une réalité, car au prix du livre numérique, j’avoue avoir longuement hésité ! Un conseil, baisser le prix apportera certainement plus de retours.

Bref, comme tout le monde le sait, j’achète rarement un livre de poésie, car il y a tellement de belles choses en libre lecture sur Internet que c’est presque une première … Le style est terrible, légèrement déjanté par moment, toujours ou presque ponctué d’humour. On s’imagine presque à chaque poème un dessin humoristique à côté.

Cela se lit vite, mais pour qui veut se prendre au jeu, cela pousse aussi à réfléchir, alors n’hésitez pas !

Juste peut-être un peu trop de LOL à mon goût, mais bon c’est pour la bonne cause, n’est-ce pas ? LOL

 

Mes poèmes coup de coeur ù »Balance- là » « Assurance » ( tellement vrai !) « régime dissocié » ( remarque après le foie gras, j’étais sensible à ces vers)

J’ai adoré « visite risquée »

 

Quelques phrases qui m’ont éclatée

« Moralité : Quand un manche poilu se présente fiérot : Méfie-toi de lui, c’est pas pour l’resto ! »

Et celle-là , excellente

« Moralité : Dans toutes les religions : Il y a du bon. Mais aussi des cons. Des extrémistes, des intégristes Des pédophiles, des débiles. Des prédateurs, des détracteurs. Des influençables, des inacceptables. Il est important de bien y penser avant d’mettre tout l’monde… dans le même panier ! »

 

En plus, l’auteure reverse une partie de ses droits d’auteur aux personnes civiles qui l’ont aidée à survivre à Mayotte. Donc pour la bonne cause !

 

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( 2 janvier, 2019 )

La révolte d’une interne de Sabrina Ali Benali

Ma première lecture de Janvier et un vrai coup de coeur ! Un coup de poing que chacun devrait lire pour voir et comprendre le véritable visage du milieu hospitalier !

 

Vous connaissez tous mon opinion sur notre système de santé et ses dérives, l’ayant autant expérimenté au coeur du sujet lorsque j’étais puéricultrice et face à la maladie que ce soit la mienne ou celle de proches.

Ce roman est à lire, car c’est un cri, celui d’une jeune interne qui voudrait faire plus, qui rage contre la manière dont on formate aujourd’hui les jeunes toubibs. Un roman fort !

J’ai noté cette phrase : « « Alors les études de médecine doivent-elles être un chemin de croix ou un parcours initiatique que l’on doit subir » qui pose la vraie question !

Une fois le livre fermé, on se pose tout de même la grande question. Doit-on aller aux urgences s’il nous arrive un pépin ?

Ce livre est un petit bijou de sensibilité, les mots d’une interne qui a un vrai coeur et qui n’est pas juste une simple machine, une personne ordinaire face à la dure réalité de la vie, la maladie, la mort, la fatigue …

 

Les phrases chocs du livre

« « Souvent, ce que l’âme tait, le corps l’exprime. Aucune souffrance ne se cache très longtemps. »

 

« La « blouse n’est pas une armure. Elle ne le devient jamais. On a beau mettre de la distance, tenter de se protéger, ce métier est profondément humain et c’est ce qui fait son abyssale beauté. »

 

« « De la même façon, un urgentiste ne saura dire les anticorps spécifiques à rechercher pour telle ou telle maladie auto-immune »

 

« « Derrière les aiguilles qui tournent, il y a les ventres noués, l’incertitude qui plane, les mains qui se crispent, le cerveau qui turbine, les regards qui guettent. »

 

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( 1 janvier, 2019 )

Dernière chronique de 2018 …

Par paresse, j’ai oublié de poster ce dernier livre lu en 2018

 

Les 7 Stigmates de Jean Dardi

éditeur : City

 

Une sympathique découverte d’un polar traditionnel que j’ai apprécié. L’histoire est prenante, celle de plusieurs personnes, une jeune secrétaire, un imam, un rappeur, un assassin, un voleur… Tous retrouvés égorgées. Aucun lien apparent, si ce n’est un mystérieux message reçu par chacune des victimes quelques jours avant leur mort.

La psychose s’installe. En haut-lieu on panique, on trépigne, on menace. Au 36 Quai des Orfèvres, en plein mois d’août, il ne reste guère que le commissaire Giovanni Dell’Orso, qui ne batifole pas sur les plages.

En pleine déprime, il hérite donc de cette affaire qui s’avère particulièrement embrouillée.

J’ai aimé le style, brut, mais mettant une intensité. Peut-être un peu trop vulgaire par moment ou caricatural, mais bon, cela passe tout de même. Les stéréotypes des personnages sont intéressants avec la fliquette ultra sexy qui m’a fait beaucoup sourire ( un peu inconcevable tout de même surtout à la SRPJ)

Pount fort, l’humour ! L’auteur nous inonde de jeux de mots et de répartis comiques. J’ai vraiment pris beaucoup de plaisir à lire ce polar même si le dénouement était prévisible ( bon, c’est le problème d’écrire aussi des polars), mais l’ensemble tient tellement la route que l’on n’y fait pas attention.

Seul bémol, en numérique il manque tous les tirets de dialogue et pas facile de ne pas se mélanger par moment les pinceaux !

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( 29 décembre, 2018 )

Faites vos voeux

Faites vos voeux de Martine Magnin

Aux éditions Évidence éditions

 

Coup de coeur !

C’est avec grand plaisir que j’ai accepté de lire le livre de Martine Magnin. Je sais ce que beaucoup vont se dire, une auteure qui chronique « une collègue » de la même édition, cela sent le piston. Et bien pas du tout ! Je ne fais jamais de chroniques de complaisance (ce qui parfois déplaît à certains auteurs) et je vais vous avouer que j’avais déjà craqué pour la plume du fabuleux roman de Martine Magnin « Qu’importe le chemin ».

Ce fut donc avec plaisir que j’ai découvert ce petit roman, idéal à l’époque des voeux échangés, souvent synonyme d’obligation. Après avoir lu ce livre, vous ne verrez plus jamais les voeux de la même manière.

Que dire si ce n’est qu’une fois encore je me suis retrouvée sous le charme de l’écriture de Martine Magnin, un style pétillant, plein de vie, bourré d’humour.

« Exprimer un Vœu, c’est déjà espérer, rêver. »

Tout est, et pourtant, il existe tant de c-voeux, tant de situations où l’auteure nous entraîne que l’on se laisse prendre dans le filet, attendant « le prochain vœu » sur la page suivante, voeux tout aussi différents, passant du voeu formulé vite fait, aux voeux emplis d’empathie, de rêves aussi voire de souvenirs. Au travers de ce livre, c’est une balade que vous allez faire dans des anecdotes ou des réflexions toutes plus drôles les unes que les autres, parfois plus dures aussi, avec toujours sous-jacent, la phrase qui va pousser à réfléchir. Les très célèbres voeux de Brel en 1968 que j’ai toujours plaisir à lire et à relire ne furent pas oubliés.

 

Après la lecture de ce roman, j’ai juste envie de dire faites bien attention à vos voeux cette année, car Martine Magnin vous a à l’oeil !

En tous les cas, pour bien débuter l’année 2019, je n’ai qu’un seul voeu pour Martine, lisez ce petit bijou !

 

Quelques grandes phrases de ce livre qui m’ont touchée.

« Pour réaliser de grandes choses, il faut commencer prudemment par les petites et persévérer avec ténacité. »

« L’amitié, c’est un vrai capital de tendresse et de force. »

« Osons rêver, osons vivre nos rêves à n’en plus finir, osons essayer, osons nous tromper, osons persévérer, osons avoir du succès, osons déployer nos ailes et lançons-nous ! »

« Vous l’aurez compris, en fait, la seule vraie Bonne Résolution, c’est d’être bien dans ses pompes et dans ses rêves. » Quelle conclusion merveilleuse ! J’adore !

 

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( 27 décembre, 2018 )

Mon ombre assassine

Mon ombre assassine de Estelle Tarreau

Taurnada Éditions

Tout d’abord je tiens à remercier Taurnada Éditions pour son service presse et sa patience, car débordée, j’ai mis du temps à pouvoir faire un retour.

Le roman est présenté d’une façon très original qui incite à poursuivre, un mélange d’extraits documentaires, de morceaux d’auditions, puis les témoignages de Nadège à travers son propre récit.

L’histoire est celle de Nadège Solignac, une institutrice que tout le monde aime, soupçonnée de meurtre dr en attente de son jugement, une femme avec un passé terrible, qui a fait d’elle une tueuse manipulatrice.

 

C’est un roman vraiment intéressant à lire, qui met terriblement mal à l’aise, car on se sent très partagé face à Nadège. Elle attire tout autant qu’elle dégoûte. Exerçant la même profession que moi, j’en ai eu des frissons d’imaginer une telle psychopathe s’occuper d’élèves, renforçant à posteriori l’idée que trop de personnes se cachent derrière un masque.

Un roman qu’il faut lire simplement parce que notre société nous a beaucoup trop habitués à des psychopathes hommes à tel point que l’on oublie souvent que des Nadège Solignac existent !

Un livre original à découvrir …

Mes phrases coup de coeur

« Les regards aimants n’existent pas. Ils ne sont qu’une apparence sociale, une technique de manipulation, une mise en confiance nécessaire. Nous sommes condamnés à vivre seuls avec nous-mêmes. L’autre n’est qu’un moyen ou un danger. »Extrait de Mon ombre assassine

« Le pire des monstres a droit à une défense sinon nous ne valons pas mieux qu’eux quand la justice s’exerce sans preuve et sans discernement quant aux responsabilités de chacun »

 

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( 16 décembre, 2018 )

Torrents de C Carayon

Torrents de  Christian Carayon

 

Voilà un polar que j’ai vraiment bien aimé qui m’a fait passer un bon moment. L’histoire est bien écrite, le suspense tient la route. Une histoire de secrets inavouables comme beaucoup de secrets, une histoire de famille, un chirurgien accusé à tord, une famille où l’amour n’est pas la clé.

 

1984. Des morceaux de corps humains sont découverts dans une rivière qui dévale vers la ville de Fontmile. On finit par identifier deux victimes, deux femmes portées disparues depuis longtemps. La peur et l’incompréhension s’emparent des habitants, jusqu’à l’arrestation de Pierre Neyrat, un chirurgien à la retraite. Ce dernier connaissait une des victimes, l’amie intime de son fils. Il a les compétences pour démembrer ainsi les cadavres et un passé trouble. Mais surtout, il a été dénoncé par sa propre fille.

Bouleversé par ces évènements qui réveillent la douleur de la perte de la femme de sa vie et font imploser sa famille, son fils François décide alors de remonter le cours de l’histoire. Car derrière les silences, ce sont les violences de l’Occupation que Pierre Neyrat a tenté d’oublier.

 

Je n’avais précédemment lu aucun roman de cet auteur et c’est une belle découverte menant une intrigue entre 1984 et aujourd’hui, au travers de la vision de plusieurs personnes, François, l’oncle, le père. Trois points vue, un peu comme si on regardait dans un miroir et que l’on y découvrait à chaque fois quelque chose de différent. Un bel hommage à l’amitié et une histoire vraiment agréable à lire.

 

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( 9 décembre, 2018 )

Sex Market de KHUNLUNG

 

Par pure curiosité j’ai acheté le livre numérique Sex Market. Mon dernier livre érotique lu était «le fameux cinquante nuances de Grey que j’avais trouvé sans saveur, trop médiatisé. Je ne savais donc pas vraiment à quoi m’attendre et c’est avec un grand  plaisir que j’ai découvert Sex Market, l’histoire d’une jeune thaïlandaise qui va vendre son corps pour s’octroyer une vie meilleure.

Classique allez-vous dire ? Le thème l’est, par contre le point fort de ce roman est qu’il est merveilleusement bien documenté, autant sur les pratiques, sur la prostitution sur le continent asiatique que sur la culture. Les scènes érotiques sont bien écrites sans être pour autant trop vulgaires comme dans certains romans de ce genre, et l’histoire est agréable. On s’attache à cette jeune femme, à son par cours chaotique, on imagine ce qu’elle doit subir pour quelques petits billets et lorsque l’on voit le rapport argent européen et l’argent de là bas, on a une boule à la gorge. Une véritable exploitation de la femme sous toutes ses formes, un esclave moderne où pourtant cette jeune femme va conserver une petite flamme d’espoir. Au début, on apprécie cet homme qui vient la « sauver », puis il nous dégoûte. J’eusse juste préféré un peu moins de grossièreté par moment, mais j’imagine que c’était nécessaire à retracer cette situation.

Un livre à lire pour découvrir une facette cachée de notre société. Même pour ceux qui ne sont pas friands d’érotisme, il y a un vrai message derrière.

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( 25 novembre, 2018 )

L’affaire CREWTZWALD, à lire …

L’affaire CREWTZWALD de Thierry Berlanda

 

Beaucoup d’avis positifs sur ce livre aussi je me suis lancée malgré une couverture qui ne m’attirait pas,  et franchement, je ne fus pas déçue. J’ai passé un bon moment. J’ai juste trouvé bizarre que l’auteur plante son histoire en 2019… En fait le livre se coupe en deux parties « avant » puis « aujourd’hui ». Avant, des meurtres, des évènements étranges, aujourd’hui une journaliste sortant de cure de désintoxication et une flic, un duo bien sympathique.

Un peu tiré par les cheveux peut-être l’histoire mais bon je fais pareil et c’est ce que j’aime dans un polar, ne pas trouver le bout de la ficelle.

Juste en ebook la typographie met des titres de chapitre énormes qui cassent le rythme. Très mauvaise idée éditoriale à mon avis, mais bon, un livre à lire, vous l’avez compris …

 

Petite anecdote pour la fin : Quelle surprise de découvrir que le roman débute dans ma propre ville, dans des rues que je connais et même de découvrir qu’il existe dans ma propre ville un CSST, non que je l’ignorais, plutôt je l’avais oublié ! En clair, documentation fiable :)

 

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( 20 novembre, 2018 )

UN TRÈS BON LIVRE !

Mauvais genre de Isabelle Villain

Chez  Taurnada Éditions

 

Tout d’abord un grand merci pour ce SP que j’ai eu plaisir à découvrir. J’avais, pour une fois, du temps pour lire et je me suis plongée.

Il faut dire que dès les premières lignes on se retrouve dans l’ambiance de cette famille compliquée, un père violent, une mère soumise. On pense que c’est le thème du roman, et puis non, on se retrouve en pleine intrigue policière où le commandant Rebecca de Lost dirige son équipe avec une main de maître. J’aime beaucoup ce personnage, à la fois fort et fragile, plein d’ambiguïté.

Un meurtre, celui d’une jeune femme Angélique, des secrets bien gardés.

Un excellent livre portant sur un sujet encore parfois trop tabou, que l’auteure nous rapporte avec de nombreux détails ayant nécessité beaucoup de recherches.

Le style est un vrai régal alternance de gros plans sur l’enquête et de pincées de mystère en lien avec la vie privée des policiers. Et quand un second cadavre entre en jeu … on ne lâche plus le livre jusqu’à la dernière page !

Un très bon polar que je conseille fortement ! Une belle découverte en attendant une probable nouvelle enquête !

 

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