( 20 décembre, 2016 )
Je suis sans voix, clôturant la dernière page de ce roman. Comme tout le monde sait sur ce blog, ma prédilection va plutôt aux polars ou thrillers. Pourquoi ai-je choisi ce livre deux ans après sa sortie ? Parce qu’il faut être prêt et je ne l’étais pas avant. Ce n’est pas juste un livre, c’est un coup de poing, violent, fort, que l’on prend en pleine tête qui assomme. Je sais ce que beaucoup vont me dire, des ouvrages sur les camps pullulent, et c’est vrai. J’en ai lu beaucoup, mais « le silence des rails » est bien plus que cela. Je ne vais pas vous raconter ses vibrationspour ne pas spolier. Le style de l’auteur envoute, prend dans ses griffes, emporte. Ce n’est pas juste l’histoire d’un homme au pyjama rayé avec un logo rose, c’est l’histoire de tout homme pris dans les griffes de l’absurde, de l’horreur. On peut juste se demander en refermant ce livre, quelle couleur sera le logo visé de demain ? Un livre à lire, à savourer, des mots au-delà des simples mots, une plume touchant notre « moi » le plus profond. Respect et bravo !
( 18 décembre, 2016 )
Faute de temps, je poste très peu de critiques de livres sur mon blog sauf les coups de coeur et le premier roman de Corinne Martel en est un. Je ne classerais ce livre dans aucune catégorie, car pour moi ce n’est ni un thriller ni un polar, plutôt une descente psychologique dans les tréfonds de l’âme humaine et quelle descente !
Auteure moi-même de polars, dévoreuse de thrillers, je suis très critique, tout le monde le sait sur ce blog, et mes éloges se font rares. « Et tu vis encore » est donc plus qu’une surprise, une véritable découverte. L’histoire est prenante, simple à lire, sans fleuriture. On tombe directement dans la marmite de l’histoire que l’on n’a nulle envie de quitter avant d’avoir refermé le livre, avant de s’être effectivement posé cette terrible question « À leur place, qu’auriez-vous fait? », et avec horreur, on se rend compte que l’on a fort envie de répondre … pareil !
Bref, je souhaite longue vie à ce roman et plein de suivants! Bravo à l’auteur pour ce super moment que je viens de passer, trop court peut-être ? Mais preuve que je ne me suis pas ennuyée !
( 27 novembre, 2016 )
En cette période électorale, un livre, un coup de poing ! Ce roman de Tod Trasser est une vraie révélation.
« Pour faire comprendre les mécanismes du nazisme à ses élèves, Ben Ross, professeur d’Histoire, crée un mouvement expérimental au slogan fort : » La Force par la Discipline, la Force par la Communauté, la Force par l’Action. » En l’espace de quelques jours, l’atmosphère du paisible lycée californien se transforme en microcosme totalitaire : avec une docilité effrayante, les élèves abandonnent leur libre arbitre pour répondre aux ordres de leur nouveau leader.
Quel choc pourra être assez violent pour réveiller leurs consciences et mettre fin à la démonstration ? »
Mon fils avait cet ouvrage à lire pour son programme scolaire et j’ai eu envie de voir si cet ouvrage était à la hauteur de ses critiques. Scotchée par la lecture même si côté littéraire, c’est un roman avec un vocabulaire simple, je me suis ensuite visionnée le film « La vague », une fort belle adaptation du livre avec une intrigue qui se tient. Je ne suis absolument pas étonnée que ce best-seller soit devenu un manuel d’Histoire en Allemagne.
Basé sur une expérience vécue, mettant en avant un concept » La Force par la discipline ou comment faire une classe unie ? », on ne sort pas indemne de ce plongeon.
« Croire en la vague, c’est croire en un idéal. »
Fascinant, dérangeant, flippant. Un roman fort pour montrer comment le nazisme a pu en quelques mois s’installer, un film qui fait peur, un film qui montre que tout peut recommencer, un jour, en quelques jours. Un film à voir en cette période électorale.
( 11 novembre, 2016 )
Encore sous le choc d’un fort bon thriller « zéro » de Marc Elsberg, auteur du très bon roman « Black out ». Ce livre m’a pris dans ses filets m’incitant à regarder autrement le monde qui nous entoure. Nos jeunes sont connectés dès l’âge de quinze ans sur des jeux ou des applications enregistrant leurs données à leur insu. Bien sûr que ce n’est pas un secret de polichinelle que l’informatique, outre ses qualités, a un revers qui peut faire peur. Autant dans le roman « Le Cercle », j’avais l’impression de rentrer dans un univers lointain, futuriste, quoique, autant dans Zéro, nous y sommes avec les bracelets connectés, les applications de régime et j’en passe. Faut-il pour autant nous en priver ? Devons-nous fuir ces nouveautés ? Je crois que c’est un grand débat qui commence à pointer, à savoir, jusqu’où l’homme peut-il vraiment conserver son libre-arbitre et quels en sont les dangers ? Dans tous les cas, un vraiment très bon thriller qui m’a tenue en haleine, tout en étant, il est vrai, un peu trop dérangeant.