Les attirances.
En France, la date officielle du commencement de l’année varie au cours des siècles. Sous les Mérovingiens, le Premier de l’an est célébré le 1er mars ; sous les Carolingiens, à Noël ; et sous les Capétiens, le 25 mars. Au XIe siècle, il est, sous l’influence de l’Église, transféré au Samedi saint. C’est au XVe siècle, le 9 août 1564, que Charles IX, par l’édit de Roussillon Isère, fixe le 1er janvier comme premier jour du premier mois de l’année. L’article 39 annonce : « Voulons et ordonnons qu’en tous actes, registres, instruments, contracts, ordonnance, dicts tant patentes que missives, et toute escripture privée, l’année commence dorénavant et soit comptée du premier jour de ce moys de janvier. »
Quelque part dans mon passé, plusieurs routes se sont présentées. J’ai pris la plus difficile et la moins fréquentée. C’est ce qui fait toute la différence.
Changer n’est pas devenir quelqu’un d’autre, c’est devenir qui on est et l’accepter.
Il faut attendre la seconde moitié du XVIIIe siècle pour que le mot soit associé à la nuit de Noël.
Le réveillon devient le repas festif pris au retour de la messe de minuit, le 25 décembre. C’est un repas gras dans le sens religieux du terme, c’est-à-dire avec viande, tandis qu’avant minuit, le 24 décembre, donc, était pour le chrétien un jour à poisson. Le repas de Noël se fit ensuite plus sophistiqué et le cochon plus rare. À la fin du XIXe siècle 1894, le gastronome Chatillon-Plessis présentait un réveillon qualifié de « moderne » comme un menu composé d’un « excellent potage au champagne » ou d’une « purée de grenouilles liée » ; d’une dorade farcie et d’écrevisses à la bordelaise accompagnées d’une « rasade de sauternes » ; de « boudins de volaille truffés » , de « filets de sanglier braisés » , de pâté de foie gras, de homard à la française, arrosés de beaune ; d’une dinde truffée « ruisselante dans son jus » et d’un « cochon de lait farci de saucisses » servis avec un château-lafite ; d’une « belle salade italienne » , suivie d’un sorbet au kirsch ; sans oublier les entremets de légumes faits de topinambours à la crème, de cèpes à la provençale et d’asperges sauce hollandaise. Puis viennent les entremets sucrés et glacés ; les fruits, les compotes, les pâtisseries et les confiseries ayant été placés dès le début du repas à chaque bout de table.
C’est ainsi qu’au XXe siècle s’imposa peu à peu l’usage d’un réveillon unique, pris plutôt, pour ceux qui y allaient encore, au retour de la messe de minuit, et où bientôt huîtres, dinde et foie gras finirent par remplacer les saucisses et boudins des veillées paysannes.
Aujourd’hui, le réveillon n’a plus un caractère religieux et reste surtout une fête en famille où la nourriture reste reine. En attendant bien sûr le passage du père Noël …
Alors, bon réveillon à tous !