( 14 décembre, 2020 )

À mon père …

Aujourd’hui, j’ai envie de parler de toi, toi mon papa, toi mon essence, toi qui est ma source d’énergie. Tu es parti discrètement par la petite porte il y a vingt-cinq ans, en silence, alors que l’on ne s’y attendait pas, peut-être parce que nous n’avions pas voulu voir tout simplement. Je te revois dans ton pull blanc, ton appareil photo en bandoulière, toujours à l’affût de la petite bestiole que tu allais choper en macro. Je me rappelle de ta palette couverte de peinture, de tes pinceaux qui traînaient et agaçaient maman, de cet amour illimité que tu offrais à chacun, cette énergie, tel un cadeau, sans rien demander, sans rien dire. Je me souviens de ce quatorze décembre, ce jour terrible où le téléphone a sonné à vingt heures pour nous annoncer que tu t’étais envolé, si jeune, tu avais juste cinquante-sept ans. Je me souviens de cette brûlure au coeur, frappé au fer rouge, ce sentiment d’abandon, et surtout cette envie de dire : «  pourquoi toi ? Pourquoi nous, encore ? »

Le temps a passé, la vie a continué, difficile, avec ce vide que ne peuvent comprendre que ceux qui ont perdu leurs parents. L’impression de ne plus avoir de racines, de simplement marcher sur des sables mouvants, de ne plus avoir ta main solide bien présente pour me rattraper, de plus sentir tes bras me serrer contre toi.

Certains disent que tout s’efface avec le temps. L’amour ne s’efface jamais et tu es toujours au plus profond de mon coeur.  Si ton énergie, comme j’aime à le penser, a rejoint l’immensité, aujourd’hui, tu es bien entouré, entre mon petit ange, ta femme chérie et ta fille cadette. Il ne reste plus que moi, la survivante de notre famille bien aimée. Je vais t’avouer un secret. Même si je t’aime mon petit papa toujours très fort, je ne suis pas pressée de venir danser sur le firmament. La vie ne m’a pas épargnée. Je l’ai acceptée. J’ai même accepté ce que je ne comprenais pas. Mais, avant de te retrouver, j’aimerais que l’on m’offre un peu de sérénité, encore quelques années, si ce n’est pas trop demander, avec un seul cadeau, la paix.

Aujourd’hui, à toi et à jamais, je me sens connectée, telle une petite flamme qui s’élève vers ton immensité .

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( 13 décembre, 2020 )

Pourquoi ces articles matinaux ?

3380 articles différents, 7 ans que je publie quotidiennement sur ce blog, sans un jour « sans ». Pourquoi allez-vous me dire ? Certains vous diront que c’est narcissique, et cela me fait sourire. Il n’en est rien. J’écris simplement pour poser des mots qui bouillonnent, qui s’entrechoquent, qui resteraient parfois coincés s’ils n’étaient pas posés. Certains sont lus par plus de 500 personnes par jour, en particulier ceux sur la thyroïde, d’autres ignorés.  Peu m’importe. Même moi, je  ne les relis pas. Je les écris juste en espérant ainsi vaincre les peurs de ce monde, les angoisses ou les fantômes du passé. Écrire ces articles est totalement différent de l’écriture d’un manuscrit, ce sont des phrases jaillis sur le coup de l’émotion, de la peine, du bonheur, des mots qui s’envolent une fois qu’ils sont posés.

En tous les cas, je ne peux que conseiller à chacun d’entre vous de noircir un carnet, des pages blanches ou un blog.  Vous verrez, vous vous sentirez tellement léger ensuite, tellement plus proche de votre « moi intérieur ». Tellement plus libre …

 

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( 12 décembre, 2020 )

Qu’est-ce qu’un bon artiste ?

Communément, un bon artiste est un artiste dont les œuvres sont « côtés » ou connus. Vous pensez bien que de tels propos me glacent, comme si le simple autodidacte ne pouvait être un bon artiste simplement parce qu’il ne brille pas ou ne se met pas en avant. J’ai connu des personnes qui refusaient de disperser leurs oeuvres qui étaient absolument extraordinaires ! À l’inverse, lors de certains salons d’art moderne, j’ai vu des tableaux qui m’ont laissée songeuse. De là à se poser la définition de l’artiste. Qui est-il ? Une personne qui peint ou dessine en reproduisant ? Qui maîtrise totalement une technique ? Qui fait preuve d’originalité ? D’invention ?

On le voit également dans le domaine de la photographie où tout est subjectif, autant la finition que la composition. Ce qui va plaire à l’un ne va pas plaire à l’autre, simplement parce que le plus important est l’émotion de celui qui regarde.

En écriture, ce sera l’émotion de celui qui lit.

Un bon artiste ne serait-il pas simplement celui qui procure de l’émotion ? Quelque soit cette émotion !

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( 11 décembre, 2020 )

La magie de Noël

Quelle était belle cette époque où je croyais encore au père Noël ! Tellement magique !

Je me souviens du premier cadeau qui a tant compté pour moi, ma poupée noire, que je voulais, que j’adorais. Je ne devais pas avoir plus de trois ans. Comme je l’ai aimé cette poupée ! Peut-être un signe, puisque j’ai épousé en seconde noce un antillais.

En tous les cas, cette poupée était magique. Plus grande, vers les dix ans, je rêvais d’un manteau en fausse fourrure, très à la mode dans les années 70. Mes parents n’étaient pas riches, et c’était une autre époque où on ne croulait pas sous les cadeaux. Alors lorsque j’ai ouvert ce paquet, ce manteau, j’ai eu l’impression de découvrir le plus beau cadeau de la terre. Tout n’était que magie.

Sans être pratiquants, nous allions à la messe de minuit, voir la crèche, puis finir par un repas goûteux. Nous avions un beau sapin, des anges minuscules qui nous faisaient des signes. Ce sont des souvenirs plein d’amour, plein de bonté.

Je trouve aujourd’hui que cette magie disparaît peu à peu à cause du comportement des adultes. Les enfants ont beaucoup trop de cadeaux. Ils n’ont plus l’envie tellement ils sont certains d’avoir. C’est presque choquant quand on sait que dans le monde, des gosses crèvent de faim. La magie est phagocytée par des publicités à outrance, par ces magasins qui regorgent de jouets.Le père Noël est partout sur Internet même pour des publicités d’assurance. Nous, on pouvait croire au Père Noël puisqu’on n’avait pas de télévision.

Heureusement, malgré tout ça, les enfants conservent la plus belle magie, l’innocence que ce monde d’adultes leur vole.

Et comme disait dernièrement mon adorable petit-fils de 5 ans d’un ton soucieux, non pour les cadeaux car il n’est pas élevé dans ce « trop », mais par pure bonté :  « Est-ce que le père Noël peut attraper le Covid ? ». Car un Noël sans Papa Nono …

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( 10 décembre, 2020 )

Le « plus envie » …

Les statistiques montrent que de nombreux français ont perdu l’envie. Je ne parle pas des envies liées à l’argent, car malheureusement, ce seront toujours ceux qui ont les poches pleines qui peuvent combler leur temps en comblant leur propre vide par des achats. Non, je parle de l’Envie, et c’est grave de ne plus avoir envie d’avoir envie. Pourtant il faut être réaliste, qui a le coeur à se projeter dans des futures vacances même si c’est dans six mois quand on voit ces menaces de « vagues » perpétuelles ? Qui a envie de se lancer corps et âme dans une reconversion ou dans un projet voyant l’état de la France ? Même les jeunes pourtant porteurs d’avenir n’osent plus parler de « demain ».  Une société peut-elle vivre sans envie ?

Pourtant, il ne faut pas perdre l’envie quitte à se forcer. Envie de rire, de bouger, de danser, envie de rêver, de créer, de manger, de lire … Ne surtout pas perdre l’envie, car croyez-moi, pour l’avoir vue avec ma petite maman, quand on n’a plus envie d’avoir envie, c’est la descente finale !

Alors souhaitons que notre société se ressaisisse et crie son envie !

 

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( 9 décembre, 2020 )

Savoir faire un choix

La vie est faite de choix plus difficiles les uns que les autres, mais nous vivons dans une société figée où la seule contestation reste quelques gilets jaunes ou des aigris sur les réseaux sociaux. Pourtant, chacun sait que pour faire bouger les choses, il faut monter au créneau, avec conviction. C’est pareil dans la vie.  Nous croisons sans cesse le mur des lamentations, des personnes mal dans leur peau, mais qui ne veulent pas, ne peuvent pas, faire un choix.

La vie est un choix. Il est impératif de savoir ce que l’on veut. Un travail qui ne plaît pas, il faut tenter d’en changer même si c’est pour gagner moins. Une fois encore, l’argent ne fait pas le bonheur ! Doit-on s’enliser dans un burn-out alors que la solution de tout envoyer paître est possible ? De même pour ces couples qui restent ensemble pour ne pas être seuls, pour ne pas détruire les apparences. Parfois, mieux vaut se reconstruire autrement avant qu’il ne soit trop tard.

Il est temps que les gens vivent « pour eux », qu’ils partent à la recherche de ce qui va leur faire du bien. Il est temps d’agir et non de subir, de ne pas se contenter d’être mort de l’intérieur alors que l’on est encore vivant.

Tout choix est difficile et engage souvent d’autres vies que la nôtre. C’est pour cela que la communication est essentielle. Savoir comprendre ce dont nous avons tous besoin est primordial. On n’a qu’une seule vie et il est important de n’avoir aucun regret ! Alors faisons en sorte de toujours faire les bons choix ! Même si c’est loin d’être si facile …

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( 9 décembre, 2020 )

Le statut artiste-auteur

Être auteur ou artiste de nos jours n’est pas facile, car il faut bien l’avouer le statut est extrêmement flou. Il faut dire que 70% des auteurs et 48% des artistes ont un métier rémunéré sans rapport, donc cotisent pour la sécurité sociale, pour la retraite, et ne se sentent pas concernés par un statut officiel.

Je rappelle donc que ces auteurs et artistes, s’ils n’ont pas un emploi fixe, peuvent être affiliés obligatoirement au régime général de la Sécurité sociale et ainsi bénéficier de toutes les prestations familiales, mais sans pour autant relever du régime des salariés.

Attention : « Ne sont pas reconnus comme artistes-auteurs les auteurs dont les charges sociales sur les droits d’auteur sont précomptées et versées directement par leurs diffuseurs auprès de la Maison des Artistes ou de l’Agessa (pour les revenus perçus en 2018). Ils déclarent leurs droits d’auteur en traitements et salaires aux impôts. »

« Les droits d’auteur n’ouvrent pas de droit à chômage. »

Tout droit d’auteurs doit être déclaré sur sa feuille d’impôts dans « autres revenus » si vous avez un salaire principal.

Dans le domaine de l’art, si on vend une oeuvre originale matérielle unique (peinture, sculpture…), qui n’existe qu’en un seul exemplaire, alors on peut-être considéré comme auteur-artiste.

Il faut savoir que si on créé une boutique en ligne pour vendre des reproductions d’illustrations, cela ne relève pas du régime de l’artiste-auteur.

De même, si on est auteur de littérature et que l’on édite et commercialise soi-même ses ouvrages.

« Les revenus ne doivent pas représenter plus de 50% de vos revenus globaux, sinon vous ne relevez plus du régime d’artiste auteur mais du régime des indépendants. »

Pourquoi obtenir le statut auteur-artiste ?

D’après une recherche pointue sur le net, ce régime est un régime solidaire, là pour aider les artistes, afin de leur offrir des taux de cotisation plus bas qu’en micro-entreprise. Ce statut permet d’être de la CET (Contribution Economique Territoriale), une taxe que l’on doit payer chaque année lorsque l’on est micro entrepreneur.

 

On voit donc que pour un auteur qui n’a pas d’autres emplois, ce statut est important et intéressant, car il lui permet d’avoir une prise en charge de la sécu même à partir de un euro de vente. Par contre, pour valider 4 trimestres de retraites, vous devez déclarer au moins 600 SMIC horaires soit 6090 €. ( ce qui reste un revenu important pour beaucoup d’auteurs)

 

Bon à savoir si vous êtes en maison d’édition :

« vos revenus artistiques sont assimilés à des “traitements et salaires”. C’est généralement le cas pour les auteurs qui perçoivent des revenus liés à leurs droits d’auteur, revenus versés par leur maison d’édition.

Dans ce cas, ce sont vos diffuseurs qui vont effectuer une déclaration trimestrielle auprès de l’URSSAF et régler les cotisations. Ces cotisations, vous les payez sous forme de précompte : elles sont prélevées à la source sur votre salaire. »

 

Vous pouvez vérifier si votre éditeur vous a bien déclaré sur ce site :

 

https://www.artistes-auteurs.urssaf.fr/aa/accueil

 

Il faut également savoir que si en art, vous désirez ne pas créer un statut de micro-entreprise, il existe Des plateformes en ligne prennent le rôle de l’éditeur : elles se chargent de la fabrication des exemplaires à la demande des clients, de leur vente et de leur expédition, et reversent à l’auteur des « droits d’artistes ». Idéal pour ceux qui ne veulent pas de prise de tête !

 

J’ai certainement omis des points donc n’hésitez pas à rajouter !

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( 8 décembre, 2020 )

L’avis des autres

L’avis des autres semble de nos jours incontournable à tel point que certaines personnes n’osent plus rien faire par peur d’obtenir un avis négatif qui les ferait, par exemple, stopper leur projet. Ce qu’il faut savoir, c’est que nous sommes conditionnés depuis notre tendre enfance à l’approbation des autres pour nos actes. «  Bravo ! » , « Continue ! » , «  Non, ne fais pas ça ! » et donc adultes, nous nous soumettons à cet avis, même si celui-ci peut-être donné sans réfléchir voire bêtement sans écouter.

Être créateur, artiste, c’est faire vivre une de nos cordes sensibles, un peu comme une note sur une guitare qui pourrait sonner juste ou fausse selon notre oreille. Je pense à une discussion où un auteur limogeait tous les écrivains qui lui n’aimait pas, les jugeant « mauvais », simplement parce que selon son avis à lui, seuls les écrivains « de valeur » ( on peut s’interroger sur ce mot), ont un intérêt. La même litanie se retrouve également dans le domaine de la peinture, de la sculpture …

Fort heureusement, le monde tourne autrement. Chacun a sa propre créativité qui lui permet de se réaliser tout au fil de sa vie. Pour certains, être un bon parent en sera une  façon de se réaliser pour un temps, être un bon ami également, être un bon décideur, être un bon artiste, mais tous ces choix de vie seront reliés à des « bons » qui ne doivent dépendre que de nous et non de l’avis des autres. L’avis des autres n’a d’importance que si nous sommes dans un apprentissage et avons besoin de conseils, et seulement dans ce cas. Nous ne devrions pas nous attacher autrement à l’avis des autres, simplement parce que cet avis résonne par rapport à la vie de ces autres et non la nôtre et de ce fait sera souvent biaisé.

Laissons les autres à leur vie, et restons focalisés sur notre propre sensibilité, notre créativité, notre fragilité, ce qui fait de nous des êtres humains, tout simplement.

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( 7 décembre, 2020 )

La souffrance des aidants.

La pire souffrance des personnes âgées est la solitude. Face à certaines pathologies, comme les maladies neuro dégénératives de la mémoire, la famille se retrouve dans l’obligation de placer la personne qui lui est chère, parents ou conjoints. Cette étape est compliquée, difficile. L’opinion des autres culpabilise. Combien de personnes entendons-nous régulièrement dire : « Nous ne l’aurions jamais fait ! » «  Nous aurions abandonné notre travail pour nous en occuper. » Seulement, rien n’est si simple. On ne vit pas d’amour et d’eau fraîche, et s’occuper d’un proche demande du temps, de l’argent, et une santé de fer. Comment faire ?

Je ne dirais juste qu’une chose, faire avec son coeur, et seulement son coeur.

Être aidant n’est jamais facile. Être aidant, c’est donner bien plus que de l’amour, c’est donner son temps, un bout de sa vie. Pour un conjoint, c’est souvent plus simple, car c’est un lien qui dure depuis des années et ne peut-être coupé. Par contre, être aidant d’un parent est différent, car l’aidant a sa propre famille, ses propres enfants, son travail, et il se trouve souvent coincé entre les deux. L’aidant va alors souffrir, partagé entre un certain devoir, une image que la société lui renvoie, un conjoint qui peut saturer de « ces obligations » envers le parent. Et c’est tout à fait normal ! Il ne faut pas avoir honte de ne plus y arriver. L’aidant n’est pas un surhomme. Le choix d’une maison spécialisée est alors l’unique solution. Il ne faut surtout pas se sentir coupable de faire ce choix qui permet de survivre, et je dis bien survivre et non vivre, car tant que l’aidant a la charge morale du malade, il va vivre entre parenthèses. Et c’est difficile, car ces maladies neuro dégénératives durent des années.

J’ai été aidante durant plus de sept ans, même si les dernières années, ma maman était placée dans un institut où elle était sensée être bien, où elle devait être bien traitée, où cela aurait dû me permettre d’être mieux. Ce ne fut pas le cas. Il ne s’est pas passé un seul jour où je n’ai pas pensé à elle, où même si je la savais entre de bonnes mains, je ne me suis pas inquiétée pour elle. Pas un jour où je n’ai porté sur mes épaules cette douleur, ce poids, tout en ayant cette culpabilité de l’avoir laissée, en me disant : comment en suis-je arrivée là ?

Survivre, ce n’est pas vivre, alors j’invite tous les aidants à vivre, à ne pas porter ce manteau de culpabilité, à se dire que l’on fait ce qui est bon pour « tous », afin de vivre vraiment …

Respect pour tous les aidants !

 

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( 7 décembre, 2020 )

Ras le bol de cette thyroïde !

Vous êtes de plus en plus nombreux à signifier votre ras le bol, celui de vivre avec une thyroïde détraquée. Certes, avec les années, on y pense moins, ce qui ne veut pas dire plus du tout. Les dysfonctionnements thyroïdiens sont comme un boulet que l’on traîne, auquel on s’habitue, qui pèse moins lourd justement parce que l’on s’habitue et qui fait dire aux autres que l’on va enfin « bien ».  Mais tout est condensé dans ce petit mot de quatre lettres. Qu’est-ce qu’être vraiment bien ? Peut-on dire que l’on est « bien » alors que cette fatigue est insoutenable.

Doit-on encore rappeler ce qu’est la galère d’une maladie thyroïdienne ?

 

Le témoignage de Véronica Extrait de

Maladies thyroïdiennes est un des exemples poignants.

 

« Cette jeune femme, maman de deux enfants de douze et treize ans, était en hypothyroïdie depuis un an. Elle ne savait pas si elle était « Hashimoto », « ses analyses montraient des résultats juste au-dessus des anticorps standard. Il y avait de grandes chances qu’elle le soit, mais… le souci, pas de traitement. « On attend l’évolution. » Véronica se retrouvait donc avec les symptômes classiques, frilosité, fatigue extrême, tremblements par moments. Elle attendait que cela empire pour avoir un traitement. Sa vie changea. Elle était toujours épuisée. Le matin, elle se levait et était déjà fatiguée avant de commencer sa journée, et travaillait à plein temps. Elle avait tout pour être heureuse. Une superbe maison, des enfants qui ne lui posaient aucun souci, un job agréable. Mais voilà ! Elle n’avait pas de médicament donc, aux yeux de sa famille, elle n’était pas malade. Personne ne lui donnait un coup de main à la maison. Et puis, sujet tabou dont on n’osait pas parler, Véronica n’avait plus du tout de désir sexuel. Elle aimait son mari, et pourtant rien ne se passait. Elle ne ressentait plus rien. Les ennuis commencèrent. Son mari, très « porté sur le sexe », prit la mouche. Elle refusait de remplir son devoir conjugal et cela faisait des étincelles. Elle se forçait, ce n’était pas mieux. Il ne comprenait pas, n’acceptait pas, lui reprochant de

le tromper. Il disait à ses copains qu’elle n’avait rien, qu’elle faisait du cinéma, menaçant de la cocufier, de la quitter. Devant ses amies, il la ridiculisait en la traitant de femme frigide. Véronica n’osait rien dire. Elle avait honte de son état, de ce qu’elle était devenue. Elle ne savait pas pourquoi elle n’avait plus de désir. Elle savait juste qu’elle aimait toujours son mari même s’il était devenu un étranger empli de méchanceté. Mais après tout, c’était sa faute. Elle n’était plus une vraie femme. Elle conclut son témoignage avec une amertume voilée : « J’essaie de lui parler, de lui expliquer. Il ne veut pas entendre. Je n’en peux plus. Mon mari, mon médecin, mes enfants ne m’écoutent pas. Qui un jour va m’écouter ? Je veux que l’on m’écoute, je veux que l’on puisse me dire que l’on me comprend même si on ne peut rien faire. Je veux juste quelqu’un qui un jour puisse me dire : “Je sais.” Je veux redevenir qui j’étais. Je veux de l’aide. »

 

Un témoignage simplement pour montrer que l’on a beau lutter, se battre contre cette maladie, elle ne s’efface pas. Au mieux, elle se stabilise … mais ce que le malade ressent intérieurement, personne ne peut le comprendre, sauf ceux qui le vivent.

La fatigue est un mot à la mode, mais une fatigue liée à la thyroïde est bien différente. Ce n’est pas la petite fatigue en rentrant du travail ni celle après avoir fait trop de sport, c’est une fatigue qui va jouer sur les relations dans un couple avec cette baisse possible de libido, va jouer aussi sur les relations amicales, car la fatigue peut rendre agressif, nerveux, et ternir une amitié.

Une fois encore, il faut s’accrocher, faire connaître cette maladie, faire connaître cette souffrance sans pour autant sud sur victimiser.  Simplement faire comprendre ce qui « est », rien de plus, et ce serait déjà un grand pas en avant !

 

Courage les papillons ! Et portez-vous bien !

 

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