( 8 février, 2015 )

Les attirances

On attire ce que nous sommes. Je l’ai déjà écrit souvent, les rencontres ne sont pas le fruit du hasard. On peut passer dix fois à côté d’une personne sans la voir, sans même savoir qu’elle existe et puis un jour, pour une raison inconnue, on va l’écouter, s’intéresser à son discours même l’apprécier. Cela arrive même avec des gens pour qui on a une aversion forte. Le courant ne passe pas ! Personne n’y peut rien et un jour, cette femme que l’on s’est mis en tête de détester, va nous surprendre. On se découvre des similitudes de vie ou des résonances. Ainsi naissent les amitiés.
J’ai souvent ressenti l’attirance en amitié surtout  lorsque j’avais quinze ans où on se reconnaît dans l’autre jusqu’à ne faire qu’un …
Pour moi, l’amitié est bien plus difficile que l’amour car elle se construit de petits riens et surtout de confiance,  elle se façonne à partir de scènes de vie, de plaisirs communs. L’ami c’est celui que l’on peut laisser durant des mois, on sait qu’il sera toujours là quand on reviendra. L’ami c’est celui qui nous soutient, qui ne nous jalouse pas, qui EST tout simplement.
Je suis heureuse d’avoir des amis fidèles sans qui je ne serai pas ce que je suis aujourd’hui, forte malgré les claques reçues et toujours confiante dans mes rêves. C’est à un ami disparu que je dois d’écrire, c’est à mes amis que je continue chaque jour.
( 7 février, 2015 )

La souffrance et Hashimoto.

Profitant de mon repos forcé, j’ai passé ces derniers jours à lire et relire tous les témoignages envoyés. Dans chaque texte même de quelques lignes, le mot souffrance revient en force, comme s’il voulait hurler : écoutez-moi ! Je ne sais si j’arriverais à atteindre mon but, témoigner de cette souffrance afin de changer les mentalités. Je l’espère même si c’est difficile de retracer des morceaux de vie qui ne m’appartiennent pas. Je sens de plus en plus qu’il est primordial que je sois ce porte-parole, afin peut-être une fois encore pour que tout prenne un sens, pour que ce que je vis moi-même ne soit pas inutile. Faire comprendre la souffrance invisible afin que notre monde soit meilleur.
Avoir souffert permet d’avoir plus d’empathie  …
( 6 février, 2015 )

Lorsque ton passé t’appelle, ne décroche pas, il n’a rien de nouveau à te dire.

 

Si vrai ! Combien de personnes se détruisent la vie en restant figées sur un événement passé ou un regret. Quel gâchis ! Le temps nous est tous compté et je trouve stupide de le perdre à essayer de recoller des morceaux ou pleurer sur ce que l’on a perdu. Je l’ai déjà mille fois expliqué sur ce blog, pour moi, rien n’arrive au hasard. Ce n’est pas une question de croyances puisque je ne suis pas croyante au sens religieux C’est juste une évidence. Les choses arrivent parce qu’elles doivent arriver. Ne me demandez pas pourquoi. Je n’en sais strictement rien. Elles sont ! Un élément minuscule va en engendrer un autre qui va en entraîner un troisième. On peut se retrouver malgré soi en plein mélodrame et pourtant le résultat final sera toujours magique : un rêve qui va se réaliser, un travail auquel on ne croyait plus, une vie que l’on va reconstruire. Alors non, ne répondez pas aux appels du passé. Ils ont tendance à plonger dans une mélancolie qui va freiner. Pensez au présent qui est en perpétuel mouvance, toujours prêt à être reconstruit. On ne peut refaire ce qui a échoué. On peut juste faire table rase et parfois, si le petit élément le permet, recommencer autrement, différemment, parce que cela doit être. Si rien ne se passe, c’est tout simplement parce que ce n’était pas si important, l’évidence n’en était pas une et le rêve avait juste pris trop de force.
Donnez vous les moyens de vivre vos rêves et s’ils ont échoué, trouvez juste une solution pour faire mieux au lieu de vous lamenter. La vie mérite d’être écoutée.
( 5 février, 2015 )

Pardonne moi si je t’aime

Une lectrice m’a envoyé un joli message hier, finissant par :

 » On ne choisit pas qui on aime et on doit toujours pardonner. C’est une chance d’être aimée. »
Il y a deux ans, je recevais en boucle en sms le titre d’une chanson de Barzotti :  » Pardonne moi si je t’aime ». J’avais pris cette chanson en horreur n’en connaissant pas le destinataire et ne supportant plus cette overdose de messages. En lisant l’histoire de cette jeune femme,  j’ai repensé à cette chanson avec attention, je l’ai écoutée de nouveau avec impartialité sur Youtube. Je dois avouer que j’ai eu tord de ne pas y prêter plus attention. Le texte est magnifique.
Bien sûr que l’on ne choisit pas qui on aime. C’est un de mes thèmes forts dans Carla. Bien sûr on se doit accepter la beauté d’un tel sentiment lorsqu’il nous est prodigué. Mais difficile de rester neutre. Se savoir aimée, admirée est toujours flatteur. On ne peut y être insensible. Mais se l’avouer, c’est ouvrir une faille dans laquelle n’importe qui peut s’enfourner et en jouer. Je me suis toujours refusée dans ma vie de jouer avec les sentiments d’une personne. J’y ai toujours succombé aussi simplement parce que les rencontres ne sont pas un hasard, que parfois l’évidence est, s’inscrit bien malgré soi.
Ma lectrice a donc raison. On doit pardonner tout acte d’amour même si on ne le partage pas à condition qu’il soit sincère et dénué d’intérêt, on doit accepter d’être aimé simplement parce que l’amour est la plus jolie chose qui soit, et surtout on ne doit jamais, même si la roue de la vie tourne, regretter d’avoir aimé passionnément. Certaines personnes passent leur vie à se fuir, par peur que cet amour soit trop fort. Et puis un jour, au coin d’une rue, d’une exposition, l’évidence est là. C’est elle. C’est lui. Je pense à une amie en écrivant ces mots à qui cette situation est arrivée malgré elle.
Le problème de notre société est simplement que l’on n’ose plus dire  » je t’aime » que ce soit à ses parents, à ses amis, à ses enfants. Ce mot est tabou parce que certains pensent qu’en le disant, ils perdent leur liberté. Alors qu’aimer est bien plus que cela. C’est reconnaître à l’autre une identité.
Je t’aime donc tu existes pour moi. Je suis heureuse que tu existes. Je t’en remercie.
Une phrase tellement belle et tellement positive ! Pleine de bonheur et d’espoir !
N’ayez plus honte de tomber en amour et surtout pardonnez à ceux qui vous aiment.
À vous tous mes lecteurs, sachez le : je vous aime.
( 4 février, 2015 )

Le monde extérieur et les maladies thyroïdiennes

 

La compassion est en perdition ! Ce sentiment si noble, si proche de l’empathie est en disparition de nos jours.
L’homme n’est plus capable de vraies émotions. Il va, un temps très court, se sentir porter par une tragédie comme celle de Charlie Hebdo, puis retournera à son petit monde égocentrique et individualiste. Cela me laisse sans voix. Le monde est plus fort s’il marche main dans la main alors pourquoi notre société n’est-elle centrée que sur son  » moi’ ?
Je lis beaucoup de témoignages sur des malades de la thyroïde ou d’autres auto immunes qui ne se voient pas, sur leur vraie souffrance. Savoir que l’on n’est pas seule fait du bien. Je suis de plus en plus scandalisée par le mépris des collègues voire de l’entourage familial. Le monde médical y est pour beaucoup en sous estimant la souffrance du malade. On va s’attarder sur un diabétique car ses symptômes sont connus et visibles, sur un cancéreux car on a un morceau de tumeur à se mettre sous la dent mais une thyroïde qui ne fonctionne plus, c’est trop aléatoire, trop compliquée à gérer et surtout irréversible.
Et pourtant le nombre de malades augmentent de jour en jour. Problème d’environnement ? De nourriture ? De stress ? Mais mince ! Il n’y a pas un chercheur qui a envie de se poser les vraies questions ? Quand je vois des jeunes femmes soignées à coup d’antidépresseurs pour une soi disante dépression alors que leurs anticorps thyroïdiens n’ont même pas été cherchés, qu’au final au bout de trois ans, on leur découvre une hypothyroïdie d’Hashimoto et qu’avec juste un petit traitement de Thyroxyne, fini la déprime, les problèmes de fertilité etc, j’ai envie de hurler : On vous apprend quoi à la fac de médecine ? Dix ans d’étude et même pas une once de compassion ?
Heureusement il existe encore de fabuleux médecins à l’écoute de leurs patients. J’en ai connu et le médecin qui me suit cette année est une femme formidable. Mais il y en a si peu. La compassion reste pourtant le premier médicament. Changeons les mentalités ! Il serait temps.
( 3 février, 2015 )

Les erreurs

 

Un lecteur, un jour, m’a écrit : Sylvie, ne regardez jamais derrière vous car vous apercevrez toujours des personnes qui critiqueront vos erreurs mais qui ne clameront jamais ce que vous avez fait de bien.
Depuis ce jour, j’applique ma devise :
Avancer sans se retourner.
Faire ses choix sans les regretter.
Agir sans se poser de questions.
Se préserver surtout.
Savoir dire non avant de se retrouver submerger par des regrets.
Oser alors que la peur nous tient telle une tenaille.
Rester soi quoi qu’il advienne.
Le chemin est difficile, parfois semé d’obstacles. L’erreur fait partie intégrante de nos gènes. L’homme ne fait-il pas sans cesse des erreurs en se laissant trop souvent guider par ses émotions, par son ressenti. Et pourtant, ces erreurs restent une des plus belles choses qui existe. Ce sont elles qui prouvent notre humanité, qui révèlent notre empathie. Au fond, peu importe que l’on puisse se tromper, peu importe que nos pas nous fassent trébucher, le plus important reste que ce sont ces erreurs qui nous obligent à ne pas sombrer, à nous relever la tête haute, à continuer toujours malgré la douleur ou nos larmes. Nos erreurs sont notre force. Sans elles, nous ne serions rien. Aimons nos erreurs, acceptons les et surpassons les.
( 2 février, 2015 )

Écrire est un acte d’amour

 

Lu sur Facebook. Quoi de plus vrai ? Je m’aperçois que le monde de l’écrit est souvent incompris par ceux qui ne sont pas tombés dans la marmite, qui n’arrivent à percevoir ce besoin que nous, les écrivains, avons de poser des mots sur la page blanche. Si on se projettait dans le temps, on ne serait pas sans remarquer que l’Histoire débute avec l’invention de l’écriture, le jour où l’Homme fut capable de communiquer ses émotions, ses sentiments, ses rêves à travers des dessins, des figures puis plus tard des textes.
Nous écrivons bien malgré nous notre vie à l’encre indélébile faite de nos expériences, de nos erreurs. Écrire permet au final d’échapper aux mesquineries de la vie, aux pics que certains ne peuvent inlassablement s’empêcher de lancer dans l’espoir d’avoir le pouvoir. Ce besoin de toujours gagner m’interpelle toujours autant. Cela apporte-t-il le bonheur de savoir que l’on a posé le dernier pion ? Que l’on a anéanti l’autre ? Je ne savourerais jamais ce sentiment car il me laisse de marbre.
Par contre, lire un nouveau commentaire sur Amazone applaudissant un de mes ouvrages, me place durant un bon moment sur un petit nuage.
J’écris par amour pour mes lecteurs, par amour pour mes personnages que tel un sculpteur, j’ai façonné, remodelé jusqu’à ce qu’ils fassent corps avec moi. J’aime ces moments où un livre prend vie, où tout est encore flou. La peur paralyse le coeur et l’esprit. Que soit remercié celui qui m’a mis un jour une plume entre les doigts. Malgré l’angoisse qui me serrait l’estomac,  les mots ont d’abord coulé tels des larmes de sang puis se sont mélangés jusqu’à créer des histoires d’amour, des histoires de vie, des intrigues. Écrire n’est rien d’autre aujourd’hui que mon coeur qui bat.
( 1 février, 2015 )

Quand on regarde la vie.

 

Hier, en écoutant d’une oreille une émission télévisée, une phrase m’a interpelée :  » C’est quand la vie est la moins intéressante que l’on a le plus peur de la quitter. »
Ce n’est pas faux ! On a tous en mémoire des risques que l’on a pu prendre lorsque l’on avait dix-huit ans, sac à dos sans crainte du danger, ou des rencontres quasi mystérieuses qui auraient pu nous coûter la vie.
Et puis un jour, on prend conscience que le moindre faux pas peut nous faire tomber alors on se raccroche à nos convictions et à notre politiquement correct. On devient plus sages. Enfin, on s’en persuade. On parle de la mort sans frayeur parce que c’est tout de même encore loin.
Et puis, on dépasse les quatre-vingt ans et là, on sait que le compte à rebours est enclenché, qu’il ne reste pas assez de temps pour. On s’ennuie car les yeux nous font défauts, les journées semblent longues, identiques. On s’attarde sur des petits riens qui prennent signature de montagnes. On dit qu’il est temps de partir mais au fond, on meurt de trouille quelque soit la philosophie de vie que l’on a eu avant.
Je sais bien que l’on passera tous par cette phase et c’est pour cette raison que mes yeux se mouillent en pensant à ma maman vivant cette étape.
On passe sa vie à se tuer à la tâche, souvent sans recevoir la moindre reconnaissance, juste celle de savoir soi-même, que l’on a fait du bon travail. On laisse notre corps s’user jusqu’à ses limites pour ne pas montrer un signe de faiblesse, parce que sinon cela va encore jaser.
Peut-être que cette phrase devrait tinter un peu plus à nos oreilles ? Faisons que notre vie soit intéressante et non juste une routine dédiée aux enfants et au travail.
 Vivons nos rêves ! Faites comme moi , écrivez et vous vous sentirez, malgré tous les soucis du monde, malgré tous les cons que vous rencontrerez, totalement libres et heureux.
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