( 19 février, 2017 )

Ma passion pour les romans policiers

Mon amour pour les romans policiers n’est plus un secret, je suis tombée amoureuse des livres lorsque j’avais dix ans et que je me suis plongée dans la collection du Club des cinq ou des Alice ( détective). J’ai toujours aimé les histoires mystérieuses, les personnages intrépides qui vont au bout de leur quête. J’aime ces intrigues où l’on ne découvre pas le coupable, où nous sommes menés en bateau jusqu’à la dernière ligne, ce que j’essaie de faire moi-même dans mes propres polars. Je cherche toujours ce qui peut tant m’attirer tout comme mes lecteurs. Est-ce le frisson de trembler face à un serial killer prêt à décimer une ville ? Le besoin d’avoir peur.
Ma vie est jalonnée de lectures, tous ces personnages qui ont marqués ma vie, Arsène Lupin, Gaston Leroux, Agatha Christie, Miss Marple, et tant d’autres.
Aujourdhui, je lis toutes sortes de romans, mais ma priorité reste les polars.
Chaque année, un nouvel auteur voit le jour pour notre plus grand bonheur !
Vous êtes nombreux à me demander la liste de mes auteurs fétiches.
Difficile de faire un choix, mais je donnerai les suivants.

Jean-Christophe Grangé qui m’a vraiment permis de définir la structure du vrai polar moderne.
Franck Thilliez
Maxime Chattam
Harlen Coben
Karine Giebel (pas tous ses ouvrages)
Karin Slaughter
Donatto Carrisi
Mo Hayder
Bernard Minier
Dan Brown
Robin Cook
Patricia Cornwell
Michel Bussi
Et bien d’autres …

S’évader dans la lecture peut s’avérer une vraie bouée de sauvetage. L’année où j’ai lu le plus de livres fut certainement celle où mon fils était en chimio nous obligeant à rester des heures à veiller sur son sommeil, que ce soit à hôpital ou chez nous. Sans les livres, je ne pense pas que j’aurai pu me sortir la tête de l’eau. Un grand respect à tous ceux qui procurent ainsi un petit souffle de bonheur grâce à leur plume, et j’espère y contribuer un peu.

( 18 février, 2017 )

Comment savoir si on peut faire encore confiance ?

Vaste question, dont je ne détiens pas la clé. Ceux qui me connaissent ne seront pas étonnés si je dis juste « cela se sent », mais pour les autres, c’est parfois un chemin bien épineux. Je ne reviendrai pas sur un sujet déjà traité, la confiance en soi, mais sur la confiance en l’autre. Donner sa confiance ce n’est pas rien, c’est s’autoriser à ouvrir une porte, celle de son coeur, de son intimité, une porte que l’on ouvre à peu de personnes.
Parfois lorsque la confiance est ébranlée et que les sentiments sont bien là, on s’autorise à pardonner, à laisser une seconde chance. Parfois , c’est bien, et la relation se reconstruit autrement mais parfois, malheureusement, les gens ne changent qu’un temps puis recommencent.
On ne peut jamais savoir à l’avance si on peut encore faire confiance, si l’autre est sincère et se joue de nous. On sait juste que on peut avoir des regrets à ne pas avoir offert cette seconde chance.
L’offrir ne devra se faire qu’en toute connaissance, en entrebâillant une porte, sans tout donner, sans tout croire, juste en essayant, sans pour autant se faire du mal.
La seconde chance existe, il faut la proposer, mais faire en sorte de garder en tête les limites, et surtout que cette seconde chance ne devienne pas une troisième, une quatrième, une chance offerte éternellement à sens unique. N’oubliez jamais à qui vous faites confiance.

( 17 février, 2017 )

Ces cercueils en carton

Ces cercueils en carton où nous entassons nos souvenirs, ces vestiges de l’âme, ces cicatrices ouvertes. Nous en avons tous, invisibles, imperceptibles, mais bien réels.
 » Il y a un temps pour tout, un temps pour toute chose, un temps pour naître, un temps pour mourir, un temps pour tuer,un temps pour guérir, un temps pour lancer des pierres, un temps pour les ramasser, un temps pour haïr, un temps pour aimer. »
Tout est dit. Je n’ai même pas envie d’en rajouter aujourd’hui, tellement ces simples mots sont porteurs de sens. Il est temps pour chacun de jeter les cercueils au feu, de commencer à préparer le printemps porteur d’espoir, de cesser de se lamenter. Notre société est tellement ancrée dans le négativisme que les gens ne savent plus faire autrement que juger, critiquer ou se plaindre. Bien sûr la vie est difficile, personne n’a dit le contraire, bien sûr chacun vit des drames, parfois plus lourds que d’autres, mais au final, il y a un temps pour tout, et l’intelligence est de cesser de toujours ne regarder que sa propre vie. Cassez vos miroirs, regardez les autres. Dehors, certains ont jeté depuis des lustres le carton de leurs souvenirs, ils vivent parce qu’ils se donnent les moyens d’exister, parce qu’ils s’accrochent, parce qu’au lieu de se plaindre, ils ont construit un pont qui les amènent vers la lumière. Dessinons des milliers de ponts afin de redonner de la couleur à notre présent, et détruisons ces cercueils en carton.

( 16 février, 2017 )

Ces mots qui ne se disent pas

Il y a les mots qui se crient, ceux qui se chuchotent, ceux qui se murmurent, ceux qui se pensent juste. Il y a les mots qui rendent heureux, ceux qui font danser, ceux qui font pleurer. Il y a les mots qui s’écrivent en gros, d’autres qui ne se disent pas.
Nous sommes tous porteurs de mots, pouvant les utiliser comme une caresse ou un poignard, des mots nécessaires, des mots indispensables. Que serions-nous sans les mots ? Les mots coulent de ma plume avec facilité, parfois je n’arrive pas à en stopper le flot, noircissant des pages et des pages sans pouvoir m’arrêter. Il en est de même avec ma bouche qui peut aussi trop parler, juste pour le plaisir de discuter, d’échanger, mais les mots, les vrais, ceux qui ne se disent pas, restent souvent coincés. Je ne fais pas partie de ces êtres qui inondent de « je t’aime », mes actes parlent plus que mes mots, mes silences sont plus révélateurs que mes poings.
J’aime les personnes qui parlent peu, mais dont les mots sont vrais, ceux qui m’apportent un sourire, un réconfort ou simplement une sensation de paix. Le monde d’aujourd’hui regorge de personnes qui s’écoutent parler, je me contente de m’écouter penser, et c’est déjà assez difficile. Je croise des routes, parce que la vie est ainsi, je croise des mots, j’en aime, parfois à la folie, mais ne comptez pas sur moi pour sourire aux mots qui font mal, aux mots qui tuent, à ceux qui dégoulinent de mensonges. J’aime les mots, j’aime vos mots surtout ceux qui ne se disent pas ou en secret, rien qu’entre vous et moi.

( 15 février, 2017 )

Comment choisir un livre et comment donner envie d’être lue ?

Je reviens souvent sur ce thème me trouvant devant la difficulté, vu la profusion de livres qui sortent, d’en choisir un. Je ne suis que rarement déçue par les livres que je choisis, ne les prenant pas au hasard. J’ai comme un flair, celui qui me porte vers le bon, celui qui va me faire vibrer, me mettre en transe, me basant sur les conseils de mes chroniqueuses préférées. Bien sûr, je choisis surtout des thrillers ou des polars, mon genre de prédilection, mais je lis de tout. C’est pour cette raison qu’en tant qu’auteur, j’essaie toujours de me mettre à la place du lecteur. Comment pourrait-il choisir mon roman parmi des milliers de romans, sachant que ne seront achetés en priorité que les grands noms, les grands labels ? Il faut bien l’avouer, je suis la première à me précipiter sur leurs dernières sorties.
Si je ne connais pas l’auteur, je porte une attention particulière aux couvertures, car en ce qui me concerne, j’aime une belle couverture, j’aime regarder celle d’un roman avant de le lire, essayer de deviner ce qui se cache derrière l’image, que le livre soit numérique ou broché. Ensuite, je m’attache au titre. Pour mes polars, par exemple, j’ai choisi le code de couleurs, car il n’existait pas de titres identiques dans le genre policier, et maintenant, mes livres sont reconnus par ce biais. Je ne me hasarderai même plus à trouver un code différent, je perdrais mon lectorat. Une lectrice me disait que rien que la couleur la mettait en transe, lui permettant de s’imaginer le lien entre ce titre et le sujet, car il y a bien évidemment un lien, qui entre nous, n’est pas toujours simple à trouver.
Ensuite, on sait tous que même si le livre s’avère excellent, de nombreuses personnes ne vont s’arrêter qu’à l’éditeur. Une erreur que je ne fais plus. Le Label « Albin Michel », « Gallimard » ou « Grasset » n’est plus aujourd’hui synonymes d’excellents romans. Que de livres insipides j’ai lus ces derniers temps venant de ces éditions. Quant aux petites ME, leur mode de communication et de diffusion est souvent tellement pauvre, faute de moyens, que les livres ne peuvent sortir du cercle amical d’une page Facebook, quant aux journaux littéraires, il ne faut pas se voiler la face, l’encart sur les livres est de plus en plus minuscule dans les magazines, tellement mince que plus personne ne les remarque. Je ne m’étonne guère que tant d’éditions coulent en moins de cinq ans. Un livre ne doit pas être considéré comme un produit de vente, mais comme un pur objet de plaisir, de partage. Un bon livre sera celui qui va donner envie, dont on va parler, dont on va souvenir, que l’on va se prêter, qui va être commandé dans les médiathèques de quartier. Un livre se passe, se prête. À l’ère du numérique, nous savons tous que les epub passent de main en main. Cela scandalise de nombreux éditeurs pour qui seul le chiffre importe, mais un livre qui marche, reste un livre lu quelqu’en soit le moyen.
Un auteur me racontait avoir publié en autoédition son premier roman. Ne voyant pas les lecteurs pointer, il a mis son numérique en téléchargement gratuit et a obtenu plus de 200 000 lecteurs, qui lui ont fait décrocher un vrai contrat bien juteux d’un grand éditeur. S’il était resté dans l’ombre, seul avec son petit bouquin, il ne serait pas aujourd’hui cet écrivain reconnu.
Et puis, il y aura toujours les autres, ceux qui savent se vendre, et j’en ai croisés avec des livres à vomir, mais respect, je les admire, ne sachant faire, tellement sûrs d’eux qu’ils ne craignent jamais un refus ou un non. Chacun possède ses propres dons. Nous sommes en hiver, il fait froid. Restez bien au chaud avec un bon bouquin, c’est un plaisir hors du commun !

( 14 février, 2017 )

Saint Valentin

 

La saint Valentin est aujourd’hui une fête commerciale, mais elle fut un jour, bien plus que cela, la fête simplement d’un saint dont , vérité de la Palice, le nom était Valentin. Il fut condamné à mort par un empereur roman pour avoir officié des mariages clandestins chrétiens. Défenseur donc de l’amour et du mariage, il fut canonisé pour cette raison.
Ce ne fut qu’à la fin du moyen-âge que cette fête fut officialisée le 14 Février et devint la fête des amoureux, sur ordre du pape Alexandre VI. Le but était de permettre durant une journée aux célibataires de trouver l’âme soeur. Les bouquets de fleurs, les repas romantiques et les cartes avec des coeurs n’ont fait leur apparition qu’au cours du XXe siècle.
Aujourdhui, la saint Valentin reste une des fêtes les plus célébrées dans le monde, une journée dégoulinant de bons sentiments.
Même si l’amour se conjugue au quotidien, c’est plaisant de sentir tous ces coeurs battre au diapason durant une journée, et comme l’amour amène une énorme énergie positive, pourquoi ne pas céder à la tradition ? Aimons-nous tant que l’on est vivant ! Alors joyeuse saintValentin à tous les amoureux.

 

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( 14 février, 2017 )

L’estime de soi

Aimer les autres, c’est bien, mais s’aimer soi-même est bien mieux, car qui ne s’aime pas, ne peut offrir aux autres une énergie suffisamment positive. Nous avons tous besoin d’amour (attention, j’ai bien dit « amour » au sens large, et non sexe). Être aimé par ses amis, ses enfants, apporte un sentiment indéniable de sécurité qui nous fait nous sentir heureux. Quand on dit qu’une personne amoureuse pourrait franchir une montagne pieds nus, ce n’est pas un euphémisme. Une personne en manque d’amour n’est plus qu’un pâle reflet de ce qu’elle est en réalité, sombrant doucement vers des moments de doutes, d’angoisses, de dépressions. Toute la richesse du monde ne suffit pas si on n’est pas aimé pour soi.
Je le redis, car c’est pour moi la clé, pour aimer les autres, il faut s’aimer, il faut s’accepter, sans artifice, sans faux-semblants, en restant vrai, en ayant confiance en qui on est. L’énergie positive est illimitée, elle se partage, et si aucune faille ne l’entrave, l’amour sera là dans notre vie et nous portera. En clair, notre bonheur est ce que nous sommes.
Facile à dire allez-vous me dire, encore des mots, rien que des mots.
Je vous accorde que nous ne sommes pas égaux face à cette réalité. Ayant été élevée dans une philosophie de vie bienveillante, j’ai toujours eu une vision positive de la vie, puisé une force en moi, avec bonne estime de moi, doutant peu de mes capacités ou de mes projets, surtout convaincue que l’échec n’est pas un drame, juste un moyen de faire mieux. Curieusement, avec cette façon de penser, j’ai toujours réussi ce que j’ai entrepris, même si parfois le chemin fut long, sans me décourager, me relevant même des pires souffrances.
Un jour, j’ai pourtant quitté le monde des Bisounours. Un jour grain de sable a tout enrayé, me plongeant dans la négation de ce que j’étais. Il en faut peu au final pour foutre en l’air une vie, juste une confiance ébréchée, des mots pires qu’un scalpel. Pendant plus de cinquante ans, j’ai vécu le sourire aux lèvres puis tout s’est écroulé. En un claquement de doigt, j’ai perdu mes repères, je ne me sentais plus vivante, tellement meurtrie que je me suis autodétruite et Hashimoto est entrée dans ma vie.
Ne me faisant plus confiance, doutant de moi, je n’avançais plus, reculant, simplement parce qu’une personne avait touché où cela faisait mal, avait écrasé ma sincérité, avait joué avec moi, tout simplement. Engloutie par des personnes nocives, j’ai choisi de m’enterrer sous terre, m’éloignant des autres durant plusieurs mois. J’ai l’immense chance d’avoir des amies fidèles qui m’ont botté les fesses, me propulsant vers un travail de reconstruction, m’obligeant à m’accepter de nouveau, autorisant au final les autres à m’aimer. Je serai éternellement reconnaissance à tous ceux qui m’ont aidée à traverser ce désert sans me lâcher la main, à mon médecin qui m’a écoutée des heures ne me laissant partir qu’une fois certaine que j’avais retrouvé le sourire.
J’ai franchi des montagnes pour me retrouver. Je me suis retrouvée, telle que j’étais, un peu abimée, mais plus vraie que jamais.
Je regrette d’avoir permis cette faille dans ma vie, de ne pas avoir su ouvrir le dialogue même si je devais affronter des énergies très négatives, de ne pas avoir affronter en face ces langues de vipères, ces coeurs plus sombres que la nuit. Au lieu de me bloquer, de créer un mur qui m’a aussi enfermée, j’aurai du offrir tout ce positivisme qui me caractérisait sans me soucier des conséquences, car au final, se débarrasser de certaines personnes peut s’avérer douloureux, mais sur le long terme, c’est une délivrance.
Aujourd’hui, je crois de nouveau en l’humain, j’ai pardonné ou plutôt j’ai fermé définitivement une porte, pas oublié, on n’oublie jamais, j’ai appris de mes erreurs passées, et surtout, même si parfois je doute, et c’est fréquent lorsque je titille la plume, je me raccroche à toute cette superbe énergie que l’on m’envoie régulièrement, sans oublier de la faire circuler, car l’amour ne se garde pas égoïstement. La vie m’a appris une chose essentielle, il faut toujours rester soi, même si cela implique de quitter un moule, même si cela dérange, même si parfois il faut fermer des portes. Il ne faut jamais céder aux menaces, à la peur, au chantage affectif, à la pression, rester fidèle à ce que l’on croit, à ce que l’on est. Je ne sais pas si cela garantit un bonheur éternel, mais une chose est sûre, cela permet de vivre en meilleure harmonie avec les autres et surtout avec soi.

( 13 février, 2017 )

Guérir de ses blessures affectives

Contrairement à ce que beaucoup pensent, il s’avère souvent très difficile de se débarrasser de ses blessures affectives, des émotions négatives qui nous envahissent, non parce que nous sommes faibles, mais parce que nous avons été depuis toujours conditionnés à un certain schéma comportemental qui nous colle à la peau.
Cela se retrouve souvent dans les relations complexes qui constituent un couple. Une étude a montré qu’une grande majorité de couples fonctionne sous l’effet dit « miroir », ce sont ces opposés qui s’attirent, ce grand macho bavard dont l’épouse sera douce et secrète, cet homme calme et détaché qui aura une compagne possessive, paniquée pour un rien. « Ce qui vous réprimez, votre partenaire l’exprime » (ainsi que l’inverse), fascinant non ? Nos propres émotions vont en fait affecter l’autre, ce qui va générer un effet négatif si notre ressenti n’est pas positif. Si nous réprimons notre peur, tout en tentant de rester détendu, l’autre va le ressentir et ainsi mettre du carburateur dans la nôtre et nous allons nous sentir en danger, sans raison et paniquer.
Ce transfert négatif se produit souvent aussi en amitié lorsque l’autre va déverser, au nom des grands sentiments, tout son mal-être, sans se soucier de la manière où nous allons, nous le recevoir. Nous allons devenir un réceptacle émotionnel, sans pouvoir stopper ce flux incessant.
Prenons l’exemple trop courant des amitiés exclusives, où « le pilier » ne supporte pas de ne pas être unique, où la jalousie va s’installer, pour certains ce sera même une prise de pouvoir avec volonté d’agir à la place de l’autre, pour le bien de l’autre.
L’issue est douloureuse, et il faut impérativement sortir de cette spirale pour en guérir. Nous avons toujours le choix. Nous sommes maitres de nos vies, de nos décisions. Nous devons le rester et ne pas subir les flatteries sans réfléchir avec recul.
L’autre, en amitié, en amour, n’est pas nous. Nous avons le droit de penser différemment, de vouloir nous épanouir autrement, de désirer passer du temps avec d’autres personnes.
Il est donc primordial de ne jamais ( et c’est très dur) réprimer ses angoisses, ses contrariétés, par peur de faire des vagues ou de blesser. Le résultat n’en est que plus violent, augmentant de ce fait la contrariété. Mieux vaut en fait une bonne discussion saine voire une prise de bec où le ressenti sera mis sur le tapis évitant ainsi des blessures affectives plutôt que des non-dits ou des mensonges qui mettront des mois ensuite à cicatriser.

 

Inspiré du livre de Gray

( 12 février, 2017 )

Ma reflexion du jour …

 

Une fois de plus, je vais parler des prix qui m’agacent, parce que l’on ne comprend pas la sélection. C’est le cas de l’auteur sans piston de chez Edilivre qui est bizarrement orchestré. Je m’explique. On se retrouve sélectionnés même si on ne le demande pas ( c’est mon cas), on reçoit trois PDF à lire sans véritable grille ( je sais, je suis habituée à Nouvelles Plumes), on choisit puis on apprend qu’il y a dix candidats ( super pour eux), dont le livre est en ligne gratos ( pas top pour eux), et au final un gagnant.

Est-ce bien pour ce lauréat ?

 

Curieuse, j’ai voulu voir ce que valait ce premier prix.

Il s’agit du roman « Le cauchemar débute à midi » de Catherine Mottier.

Si j’ai bien compris, c’est un premier roman qui se lit agréablement avec fluidité. J’ai bien accroché au style, original, un thème auquel je n’aurais pas songé ( j’adore ça les romans que je n’ai pu écrire). Une petite critique, j’ai trouvé l’intrigue simpliste, dans le sens où j’ai eu du mal avec la cohérence de Jeanne mère de famille qui m’a agacée même si elle me faisait penser par moment à Adelyse une de mes héroïnes ou Carla.

 

En conclusion, j’ai des amis auteurs comme Odile ou Francisco qui méritaient aussi le prix, mais c’est le jeu. Cette jeune auteure a du style, écrit bien, et a vraiment travaillé son manuscrit. Respect ! À lire donc ! Encore plus parce que les prix agacent …

( 11 février, 2017 )

Ces appels en masqués

Le modernisme a ouvert une porte en offrant les appels masqués teintés de charme, propices aux fantasmes. Qui pourrait bien se cacher derrière ces nombreuses sonneries, certaines raccrochant avant d’avoir parlé. Naïvement, chacun pense au d’un prince charmant, tout tremblant, n’osant prononcer le moindre mot, par timidité. C’est touchant. Ce désir bouleverse, l’interlocuteur peut se l’imaginer ruisselante de désir, prête à avouer ses sentiments, mais ne pouvant s’y résoudre. Un peu comme dans la chanson de Diane Tell  » Si j’étais un homme »
« Je t’appellerais tous les jours, rien que pour entendre ta voix. »
Terriblement romantique. Nombreux ceux qui ont déjà senti leur coeur vibrer et qui ont désiré juste entendre la voix de l’autre, son timbre, son souffle.
Les gens stressés ou pressés ne s’attarderont pas sur ces futilités, mais les autres …
Ceux qui ont ressenti le besoin viscéral de composer ce numéro issu du passé, trainant sur un vieux bout de papier, et qui, au dernier moment, ont eu peur de parler, les mots sur le bout de la langue, par la peur qu’on leur raccroche au nez. Quel acte manqué !
Le smartphone a statistiquement remplacé le téléphone, et l’habitude du sms bloque souvent ce lien unique que sont les mots, simplement parce qu’écrire est plus simple, tandis que répondre à un appel, c’est se mettre en danger, dire le mot qu’il ne faut pas. Un sms se rattrape toujours, un appel a un pouvoir irréversible. L’émotion contenu dans une voix peut tout basculer. Nul besoin d’avoir vingt ans, pour foutre en l’air une conversation soigneusement préparée. Prenons l’exemple de l’appel que l’on a attendu tout l’été, faisant suite à des sms sans équivoque, que l’on a imaginé, rêvé et qui va diaboliquement se planter, parce que l’autre va nous prendre par surprise, poser la question à laquelle on n’arrive pas à répondre si vite, ou bien cet autre dont la voix ne semble pas aussi enjouée qu’on le supposait, cette discussion jouant sur l’ambiguïté, nous faisant douter, et on sait tous que parfois il ne faut pas grand chose pour perdre confiance en soi. Alors on raccroche, dépité, les larmes aux yeux, avec un cuisant sentiment d’échec, le mal est fait, on ne peut plus rien changer. Ce sera le souvenir de cet appel que l’on va regretter indéfiniment .
Toute l’ampleur de ces appels masqués réside dans ce silence porteur d’espérance.
Vous vous doutez bien que ma plume ne va pas s’attarder sur les démarcheurs de produits qui vont vite nous saouler ou les erreurs de numéros. Non, je parle juste de ces appels volontairement passés, anonymes, réguliers, ponctués parfois de codes que nous seuls pouvons identifier. Ces appels magiques, ces appels énigmatiques, qui vous font nous sentir aimer, un petit peu, un instant, même si c’est illusoire.
Un jour, parce que rien ne dure, parce que les autres s’en mêlent, le téléphone ne sonne plus. On se met à apprivoiser l’absence, à ne plus y penser, moins, parce que certaines personnes continuent à créer un vide. Pourtant, que ne donnerions-nous pas pour voir de nouveau s’afficher un appel masqué, son appel masqué. Juste cinq secondes, rien, une éternité. Alors vous qui me lisez, et si vous osiez, la vie est bien trop courte pour renoncer à ces appels masqués.

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