( 10 février, 2017 )

Les personnages de mes romans.

Un roman n’est rien sans ses personnages, sans ces êtres qui sont une partie de nous véhiculant l’émotion à l’état pur, la colle d’une l’histoire, sculptés dans l’essence même de la trame du roman. Je ne sais pas si vous, amis auteurs, vous êtes comme moi, mais je me surprends souvent lorsque je sors, d’observer « le monde », tout en me disant « Tiens, cela ferait un bon personnage », « Tiens, elle a une réaction sui cartonnerait dans mon roman ». Mes héros, je les invente comme s’ils étaient les notes d’une chanson, je leur souffle des émotions, des réactions, je puise dans la vie de tous les jours, dans les faits divers pour en extraire des drames, des larmes, des rires. J’adore ce moment où je débute un manuscrit, où je décide du devenir de ces personnages, de leurs coups de coeur. Ils vont exister dans ma réalité durant quatre à six mois, ce n’est pas rien.

Comme tout auteur, je suis très attachée à mes personnages, je les aime, ils sont mes amis, fidèles, toujours là, et quelle joie pour moi lorsque vous les aimez aussi.
Un écrivain qui n’aime pas ses héros ne pourra transmettre une vraie émotion à son lectorat, encore plus lorsqu’il s’agit du »méchant » de l’histoire. Vous avez été très nombreux après avoir lu INDIGO à me parler de Louis Buisan, ce personnage atypique, véritable psychopathe , et pour lequel vous avez eu, pour beaucoup, tant d’empathie jusqu’à me suggérer des scènes pour mon prochain opus. J’ai trouvé cela fabuleux. Les lecteurs qui sont à fond dans l’écriture d’un prochain manuscrit, se l’appropriant tellement qu’ils sont prêts à en écrire la suite. Un personnage de roman, contrairement à la réalité, se modèlera au fil des pages, pourra même parfois changer, devenir meilleur ou l’inverse, avoir un coeur ou le perdre. Il n’y a pas de règle . C’est toute la magie de la littérature, faire du rêve une nouvelle réalité, jouer avec les sentiments, tendre le fil jusqu’à ce qu’il menace de craquer, puis écrire le mot fin, tout en sachant très bien qu’il pourra peut-être se dessiner un jour un prochain opus qui permettra de tout recommencer.

( 9 février, 2017 )

L’amitié amoureuse est-elle un cadeau

Quel sentiment est plus beau que l’amour ? L’amitié peut-être, mais ces sentiments ne sont-ils pas très proches ? Qui n’a pas connu un jour, bien malgré lui, une amitié oscillant vers un sentiment plus profond où siégeait le désir ? Le fil qui sépare les deux est très fin, presque invisible. La rencontre en amitié est souvent identique à la rencontre en amour. On reconnaît en l’autre son alter ego, son âme soeur, pouvant être celui ou celle que l’on a cherché des années. L’amour est un sentiment violent, passionné, qui s’inscrit parfois comme une évidence. L’amitié sera plus subtile, plus discrete, un besoin différent, un plaisir de se retrouver, de discuter, d’échanger. À quel moment la barrière va-t-elle s’écrouler ?
Parfois jamais, la plupart des relations amicales le resteront, et puis un jour, on découvre que l’ami nous porte de petites attentions, nous offre des cadeaux, semble empressé à nous voir. Le doute s’installe. Est-ce nous ou bien est-ce notre imagination ? Rien n’arrive au hasard. Ce glissement se fait souvent lorsque le couple traditionnel s’use, lorsque l’on découvre dans le regard de l’ami ce que l’on ne voit plus dans le regard du conjoint. Alors on se met à rêver, tout en ayant peur de ce qui pourrait se passer. Un dérapage pourrait-il détruire une jolie amitié ou au contraire lui donner encore plus de saveur ?
Comment être certain de ne pas se fourvoyer ? Certains vous diront que tout se joue dans le regard, celui qui fuit ou celui qui accroche, dans ces petits riens qui font des tout. Faut-il oser ? La question est épineuse, car il n’y a pas de règles. Certaines personnes ont ce besoin de savoir, d’autres vont prendre la fuite par peur de ce qui pourrait arriver.
Certaines amitiés seront toujours asexuées, le bon vieux copain qui vient nous réparer la voiture ou l’ordi, et d’autres flirteront avec la ligne rouge, ce moment où le regard que l’on posera sur l’ami, toujours là pour nous, à nous rendre service, ne sera plus juste amical, mais un mélange d’envie, de désir, un besoin de chevaucher l’interdit.
Souvent, les plus belles passions naissent d’une amitié dans l’oeuf, l’ambiguïté des sentiments incitant les protagonistes à se faire inconsciemment une cour discrète, jouant avec le vouvoiement par peur de glisser dans une passion dévorante.
À l’inverse, de nombreuses relations amoureuses, mariages ou vie maritale finissent en amitié si l’amour s’étiole.

L’amour-amitié est un réel danger s’il s’apparente à l’amour platonique. Certaines personnes ne ressentant aucun désir sexuel pour l’autre, n’auront pas de difficultés à gérer cette amitié, mais l’autre ? Peut-on affirmer qu’il n’en souffre pas ? Désirer un homme qui ne nous regarde que comme la bonne copine va déstabiliser cette amitié, tout comme tomber amoureux de sa meilleure amie sera une catastrophe. Chacun, marchant sur des oeufs, hésitera à s’aventurer vers un terrain miné, usera de mots cachés, d’images ambiguës. Le résultat n’en sera une pire, empli d’interrogations.
Doit-on avouer son amour à un ami ou faire semblant pour sauver cette amitié ?
Comme je le dis régulièrement, on ne choisit pas de tomber amoureux, on choisit par contre ses amis. Si le désir de l’autre, le besoin, l’amour prend la première place, il faut briser le silence. Une véritable amitié résistera à tout, si elle n’est qu’amitié.
Alors l’amitié-amoureuse est-elle un cadeau ? Certainement pour ceux prêts à l’accepter. L’énergie positive qui va s’en dégager sera toujours bénéfique à condition d’être capable de se protéger des autres, de ne pas en sortir frustré, sinon mieux vaut lâchement fuir pour mieux se protéger.

( 8 février, 2017 )

Pourquoi tombons-nous amoureux ?

Ah l’amour ! À quelques jours de la St Valentin, les pubs dégoulinent de ce sentiment dont nous rêvons tous, qui ne se commande pas, qui ne se provoque pas, qui a juste le mérite d’être tout simplement. Je déteste ces fêtes fabriquées, mais l’amour m’inspire toujours. Il n’y a pas d’âge pour tomber amoureux. Preuve en est, en visite régulière dans une maison médicalisée, un charmant vieux monsieur m’a attrapé la main samedi pour me dire : » Quand je vous vois, je suis amoureux. Je me dis que je suis encore vivant. »
Magnifique, non ?
Nous serions prêts à escalader la plus haute montagne pour atteindre la personne qui fait battre notre coeur. L’amour est un sentiment bien plus enivrant que des bulles de champagne, un ras de marée qui va tout changer, qui va nous changer. Tomber amoureux, encore et encore, c’est se donner la possibilité à chaque fois de se réinventer avec l’autre, de se découvrir, et de tout recommencer. Prenons un vieux couple englué dans sa vie quotidienne, installé dans un plaisir qu’il connait par coeur. L’amour est présent, le verbe aimer se conjugue et pourtant, qui le premier des deux rêvera d’une histoire qui prendra naissance dans l’interdit, afin de sortir de cette vie stable et bien rangée, de peindre de nouveau des éléphants roses sur le blanc des murs. Ce désir de toucher une nouvelle peau, de découvrir de nouvelles sensations, une dernière fois, de se sentir comme le disait mon octogénaire vivant.
Nul n’y échappe sans tomber pour autant sur les idées préconçues de monsieur amoureux d’une jolie poupée ou de madame de beaux bras musclés. Souvent, les corps qui vont se chercher, se découvrir, ne seront plus de la première jeunesse. Cela n’empêchera pas nos tourtereaux de s’aimer avec passion, de sentir leur coeur battre comme s’ils avaient quinze ans.
Pourquoi Lui sur un million de personnes? Pourquoi son sourire à Elle trouble tant ? Est-ce Cupidon qui a lancé sa flèche ? Ce serait tellement romantique, pourtant de nombreuses explications psychanalytiques viennent s’opposer à ce jeu du hasard.
Les théories de l’enfance, du besoin de retrouver dans l’autre son père ou sa mère, un amour passé, une ex que l’on n’arrive pas à oublier, un mentor dont on a besoin pour évoluer.
Est-ce si important de savoir « pourquoi ? » Pourquoi on aime ? Pourquoi on désire ? Pourquoi on aime tant désirer ? Pourquoi parfois le fantasme l’emporte sur la réalité ?
Au fond, la seule chose que l’on doit retenir sont ces rencontres, ces chemins qui se croisent, ces regards qui s’accrochent, ce désir qui brûle, cette envie qui ne nous quitte pas. Peu importe son nom, le simple fait qu’il existe, que ce sentiment nous soit connu est important, car il nous rend meilleur, heureux, même si ce n’est que pour quelques heures volées, pour quelques minutes à rire au téléphone ou à discuter sur un banc en plein hiver. Ce moment unique où le temps se stoppe, juste avec cette évidence, nous sommes amoureux, nous admirons l’autre, nous le trouvons diaboliquement séduisant, nous sommes heureux car il existe. Ce sentiment permet un transfert d’énergie positive qui sera salvateur.
Pourtant, il faut redescendre sur la planète terre. Les princes charmants ne courent pas les rues, quant aux princesses, elles se révèlent vite capricieuses, jalouses et possessives. La réalité efface les beaux sentiments. C’est bien triste. Certains liens uniques perdurent pourtant, se renforcent, même après une séparation, même sans contact, ce sont ces amours impossibles qui défient le temps. Est-ce parce qu’ils échappent au quotidien ? Ou parce qu’ils sont simplement une simple illusion ?
Est-ce important ?
Vivre un jour cet amour nous rend heureux, rien que d’y penser, alors pourquoi y renoncer ? Ce n’est pas parce que nous sommes des êtres intelligents dotés de raison que nous devons fuir l’idée de vivre une véritable passion. Quant au temps qui nous est compté, doit-il vraiment prendre le pouvoir ? Ne devrions-nous pas vivre un dernier amour avant qu’il ne soit trop tard ? Comme dirait mon vieux monsieur afin de se sentir vivant ?

« Que cherchons-nous au fond si ce n’est la certitude d’avoir laissé une trace, même infime, dans la mémoire de celui que l’on a tant aimé ?

Cinq secondes, ces amours qui se jouent sur juste ces cinq secondes qui peuvent tout changer, cinq secondes qui vont faire sonner le téléphone, cinq secondes pour dire juste oui … cinq secondes pour changer une vie. Cinq secondes, je t’attends … »

Sortie 5 Secondes- fin Mars 2017 (sous réserve) »

 

( 7 février, 2017 )

Les gens parfaits

Qui n’a pas connu une famille parfaite, un couple merveilleux que tout le monde admire. Je suis certaine que vous en visualisez un dans votre tête, le Monsieur Parfait, bien de sa personne, intelligent, avec un portefeuille bien rempli, vivant dans un endroit douillet, parfait bien sûr, avec à ses côtés madame Parfaite, belle, toujours superbement habillée, impeccablement coiffée. Monsieur et madame Parfait sont sympathiques, presque trop, inséparables à l’extérieur, toujours souriants, toujours à finir la phrase de l’autre. Ils ont bien sûr deux enfants parfaits, trop polis, trop sages.
Je vous vois venir et penser que transpire une pointe de jalousie, et bien vous vous trompez car des monsieur et madame Parfait, j’en ai connus, dégoulinant d’amour et de perfection jusqu’au jour où la façade se fissure, où le miroir se brise.
Le maquillage de madame Parfait ruisselle sur ses joues, seule, tellement seule, devant un film glamour face à sa télé, pensant qu’il y a fort bien longtemps que monsieur Parfait ne lui a pas rapporté de roses ou fait un compliment. Elle ne met en doute son amour vu qu’il l’honore chaque jour de ses coups de reins, mais elle sait, elle sent, que rien n’est plus comme avant. Ah madame Parfaite n’a pas tord, son tendre et cher butine régulièrement la bonne ou la secrétaire. S’en doute-t-elle ? Certainement, mais elle fait semblant de ne rien voir. Il faut préserver les apparences.
Peut-être que vous qui me lisez, enviez monsieur Parfait, sa vie bien remplie, bien structurée, bien organisée, moi pas. Je détesterai vivre dans une cage dorée, préférant mes coups de gueule, les passions qui me font battre le coeur, mes rêves.
C’est vrai que je n’ai pas la silhouette de madame Parfaite abusant un peu trop des sucreries, j’ai les signes du temps dessinés sur mon visage, des filets blancs dans mes cheveux. Mais contrairement à madame Parfaite qui se bourre d’antidépresseurs, je me contente, les jours de blues de m’avaler un paquet de petits Lus au chocolat, puis je me bats pour me remettre debout.
Le comble de l’horreur se produit lorsque monsieur Parfait rencontre madame Toutlemonde. Est-ce cette différence qui va l’attirer, le besoin de jouer ? Soudain, un grain de sable vient tout enrayer. Un pas, un faux pas devrais-je dire, la catastrophe, le couple Parfait va se trouver ébranler, faisant sortir madame Parfaite de sa tanière, transformant cette femme « civilisée » en une bête jalouse, presque défigurée.
Le reste aura mille versions que je vous laisse imaginer. La tempête va imploser chez Parfait’s Family, puis le couple va faire corps, prêt à tout pour sauver leur image, leur respectabilité. Ils disent qu’ils savent se tenir et sont prêts à tout, même à tuer, oh non, avec propreté, car on peut tuer sans donner la mort. Certains coups mortels sont bien pires. L’Ordinaire est mise hors circuit, l’honneur est sauf, madame Parfaite retrouve sa superbe, son petit mari, ses coups de butoirs chaque nuit, elle se rajoute quelques mèches de couleur dans les cheveux pour montrer qu’elle a compris, monsieur Parfait, lui, s’achète pour un temps une conduite, et le tour est joué.
Champagne, l’univers est sauvé !
Et vous ? Que pensez-vous de notre couple Parfait ? De ce coup de coeur avorté ? de cette haine que madame Parfaite a su déverser ?
Ce petit couple peut-il vraiment vivre son petit bonheur Parfait en ayant tout oublié ? Le grain de sable n’a-t-il pas laissé dans son sillon un vent de frustration ? Ne rêvent-ils pas, au fond, tous deux en secret, de briser leur miroir afin de vivre la réalité et de ne plus chercher une telle perfection ?

( 6 février, 2017 )

Ces pages qui doivent se tourner.

La loi d’attraction positive devrait être enseignée dans les écoles. Apprendre à être heureux dans un monde en révolte, apprendre à tourner la page de la colère, de la haine, des disputes futiles. Apprendre surtout à voir les faits différemment avec un esprit empli de bonté et non de perpétuelles critiques.

Nombreux sont les adultes qui aiment de nos jours se poser en victime, victime de la vie, victime de leur enfance. Ils n’ont l’impression d’exister que dans le mot souffrance. Comment pourraient-ils effectivement accéder au bonheur alors que leurs propos ne véhiculent que douleurs ? Ils s’y complaisent, s’en délectent, se prélassent dedans, cette situation leur apporte la compassion des autres, pour un temps, et inconsciemment, ils s’en délectent. Ils se choisissent des amis emphatiques, qu’ils vont user jusqu’à l’os. Seulement, ils oublient que sur la durée, tout être doté de réflexion se retrouve vite saturé.

La vie est énergie, c’est une vérité prouvée scientifiquement aujourd’hui, et comme toute énergie, elle attire ou repousse les éléments, les bons comme les mauvais.

Alors oui, certaines personnes ne seront jamais heureuses, ou sur une courte durée, car elles plongeront irrémédiablement dans du négativisme. « Rien de bon ne m’arrive, et si cela arrive, je sais que cela ne peut pas durer, je souffre, pourquoi tout le monde ne souffre pas comme moi ? Les autres sont méchants. »

À aucun moment ces personnes ne se demandent ce qu’elles donnent, elles ? Quoiqu’à les écouter, elles donnent, donnent et en sont convaincues.

Il est important d’apprendre à donner, tout comme il est important de bien savoir communiquer.

Le bonheur est illimité, il ne se met ni dans une boîte ni dans un sachet, il est tout simplement et si vous apportez du bonheur, si vous offrez du bonheur, vous en recevrez, peut-être pas celui que VOUS , vous vouliez, simplement parce que vous êtes peut-être trop exigent, mais vous en recevrez. Être heureux reste un état d’esprit. Vous connaissez tous cette étude qui démontre que les gens amoureux rayonnent, qu’ils envoient aux autres des ondes bénéfiques, simplement parce que l’amour est une merveilleuse énergie, même si cet amour est non partagé, et c’est important de le préciser. Le simple fait de posséder ce trésor dans son oeuf permet de courir sur les vagues. Seulement trop de personnes ne savent pas aimer, veulent façonner l’autre, en faire leur objet. Aimer, c’est simplement vouloir que l’autre soit heureux, même si c’est sans nous.

Il faut cesser de rester sur les pages égoïstement écrites, celles où on a décidé que l’on aime, celle où on a planifié sa propre vie. Sans échange, il n’y aura aucun transfert d’énergie.

L’attraction positive est une manière de vivre mieux, de regarder la vie autrement, d’accepter les souffrances et de les transformer en véritable force, d’apprivoiser l’absence.

L’énergie est cette force que l’on projette sur les autres et qui nous revient au centuple. Bien sûr, allez-vous me dire, comment renvoyer de l’énergie positive lorsque l’on vient de perdre un être cher, lorsque l’on est malade, lorsque l’on s’est fait plaquer  ? C’est le plus dur, et une phase de transition est nécessaire, celle de la colère, on a ce droit, celui d’être en colère contre la personne qui nous a quittés, qui est décédée, contre cette maladie qui nous détruit. Seulement, cette colère ne doit pas durer. Elle doit juste être dite. Ensuite, nous avons tous le devoir de nous reprendre en main, même si c’est dur, même si cela fait mal.

Une nouvelle page doit s’écrire. Il est parti, c’est ainsi, nous sommes tous mortels. Il nous a quittés, il ne nous aimait pas assez, c’est la vie, tans pis pour lui. Nous sommes malades, c’est lourd à porter, mais ce n’est pas de la faute des autres, nous n’avions qu’à mieux protéger notre corps contre ces énergies négatives et destructrices.

Vous l’avez compris, l’attraction positive est une nécessite et nous avons tous le devoir de fuir les énergies nocives, celles de ces personnes qui prennent sans donner, qui nous accaparent sans entendre ou écouter, qui ne sont qu’ego. Elles prennent leurs forces dans la discorde, les rumeurs, les histoires, puisent leur énergie à séparer ceux qui se trouvent, détruisent tout sur leur passage au nom de leur propre souffrance. Certaines abusent de mots d’amour ou d’amitié, mais vous vous apercevrez vite que vous sortez chaque fois plus affaiblis de ces contacts, vidés.

Je suis quelqu’un de très pudique au niveau relationnel, et j’ai beaucoup de mal avec ceux qui m’inondent de  » je t’aime » ou »tu me manques », mots offerts au final à tous ceux qui tombent dans le filet.

L’attraction d’énergie implique que si vous ne voulez pas quelque chose, que vous y pensez tellement, cette chose vous arrivera, comme si vous l’aviez façonnée de vos propres mains ou plutôt de votre esprit devrais-je dire. Alors si vous avez le malheur de côtoyer des personnes négatives, dépressives qui ne supportent pas que vous soyez, vous, heureux, vous allez voir une toile se tisser autour de vous, étouffante, oppressante, amenant peur et angoisse. Il faut une force inouïe pour en sortir.

Le négativisme des autres est une prison vous bloquant dans un sentiment d échec.

« Je n’ai pas su me faire aimer, donc je suis moi-même un échec, j’ai raté ce poste, car je ne vaux rien »

Est échec ce que nous voulons qui soit. Comme j’aime à le redire, l’amour ne se commande pas, et vous ne pouvez forcer l’autre à vous aimer, mais si vous avez la chance d’aimer, alors surfez sur ce sentiment, laissez-le vivre en vous, s’éclater. Peu importe si l’homme de vos rêves ( ou la femme) est un imbécile. Le monde est peuplé d’idiots qui préfèrent s’empêcher d’être heureux. Ne faites pas comme eux, ne devenez pas aigris. Ne visez pas la lune ou l’argent, les riches ne sont pas plus épanouis que vous, ils font souvent semblant et n’ont au final que bien peu d’amis.

Tissez une toile d’amour solide, sautez dessus, criez, car il ne faut rien garder en soi de négatif sinon vous vous détruirez. N’ayez pas peur d’affronter votre passé, de regarder dans le miroir du temps. Vous avez des rides, des kilos, des cheveux blancs ou plus de cheveux, qu’importe si vous savez encore sourire, qu’importe si vous vous donnez la peine de fermer une page emplie de négativisme. Des drames, des deuils, des trahisons, nous en rencontrons tous dans notre vie, mais l’énergie, celle que vous construisez autour de vous, celle qui n’est pas figée, celle-là reste, alors attirez ces vibrations positives qui telle une chanson vont vous emporter vers la paix et la sérénité. Cessez de vous plaindre, de voir le noir partout, de ne parler que de souffrir. Ouvrez-vous à la vie, et surtout n’ayez plus peur de vivre. Votre bonheur est ce que vous en ferez, vous, et vous seul.

( 6 février, 2017 )

Cet instant magique où s’écrivent les premières lignes.

J’aime ce moment où je débute un nouveau manuscrit, en particulier un roman policier. Pour mes autres romans, la démarche s’avère totalement différente puisque je jette des lignes sur le papier simplement, comme elles viennent, et un jour, je ressors toutes ces traces, et j’en fais un roman.
Pour mes polars, c’est une autre approche, je construis l’armature des mois à l’avance, effectuant mes recherches historiques, culturelles, j’apprends de nouvelles choses, je découvre puis je me focalise sur « e mystère », traquant comme le fera ensuite mon inspecteur, l’énigme, celle qui ne pourra être devinée avant la fin.
Cette avancée méthodologie se fait hors du temps comme si j’étais complètement déconnectée de la réalité, celle où je n’existe plus que dans l’univers de mes mots.
Puis vient la phase d’écriture qui ne verra le jour que durant les vacances scolaires, parce que je dois être au calme, loin de tout stress.
Ce grand moment, celui que je prépare depuis Octobre, est arrivé. Antoine Bourgnon est sur le point de me rejoindre, juste derrière la porte. Volontairement, je fais durer le plaisir, c’est ce qu’il y a de meilleur, cette attente.
C’est parti pour quinze jours de voltige. Mon seul but sera d’écrire quelques heures par jour, pas trop juste ce qu’il faut, de faire corps avec ce nouveau manuscrit, pour le plaisir, uniquement le vrai plaisir. Inutile de me déranger pour des futilités, je ne suis là pour personne. Ça y est, ma plume s’agite, je n’y vais pas, j’y cours !

 

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( 5 février, 2017 )

Le jour où ma thyroïde s’est détruite.

 

Quatre ans déjà que telle une gangrène le mal s’est installé, sournoisement dans mon corps. Je sais que les méfaits sont datés, gravés dans ma chair, stigmatisation d’une trop forte douleur. J’ai fait du chemin depuis, plusieurs fois j’ai touché le fond parce qu’un dysfonctionnement thyroïdien n’est pas anodin, parce qu’un organisme qui ne répond plus est terrible, parce que c’est irréversible, tout du moins dans mon cas.
Heureusement, j’ai des phases où je me sens bien, mieux, où j’ai l’impression d’avoir juste vieilli, et d’autres qui me prennent par surprise, à la gorge, m’empêchant d’être celle que j’étais, m’alitant parfois.
Il y a des moments où je suis sereine, en paix, d’autres où j’en veux à la terre entière, où je m’en veux toujours. La thyroide reste le siège des émotions, et l’analyse de cette pathologie montre souvent un refus de passer à l’action, une difficulté de faire un choix par peur de se tromper. Nous sommes si nombreuses dans ce cas. Plus de femmes que d’hommes, peut-être simplement parce que nous sommes plus emphatiques. Souvent, nous ressentons cette tristesse profonde, celle de ne pas avoir pu dire ce qu’on aurait voulu. C’est un sentiment violent d’impuissance, de désespoir, s’être retrouvée coincée devant un mur, dans une impasse.
Le jour où ma thyroide a débloqué fut celui d’une cruelle déception, d’une injustice terrible qui n’a pas été « acceptée » et est restée en travers de ma gorge. Encore aujourd’hui, j’aimerais remettre les compteurs à zéros, rendre Hashimoto au dictionnaire médical, pouvoir vivre de nouveau, normalement.
Certaines personnes y arrivent, elles n’ont pas subi la même violence, et pourtant souvent, elles fanfaronnent, se permettre de juger les autres.
Je ne supporte plus toutes ces langues de vipères et surtout je ne me laisse plus écraser par la médisance. Je ne sais pas ce que sera demain, si mon papillon va finir par me laisser en paix, une chose est sûre, nous ne sommes ni des numéros ni des objets, juste des êtres vivants avec un coeur, un corps, des émotions.
Je fais partie de ceux qui se relèvent, toujours. J’espère en avoir le courage encore longtemps, croisant les doigts afin que mon corps ne me lâchera pas définitivement.
Je maudis le jour où je n’ai pas eu la force de crier, je maudis ces parasites qui ont fait basculer ma vie, ceux qui se sont vautés dans la boue, s’en délectant autour d’un café, propageant la rumeur, celle qui n’en était qu’une.
Eh oui, je suis Hashimoto, tout comme un alcoolique ose le clamer piur sa premère étape, je le cris, je vais continuer à la clamer car un travail comme le mien, c’est un parcours de combattant de donner tant d’énergie toute la journée, et je veux que cette faiblesse soit enfin reconnue, pour moi, mais aussi pour tous ceux qui en ont besoin. Ceux qui se sentent bien, tans mieux, je ne renonce pas, je ne renoncerais jamais, parce que ce serait de la lâcheté, ce serait un trop beau cadeau d’offrir ma déchéance, alors même si c’est l’orgueil qui me porte, j’essayerai, j’essaie, encore, toujours, jusqu’ bout.

Continuez à vous associer à notre combat

http://livre.fnac.com/a9389468/Sylvie-Grignon-Hashimoto-mon-amour

 

( 5 février, 2017 )

Je déteste l’hiver

Ne me demandez pas pourquoi, je ne saurais vous le dire, depuis toujours je déteste l’hiver. Peut-être parce que je suis une fille de l’été née en juillet et que j’aime le soleil brûlant sur ma peau ? Lorsque j’en vois s’extasier devant des montagnes enneigées, des descentes en ski, je les regarde comme des OVNIS. Comme tout le monde, j’ai été aux sports d’hiver, il fallait faire plaisir aux enfants, j’ai descendu des pentes en claquant des doigts, me gelant les pieds, pestant sur les combinaisons mouillées.
Honnêtement, j’ai toujours détesté hormis les parties de crêpes et les raclettes pour se réchauffer. Je n’arrive même pas à envier, ceux qui m’annoncent avec fierté qu’ils partent en vacances d’hiver dans une station renommée. Entre nous, je les regarde avec pitié ! Quelle idée ! Des heures de routes pour rester coincés, enlisés dans des routes glissantes, la queue aux tires fesses ou aux cabines, la peur qu’elles se cassent la figure, et celle encore pire de la chute, celle que l’on n’attend pas, le poignet dans le plâtre, la cheville foulée.
Non, l’hiver ce n’est pas pour moi, je déteste avoir froid. Alors, durant ces vacances, je vais juste hiberner, avec une PAL bien remplie, et un futur polar, à débuter. J’attends ce moment depuis l’automne, quatre mois où fébrilement par instants, j’ai pisé des idées, une nouvelle couleur à annoncer, mais chut, il est trop tôt pour vous en parler, restez juste connectés !

( 4 février, 2017 )

La colère, cette émotion qui parfois nous prend à la gorge.

Contrairement à beaucoup de têtes bien pensantes, je pense que parfois, il est bon de faire savoir que l’on est en colère.
Je ne supporte plus ce monde hypocrite, ces personnes se cachant derrière de beaux sourires ou des phrases toutes faites. Comme si cette émotion était à bannir, comme si elle était un leurre.
Société passive où tout un chacun se retranche derrière un écran. Et bien moi, non ! Je suis en colère ! Je le dis, je le signe, je l’atteste ! En colère envers ces marionnettes politiques de gauche ou de droite, ces Fillon qui s’enrichissent sur notre dos, ces diseurs de moralité qui n’en sont pas. Je suis en colère contre les riches qui ne savent même pas le prix d’un vrai repas, qui boivent régulièrement du champagne comme si c’était du coca, qui se plaignent de ne pas boucler leur mois, alors qu’ils possèdent , plusieurs villas. Je suis en colère contre tous ces faux bourreaux de travail vautrés bien au chaud chez eux, ne prenant jamais le métro, ne faisant jamais la queue dans un supermarché, en colère contre cette malhonnêteté cachée, non assumée, les fausses promesses, les déclarations erronées. Je souris, ils croient me duper, ils oublient que je sais.
Je suis en colère contre ces couples qui n’en sont plus, érigeant des murailles minées simplement pour se protéger ou protéger leurs illusions, en colère contre cette violence que tout le monde cautionne, que tout le monde accepte comme une évidence.
Je suis en colère contre ceux qui se disent nos amis, mais qui ne cessent de déblatérer des histoires « mythos » nous prenant pour des cons. Comme si nous étions des idiotes stupides incapables d’analyser les faits à l’état brut ! En colère contre les fausses promesses, le sens unique,  le chantage affectif.
Je suis en colère de faire un travail que j’aime, mais qui n’est plus respecté où chaque acte que je fais, que je dis est analysé. En colère contre mon incapacité à faire changer les mentalités.
Je suis en colère et je le dis, même si cela ne va rien changer, même si ce seront encore les pourris qui vont gagner. Inutile de me sortir de grands discours sur les raisons profondes de cette colère, jalousie ? Peut-être, je n’aurais pas craché sur le salaire de Pénélope ! Frustration ? Certainement, je suis incapable de faire semblant.
Je ne suis pas la femme parfaite, je ne vis pas le couple parfait, je suis juste quelqu’un qui existe. Ma colère se déverse donc avec ma plume, usant de cette possibilité, pour exprimer ma vérité.
J’ai tout dit pour aujourd’hui et cela m’a bien calmée ! Ne croyez pas pour autant que j’ai oublié. L’injustice de ce monde, je ne suis pas prête de la supporter, mais à quoi servirait-il de m’énerver ? Certains mondes ne pourront jamais cohabiter, même si un jour, j’ai cru en cette possibilité. Aujourd’hui, je ne garde que la vraie sincérité, le reste, c’est pour ceux qui ont une vie triste à pleurer.

( 3 février, 2017 )

Ces lettres que l’on retrouve …

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Elles sont là, posées sur une table avec un joli ruban rouge, des lettres d’hier, d’il y a longtemps, des lettres jaunies, dégageant un léger parfum effacé. Des mots tracés un jour, des mots d’amour, des déclarations d’un autre temps, ces lettres sont celles de mes parents. Je caresse avec nostalgie ces feuillets, imaginant mon père à vingt ans faisant la cour à ma maman, imaginant avec difficulté mon papa en train de valser sur des airs de tangos endiablés. Je sors une missive au hasard, osant à peine la toucher, presque honteuse de violer leur intimité. D’un autre côté, je n’ai jamais pu résister à la curiosité, et j’ai parcouru les quelques lignes d’un air détaché, sentant pourtant les larmes me monter aux yeux, de si beaux sentiments, un amour qui défia le temps. J’ai remis la feuille parfumée au milieu de la pile, refait un noeud avec le ruban, et j’ai rangé le délicieux paquet. Un jour, peut-être, je trouverai le courage de plonger dans ces lettres, de toutes les lire jusqu’à la dernière, un jour, le jour où ma mère fermera définitivement les yeux.
Je ne peux m’empêcher de penser à mes propres carnets, à la montagne de lettres que j’ai conservées, et je m’interroge, que deviendront ces écrits ? Mes petits-enfants les regarderont-ils comme des reliques du passé, avec amusement ou pitié ou comme je viens de le faire, avec nostalgie. J’imagine juste ce jour où mes lettres seront retrouvées.

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