( 12 février, 2019 )

La chance, ça se provoque

Pour moi, le hasard n’existe pas, donc la chance ne peut-être liée au hasard. Inutile de chercher des trèfles à quatre feuilles, même si vous en trouvez un, rien n’atteste que vous toucherez le loto le lendemain. Il faut rester totalement lucide. Je ne suis pas superstitieuse et je ne l’ai jamais été. La logique du hasard arrange souvent trop bien les choses. Cela permet de donner des raisons aux échecs.

Qui n’a pas déjà entendu cette phrase :  « Je suis maudit ! » Ben non, personne ne l’est ! Il faut impérativement faire disparaître ce type de pensées. La chance est un mode de comportement qui se provoque. On ne naît pas chanceux ou malchanceux, on naît avec une faculté de décider de notre propre vie, donc de se donner les moyens d’y arriver.

Dernièrement une lectrice me disait que j’avais de la chance d’avoir des livres qui se vendent. Déjà, rendons à César ce qui lui appartient, je ne croule pas sous des montagnes de ventes comme Musso. J’ai des lecteurs fidèles, et honnêtement, je ne vise pas plus. Je ne cherche pas à signer chez Grasset ou Laffont simplement parce que je ne veux pas me fondre dans un moule éditorial. Je reste un électron libre. Il n’y a pas de chance dans ma modeste réussite, juste beaucoup de travail, un article différent chaque jour sur un thème différent qui ne parle pas de ma vie, mais de celle des autres. Si je cessais ce contact quotidien, je pense que je perdrais une partie de mes lecteurs. La vie est ainsi !

Quant à la chance amoureuse, cela m’a toujours fait rire. Comme si on tombait par hasard amoureux, par magie. Trop de personnes le pensent, mais c’est totalement faux, il y a juste des circonstances. Il faut déjà être prêt pour aimer, en phase avec la vie. La chance en amour arrive lorsque c’est le bon moment, lorsque la situation se dessine positivement, lorsque la conjoncture est bonne. Je ne crois pas à l’amour prédestiné comme certaines personnes l’expliquent. Rien n’est décidé à l’avance. Parce qu’à un moment T, on va se trouver en phase, l’autre va nous apparaître comme une évidence, rien à voir avec le hasard. Certains scientifiques vous parleront d’hormones qui s’activent « des deux cotés ».

En clair que ce soit dans le domaine de la réussite, de l’amour, du bonheur même, il est vain d’attendre sa chance, il faut juste se bouger un peu le popotin et la provoquer !

 

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( 11 février, 2019 )

Parler pour rien, juste comme ça …

Dans ce monde trop sérieux où plus personne ne rit, j’ai envie bien souvent de parler de rien, comme avant, juste comme ça, de partager des anecdotes qui nous feront rire, parfois de se moquer gentiment, sans faire de mal, juste pour que résonnent nos éclats de rire. J’aimerais retrouver l’insouciance que j’ai perdue. Où que je pose mon regard, où que mes oreilles s’arrêtent, je n’entends que des mots violents destinés à détruire, à faire du mal. Et je ne parle même pas de ces théories du complot générant une énergie tout sauf positive. Je ne dis pas que tout va bien dans notre société, qu’il ne se passe pas des choses que l’on nous ne dit pas. Mais vu que l’on ne peut rien y faire, pourquoi en parler, pourquoi surtout ne parler que de ça ? C’est comme ces personnes qui ont décider de nuire à une tierce, qui vont se réunir autour d’un café pour cracher leur venin, qui vont jusqu’à inventer des scénarios dignes d’un roman allant jusqu’à y croire, parce que les mots ont ce pouvoir. Vous en avez connu, j’en ai connus, ceux convaincus que vous êtes de mèches avec leur ex passant votre vie à comploter pour les détruire, ces autres victimes du syndrome de persécution prêtes à tout pour que la réalité colle à leurs délires. Le monde est fou !

 

Moi, j’ai juste envie de parler de rien, du soleil qui se cache derrière les nuages, des couleurs de l’arc-en-ciel, de cette rose en bourgeon qui lutte pour sa survie même en plein hiver. J’ai juste envie de parler de choses qui ne me prennent pas la tête, qui sont dites pour échanger, sans se presser, sans faire semblant. J’ai juste envie de parler de rien … ça vous dit ?

 

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( 28 février, 2018 )

Accepter sa maladie, un premier pas …

 

Lorsque j’ai écrit « Hashimoto, mon amour », j’étais au bout du rouleau, n’acceptant pas cette maladie qui me détruisait en profondeur, sournoisement, sans que je n’ai rien anticipé. J’ai laissé mes émotions prendre le pas sur mon corps, résultat cette petite glande a parlé à ma place, a crié devrais-je dire. Aujourd’hui, j’ai fait un long chemin, accepté ma destruction irréversible, avancé, et malgré tout, je continue de croiser l’incompréhension dans certains regards, l’agacement dans d’autres.

Comment une femme avec une si bonne « mine » peut-elle être vraiment malade ? Ce ne serait-il pas un peu psychosomatique tout ça ?

Ces remarques, ces regards sont encore plus douloureux à accepter. Une personne dépressive qui se met à pleurer en public se retrouve bien plus considérée qu’une personne épuisée par sa thyroïde qui souffre tout autant.

 

Il faut donc cette reconnaissance parce que cette indifférence fait mal.

Pour terminer quelques extraits « d’Hashimoto, mon amour »

 

« (…)  Bien sûr, je garde toujours une grande fatigue souvent non prévisible, une fragilité et une sensibilité exacerbée que je n’avais pas avant. Bien sûr, je suis contrainte de prendre chaque matin mon traitement qu’il fasse beau ou mauvais, que je sois en vacances ou en activité. Bien sûr, tous les troubles liés à cette maladie n’ont pas totalement disparu ou reviennent parfois par crise, me prenant par surprise. Bien sûr que l’entourage ne comprend pas toujours.

Allez expliquer à votre fils qui vous a toujours connue pleine de vie que vous êtes ralentie, que vous ne pouvez plus vous promener dans un salon de jeux vidéo durant des heures parce que vous êtes épuisée.

Allez expliquer à votre conjoint que même sous un soleil de plomb, vous êtes toujours gelée, vous qui n’aviez jamais eu froid de votre vie.

Allez dire à vos amis que c’est fini les grandes fiestas car vous êtes épuisée le week-end et que vous ne pensez plus qu’à une seule chose : récupérer.

Allez dire à vos collègues que chaque fin de journée vous êtes prise de vertiges. Elles s’en moquent alors on se tait. Et la liste est longue. Il est difficile pour celui qui n’est pas malade de se mettre, même cinq minutes, à notre place. Il est même insoutenable pour ceux qui travaillent avec nous de poser un regard bienveillant sur notre maladie. Rien ne montre dans notre apparence physique que nous avons Hashimoto. Nous seuls le savons.

Nous avons, certes, les traits un peu plus tirés, les cheveux moins fournis ou plus secs par périodes, quelques rondeurs en trop, mais qui s’en soucie ? C’est à l’intérieur que tout se joue.

Au final, nous ne nous sentons pas compris mais au fond quel étranger peut comprendre cette maladie ? Notre souffrance nous appartient, elle nous est propre. Elle est invisible. Seules les personnes comme nous réagissent à nos angoisses, à nos craintes. Une fois que l’on croise la route d’Hashimoto, c’est pour la vie. »

 

Alors petites soeurs et petits frères Hashimoto, restons unis …

 

( 28 février, 2018 )

Renaissance, un mythe ou une réalité ?

 

Le jour où on ouvre les yeux. Celui de sa naissance ou celui de sa Renaissance, il y a toujours un jour où on accepte de voir, quand c’est le bon moment. Acte difficile, car l’inconnu est là, palpable, un inconnu que l’on ne voulait pas voir, que l’on avait peur de voir, angoissant car que l’affrontement de nos émotions sera-t-il supportable ? Découvrir que l’on s’est trompé, que l’on s’est illusionné, que le gentil est en fait un très très vilain méchant. Pas facile à gérer. L’important est de porter en nous les prémices de cette renaissance, d’oser aller vers cette direction, même si la route est longue.

Les méchants savent y faire et laissent des traces. À chacun d’être plus fort qu’eux ! Nous avons tous eu une naissance, nous avons droit aussi à une renaissance.

( 28 février, 2018 )

Et la tendresse, bordel !

Une fois encore, je m’insurge contre ces raccourcis tellement faciles qui réduisent la réussite d’un couple au sexe. Il n’y a pas que le sexe dans la vie, bon sang ! Tous ceux qui me connaissent le savent, je ne crache pas sur la bagatelle, donc cet article n’est pas celui d’une coincée ou d’une frustrée, mais d’une amoureuse de la vie, et surtout une ennemie des jugements trop hâtifs.

Un couple qui ne partage que du sexe et rien de plus ne peut durer longtemps, car seule la passion colmate l’équilibre de ce couple, et on sait tous que la passion ne dure pas. Seulement, avec l’âge, je croise de nombreuses personnes qui m’avouent ne plus avoir de vie sexuelle, et en souffrir simplement parce qu’elles se trouvent anormales. Qu’est-ce que la normalité ? Un couple, surtout « institutionnalisé » passe-t-il nécessairement par le sexe ?

Quand je lis avec horreur qu’il existe « une norme officielle » signe de bonne santé dans un couple, j’ai envie de vomir. Comme si tous les individus étaient semblables ! Comme si surtout, chaque homme fonctionnait pareil, chaque femme à l’identique. Sachant que la moyenne nationale en 2018 serait de 7 rapports par mois de 20 ans à 45, de 2 rapports entre 45 et 60 ans, où mettons-nous ceux qui font l’amour quotidiennement quelque soit l’âge au début d’une relation, et ceux qui restent tout seuls dans leur slip à la fin d’une vie ?  Et si on pousse ces statistiques, la « norme » montre que la femme de plus de soixante ans monte à dix rapports par mois, alors que son compagnon reste stable à sept. Nous ne chercherons donc pas où elle va chercher ses trois rapports en plus ! :) ah ah ah

Tout cela pour dire, une moyenne de 7 jours sur trente, cela implique des jours « sans » alors que devient ce couple les autres jours ? Il vit, et vit bien sabs sexe, non ?

Un couple sans ciment autre que le sexe peut-il survivre à ce monde difficile ? N’est-ce pas justement ces épreuves auxquelles s’ajoutent la tendresse, parfois encore une autre forme d’amour qui permettent de durer ? Au fond, l’amour n’est-il pas une forme absolue de tendresse dans sa pureté suprême ?

Alors, faisons l’amour, quand on en a envie, sans se préoccuper des normes, mais surtout gardons la tendresse, car si on sait danser dessus, elle sera la base de fondations solides.

 

( 27 février, 2018 )

Ces auteurs ! :)

 

Le monde du livre est cruel. Il y a tellement de romans qui sortent chaque mois qu’un simple auteur a peu de chance d’être lu. Alors arrive la chasse aux commentaires, et on frôle le folklore. Quand l’absurde rencontre la réalité, on se demande dans quel monde nous vivons.

Pour vous faire rire, un auteur cette semaine m’a proposé son livre en m’imposant de mettre cinq étoiles sur Amazon. Je lui ai donc expliqué, avec beaucoup de diplomatie, que je ne faisais pas de chronique de complaisance, et que j’allais lire son livre avant. Alors là, il a refusé net, prétextant que tout le monde faisait comme ça et surtout que personne ne lisait vraiment. « Ben, moi si, monsieur ! »

Ne trouvez-vous pas stupide cette courses aux commentaires, à cette autosatisfaction que certains auteurs bombardent partout. Peut-être est-ce parce que j’ai déjà plus de treize bouquins à mon arc, mais les  commentaires ne m’intéressent plus vraiment, et je rejoins une chroniqueuse qui me disait dernièrement ne jamais mettre « cinq étoiles » parce que cela reviendrait à dire que la perfection existe.

Cette mode, car c’est une mode, de comptabiliser « les notes », ressemble aux moyennes « d’avant »  qui étaient arbitraires.

 

Honnêtement, soyons réalistes jusqu’au bout, en tant que lecteurs, nous n’irons jamais mettre un commentaire négatif, par pur respect, donc par définition, ces procédés sont faussés à la base puisque seuls les commentaires positifs seront visibles.

Et puis, le livre parfait n’existe pas ! Même un Zola ou un Hugo a ses détracteurs !

Écrivains en herbe, ce n’est pas parce que vous avez publié un livre en auto édition ou dans une ME, ce n’est pas parce que vous avez plein d’étoiles, que vous avez fait un best-seller ! Faut arrêter d’avoir la grosse tête !

Il faut apprendre l’humilité ! Il est bien plus important d’obtenir des critiques constructives qui vont faire avancer, plutôt que de la complaisance destinée juste à satisfaire un égo, il est bon de savoir se remettre en questions.

 

Quand on sort son premier livre, on y croit, à fond, parfois un peu trop, on se fait des illusions, et puis avec le temps, on progresse, on améliore son style, parfois on a des ratés ( ce fut le cas pour Indigo, trop vite écrit par exemple), mais surtout on ne s’intéresse plus des retours, simplement parce que l’on écrit pour nous et pas pour les autres.

Savoir rester humble, c’est important ! Un vrai écrivain ne sera pas lu pour ses étoiles, simplement parce que au bout de quelques parutions, il aura fidélisé son lectorat. En tous les cas, personnellement plus il y aura d’étoiles ou de commentaires élogieux, et moins je vais lire ce roman.

( 27 février, 2018 )

Sommes-nous tous des psychopathes ?

 

Notre société formate de plus en plus de têtes bien pensantes dénuées d’empathie, juste bonnes à analyser, et à passer à l’acte pour satisfaire leurs besoins. Les médias en font les gros titres, et pour exemple, cet enfant de dix ans suivi en thérapie, qui avoue ne pouvoir s’empêcher de décapiter son poisson rouge ( il en est à son trentième) et qui pourtant va ensuite pleurer toutes les larmes de son corps. Futur psychopathe ? Cela interpelle, non ? Ces attitudes de plus en plus fréquentes sont-elles liées à un rejet dans la petite enfance ou simplement un reflet d’un monde où tout est permis même le pire.

Autant j’adore mettre en avant des psychopathes dans mes romans, autant je les trouve effrayants dans la vraie vie. Qui sont-ils ? Par définition, ce sont des personnes qui ne ressentent rien pour les autres mais seulement pour eux. « Ils ressentent bien biologiquement des émotions mais psychologiquement les troubles caractériels de leur maladie viennent troubler et altérer le ressenti de ces émotions. Ils n’ont aucun sentiment envers les autres. Toute émotion est ramenée à eux de n’importe quelle façon. Les autres ne sont que des objets qui servent à assouvir leurs envies.’

On se rapproche dangereusement vers le profil du pervers narcissique qui n’a aucune limite, à la différence que le PN, lui, prend plaisir, tandis que le psychopathe est malade. La preuve, un psychopathe n’aura aucun remord, le PN non plus, c’est vrai. Vous n’obtiendrez jamais d’excuses d’un psychopathe, et si jamais une once d’humanité transgressait sa morale, il le regretterait rapidement, et ses excuses se transformeraient en déni ou fuite. N’importe comment un psychopathe fera tout pour détruire celui ou celle qui ira mettre un grain de sable dans sa vie. Aie, limite donc difficile entre PN et psychopathe à secdemander si un PN ne serait pas psychopathe ?

Dangereux ? Bien plus que cela, car ils sont partout, sous des apparences « parfaites », dans une vie parfaite, disant haut et fort être irréprochable en tous points, infaillibles même, le modèle de la famille ou du couple idéal.

Déjà tout ce qui est trop beau doit-être fui, car impossible. Le couple idéal n’existe pas, l’amour parfait non plus.

Les psychopathes sont souvent très intelligents, mais ont peu d’amis car incapables de maintenir un lien durable. Peu de psychopathes vous diront avoir toujours des liens avec un ami du collège voire de l’école primaire, quant à leurs exs, c’est encore pire, ils éviteront tout contact, toute communication.

Une étude montre que l’augmentation des psychopathes seraient liée à la médicalisation. Nombreux d’entre eux se gavent de pilules, et seraient issus de milieux favorisés ( avocats, médecins, etc) … Vraie ou fausse information ?

Peu importe, la réalité reste, les psychopathes sont là, partout, reproduisant le même schéma comportemental, s’attaquant à des proies dépendantes et narcissiques qui leur renvoient leur propre puissance. Pourquoi les femmes sont-elles moins nombreuses que les hommes ? Certainement à cause de leur instinct maternel qui les empêcherait de détruire l’autre.

Si vous voulez, tout comme je l’ai fait, en savoir plus sur ces malades, car ce sont des malades, je vous conseille :

 

de Adrián Diego Noé Orfois

 

 

 

Après avoir lu ces livres, vous ne verrez plus les autres du même oeil, et surtout vous pourrez déculpabiliser. Votre empathie vous empêchait simplement de les repérer, et pour vous rassurer, non, heureusement  nous ne sommes pas tous des psychopathes !

( 27 février, 2018 )

Cette porte qui se ferme définitivement

« Tu l’entends ? Elle vient doucement de se fermer, cette porte que j’avais laissée si longtemps entrebâillée. » On a tous un jour décidé de tourner définitivement la clé, simplement parce que c’est nécessaire parce que l’on est resté tellement de mois ou d’années les yeux fixés sur cette porte que l’on ne voulait pas fermer, que l’on en avait presque oublié, que juste à côté, une nouvelle porte venait de se dessiner, une porte qui menait vers de nouveaux défis, vers des rencontres que l’on avait involontairement occultées, vers un bonheur nouveau au goût sucré que l’on avait oublié. Il est important de jamais se décourager, de se pas laisser trop longtemps une porte  entrebâillée même si une promesse faite avec sincérité doit-être abandonnée, la vie ne se pas dans le passé.

Et puis toi, si tu es si découragé, prends simplement le temps de chercher la bonne clé, celle qui t’offrira au final la porte de ta propre liberté.

 

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( 26 février, 2018 )

L’enfant éternel de Philippe Forest

 

Je fais peu de chroniques sur mon blog, par faute de temps, mais là, impossible d’y échapper. J’ai découvert ce roman sur les conseils d’une amie.  Cette histoire pourrait-être « son » histoire, c’est pour cette raison que cet article n’est pas une vraie chronique. Le roman, par lui-même, je n’ai pas tout aimé quitte à faire hurler les puristes, mais cette façon de mettre en avant son « art d’écrire » m’a gênée, moi qui ai vécu aussi un an d’horreur, j’ai envie de dire que oui, écrire est important, mais c’est le père qui écrit, et il parle comme s’il n’écrivait que pour faire un livre, ce livre, en oubliant la vérité. Le fait qu’il soit déjà un écrivain connu m‘a dérangée.

Elle s’appelait Pauline, lui s’appelait Christophe. Ils avaient presque le même âge, celui de l’innocence. Il avait un cancer incurable localisé à l’os du rocher, cas unique au monde à cette époque où Tchernobyl venait de lancer ses flèches.

Ce roman édité par Gallimard en 2003 retrace une merveilleuse histoire d’amour entre ce papa et sa fille, avec la mort bien présente qui attend.

Je ne pouvais qu’être touchée par un tel livre dont les sentiments, les mots auraient pu être les miens. Ceux liés à la maladie, car pour le reste, non, je n’ai pas aimé cet étalage lié à Hugo, etc, par contre l’hi De la maladie est universelle.

J’ai revu ma vie défilée en cheminant dans cette histoire, cette douleur et ces rires, une bien belle histoire, en passant sur certains passages qui n’avaient pour moi pas leur place dans l’histoire de Pauline. Je terminerai juste en disant qu’effectivement l’enfant qui meurt est éternel, Pauline, tout comme Christophe, mon fils … Ils sont bien plus que des mots.

 

Présentation de l’éditeur

« J’ai fait de ma fille un être de papier. J’ai tous les soirs transformé mon bureau en théâtre d’encre où se jouaient encore ses aventures inventées. Le point final est posé. J’ai rangé le livre avec les autres. Les mots ne sont plus d’aucun secours. Je fais ce rêve. Au matin, elle m’appelle de sa voix gaie au réveil. Je monte jusqu’à sa chambre. Elle est faible et souriante. Nous disons quelques mots ordinaires. Elle ne peut plus descendre seule l’escalier. Je la prends dans mes bras. Je soulève son corps infiniment léger. Sa main gauche s’accroche à mon épaule, elle glisse autour de moi son bras droit et dans le creux de mon cou je sens la présence tendre de sa tête nue. Me tenant à la rampe, la portant, je l’emmène avec moi. Et une fois encore, vers la vie, nous descendons les marches raides de l’escalier de bois rouge. »

 

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( 26 février, 2018 )

Le système de santé en danger

Il ne sert plus à rien de chercher les coupables, nous sommes face à une vraie réalité, le système hospitalier français a atteint ses limites. Des heures d’attente aux urgences, des examens pas toujours bien faits ou à l’inverse faits et refaits des dizaines de fois en passant de service en service, des médecins débordés qui ne regardent plus que le numéro du dossier et non la tête du malade, et la liste est longue.

Va-t-on arriver à une médecine à double ou triple vitesse ou seuls les riches pourront bénéficier d’un traitement approprié ? J’en suis persuadée, et cela me fend le coeur pour les nouvelles générations. Étant contre l’acharnement thérapeutique, je ne me sens plus vraiment concernée, mais je pense à ces enfants, comme mon fils il y a trente ans, victime d’un cancer, devant subir des thérapies tellement chères que la sécurité sociale finira par ne plus les payer. Je pense à l’inverse à ceux qui continuent ( car il y en a encore !) de suivre des cures thermales au frais de la princesse, cures dont on sait très bien que l’impact n’est que somatique, des vacances au frais du contribuable. Et je ne parle pas des chirurgies esthétiques remboursées pour se refaire les nichons ( je ne mets pas dedans les reconstructions liées à un cancer) ou le ventre. À côté de cela, des personnes âgées se retrouvent parfois à attendre des jours une opération faute de personnels. ( du pur vécu pour ma maman qui a attendu il y a six ans trois jours à jeun pour une fracture du col du fémur).

Cela ne vous fait pas hurler ? Nous avons les meilleurs spécialistes européens de nombreuses spécialités sauf qu’ils ne peuvent exercera correctement car le seul mot est argent, rentabilité.

Comme si remettre une journée de carence allait résoudre les problèmes ! C’est comme mettre un pansement sur une plaie purulente.

Il suffit de regarder cette obligation de vaccination, qui pour moi est une vraie ineptie, un non respect du choix qui se trouve dans la constitution. Une vaccination, une visite chez le médecin. Alors treize vaccinations ! Qui veut-on leurrer, le malade, la société ? On sait très bien que nous sommes face à une réalité, cette médication obligatoire va rapporter aux laboratoires pharmaceutiques. Car honnêtement, une personne décédée de la rougeole, ce n’est rien ! On a tous eu la rougeole à notre époque, et on n’est pas mort pour autant !

Étant une utopiste, j’ai toujours rêvé d’une société plus humaine, plus égalitaire, et je vois au fil des ans cette perspective se réduire. Il y a un moment où l’homme devra rendre des comptes envers lui-même, choisir entre le pouvoir, l’argent, et les vraies valeurs de la médecine, celle pour laquelle théoriquement les médecins ont porté serment.

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