( 20 février, 2018 )

Ce monde procédurier

 

Nous vivons dans une société étrange où les gens ne fonctionnent que par la violence ou la menace d’un procès. Nous frôlons souvent l’absurde. Dans le milieu de l’enseignement, nous passons l’année à entendre des parents se plaindre, aller porter plainte pour un manteau emprunté ou un coup donné par un autre enfant souvent involontairement. Je n’arrive pas à comprendre ce besoin de se faire justice pour des pécadilles quand on sait à quel point les services de la police sont surchargés.

Je ne parle même pas des cas graves comme des accidents de cars ou de camions où quelques jours après le décès, les familles attaquent. Se battre pour des causes justes, oui, mais pour réclamer de l’argent, cela me semble hors contexte. Cela ne ramènera pas la personne perdue tout comme cela ne soulagera pas la peine. Même pour l’affaire du Lévothyrox, nous assistons à des dérives qui me glacent. Se battre pour la reconnaissance d’une maladie, oui ! Prendre une cause pour se faire de l’argent, cela me hérisse. Quand je pense à mon fils, à l’erreur médical de sa fin de vie, cette erreur de dosage de radiothérapie, j’aurais pu à l’époque me faire un paquet d’argent, mais lui, mon petit ange, est-ce que cela me l’aurait ramené ?

Toutes ces personnes qui pensent avoir le pouvoir en choisissant de sortir les armes sont bien pathétiques. Serait-ce la peur qui les pousse à ces extrêmes, le besoin d’argent ou de pouvoir ? La platitude de leur vie ? L’ennui ?

Une chose est sûre, à force de cautionner ces violences absurdes, notre société va droit dans le mur. Il serait peut-être temps que l’humain prenne du recul avant de monter au créneau. Le fameux manteau sera sûrement de retour le lendemain, les mômes n’ont certainement pas un si mauvais fond, faut-il les cataloguer à vie pour un simple geste. Les causes médicales doivent être combattues dans la dignité et non dans l’agressivité et la violence, tout comme toute relation qui devrait avant tout passer par la communication, et non par des tiers. Le médiateur devrait-être privilégié à l’attaque. Tirer sur plus faibles que soi, le détruire avec le pouvoir des mots pour couvrir ses problèmes faiblesses est indigne.

Juger, condamner, trancher, c’est aliéner notre propre liberté. Choisissons la communication saine, honnête et sincère. Serait-ce donc si compliqué ?

( 19 février, 2018 )

Appelez-moi Camille.

 

Respect pour mes fidèles lecteurs qui ont relevé une analogie dans presque tous mes romans, ce petit personnage sorti de nulle part, Camille. Camille, la fille de Lui dans mes Carla, la fille d’Adelyse, la fille de Nadine dans Juste une Seconde.

Pourquoi ? Un hommage à ma maman qui perdit son père, orpheline le jour du débarquement, mon grand-père fut blessé, et vu qu’il était hémophile s’est vidé de son sang et est mort à trente ans. Elle devint « Rosière » ( ne me demandez pas trop ce que c’était !) , pupille de la nation et fit serment à douze ans d’appeler sa première fille Camille. Ma mère détestait ce prénom, et sur l’était civil, je suis « Sylvie, Marie, Camille », ainsi elle respecta « son vœu «  de manière détournée. J’ai toujours adoré ce grain de fantaisie chez ma mère, grain de folie qu’elle m’a certainement légué.

Contrairement à elle, j’aime beaucoup ce prénom, et un peu comme un peintre qui signe ses tableaux, mes livres ont ma signature. Camille c’est un peu la grande soeur que je n’ai pas, qui oserait ce que je n’ose pas, qui aime sans aucune peur, le meilleur côté de mon âme.

Ainsi s’est forgé l’idée de ma prochaine romance, une histoire ordinaire, peut-être pas tant que cela … « Appelez-moi Camille » ( titre déposé à la SDL.)

En mode écriture qui avance bien  donc peu présente les jours prochains sauf pour mon article quotidien …

( 19 février, 2018 )

Lorsque le rire éclate dans les hôpitaux.

 

Un vrai coup de coeur pour la série « Les bracelets rouges », Une série pourtant « gentillette », bien française, mais qui me parle, du pur vécu, un jour, Hier, il y a trente ans.

Une série à voir qui touche vraiment. Ce service où sont réunis ces adolescents a pour moi un air de « déjà vu », celui de ce neuvième étage à l’IGR de Villejuif où mon fils a passé sa dernière année de vie. J’y retrouve cette insouciance que peuvent n’avoir que les enfants, ces éclats de rire, ces relations qui se nouent entre parents vivant un drame dont il n’y a même pas de nom, cette façon de frôler à chaque minute la mort, tout en l’oubliant.

Ma pire année allez-vous me dire ? Pas du tout ! Quand on se retrouve immergés dans ce milieu très particulier, celui des enfants à l’hôpital, on voit la vie autrement. Elle se peint d’une autre couleur où l’hôpital n’est pas un lieu hostile, mais une seconde demeure. Un lieu où les enfants vivent pleinement au jour le jour, où leur foi en la vie nous donne des ailes, où leur courage, une bien jolie leçon de vie. Un univers que l’on arrive presque à regretter ensuite, car il ne se conjuguait qu’avec le mot « espoir » …

( 18 février, 2018 )

Ces secret de famille

 

Enfant, nous dessinons nos ancêtres à l’image de nos idéaux. Si nous avons la chance qu’ils puissent entrer dans ce petit tiroir parfait, nous nous garantissons une jeunesse calme et paisible. Un jour, pourtant, des années plus tard, nous découvrons des lettres ou des journaux intimes, nous prenons connaissance d’une vie que nous ne connaissions pas. Là, nous plongeons dans ces secrets de famille, ces amours déçus, ces relations coupables, la perfection éclate telle une bulle de savon.

Nous ne connaissons jamais vraiment les autres, que ce soit l’homme qui vit à nos côtés, nos enfants, nos amis. Nous pensons les connaître, parce que nous voulons y croire, nous voulons croire, nous les voulons tels que nous les avons perçus, avec leurs masques, avec leur lumière, avec leur identité, mais qu’en est-il vraiment ?

La vie m’a appris une chose, il faut cesser les « pourquoi ». Tout au long de notre vie, nous tomberons toujours sur des questions sans réponse, sur des non-sens. Alors, inconsciemment, nous jugeons selon nos propres critères, une oreille ouverte aux remarques des autres.

Qui sommes-nous pour agir ainsi ? Des humains, juste de pauvres humains imparfaits faits de faiblesses, de défauts, et de merveilleuses qualités.

Accepter l’autre tel qu’il est, c’est accepter nos propres limites. Alors, oui, nous ne saurons jamais vraiment qui étaient nos parents, nos grand-parents, même notre conjoint, et si un jour, lorsque ces autres seront partis, nous retrouvons une enveloppe parfumée datant d’un quart de siècle, un amour adultère que nous ignorions, nous devons juste nous dire que finalement, nul n’échappe à Cupidon, et que notre seule interrogation devra être « ont-ils tout été un petit peu heureux  ? ».

( 17 février, 2018 )

Ces dépendants affectifs

 

Beaucoup de personnes dépendantes affectivement n’arrivent pas à vivre sereinement leurs relations. Le drame n’est pas d’être dépendant, mais de tomber sur des personnes manipulatrices qui vont abuser de ces faiblesses.

Est-ce vraiment de l’amour, cette relation où on ne vit que pour l’autre ? Je ne saurais répondre avec certitude, mais ces couples qui ne peuvent vivre l’un sans l’autre, cette femme qui ne prendra aucune décision sans l’accord de sa moitié, cet homme qui tombera en mode déprime dès que sa compagne s’absentera quelques minutes, est-ce cela aimer ?

Se retrouver dans une cage dorée, aimée, parfois trop, par un dépendant affectif qui ne peut concevoir la vie sans l’autre, est-ce vraiment une preuve d’amour ?

Je ne puis émettre d’avis, ayant toujours fui la dépendance affective qui me fait très peur, aimant trop ma liberté, mon grain de folie. Cela ne m’a pas empêché de rencontrer régulièrement des personnes dépendantes affectivement, aussi bien dans le domaine amical qu’amoureux, et de toujours constater avec tristesse que ces individus avaient de graves séquelles liées à leur enfance, à leur physique, ou à leur propre image. L’idée que l’on puisse les aimer était toujours sujet à condition, elles doutaient, donc allaient jusqu’à enfermer l’autre dans une spirale oppressante, une vraie névrose diraient certains thérapeutes.

Logique ? Certainement, un rejet, conscient ou non, implique une certitude ne pas être importante, de ne pas en valoir pas la peine, et donc que l’autre qui dit aimer, ne peut que manipuler ou mentir.

Impossible pour ces femmes ( pour les hommes c’est pareil) de tirer un trait sur cette relation, de renoncer, car ce serait signe qu’elles auraient raison. Au final, elles vont s’accrocher, tout donner, aimer tellement qu’elles vont y laisser leurs âmes, renoncer à ce qu’elles sont, à leurs propres désirs, à leurs propres envies. Untelle va stopper son sport pour rester avec son homme, untel qui ne va plus rien faire de ses journées sauf se vautrer dans un canapé, l’oeil rivé sur sa montre, en attendant sa dulcinée.

On m’a souvent reprochée d’avoir trop aimé dans ma vie, mais à l’inverse de ne pas avoir être dépendante d’un homme.

N’est-ce pas un peu contradictoire ? Qu’est-ce qui effraie le plus ces messieurs ? Le fait que je puisse vivre sans eux, celui que j’ai toujours rebondi même après ne plus aimer, même après avoir trop aimé, même après avoir eu le coeur brisé, est-ce parce que ma vie a toujours eu un vrai sens avec un homme ou seule,  ou simplement cette idée que je sois capable de me sacrifier pour l’autre sans pour autant perdre ce que je suis, est-il insoutenable ?

En tous cas, j’ai souvent dérangée, je dérange encore, et rien que cette idée me fait sourire, signe qu’au final, j’ai su rester « moi », et j’ai vraiment bien vécue. :)

( 17 février, 2018 )

Tout planifier, tout prévoir

 

Certaines personnes ne peuvent s’empêcher de tout planifier, préparant de longues listes où le moindre imprévu est noté. Plus de place pour la création ou l’impulsion.

Mon grain de folie me chuchote que c’est bien, qu’ainsi plus d’imprévus possibles, plus de coups de coeur qui dérapent, plus de rêves insensés. Seulement voilà, l’image d’une vie bien organisée, minutes par minutes, sans la moindre chance de casser une routine me fait froid dans le dos.

Je ne vois ces personnes que comme de grandes angoissées de la vie, allant jusqu’à même déjà à mon âge planifier leurs obsèques. Il n’y a que moi qui trouve cela un peu « gore » ? Une relation fait encore pire, ses « câlins «  conjugaux sont planifiés six mois à l’avance à heures fixes. Je comprends mieux pourquoi son mari a une maîtresse ! Complètement anti-érotique ce type de comportement.

On peut être un peu fou, avoir envie de nouveauté, de défis, sans pour autant être borderline. Prévoir ses vacances, les fêtes ou invitations, s’organiser dans son travail, oui, mais anticiper sa propre vie est une erreur. Rien n’est écrit à l’avance, un minuscule grain de sable peut enrayer une machine bien huilée et conduire à des évènements imprévisibles. Qui peut planifier à l’avance une maladie ? Qui peut prévoir qu’il va tomber amoureux ? Qui est absolument certain de savoir ce qui est bien pour lui ?

Je déteste les personnes qui se vantent d’avoir un agenda bien rempli. Cela veut dire quoi ? Qu’ils refusent de laisser un vide, pire qu’ils font tout pour combler un manque.

Je n’aime pas mieux ceux qui sont incapables de prévoir, fixant un rendez-vous qu’ils ne cessent d’annuler. En clair, j’affectionne le juste milieu, ne pas tout planifier, un peu de spontanéité, oser sauter le pas lorsqu’il se présente même si cela oblige de prendre un risque tout en respectueux une certaine planification ( comme arriver à l’heure à un rendez-vous). Laisser un peu la vie choisir pour nous, ce fameux hasard qui n’en ait pas un nous chatouiller la plante des pieds, savourer ces rencontres que l’on attendait pas, apprécier même ces actes manqués qui nous ont permis durant un temps de rêver.

Alors, et si vous cessiez de tout planifier, peut-être alors nos routes pourraient-elles peut-être se croiser ?

( 16 février, 2018 )

Ah ces enseignants encore en vacances !

 

Combien de fois nous l’entendons dans une carrière comme si nous avions un passe-droit unique. Souvent, cela me fait sourire, à d’autres cela me fait grincer des dents. Ne serait-ce pas une pointe de jalousie ces remarques acides ? Seulement, la réalité est tout autre. Le « ouf » de soulagement des parents le jour de la reprise, nous fait toujours rire. Enfin, le petit diable retourne à l’école. Il était temps. Maman commençait à disjoncter ! « Comment faites-vous avec une trentaine d’élèves ? » Eh bien, on fait !

Fatigués les enseignants, ces fumistes ? Euh, comment dire en restant polis, tenir une classe au XXI siècle, ce n’est pas du gâteau, vos petits anges ont perdu leur auréole de sainteté, n’écoutent plus rien, ne s’intéressent à rien, sauf bien sûr aux jeux vidéos.

Quel dommage que l’éducation nationale n’est pas pondu un logiciel de math au milieu d’une scène de baston ! Plus sérieusement, faire correctement notre travail devient un vrai parcours du combattant, les intéresser, une énergie hors du commun. Croyez moi, il faut avoir un moral d’acier pour ne pas craquer face aux incivilités des enfants, aux remarques des parents. « Quoi en CM2, vous ne parlez pas couramment anglais ? » , ben non ma petite dame, je suis d’une autre époque. « Vous faites de l’histoire de l’art, ça sert à rien, nous on s’en fout des musées », voilà mon bon monsieur, la culture, c’est un peu important, non ?

Alors arrivent les vacances, ces dernières journées où vous croiserez des enseignants qui n’ont plus figure humaine avec de grosses cernes sous les yeux, l’air apathique. À l’inverse, vous pourrez observer des élèves surexcités ! Alors, oui, les vacances seront bien méritées parce que l’instit, comme vous disiez avant, il n’a pas fini sa journée rentrer à la maison, il a ses séquences à préparer, ses copies à corriger, ses projets à inventer pour éviter que les élèves s’ennuient, pour donner du sens aux apprentissages. Et puis il y a aussi les fameuses APC le matin pour aider ceux en difficulté, les réunions obligatoires le midi, le soir, les animations pédagogiques, les réunions d’aide, les rendez-vous avec les parents …

Quelle déception, n’est-ce pas, l’enseignant de votre enfant n’est pas un planqué de fonctionnaire ! En plus, il a des vacances, mais son salaire gelé depuis des années, il n’a pas les moyens de partir à chaque vacances. Quant à la retraite, n’en parlons même, tous les avantages ont disparu en fumée, et tous tiennent debout les dernières années sur un fil prêt à craquer. De vieux enseignants de 65 piges qui oublient leurs mots, ça ne vous choque pas ? On en a plein, et ben non du moment que votre loulou est gardé ! C’est le plus important. Moi, ça me fait hurler !

Et vous vous demandez encore pourquoi le niveau du concours qui était à 14/20 il y a vingt cinq ans est passé à 8/20 … Ne cherchez plus ! Postulants, zéro ! Résultat on embauche à Pole Emploi ! Si, si ! Des personnes bardées de diplômes qui n’ont jamais « vécu » une journée de classe. On en a tous une  qui passe d’école en école, car incapable de rester plus de deux jours sur un poste ! Vive Macron !

Alors oui, quelques jours de vacances vont vraiment faire du bien même si je vais les passer à écrire, à lire, à travailler un peu ( la reprise ne se fait pas par magie), à voir mes amis (toujours un vrai bonheur de pouvoir enfin papoter avec des non-enseignants)… Et le prochain qui ose me dire que j’ai trop de vacances, je lui file ma classe une journée … quoique au bout d’une heure, il craquera, et ira certainement se pendre, ce serait bête ! Parce que nous faisons un beau métier, un vrai métier, qui ne s’improvise pas, qui ne s’invente pas et qui aujourd’hui n’est plus qu‘Instruction mais aussi éducation, psy, flic et j’en passe ! Qui autant de casquettes à son arc que les enseignants d’école élémentaire ?

En tous cas, partez vous reposer sans culpabiliser collègues enseignants, vous l’avez bien mérités ! Et moi aussi !

( 15 février, 2018 )

Mélancolie, mon amour.

 

 

Le corps a une mémoire dans laquelle par moments s’invite la mélancolie, ces souvenirs d’un temps qui n’existe plus, ces instants que l’on voudrait juste pour quelques heures retrouver. En tant qu’auteure, j’aime ces minutes presque invisibles si doux à ma plume, qui mettent, c’est certain, un peu de grisaille dans mon quotidien, mais qui m’invitent au rêve. Contrairement à l’idée reçue, la mélancolie n’est pas un état dépressif, c’est simplement une autre façon d’appréhender le bonheur, de plonger dans l’abîme du silence sans pour autant se noyer. La mélancolie est une solitude apprivoisée, ce passage entre la réalité et un passé qui n’est plus, c’est ce lien qui persiste au-delà de tout, sans raison. D’un naturel optimiste, j’aime ces phases mélancoliques qui contrairement à beaucoup ne vont pas me plonger dans le désespoir, juste me ramener à la réalité, une vie où j’ai bien vécue, une existence bien remplie où j’ai beaucoup aimé à m’en user le coeur, où j’ai aussi beaucoup rêvé à parfois m’y perdre, où je dois réaliser que rien changera, il ne reviendra pas, elle ne comprendra pas, la vie ne nous épargnera pas. Trop de personnes ont peur de ce passage entre ses bras, il ne faut pas. La seule condition est de ne surtout pas s’y attarder trop longtemps, de juste en profiter, un temps, car son charme discret pourrait ne jamais nous laisser partir, et nous plonger définitivement dans une peine sans fin.

( 15 février, 2018 )

La jalousie du monde de l’édition

Régulièrement, je lis des attaques virulentes envers des chroniqueuses ou des auteurs,  des réactions dignes de cour de récréation, des remarques acides, méchantes parfois. Autant la jalousie amoureuse, je la comprends, je suis même terriblement empathique envers ceux qui en souffrent, car c’est toujours une douleur de ne pas être aimé autant que l’on aime. Par contre, je n’arrive pas à concevoir pourquoi certains essaient de nuire à d’autres auteurs ? Personnellement, je suis une grande lectrice, avant même d’être auteure. Je ne vais pas lire un livre qui sera plus défendu sur un groupe de lecture au détriment d’un autre. Je sais bien que l’auteur n’y est pour rien, mais trop souvent les groupies vont casser les chroniques parce que leur auteur « chouchou » n’a pas plu. Les lecteurs ne sont pas des gamins ! On est capable d’avoir un avis, et surtout on a le droit droit autant d’aimer un livre que de ne pas l’aimer.

Les « jeunes auteurs », souvent ne supportent pas la moindre critique, résultat on assiste de plus en plus à des chroniques de complaisance. Je sais de quoi je parle ! Plusieurs auteurs, pour lesquels je n’avais pas accroché à leur style, m’ont interdit de publier mon commentaire. N’est-ce pas biaisé le lecteur ?

Quant à cette jalousie face aux différentes maisons d’édition, certains tirant à vue, prêts à bousiller l’autre comme si une vente allait le faire tomber de leurs piédestaux.

Bien illusoire ce dernier, entre parenthèses.

On pourrait en écrire un livre de tout ce qui se passe dans les coulisses d’une maison d’édition, de ces auteurs jaloux qui colportent des rumeurs, qui rapportent à la maîtresse, qui cassent parfois des heures de promotion par derrière.

Se sentent-ils plus heureux ensuite ? C’est au final le plus important ! Ou restent-ils juste des personnes en manque d’attention prêts à tout pour avoir l’illusion d’exister ?

En tous les cas, j’ai l’impression de voir mes élèves, ce qui revient à dire que de telles réactions sont vraiment « petites », vraiment pas dignes de se prétendre « auteur » pire « écrivain »!

( 15 février, 2018 )

Continuer d’écrire ?

Voilà une question que se posent de nombreux auteurs alors que le catalogue des ouvrages implose. Si on y pense juste une minute, on s’arrêterait tous d’écrire, car cette sensation de se retrouver noyé dans une masse est assez oppressante. Alors une seule solution, ne pas se poser de question, si on en a envie. On a le droit par moments de ne pas avoir envie. C’est comme pour tout, on va avoir envie brusquement de se gaver de tartes au citron ou d’éclairs au café, et puis ça va passer, tout comme on aura envie de ce type qui nous vrille l’estomac, et s’il tarde trop, ça passera aussi. Pour écrire, c’est la même chose. Ce sera un besoin, contre lequel on ne pourra rien qui ne durera qu’un temps parfois. Souvent un auteur passera ensuite moins de temps sur son clavier, se découvrira d’autres passions, puis reviendra un jour. Est-ce l’angoisse de la page blanche qui va nous forcer à continuer, à poser des mots, parfois sans conviction ? Je ne crois pas, plutôt une sorte de paresse, de fatigue aussi face à l’inertie du monde de l’édition. Peut-être aussi une absence de but. Souvent, on n’écrit pas par hasard, nos mots sont destinés à passer un message voire s’adressent à une personne en particulier. Un jour, on s’aperçoit que toute cette encre n’a servi à rien, que nos mots n’ont pas atteint leur cible, qu’il faut tourner la page. Alors on casse simplement la plume, comme si cet acte nous rendait une liberté bien illusoire.

Je ne suis pas encore arrivée à ce stade. Je continue d’écrire, inlassablement ces articles, sans trop savoir pourquoi, je continue mes manuscrits, un peu en vrac durant l’année scolaire, sans attendre en retour ni gloire ni succès, juste le plaisir d’être un peu lue, j’écris surtout pour faire passer des messages que j’espère bienveillants afin de mettre un léger baume sur les douleurs. Continuer à écrire ? Bien sûr, même si je ne sais ni pourquoi, ni pour qui, peut-être juste au final pour moi. Un peu pour vous aussi … Suis-je si naïve ?

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