( 10 février, 2018 )

Tout ce temps, cela en valait-il la peine ?

 

Ce temps, qui passe, qui file, qui ne s’arrête pas, ce temps parfois que l’on perd stupidement à attendre quelque chose qui ne vient pas, à compter le balancement de l’horloge, à simplement vouloir qu’un rêve se réalise. Ce temps est-il nécessairement perdu ? Qui n’a pas un jour égrainer des heures dans la salle d’attente d’un médecin ou pire à attendre qu’un ancien amour revienne ?

Une blogueuse écrivait dernièrement ne pas comprendre pourquoi und personne n’appelle pas. Cela me fait penser à toutes ces femmes amoureuses qui attendent depuis des semaines, des mois, parfois des années, un signe d’un homme dont elles sont un jour tombées amoureuses. Ce temps perdu à attendre en vaut-il la peine ? Difficile à dire car chaque vie est différente, chaque relation, et surtout chaque personne aura un ressenti à la hauteur de ses désirs. Nul ne peut juger pour les autres, il n’empêche que le temps reste une denrée précieuse, et attendre pour rien ne peut générer que douleur et souffrance.

Pourquoi un homme ne rappelle pas ? Parce qu’il est stupide, mais ça, on ne savait. Blague à part, peut-être simplement parce qu’il est passé à autre chose. Dans ce cas là, la jeune femme perdra effectivement son temps. Quand un homme tourne la page, il ne revient pas en arrière ou rarement, plus par orgueil que par vrai désir.

D’autres ne rappellent pas par peur. C’est terrible, la peur, cela fait faire des choses insensées. Peur d’être rejetés, peur de ne pas avoir plu, peur de montrer des sentiments, peur de se perdre surtout dans une relation. Ce n’est pas pour autant qu’ils ont vraiment tourné la page. Si c’est le cas, notre société moderne a des moyens très faciles de mettre fin aux illusions, tout simplement bloquer les profils sur les réseaux sociaux ou les numéros de téléphone, de whatschapp etc. Un moyen radical de mettre une fin définitivement, et une façon bienveillante de ne pas entretenir un faux espoir.

Seulement, dans le cas où cet autre aime jouer ou manipuler, l’autre va attendre sagement, sans cesser de vivre, juste en laissant une porte entrebaillée, au cas où …

Est-ce du temps perdu ? Si la personne continue de vivre, non. L’attente fait partie de l’existence, et si elle n’entrave pas le bonheur, alors cela peut en valoir la peine. Et puis, au fond, le temps n’est qu’un concept, alors pourquoi se perdrait-il ?

 

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( 9 février, 2018 )

Prise de conscience, pourquoi est-ce si difficile de prendre conscience de ses actes ?

 

Prendre conscience de ses actes est une manière de lâcher prise, et rien n’est plus difficile car notre corps est conditionné à se mettre en défense, à réagir à la moindre attaque, bien malgré nous. Pour éviter de souffrir, dès l’enfance, nous sommes éduqués à tout contrôler, autant notre comportement que nos idées. Aucune place pour les idéalistes, les poètes, les fous de la plume. Nous vivons dans une société basée sur l’intelligence « mathématique » où les seules personnes qui savent programmer, compter, qui sont dans le réel, la « vraie »  sont reconnues. Quel gâchis !

Qu’est-ce que cette « vraie » vie en plus ? Et cette plate certitude est-elle vraiment source de bonheur ?

N’est-ce pas réducteur ces vies où on ne laisse aucune place aux émotions ? Ces têtes si pleines qui finissent statistiquement trop souvent dépressives, ces personnes sans un zeste de folie ?

Essayer à tout pris de comprendre une situation ou un problème devient vite obsessionnel et peu constructif. En prendre conscience est un premier pas, compliqué, car beaucoup refusent de laisser tomber leurs certitudes, souvent par orgueil, ou parce qu’ils sont confortés dans leurs vérités.

Pour beaucoup d’individus, perdre le contrôle fait peur, c’est aussi pour cette raison que tant de personnes ont tellement peur d’aimer ou d’avouer leurs sentiments. Malheureusement, la vie nous rappelle souvent à l’ordre. On ne peut tout contrôler ni nos désirs, car en les contrôlant trop nait la frustration, ni nos émotions car on devient vite sec de l’intérieur dénué d’empathie. Et surtout on ne peut pas contrôler les autres ni ce qu’ils vont dire, penser ou faire.

Lâcher-prise implique que nous devons accepter de nous faire confiance, ce qui inéluctablement va nous mettre en danger, nous incitant à nous poser mille questions. Si j’accepte mes erreurs, j’autorise l’autre à me juger, à m’enfoncer, donc à me faire du mal. Pas simple !

Il est important de se dire qu’au fond, pourquoi donner tant d’importance à ce que cet autre pense ? Et surtout ne jamais oublier que nous n’avons aucun pouvoir sur les évènements, sur le désir des autres, que nous ne pouvons au final rien contrôler, que quoiqu’il arrive, tout se saura un jour, que c’est la base même de la vie. Alors pourquoi ne pas lâcher prise au lieu de toujours tout anticiper et simplement s’autoriser à vivre, pleinement, totalement.

( 8 février, 2018 )

Comment sait-on que l’on est amoureux ?

 

Question piège d’une élève, la question qui tue, car pas simple à expliquer, d’abord parce qu’être amoureux ne signifie pas aimer pour toujours, et ça un gosse ne le comprend pas.

Comment savoir que l’on est amoureux ? Je sais que beaucoup vont encore me parler des âmes qui se reconnaissent parce qu’elles se connaissaient ou se reconnaissent, de cette certitude, mais si c’était si simple, pourquoi tant de personnes se poseraient la question ?

Qu’ai-je répondu à ces petits angelots ? Ah vous êtes de petits curieux, alors j’ai juste dit que si cette personne que l’on vient de rencontrer nous rend heureux, alors peut-être que nous sommes amoureux. Après que c’est une émotion tellement magique que souvent on hésite à la nommer, par peur ou par prudence. Que l’on a l’impression de marcher sur un nuage, d’être invincible, juste dans l’attente du prochain rendez-vous.

 

Tomber amoureux reste un choc, la preuve , tout se trouve dans cette expression « tomber », comme si on se prenait l’amour dans les pieds, et que l’on se cassait la figure. Ajoutons à ce chamboulement une pincée de désir et le tour est joué. On va s’apercevoir qu’il ne peut en être autrement, que l’autre est une évidence, qu’il n’y avait vraiment aucune raison pour que cela arrive, et pourtant, c’est là, ce pincement au coeur, ces picotements dans le ventre, ce coeur qui bat plus vite, cette attente.

Est-ce l’Amour avec un A majuscule ? Peut-être ou pas, peu importe. L’amour n’a ni raison ni loi.

On se plaît souvent à dire que c’est une attirance physique, que l’autre est beau comme un Dieu, pourtant souvent ce n’est rien de tout ça, qu’il est notre patron ou qu’il plaît à notre famille, tout cela on s’en fiche. C’est simplement parce qu’il est unique pour nous. Pour une raison inexpliquée, il a touché une corde sensible qui fait que plus rien d’autre n’est important. Il est tout simplement. Tout le monde a été amoureux un jour, tout le monde s’est envolé sur cette émotion, cette envie de le voir même juste quelques minutes, la joie en recevant un message même banal. La sensation d’être sur un nuage, convaincue que rien ne pourra jamais nous faire de mal. Lui, avec qui le silence hurle plus fort que les mots, ces regards qui se frôlent sans se toucher, l’imagination qui prend le relais s’accouplant avec le fantasme, dessinant la douceur des lèvres, la caresse de la langue, l’envie d’être libre de vivre le moindre désir, de découvrir le plus petit millimètre de chair, de se fondre dans l’absolu.

L’amour dans toute sa beauté. Cet autre, Lui,  que l’on admire, à qui on pardonne ses défauts, ses conneries, même ses erreurs les plus graves, parce que l’on ne désire qu’une seule chose, qu’il nous accepte tel que nous sommes.

Comment sait-on que l’on est amoureux ? Que dois-je répondre de plus sensé si ce n’est une réalité qui ne serait que celle d’aimer et d’être aimé.

Alors comment sait-on que l’on est amoureux ? Peut-être en le vivant vraiment tout simplement.

( 8 février, 2018 )

Le bonheur

Parce que avec cette neige faut se motiver …

 

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( 8 février, 2018 )

Parce que le physique ne fait pas tout.

Ce physique qui domine nos vies, qui est lié pour certains à la réussite, ce physique qui va nous cataloguer dans une petite case avec une étiquette sur le front, qui va parfois faire de nous ce que l’on n’est pas. Ce physique qui va inviter les autres à nous donner un âge, pas toujours juste, simplement parce que nous avons quelques rides, des cheveux blancs ou plus de cheveux. Monde cruel qui n’épargne personne, qui ne supporte pas le moindre défaut physique. Trop grandes, trop petites, trop maigres, trop grosses, taches de naissance, couleur de peau ou de cheveux, nous voilà mises dans des petits tiroirs dont nous ne pouvons pas sortir. La superbe femme à la taille mannequin sera cataloguée par les femmes jalouses de «  filles faciles », la petite rondouillarde aura la case « maternage » sans beaucoup de cervelles, la femme distinguée que l’argent aura coiffé et habillé sera dans le tiroir «  petite bourgeoise docile » et j’en passe.

Des remarques, j’en ai entendues depuis que je suis enseignante, des raccourcis bêtes relégués par des personnes de peu d’esprit.

Il est temps de donner un grand coup de pied dans la fourmilière et d’envoyer valser ce regard des autres tellement violent, tellement destructeur. Tout le monde est comme il est, et surtout chacun doit-être fier de ce qu’il est. Il n’y a pas des personnes belles et des personnes laides, tout est une affaire de goût. Je comprends tout à fait que l’on ne puisse plaire à tout le monde, qu’une personne qui nous attire ne ressente aucune émotion en nous regardant. Chacun a ses propres attirances. Il ne faut pas tomber dans le piège des chirurgies esthétiques qui n’enlèvent pas le problème du regard sur soi, ni tomber dans une souffrance lorsqu’une personne nous rejette à cause de notre physique.

Il faut s’aimer tel que l’on est, accepter les autres comme ils sont, et surtout, se dire que nous sommes tous des êtres humains avec un coeur, et c’est cela le plus important. Et il y a vraiment des gens bien moches à l’intérieur !

( 7 février, 2018 )

Faut-il brûler le livre ou simplement tourner la page ?

J’aime mettre un point à la fin d’un chapitre, et j’évite d’y revenir, aussi bien dans la vie que pour un manuscrit. Une fois ce chapitre fini, je tourne la page, sans revenir en arrière, jamais ou presque, car il y a toujours une exception dans la vie. J’ai croisé de  nombreuses routes, différentes, intéressantes, mais aucune aujourd’hui n’appartient à ma nouvelle vie. Alors oui, j’ai tourné la page, sans regard en arrière, sans tristesse, simplement parce que parfois il faut simplement sortir de nouvelles feuilles blanches pour écrire. L’objectif d’une vie est de ne jamais recommencer les mêmes erreurs.

Brûler un livre me révolte, je tiens trop aux écrits, et pire encore, brûler le livre d’une vie est une ineptie. Nous sommes la résultante de notre passé, de la somme de nos expériences, de nos amours, et brûler ce livre reviendrait à renier ce que nous avons été, ceux que nous avons aimé, ceux qui nous ont façonnée. Par contre tourner la page est indispensable lorsque les bouteilles à la mer que l’on a lancées reviennent au rivage non ouvertes ou que simplement lorsque l’on se réveille un matin, et on constate que c’est fini, on n’a plus mal, on n’aime plus, pire on s’en moque complètement. En amour, en amitié, dans le travail ou les projets, un partenariat, il est important de savoir tourner les pages avant qu’elles se consument en nous brûlant les doigts.

( 7 février, 2018 )

Les mots d’un auteur reflètent-ils toujours sa vie ou sa pensée ?

 

Grande polémique sur Facebook à ce sujet. Vaste débat. En ce qui me concerne, je dirais que mes mots reflètent ma pensée, très souvent. Je n’aime pas me servir de mes écrits dans un but négatif, donc mes mots reflètent souvent un coté positif. Par contre, aucun de mes romans ne reflètent ma propre vie. C’est déjà un débat que j’ai eu lors de la sortie de Carla où plusieurs personnes m’avaient collée l’étiquette de ma sulfureuse héroïne, s’imaginant que je passais mes journées à batifoler avec autant d’hommes que de femmes, à m’affronter aux autres, et j’en passe et des meilleurs.

La seule chose qui passe dans ma plume est ma sensibilité, mes émotions, mais en aucun cas mon vécu. Les gens aiment croire se reconnaître dans un livre, c’est même très amusant.

Je pense à Rouge, quand je vois le nombre de lecteurs qui sont venus me demander s’ils étaient Matt ( parce qu’ils étaient chauves) ou Adelyse (parce qu’elles étaient grandes et blondes), j’en ris encore !

Déception pour certains, mais non, mes personnages sont simplement un cocktail de visages, de personnalités, de vie, de rencontres, le tout bien dosé, bien secoué dans un shaker. Je n’écris pas d’autobiographie et je ne pense pas en écrire un jour, j’aurais trop peur que par ce biais mes mots soient des armes aiguisées, et que mots fassent office de règlements de compte à OK Corail. Ma vie, mon vécu, doit rester mon propre ressenti, certainement pas à l’identique de ceux qui ont croisé ma route, simplement parce que nous avons tous une manière différente d’appréhender une situation, de vivre un fait, de comprendre une phrase, alors en faire un roman pourrait être violent voire destructeur, autant pour les autres que pour moi.

 

Écrire, c’est autoriser les autres à faire une dérive, laisser croire que nous sommes nos personnages, d’où la nécessité de temps à autre, de rendre à César ce qui lui appartient, et même si cela en déçoit beaucoup, derrière une plume parfois coquine, je ne suis qu’une femme, vivant calmement dans un petit cocon douillet entourée de personnes adorables et d’amis extraordinaires. J’ai passé l’âge des histoires sulfureuses, des prises de risque inconsidérées et surtout des embrouilles en tous genres. Nadia (Juste une Seconde) est certainement le personnage dont je suis la plus proche, une personne qui souhaite juste vivre en paix en offrant un peu de bonheur à ceux qui en ont besoin.

( 7 février, 2018 )

Peut-on être heureux pour les autres ?

 

Qu’est-ce que le bonheur ? Le bonheur, c’est peindre la vie de toutes les couleurs, c’est se dessiner un sourire béat sur les lèvres, c’est piquer des crises de rires, s’émerveiller devant une fleur qui pousse. Le bonheur, c’est ce sentiment qui nous fait nous sentir léger comme si nous étions une bulle de savon.

Le bonheur, c’est un art de vivre. Certaines personnes n’essaient même pas d’être heureuses. Acariâtres, elles vont se lever en ne voyant que le côté négatif de la vie.

Elles vont se plaindre, critiquer, mais ne tenteront jamais de sortir de ce tunnel où elles se sont perdues. Je suis convaincue que le bonheur est un vrai choix. Nous choisissons d’être heureux ou pas.

Et même si cela peut surprendre, je pense que si on développe la capacité d’été heureux pour les autres, on augmente notre propre réception au bonheur. Faire un choix qui nous est difficile, qui va nous obliger à renoncer à nos propres désirs, à nos rêves, au profit du bonheur d’une autre personne, je pense que c’est le plus beau cadeau que l’on puisse faire. La vie nous le rendra avec le temps, nous offrira une nouvelle chance d’être heureux, cette fois sans renoncement.

On ne doit jamais se priver d’être  heureux, et choisir de vivre tout simplement. Je pense, à tord peut-être, que beaucoup trop de personnes ont peur du bonheur, à tel point qu’ils vont renoncer à leur grain de folie, à cause du fameux regard des autres. La perte de ce bonheur qui fut à leur portée peut laisser des traces douloureuses voire conduire à des comportements agressifs ou nocifs. En général derrière une grande agressivité, derrière une réaction trop violente, se cachent de grandes souffrances, et même une grande fragilité.

Le jour où j’ai perdu mon fils, j’ai pensé que jamais plus je ne pourrais être heureuse, seulement la vie continue, si on le veut. J’ai ri avec mes enfants, je suis tombée amoureuse, j’ai repeint ma vie de lumière, sans oublier pour autant mon petit ange. J’ai surtout essayé de toujours faire preuve de bienveillance, en pensant d’abord aux autres. Il faut cesser de croire que c’est un sacrifice, ce n’est qu’un choix. Savoir que les autres furent parfois très heureux grâce à moi m’a toujours empli de pur bonheur. Je m’interr Juste parfois, est-ce que ces autres l’ont compris ? Est-ce qu’ils ont savouré leur propre bonheur ?

On m’a traitée de folle pour cela, mais au moins cette folie me permet de savourer les choses simples, d’apprécier des moments passés avec un bon livre, des instants avec des amis, des sourires juste échangés. Honnêtement, je n’échangerais pas ma vie contre des millions d’euros simplement parce que je sais que l’argent ne m’apporterait que du matériel et non cette douce sérénité.

( 6 février, 2018 )

LION le film

 

L’avantage quand on a un jour de repos, c’est de regarder le film que l’on n’avait pas encore eu le temps de visionner, et quel film !

 

LION c’est l’histoire de ce petit enfant de 5 ans, beau comme un Dieu, Saroo qui va traverser tout seul l’Inde dans un train, qui va apprendre à vivre dans l’enfer deCalcutta, puis être adopté par un couple d’Australiens.

Magique, des paysages fantastiques, une émotion palpable, une histoire vraie, poignante.

Comme le dit le résumé «  Mais peut-on imaginer retrouver une simple famille dans un pays d’un milliard d’habitants ? »

La fin est forte, j’en ai pleuré, chose rare chez moi.

Un film que je devais voir depuis un an, et que je suis heureuse d’avoir vu. Un régal.

On en sort différent, questions qui s’imposent, auxquelles trop souvent on ne pense pas, que fait-on pour ces gamins qui disparaissent ainsi chaque année dans cet immense pays ? Pourquoi encore tant de misère au XXI siècle, et surtout, en tant que maman, quel courage cette femme a eu d’attendre ainsi si longtemps son enfant … quelle souffrance elle a du vivre, et quel bonheur ces retrouvailles.

 

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( 6 février, 2018 )

Pardonner est-il une nécessité ?

 

Longtemps j’ai pensé que l’on ne pouvait pas avancer sans pardonner. Peut-être mon éducation était-elle pour quelque chose. Je suis passée par multiples phases dont la plus importante est « apprendre à se pardonner à soi », accepter sa propre responsabilité, et ses choix surtout s’ils étaient mauvais. Au final, j’ai trop souvent pardonné, et cela n’a rien changé dans ma vie, les autres restant campés sur leurs positions, leur petite personne, leur violence intérieure. Aujourd’hui je m’interroge, le pardon est-il une nécessité ? Doit-on passer l’éponge sur des actes souvent répétitifs qui ne nous apportent que des blessures ?

 

Je pense en particulier à ces personnes qui mentent sans vergogne, sans honte, qui se servent de tierces personnes pour savoir, pour manipuler. Ces femmes et ces hommes qui agissent sans une once d’empathie, prêts à tout pour ne pas faire de vagues ou pour s’attirer l’affection des autres. Leurs réactions pour atteindre leur but peut parfois être violentes, méchantes, alors parce que l’on est attachés à elles, on va pardonner une fois, deux, mais ne sommes-nous pas stupides de continuer ainsi ?

Si on se plonge dans les doctrines religieuses, le pardon est une nécessité, mais si ce pardon ne nous apporte ni la paix ni le bien-être, pourquoi faire un tel effort ?

 

Dernièrement, j’ai pris une relation en flagrant délit de pur mensonge. C’est devenu presque chez elle une seconde nature, seulement, je n’ai plus envie de lui trouver d’excuses, plus envie d’essayer de comprendre ce besoin de se faire valoir en raconter des bobards, plus envie de lui pardonner. J’ai toujours écrit sur ce blog que pardonner ne veut pas dire oublier, mais juste effacer l’ardoise pour mieux recommencer autrement. Je sais aussi que pour que l’énergie passe, il faut être capable de pardonner sinon on se construit un blocage émotionnel qui peut nous faire du mal. Seulement, il y a des limites à tout, un moment où il faut dire « stop ». C’est celui où en fait, on se rend compte que l’on ne ressent plus rien pour cette relation, plus d’empathie, plus d’envie, plus de désir de la voir. Elle a tant tiré sur la corde de notre affect que cette dernière s’est cassée, et on n’a même plus envie d’y faire un noeud.

En fait, je pense même qu’au fond, on a inconsciemment pardonné, parce que c’est dans notre nature, mais on n’a pas envie de recommencer, de se prendre de nouveau les pieds dans les mailles du filet.

 

Peut-être au final pardonner est une nécessité pour nous libérer, mais recommencer, non, ça ce n’est sûrement pas une nécessité.

 

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