Il en faut peu pour faire bondir les français alors tous ces changements qui se dessinent depuis quelques années dans le milieu éditorial fait peur ! On assiste à de vraies polémiques pas toujours bien argumentées au passage, les « pour », les « contre », tranchés, jugés, point final.
Une vraie réalité demeure, le livre d’aujourd’hui n’a plus rien à voir avec celui d’hier et en jouant l’avocat du Diable, n’aura rien à voir avec celui de demain !
Avant, il n’y avait que quelques « élus », souvent pistonnés qui trouvaient un éditeur, il faut bien l’avouer, et dans de grosses maisons d’éditions.
Avec l’avènement du numérique, les possibilités se sont développées. On peut être contre, là n’est pas la question, l’arrivée des livres numériques, ces derniers ont révolutionné le livre.
Aujourd’hui plus de 40% des auteurs et des éditeurs font leur chiffre avec le numérique.
Pourquoi ? Tout simplement pour une question de coût. Un livre papier est un énorme investissement pour un éditeur alors qu’un epub ne coûte presque rien, donc pur bénéfice.
Bien sûr, les amoureux du papier diront qu’il n’y a pas l’odeur, le vécu du papier. En terme économique, beaucoup de lecteurs s’en moquent. La liseuse ayant des avantages incontestables comme le gain de place, la quantité à bas prix, la possibilité de découvrir de jeunes auteurs autoédités.
Après, le contre est un autre débat.
Autre transformation dans le milieu de l’édition, l’impression à la demande qui n’existait pas dans les grandes éditions ( elles commencent aussi à s’y mettre)
Un avantage économique certain car aucun ouvrage ne se retrouve pilonner donc pas de stock qui pourrit dans un coin. Certains auteurs râlent contre cette procédure. J’ai du mal à les comprendre ! Il faut protéger écologiquement notre planète et quand on sait que pour des écrivains connus, il y a parfois plus de 5000 livres pilonnés, vous ne trouvez pas cela honteux ? Alors oui, cela change le regard sur l’édition mais positivement.
Une autre peur, le géant Amazon qui « avale » tout, mais qui permet aussi à de nombreux auteurs inconnus d’être lus. Là encore le numérique revient à l’assaut, mais avec leur bibliothèque « à la page », lorsque l’on est auteur, c’est fascinant de voir que nos livres sont appréciés. Pour moi, c’est un peu la bibliothèque du vingt&unièmes siècle.
Son inconvénient, il ne laisse aucune marge aux éditions et parfois leur met le couteau sous la gorge.
Après, autre changement, la profusion de maisons d’édition qui s’ouvrent, souvent des plateformes éditoriales. Dernièrement, une personne se plaignait que l’édition traditionnelle avait disparu. Que l’on se rassure ! Il existe encore de petites éditions qui vont à leur rythme, tranquillement en ne publiant que peu de livres par an. Mais c’est vrai que l’on trouve de plus en plus « d’usines éditoriales » qui vont accumuler un nombre incalculables d’auteurs et de genres, certains ne visant presque essentiellement que le numérique ( comme la filière HQN).
Reste aussi une nouveauté qui a le vent en poupe, ces auteurs qui créent leur statut d’auto entrepreneur et qui fondent leur propre éditeur, leur label et ainsi qui vont promouvoir leurs livres. J’en ai lu plusieurs dernièrement et je salue ces courageux dont le travail n’a rien à envier à une édition classique !
Dans tout cela, la casquette auteur, elle aussi va changer. Avant, l’auteur signait à vie avec un éditeur.
Aujourd’hui, c’est l’inverse. Un auteur va se diversifier. Des modes éditoriaux différents, des genres différents.
En conclusion, je suis persuadée que ce changement est bénéfique.
Personnellement, j’aime ma liberté de pensées et de plume, et j’ai la chance d’être appréciée dans différents genres. Je suis donc totalement solidaire de cette diversité de moyens de publication.
Aujourd’hui, j’ai sept livres dans une édition standard, une romance en autoédition sur KDP qui marche fort bien, et mes prochaines parutions seront très différentes.
Mon prochain polar en édition alternative chez Edilivre, un choix personnel, ma biographie hommage chez une petite édition à droits d’édition provinciale, et une romance dans une édition classique.
Quant aux futurs, j’ai déjà plusieurs autres propositions en vue …
Ne pas se mettre des chaînes ou se sentir prisonnier, car l’imaginaire a besoin de s’exprimer en totale liberté ! L’important reste les mots !