( 20 février, 2021 )

L’ignorance, une insulte en silence

L’insulte est l’arme des faibles, dit-on, et il nous est tous arrivés de nous faire attraper dans ses filets, liée à un mal-être du moment que nul ne doit ignorer.

Les jeunes ont l’insulte facile. On les traite de racailles, mais s’intéresse-t-on à leur mal-être ? Les adultes, eux, usent des insultes plus violentes soit par les gestes ou les paroles, mais la pire violence reste l’ignorance, ce que certains nommeraient l’indifférence, même si j’y vois une différence. L’ignorance sans signe avant coureur est puérile. Ignorer quelqu’un, c’est l’annuler, le faire disparaître, faire comme si la personne n’avait jamais existé. C’est traumatisant pour celui qui le vit. La personne ne comprend pas le pourquoi, ne sait pas ce qu’elle a fait pour mériter un tel traitement injuste. Ignorer l’autre est une façon inconsciente de le punir, une manière également de se penser au-dessus de l’autre, dans le pouvoir.

Il est important de savoir que personne ne doit essayer de résoudre un conflit en utilisant l’ignorance. Communiquer, puis ignorer, mais non ignorer pour pouvoir communiquer.

Hommage à Valériane morte trop jeune victime de cette ignorance.

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( 19 février, 2021 )

L’école ouverte aux parents

J’ai connu l’école à l’époque où les parents restaient derrière la grille, respectant les enfants, puis une loi a tout changé. L’école s’est ouverte aux associations, puis aux parents. Et là, les ennuis ont pointé. L’autorité s’est effondrée subitement. Les parents ont commencé à critiquer le contenu des cours, l’attitude des enseignants, leurs looks, rien ne passait à travers le tamis. C’est alors que l’on a vu les parents prendre le pouvoir !

On s’est mis à assister à la toute puissance de certains, n’hésitant pas à détruire la vie d’un prof qu’ils avaient dans le nez. C’est alors que les enfants se sont retournés contre l’autorité, contre l’enseignement, contre l’école. Les classes sont devenues de plus en plus violentes, enfants-rois soutenus par leurs géniteurs, enseignants toujours coupables des moindres maux. Tout est devenu de la faute à l’école. Un enfant violent, impoli, c’est la faute à l’école. Un enfant qui passe ses journées devant un ordinateur et qui a de mauvais résultats scolaires, c’est la faute à l’école.

Comme je suis heureuse d’avoir quitté ce milieu gangrené, autant de l’intérieur que de l’extérieur, pourri autant par l’édifice sensé le soutenir que par ce qu’est devenue l’éducation des parents.

Avoir ouvert l’école a, certes, permis aux parents sympathiques de découvrir le revers de l’école, d’accompagner aux sorties, de présenter leurs cultures ou leur travail. J’ai personnellement créé des liens supers avec certains parents, qui perdurent encore aujourd’hui. Malheureusement, ce n’est pas le cas pour tous …

Alors école ouverte, demie-ouverte ou pas ?

 

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( 18 février, 2021 )

Maladie à corps de lewy, et après ?

Que de disparitions de personnes âgées cette année, peut-être juste dans les statistiques car le nombre n’a pas tant bougé,  mais peu importe.  La mort est pointée volontairement du doigt.

Perdre une personne que l’on aime est toujours bien compliqué, encore plus lorsque le lien est resté jusqu’au bout, malgré la souffrance, malgré cette la maladie qui dévaste.

Je ne peux que penser à ma maman qui est partie avant ce virus.

Bientôt seize mois qu’elle s’est envolée aussi légère qu’une plume, vu ce qu’il restait d’elle, ce ne fut qu’un souffle, rien de plus.

Je me dis que ce fichu Covid lui fut épargné, tout comme ces restrictions interdisant les visites. Imaginer sa fin dans ces conditions me vrille l’estomac. Je sais bien qu’il est impératif de protéger les plus fragiles, mais je sais aussi qu’elle n’aurait pas supporté de ne pas me voir, se tenant à ce fil invisible comme à une bouée de sauvetage, seul lien restant avec la vraie réalité comme elle disait, celle qui n’était pas ses hallucinations.

On survit à tout, m’avait-elle dit après la perte de mon fils. C’est vrai, on n’oublie pas, on survit, tout comme je survis à son absence aujourd’hui, l’apprivoisant petit à petit, lui rendant hommage comme je peux à travers ce recueil. Lui rendre hommage, c’est ne pas rester figé dans ce passé, mais avancer, comme si de par le firmament, elle me tenait encore la main. Baignée dans une éducation positive, assez innovante pour l’époque, avec toujours cette idée que tout ce qui arrive est pour s’élever, je continue de m’accrocher à cette pensée bienveillante.

La maladie à corps de Lewy n’est pas un cadeau, c’est même une vraie cochonnerie, je reste convaincue qu’il me fallait peut-être passer par cela pour élever la voix. Un jour, les malades, les aidants seront entendus. Un jour, un traitement sera proposé. Un jour, des personnes seront sauvées. En attendant, il est important que chacun comprenne la souffrance des aidants autant que des malades atteints de cette pathologie, leur mal-être face à ces hallucinations, leur peur d’être mis dans la case « folie », l’anxiété et la paranoïa que nul ne peut calmer. Comprendre cette souffrance ne permet pas de les guérir, mais d’accepter leurs différences.

Il ne faut surtout jamais oublier que jusqu’au bout, eux, ont gardé leur conscience, même si on a l’impression du contraire. Moi, je garde en souvenir les yeux mouillés de maman avant sa mort lorsque je lui ai dit qu’elle pouvait partir, que je ne la retenais plus et qu’on l’aimait tous …

Survivre après l’absence, c’est s’autoriser à aimer encore plus fort les souvenirs pour s’en servir pour aller plus loin …

Ensemble, soutenons les aidants qui y laissent un peu d’eux chaque jour et les malades qui eux y laissent leurs souvenirs.

 

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( 17 février, 2021 )

Casquette auteure, casquette vendeur

Être auteur, c’est se vendre, c’est un passage obligé. C’est bien dommage, car au fond une vraie plume qui aime les mots, n’a pas vraiment envie de se transformer en publicitaire. Tout le monde rêve d’une maison d’édition qui fait ce travail, mais rares sont les élus, et surtout si on a dépassé un certain âge. Il faut donc faire avec.

Faire sa promotion pourrait sembler simple à notre époque vu les médias, les réseaux sociaux, et pourtant il n’en est rien. Les auteurs ont bon inondé Facebook ou Instagram de posts attractifs, souvent les ventes stagnent, simplement parce qu’il y a plus de livres à lire que de possibilités d’achats.

Parfois, des éditions font eux-mêmes la promotion via les réseaux sociaux. J’ai eu à une époque cette chance pour un de mes romans sur Linkedlin, un réseau sur lequel je ne vais pas, trop professionnel pour moi. Ceci étant, je ne suis pas certaine que cela m’ait apporté beaucoup de lecteurs.

Alors que faire pour bien faire sa promotion ? Ne pas se prendre la tête ! Ne pas non plus vivre exclusivement pour cette raison. Un bon livre finira toujours par avoir son lectorat. Je pense, et ce n’est que mon humble avis, qu’il faut juste créer des liens sincères et non juste publicitaires, et surtout ne pas saturer de posts ou de propositions de vente. C’est contre-productif ! Je sais qu’en tant que lectrice, un livre dont je ne cesse de voir la couverture, je fuis à toutes jambes même si c’est un excellent livre.

Il est dommage que beaucoup d’auteurs perdent l’Envie faute d’avoir trouvé un lectorat.

Bien sûr, l’idéal est de trouver une maison d’édition parfaite, celle qui mettra vos livres en rayon Fnac et Cultura. Beaucoup le promettent, beaucoup font même baisser leurs droits d’auteurs à 8% pour cette raison, et au final, vous n’y trouverez jamais vos romans, sauf si vous habitez en province et que vous connaissez le responsable d’une Fnac.

Mais continuez à espérer ! J’en rêve depuis bientôt huit ans et je n’ai jamais baissé les bras. Je suis lue, reconnue « faute d’être connue », mais pas en rayon malgré de nombreuses promesses.

Alors un jour, peut-être …

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( 16 février, 2021 )

Ces jours qui filent …

Que ce soit avec ou sans Covid, une seule réalité, les jours filent, vite, trop vite, tellement vite que parfois j’ai peur de ne pas avoir assez de temps pour tout lire, tout écrire, tout peindre, et surtout tout voir. J’attends avec impatience que le monde d’après, sans fermeture des musées, des expositions, des salons, des restaurants puisse enfin recommencer à vivre. Tout le monde le sait, j’aime les gens, j’aime le contact humain, sincère, pas l’overdose, juste ces liens qui se nouent, qui se jouent.

J’aime prendre mon temps à boire un thé accompagné de gourmandises dans un restaurant avec une amie, papoter en marchant dans un parc.

Le Covid a freiné beaucoup de rencontres en particulier celles liées à des associations.

J’attends avec impatience le moment où les restrictions seront levés pour pouvoir changer le monde à ma façon. J’ai plein d’idées !

Je prie donc que ce virus soit rapidement écrabouillé, car les jours filent tellement vite, que j’ai peur de rater mon dernier train. Ce serait trop bête après avoir tant bosser !

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( 15 février, 2021 )

La thyroïde et les problèmes psychologiques

Trop de médecins associent dysfonctionnements thyroïdiens et problèmes psychologiques ce qui est une grave erreur. Une adhérente nous expliquait dernièrement qu’elle avait dû subir une analyse psychiatrique parce qu’on la pensait folle. Son médecin, peu convaincu des résultats l’a envoyée faire des examens poussés et voir un autre psychiatre.  Au final, il s’est avéré qu’elle était en forte hypothyroïdie Hashimoto avec des dysfonctionnements terribles comme troubles de la personnalité, trouble de la mémoire, de la concentration et sautes d’humeur. On était loin du diagnostic initial de ni-polarité.  Au bout de six mois, avec un bon traitement de substitution Lévothyrox @, tout est rentré dans l’ordre.

Son cas n’est pas unique.

Tout cela pour dire que les médecins, les spécialistes peuvent se tromper. Nul n’est infaillible. Ce sont des êtres humains, donc il faut toujours demander un second avis que ce soit pour un traitement s’il ne convient pas, pour un problème d’humeur, pour une ablation de la thyroïde.

Trop de médecins prescrivent trop souvent des antidépresseurs en cas de dysfonctionnements thyroïdiens, alors que l’on sait aujourd’hui que cette fichue thyroïde induit des symptômes de dépression qui disparaissent avec une régulation de la TSH.

Beaucoup d’adhérentes se plaignent d’être considérées comme « folles » par leurs collègues ou leur famille. C’est terrible d’entendre de telles absurdités. Il va naître une culpabilité terrible du malade qui n’est plus comme avant, qui voudrait être comme avant, mais qui ne le peut pas, parce qu’il est trop fatigué, trop abîmé par cette thyroïde qui débloque. Il va donc vivre une double souffrance, sa maladie et ce regard que les autres vont poser sur lui.

Alors oui, c’est difficile de vivre avec une thyroïde qui ne marche pas. C’est compliqué de se retrouver « handicapé » sans aucun signe visible, car les autres ne nous croient pas, pensent que l’on affabule, pire, que l’on est fou. Les gens sont ainsi, ils ne veulent comprendre que ce qu’ils peuvent comprendre et malheureusement les gens peuvent peu.

Un médecin est pourtant là pour se mettre entre le malade et sa souffrance, le malade et la mort. Ça aussi, c’est souvent oublié !

 

Alors restons unis, nous les malades et faisons connaître notre voix ! Il serait bon qu’un jour, cette souffrance soit vraiment reconnue.

 

Ensemble les papillons, restons unis.

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( 15 février, 2021 )

Comment faire le bon choix ?

Dernièrement une amie me posait cette terrible question : Comment savoir que l’on fait le bon choix ? On ne sait pas. Tout du moins à l’instant T, on ne peut le savoir. Faire un choix, c’est un peu comme marcher dans les sables mouvants, Un faux pas et on s’enlise jusqu’au menton. Faire un choix, c’est prendre une route à l’aveuglette en se disant que l’on a choisi la meilleure. C’est prendre le risque de se tromper, tout en sachant que l’on devait le faire. C’est surtout être convaincu que nous avançons pour une bonne cause. Si nous avons le moindre doute,il faut vite faire demi-tour.

Mais parfois, notre peur, notre éducation nous bloquent dans nos choix.

Changement de travail, de vie, rien n’est plus compliqué. On n’ose pas oser, simplement parce que l’on nous a appris à faire surtout des choix pour les autres, pour qu’ils soient heureux quitte à renoncer à nos propres choix.

Apprenons à oser faire des choix sans se demander s’ils sont bons ou mauvais. Ils doivent être faits et c’est ça le plus important !

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( 14 février, 2021 )

Ne m’oublie pas …

Combien de fois avons-nous eu envie de dire à ceux que nous aimons, « ne m’oublie pas, si un jour je disparais, ne m’oublie pas. » Peut-être est-ce cette atmosphère anxiogène qui nous rappelle que nous sommes mortels, ou peut-être est-ce simplement la vie qui se rappelle à nous, mais nous avons tous besoin de croire que même une fois que nous nous serons envolés, il restera un petit quelque chose de nous, un petit rien qui fut nous, un souvenir, un souffle, une larme.

Alors, n’hésitez pas à le dire, car il ne faut pas en avoir honte.

Je t’en prie : ne m’oublie pas …

Je ne suis pas une adepte de la saint Valentin, fête trop commerciale pour moi, où il faudrait dire «  je t’aime » à son amoureux qu’une fois l’an ! Alors qu’à l’inverse, nous devrions distribuer une quantité de « je t’aime » au monde entier, parce que notre monde va mal et a besoin d’amour !

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( 13 février, 2021 )

Si tu as un rêve, ne le lâche pas

Rêver est important ! Et malheureusement, la situation sanitaire plombe bon nombre de rêves, plongeant la société dans un mélancovid terrible. Les gens ne font plus de projets, ils ne s’autorisent pas non plus à se projeter ou à rêver.

Et pourtant ! Rêver, c’est dessiner la vie autrement. Autant, on ne peut pas vivre que de rêves, et surtout si ces derniers sont vraiment impossibles. Autant s’ils sont faisables, ils dirigent notre vie positivement et sont une vraie lumière.

Les rêves sont là pour nous stimuler, pour nous faire avancer. Ils nous parlent, nous délivrent leurs secrets. Par eux, on apprend à mieux se connaître, à mieux connaître les autres. Il est important de jouer les marionnettistes et de faire vivre nos rêves, pour que telles les étoiles, ils ne cessent jamais de faire briller nos vies. Certaines personnes ne baissent jamais les bras ! Alors sois l’une d’elles et bats-toi !

 

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( 12 février, 2021 )

Livres de seconde main

Un livre est fait pour être lu et non pour rester dans un placard ou sous un lit, sinon c’est un livre mort. Il y a mille façons de le faire vivre, le prêter, le mettre dans une boîte à livres ou le vendre.

Je n’ai rien contre l’idée d’acheter des livres d’occasion, c’est même une bonne chose, à condition de ne pas faire de tort à l’auteur en le vendant plus cher que le prix d’origine. Par contre, j’ai découvert récemment que de nombreuses chroniqueuses et journalistes littéraires faisaient un commerce des livres reçus. Je trouve cela totalement écoeurant, surtout lorsque des auteurs offrent généreusement leur bouquin pour avoir un avis, qu’au final ces commentaires sont biaisés, car il ne faut pas se leurrer, comment une bonne chroniqueuse peut-elle lire une moyenne de quatre romans par jour et en faire ensuite une analyse ? Je n’y crois pas. C’est devenu un commerce, et je pense que les lecteurs devraient refuser d’acheter ces livres.

Que l’on se rassure, certaines chroniqueuses sont foncièrement honnêtes et plutôt que de vendre « le surplus », elles font des concours régulièrement pour que ces romans passent dans des secondes mains.

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