Les aidants, ces héros
Il a fallu attendre 2019 pour voir une loi votée en faveur des aidants. Il était temps ! Trop tard pour moi, ma petite maman étant partie cette année-là, trop tard aussi pour mon fils dont je me suis occupée en 1987/1988 pour un cancer, parti lui aussi. Être aidants est une évidence m’ont dit certains, une obligation pour d’autres, un devoir. Que de mots pour simplement justifier qu’une personne va mettre sa vie entre parenthèses durant des mois. Être aidant n’est pas une mince affaire. Être aidant, c’est jongler au quotidien avec un travail difficile à assumer, des difficultés financières incontournables, l’usure autant du moral que de la santé. Ayant été aidante pendant un temps, je suis admirative face à ces aidants qui vont être là nuit et jour durant des années, délaissant leur propre vie. Combien de familles survivent à un tel dévouement lorsqu’il s’agit d’un enfant ou d’un parent ?
Notre société moderne n’est pas adaptée aux aidants, obligeant trop souvent ces personnes à lâcher leur travail ou à adapter leur logement. Bien sûr des aides extérieures existent dans les grandes villes, mais elles se font rares dans les campagnes où le désert médical est une vraie réalité. Des épouses se retrouvent à s’occuper de leur proche vingt-quatre heures sur vingt-quatre, détruisant leur santé. Le placement s’avère alors la seule issue, un déchirement, et pourtant un dernier sursaut de survie. Être aidants, c’est aussi se bousiller la santé, cancer, problèmes de thyroïde, que de dégâts apparaissent …
À quand une vraie priorité pour aider les proches ? Des centres à la journée pour souffler, des endroits autres que des Ehpad pour permettre aux familles de se reposer. Nous aurons tous un jour besoin d’un aidant, alors préparons dès aujourd’hui leur avenir pour garantir le nôtre.
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