( 20 février, 2023 )

Les kilos en hiver et les dysfonctionnements thyroïdiens

Même pour le commun des mortels, en hiver, les kilos s’entassent, vestiges d’une époque lointaine où on faisait « du gras » pour supporter le froid. Et même si nos hivers ne sont plus aussi froids, la mémoire des corps se souvient. Résultat, à la fin de l’hiver, on se retrouve avec trois bons kilos en plus. Pas dramatique diront certains, avec un petit régime, tout va partir à partir de mi-mars. Seulement avec un dysfonctionnement thyroïdien, en particulier en hypothyroïdie, rien n’est aussi simple, car ces trois petits kilos vont rester, s’installer, et nous pourrir la vie.
Nous ne sommes pas égaux face à ce surpoids, pas égaux face à ces maladies qui nous pourrissent bien la vie. Hormis le côté esthétique tellement important à notre époque, il ne faut pas oublier que grossir implique des soucis cardiovasculaires, de l’hypertension, des douleurs osseuses et j’en passe. C’est un véritable handicap qui n’a pas nécessairement de solution. De nombreux témoignages montrent que les malades de la thyroïde en surpoids ou obèses sont en très grande souffrance. Beaucoup finissent en dépression. Tout simplement parce qu’il ne suffit pas de manger moins, voire de s’affamer pour perdre ces fichus kilos. Ce serait trop simple. Tout comme la prise de poids rapide devrait faire penser à un dysfonctionnement thyroïdien. À cela, de nombreuses études cliniques ont montré un lien entre prise de poids, taux de cholestérol en hausse et hypothyroïdie. Pourquoi, lorsque l’on diagnostique une hypercholestérolémie et une avancée de l’aiguille de la balance, ne fait-on pas systématiquement un dosage de TSH et des anticorps thyroïdiens ? Pourquoi passe-t-on directement à un traitement pour le cholestérol ou pour le cœur, traitements souvent non dénués d’effets secondaires ? Le lien entre cholestérol, hypertension et hypothyroïdie existe.
Il est bon de rappeler que notre thyroïde régule de nombreux organes, dont le cœur, élément tout de même indispensable à notre survie. De ce fait, elle permet de réguler la tension, le rythme cardiaque et la température du corps. Le corps a besoin d’une certaine dose d’hormones thyroïdiennes pour maintenir une pression artérielle sous bon contrôle. Si le déséquilibre se fait, la tension artérielle augmente, avec en prime une montée du poids et du cholestérol qui cogne à la porte.
La prise de poids est donc à prendre au sérieux, car même si le côté sympa de l’hiver, c’est de pouvoir cacher ses rondeurs, l’été, c’est moins facile. En hypothyroïdie, mais pas que, la production d’hormones est mis en pause et le corps fonctionne au ralenti. Le corps va alors dépenser moins d’énergie. La fatigue de l’hypo se rajoutant les kilos et la rétention d’eau vont s’accumuler. On note des prises de poids énormes survenant même sans avoir une alimentation « riche » comme nous l’avons déjà dit.
On se retrouve avec un véritable combat contre les kilos et avec en prime, le regard et les remarques des autres, ceux qui ne savent pas, ceux qui ne comprennent pas, ceux qui ne veulent pas comprendre.
Terribles sont ces mots : « tu en as pris du poids ! Il faudrait te reprendre ! », « tu te laisses aller ! »
« Cesse de te goinfrer ! »
Et la liste est longue.
La plupart des régimes sont inefficaces lorsque la thyroïde n’est pas soignée. Il faut donc en premier tenter de réguler les hormones thyroïdiennes. Ensuite seulement, on va pouvoir essayer de s’attaquer aux kilos. Seulement, il faut savoir que maigrir va dépendre de l’âge, de l’importance du dysfonctionnement qui sera différent selon que l’on ait une maladie auto-immune ou simplement un dysfonctionnement ponctuel. Une personne de 20/30 ans arrivera à perdre du poids relativement facilement, alors que passer 50 ans, les kilos semblent être doubles. Même un régime privatif ne donnera que de faibles résultats.
Alors sommes-nous condamnés, nous les malades de la thyroïde, à vivre en surpoids ? Plutôt que d’être obsédé par des régimes basse calories, peut-être se mettre en mode « brûler les calories ». Cela ne veut pas dire s’inscrire dans un club de fitness et y aller à fond, ce qui serait également une claque pour la thyroïde, mais simplement « bouger »tout en gardant au printemps une alimentation saine et équilibrée. En général, on arrive ainsi en quelques mois à récupérer (sauf si ces poids s’inscrivent sur une flambée d’hypothyroïdie qui peut atteindre pour certains 10 à 20 kg)
J’aime préconiser la marche quotidienne qui m’a toujours aidée à réduire mes kilos emmagasinés l’hiver, m’imposant un minimum de 10 000 pas actifs par jour. Outre une amélioration du poids, on verra une action positive sur l’hypertension et la réduction des maladies cardiovasculaires. Il est important de se dire que l’on ne peut maigrir en claquant des doigts ni en quelques jours, que l’hiver, on grossit, qu’il faut impérativement éviter de se jeter sur tous les régimes que vont vanter certaines personnes. Certains peuvent être extrêmement dangereux en hypothyroïdie ou avec Hashimoto.

Ne pas se décourager ! Ne pas laisser les autres vous juger et surtout apprendre à s’aimer avec quelques kilos en trop. Éviter le stress qui fait grossir.
Il est bon de rappeler que malheureusement des malades en hyperthyroïdie contrairement à l’idée reçue peuvent aussi souffrir de prise de poids. Ce qui souvent fausse le diagnostic de certains praticiens.
Ce n’est pas facile de vivre avec une maladie qui change votre façon de vous voir, la façon dont les autres vont vous percevoir, mais il faut vous accrocher, amis papillon !

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( 13 février, 2023 )

Dysfonctionnements thyroïdiens, une réalité

Fatiguée de lire sans cesse des remarques négatives sur nos dysfonctionnements, des attaques qui nous placent en victimes, qui vont jusqu’à ridiculiser nos maux. Tellement facile de dénigrer une maladie invisible, parce que par e qu’elle ne se voit pas, elle ne peut être réelle, pire nous sommes des « affabulateurs ». Rien n’est pire que de ne pas être cru ! Il m’arrive de souhaiter que toutes ces personnes prennent ma maladie pour une semaine, un mois, juste pour voir comment elles se débrouilleraient. Seulement voilà, notre pathologie ne se donne pas, ne s’échange pas. Et ce n’est pas parce qu’elle n’est que rarement mortelle qu’elle n’en est pas moins handicapante !
Que vous soyez en hyperthyroïdie, en hypothyroïdie, avec une maladie auto-immune ou sans thyroïde, la réalité reste la même ! Rien ne se voit sur votre visage, sauf exceptions, vous avez l’air plutôt bien, et pourtant, par période, vous n’êtes que douleurs.
Il n’existe pas de poudre de perlimpinpin miracle qui va vous guérir, juste un pansement qui passe par une prescription médicale. Ablation ou hypothyroïdie, ce sera cette hormone de synthèse qui va tenter comme elle peut de rééquilibrer votre organisme. Mais tout le monde sait qu’une balance a bien du mal à rester en équilibre, et pour notre corps, c’est pareil.
Je vais prendre la maladie d’Hashimoto, car c’est celle que je connais la mieux, mais amis papillons atteints d’une hyperthyroidie ou après une ablation, vous vous reconnaîtrez certainement. Il a été prouvé scientifiquement grâce à des chercheurs américains et canadiens que lors d’une thyroïdite Hashimoto, votre zone de confort se trouvera entre 0,5 et 1. Pourquoi ? Tout bonnement parce qu’il faut éviter de mettre la thyroïde au ralenti, ou de la mettre en mode accélérer. On comprendra alors le drame de certains praticiens qui refusent de prescrire un traitement avant d’avoir dépassé 10 de tsh. Si, croyez-moi, nous avons régulièrement des adhérentes en souffrance pour cette raison ! Car la fatigue, elle survient dès que cet équilibre se dérègle, que ce soit si la thyroïde s’accélère ou si elle se ralentit. Dans les deux cas, arrive un moment où on n’en peut plus ! On a beau vouloir, être positif de nature, on n’y arrive pas. Et c’est toujours dans ces moments-là que l’on va se prendre une remarque acide dans les dents ! Alors on les serre, ces dents, et on continue d’avancer, en portant cette fatigue comme un sac plein de pierres. Beaucoup de malades vous diront qu’ils ont l’impression d’avoir d’un seul coup quatre-vingts ans ! Des douleurs musculaires, des raideurs, l’impression de marcher comme des petits vieux.
Une vraie réalité !
À cela s’ajoute les difficultés de concentration. Si j’en parle, c’est que personnellement, si je dépasse 1 de tsh, c’est parti pour les oublis de code de carte bancaire, les clés que je ne retrouve plus, et j’en passe des meilleurs. Un rééquilibrage du traitement et au bout de trois semaines, tout rentre dans l’ordre. Mais ce peut-être long trois semaines ! Il en va de même pour le poids. Un petit dérèglement va me faire prendre 3 kg en moins de dix jours, sans augmenter les calories. C’est même un des premiers symptômes avant même la fatigue qui me fait dire : « Attention ! Si cela persiste, directement la prise de sang ! »
Dans tous les cas, vous l’aurez compris. Se plaindre ne sert à rien, car tout le monde s’en moque. À vous de faire attention à votre corps, à écouter ce qu’il vous dit, à vous prendre en charge. Si vous avez la chance d’avoir un médecin compétent et à l’écoute, il vous aura expliqué comment rééquilibrer doucement sans fatiguer l’organisme. Parfois il suffit d’un petit coup de fouet pour relancer Mademoiselle la Thyroïde ! Parfois, ce sera une remise en question du traitement, voire un changement de médicament.
Dans tous les cas, ne baissez pas les bras. Faites le maximum pour vivre le plus normalement possible. Évitez le stress, les personnes nocives, critiques.
Vous n’êtes pas des victimes, vous êtes des combattantes, des guerrières qui ne se laisseront pas mettre à terre.
Car vous n’êtes pas seules.
D’autres papillons sont là !
Courage les papillons

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( 6 février, 2023 )

Parce qu’un jour, la thyroïde …

Beaucoup de nouveaux malades nous demandent : Vous ne parlez plus d’Hashimoto ?  Ce n’est pas faux. J’ai beaucoup élargi à tous les dysfonctionnements thyroïdiens, car on m’avait reproché d’être trop centrée sur cette maladie. Je vais donc faire une piqûre de rappel, extraite du recueil « Maladies thyroïdiennes dévoreuses de vie », incontournable, contenant la totalité du livre « Hashimoto, mon amour ». Une version qui fut réactualisée en 2017 avec l’affaire Merck.

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Je vous livre la préface, mon combat depuis 2015 …

« Il a fallu un scandale médiatique pour faire découvrir aux Français que six millions d’entre eux étaient atteints de problèmes thyroïdiens. Malheureusement, le savoir n’empêche pas l’incompétence de certains médecins ou l’incompréhension des familles. On diabolise trop fréquemment cette maladie en la réduisant à un simple problème de femmes, alors qu’il n’en est rien. La glande thyroïde est indispensable à l’organisme et, si elle dysfonctionne, le patient va passer par des étapes difficiles : des dérèglements en tous genres, des dysfonctionnements digestifs, du métabolisme induisant prise ou perte de poids, des troubles cognitifs posant des soucis de concentration, voire de perte de mémoire, la liste reste longue.

Si vous êtes diagnostiqué en hyperthyroïdie ou en hypothyroïdie, il vous sera proposé le plus souvent un traitement adapté pour que le fonctionnement de votre thyroïde se stabilise (car ce n’est pas la thyroïde qui se stabilise, mais bien son fonctionnement). Seulement, il faut plusieurs mois pour trouver le bon dosage et la singularité de chacun fait que cela peut être plus ou moins long. Pendant ce temps, votre thyroïde, organe hypersensible à la moindre variation d’humeur, va dérayer dès qu’il va rencontrer sur sa route le moindre grain de sable.

Aujourd’hui, notre société se retrouve avec des malades ayant vu leur traitement changer sans en être informés ni par leur médecin ni par les pharmaciens. Remplacer un excipient par un autre n’est pas anodin. Plus de la moitié des malades prenant ce nouveau traitement ont présenté des troubles du transit, de la fatigue, un dérèglement de leur TSH, voire pire. Bien sûr, au départ, les médecins, tout comme les services sanitaires, ont crié à la psychose collective, « tout n’était que dans la tête ». C’est un moyen de défense tellement facile. Seulement, avec un certain recul, on découvre que de nombreuses personnes atteintes de terribles effets secondaires ne savaient même pas que la composition de leur médicament avait changé.

Alors, l’excuse de la force de la pensée collective tomba à l’eau, et le monopole pharmaceutique aussi. Il serait temps que l’on cesse de faire joujou avec les malades. Ces derniers ne sont pas des cobayes ni des imbéciles.

Quand la société va-t-elle prendre conscience que les maladies de la thyroïde sont complexes, que l’on ne peut les soigner comme une toux avec juste un sirop, que chaque personne est différente, unique, et qu’aucune ne réagira pas à l’identique ? Peut-être qu’un nouveau médicament va convenir à certains, et c’est tant mieux, mais les autres ? Je suis alarmée lorsque j’entends des personnes ayant stoppé leur médication tellement elles étaient mal. Hashimoto reste une maladie auto-immune, et nous savons tous ce que peut donner sur la durée l’arrêt d’un traitement sans avis ni suivi médical. Seulement pour ces autres, ces malades en souffrance, ce ne sont que des mots. Il est donc important de faire découvrir ces maladies invisibles, car seule la connaissance peut ouvrir les esprits et ainsi en découlera la tolérance. »

Une fois encore, TOUS ENSEMBLE !

Et qui sait, peut-être un jour …

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( 30 janvier, 2023 )

Vivre avec un dysfonctionnement thyroïdien

En période hivernale, les malades ressentent souvent beaucoup plus de symptômes désagréables. Est-ce le froid ? Le changement de saison ou d’alimentation ? Est-ce important de savoir le « pourquoi » ?

Avoir un dysfonctionnement thyroïdien au coeur de l’hiver ralentit, fatigue. Doit-on pour autant s’arrêter de vivre ? Surtout pas !

Il faut bien comprendre que cette fatigue va se trouver intimement liée avec le moral. On va vite tomber dans un cercle vicieux. Cette impossibilité de bouger va jouer sur l’envie, et moins on va avoir envie et plus la fatigue va devenir présente.  Au final, beaucoup de malades vont flirter avec la dépression ce qui fait dire à un bon nombre de toubibs incompétents que « tout est dans la tête », que le malade « psychote », qu’il ne fait aucun effort. Rien n’est pire à entendre pour une personne de bonne foi.

Alors non, le malade ne simule pas sa maladie, il ne fait pas semblant pour avoir des taches moins pénibles à son travail. Non, on est rarement fatigués sans raison.

Dernièrement une adhérente de « l’envol » me disait que depuis qu’elle avait cette pathologie, elle avait tout simplement cesser de vivre. Elle ruminait toute la journée, gelée, engourdie. Elle n’avait plus de projets, plus d’avenir. Elle ne songeait qu’à une chose : mourir !

Cette jeune femme n’est pas la seule à vivre très mal sa maladie, surtout lorsque les kilos s’installent et ne partent pas. Doit-on redire qu’une personne avec un dysfonctionnement thyroïdien qui grossit, ne le choisit pas. Elle le vit. Elle le supporte. Elle voudrait maigrir, seulement ces kilos s’incrustent et ne peuvent se perdre que lorsque la thyroïde est stabilisée. C’est terrible ! Terrible lorsque ce n’est pas lié à la gourmandise, terrible lorsque le regard des gens changent, terrible lorsque l’angoisse serre l’estomac.

Le drame est que trop souvent sur les réseaux sociaux ou sur YouTube, des personnes « bien attentionnées » vont prodiguer des conseils, bien trop souvent en lien avec une marque de vitamines ou autres. Résultat, la détresse augmente, car il n’existe aucune solution miracle ! Chaque malade est différent. Chaque malade verra sa TSH réagir différemment. Un malade avec Hashimoto ne réagira pas pareil qu’un malade avec une ablation de la thyroïde, même si le dysfonctionnement ralentira, pour les deux, l’organisme.

Il est important de garder le moral, de ne pas sombrer, car tout stress va jouer sur la thyroïde.

Alors que l’on se rassure, oui, on peut vivre avec un dysfonctionnement thyroïdien. Seulement, il faut se dire que rien ne sera comme avant. Il faut apprendre à gérer son stress, les angoisses souvent liées à ce dysfonctionnement. Ce n’est pas simple tous les jours, mais il faut vraiment accepter cette limite qu’impose notre corps. Cela permet d’apprendre à dire « stop », à déléguer ( même si les collègues font la tête au début, ils s’y font), apprendre à gérer ses amis, ses sorties. S’éloigner des personnes nocives est important.

Peut-on vivre « bien » avec un dysfonctionnement thyroïdien ? En évitant d’y penser tout le temps. Au début de cette maladie ( et c’est normal), les malades foncent vers les groupes FB et vers les associations, car les médecins, trop souvent, ne répondent pas aux angoisses. Ces mêmes malades vont vite devenir obnubilés par leur dosage de la TSH et vont enchaîner prise de sang sur prise de sang.

Cela rassure pour un temps, mais il est bon, par la suite, de ne s’imposer le passage au labo que lorsque l’on ressent, dans son corps, un problème et non par obligation. Déjà on soulage notre système de santé et on évite de d’angoisser inutilement. Il en est de même des régimes préconisés par divers personnes. Là encore, ce qui convient aux uns ne fonctionnera pas nécessairement aux autres. Tout comme l’engouement pour la médecine fonctionnelle qui a le vent en poupe sur les réseaux sociaux. À la base, ce type de médecine ne peut qu’être applaudie. Ce sont des médecins qui s’appuient sur l’identification de la cause du trouble et de la lutte contre la maladie. Personnellement, je trouve cela très bien, sauf que c’est devenu un commerce ! Des prises de sang à plus de 300€ , des consultations régulières à 150€ etc

Malheureusement, là encore, cela ne convient pas à tout le monde, non plus. Cela cible souvent un type de dysfonctionnement thyroïdien lié à l’intestin et donc à l’alimentation. Mais tous les dysfonctionnements ne trouvent pas leur racine dans l’alimentation.

Alors oui, on peut vivre sereinement avec un dysfonctionnement thyroïdien à condition d’accepter de voir sa vie changer, ce qui ne veut pas dire que ce sera négatif, simplement différent.

Bientôt le printemps, en général une saison agréable pour les malades de la thyroïde.

Alors courage les papillons !

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( 23 janvier, 2023 )

Ah cette thyroïde !

De plus en plus souvent, nous entendons des personnes se plaindre de leur thyroïde que ce soit à la pharmacie, dans une salle d’attente ou même simplement en discutant à une terrasse de café. Peu importe pourquoi ces dysfonctionnements sont de plus en plus nombreux, ce qui importe c’est qu’ils existent, qu’ils pourrissent la vie d’un bon nombre de malades et que pourtant, tout le monde s’en moque !
Il y a quelques mois, j’ai eu une discussion assez animée avec un jeune médecin qui ne comprenait pas pourquoi notre association se battait pour une reconnaissance, car selon lui, d’après ce qu’il avait « vu » durant ses études, il suffisait d’un comprimé de Levothyrox pour que tout se passe bien !
Seulement voilà, la réalité est tout autre ! Pour une poignée de personnes pour qui le traitement va être miraculeux, les autres vont se battre avec une TSH qui fait le yoyo, avec des dosages à adapter, des symptômes qui vont parfois persister malgré une dite « TSH dans la norme labo »
Combien de malades se font jeter par leur endocrinologue, pour un spécialiste, qui devrait savoir, qui devrait comprendre ! « Votre tsh est à 3,5 avec Hashimoto, ne changez rien ! » Ben voyons ! Quand on sait que des études canadiennes ont démontré que la norme Hashimoto était autour de 1, on frémit !
Pourquoi ne pas écouter les malades ? Pourquoi mépriser leurs souffrances ?
Nous l’avons vu en 2017 avec « l’affaire Merck ». Aujourd’hui, grâce à une association, les malades commencent à être entendus sur ce problème. Il faut que les mentalités évoluent pour TOUS.
Une personne ayant eu un cancer thyroïdien devra avoir un dosage différent d’une personne avec une maladie auto-immune comme Basedow. Une jeune maman qui vient d’accoucher ayant une simple hypothyroïdie post-partum ne sera pas traitée comme une malade ayant la maladie d’Hashimoto.
Cela semble évident, et pourtant, cela ne l’est pas. La majorité des médecins mettent tous les dysfonctionnements dans le même sac avec une simple prescription d’hormones de synthèse.
Une poignée seulement va faire un vrai suivi avec une ordonnance pour une prise de sang comportant outre la tsh, la t4 et t 3. Là encore, on peut se demander pourquoi la sécu grince des dents à rembourser la t3 mais continue à valider des chirurgies esthétiques ou des cures !
Nous sommes en hiver, période où la thyroïde fatigue, où les dysfonctionnements sont nombreux. Manque d’iode, froid, absence de soleil … certains s’empressent de prescrire de l’iode à gogo. Attention !
L’iode s’avère à double tranchant et peut-être très nocif pour une thyroïde Hashimoto par exemple.
Que faire alors ? J’ai tendance à conseiller, et cela n’engage que moi, de faire vérifier ses dosages en hiver pour être certain que la fatigue est bien liée à la thyroïde. Si c’est le cas, un réajustement conseillé par le médecin traitant ( et pas nécessairement l’endocrinologue) pourra palier au problème.
Sinon, pensez au jus d’oranges pressées le matin, à une petite cure de magnésium également.
Il faut tout de même savoir que plus vous êtes nouvellement atteinte par un dysfonctionnement thyroïdien, et plus les symptômes seront importants. Il ne faut donc pas se décourager. Avec le temps, le corps qui est une magnifique machine va se stabiliser, c’est à dire que même sans thyroïde, ou avec une thyroïde déficiente, l’équilibre va revenir. Certes, la fatigue, elle, pourra persister, par moment, particulièrement avec les maladies auto-immunes. Ce n’est plus « la thyroïde » qui fatigue, mais les anticorps qui l’attaquent et qui font bouger cette équilibre.
Ces bouleversements restent imprévisibles, pouvant survenir du jour au lendemain. Un jour, ce sera la grande forme et le lendemain, rien ne va plus. Même chez le malade qui vous dira qu’il se trouve dans « la norme » et que « tout va super bien ! ». Alors oui, on s’y habitue ! C’est ce que me disait le jeune praticien. « On s’habitue à tout ! »
Seulement, continuer à prendre du poids par période tout en étant stabilisé, c’est pénible. Voir son coeur s’emballer, la déprime s’installer, perdre ses cheveux, et la liste est longue. Non, on ne s’habitue jamais !
C’est vrai, et alors ? Est-ce une raison pour ne pas vouloir que les choses changent ?
Pourquoi continuer de porter un sac de cent kilos si dix personnes peuvent nous aider ?
Pourquoi continuer à être montrer du doigt, à être considéré comme paresseuse ?
Pourquoi ne voit-on pas des endocrinologues spécialisés dans ces maladies ? La plupart sont orientés vers le diabète, plus grave car mortel. C’est vrai, seulement ce n’est pas parce que l’on ne meure plus que rarement à notre époque d’un problème de thyroïde que l’on doit être condamné à vivre avec ce sac sur les épaules. Une meilleure écoute, un peu plus d’empathie médicale, des conseils pour mieux vivre devraient être prodigués par les malades, alors que statistiquement 86% de ces derniers reconnaissent trouver des solutions sur Internet ou sur les groupes Facebook !
Peut-être cela serait-il différent si nous avions une vraie reconnaissance de notre maladie ?
Qu’en pensez-vous amis papillons ?

Ensemble !

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( 2 janvier, 2023 )

Dysfonctionnements thyroïdiens, une vie de galère

Ce n’est pas un scoop, juste une réalité : les dysfonctionnements thyroïdiens sont en hausse que ce soit une hypothyroïdie, une hyperthyroïdie, une maladie auto-immune, un cancer. … c’est une vérité trop souvent occultée !
Seulement, il faut les reconnaître ces dysfonctionnements et beaucoup de médecins ferment les yeux.
Alors ouvrez-les, faites-le savoir …

L’hypothyroïdie incite les organes à fonctionner au ralenti par manque d’hormones thyroïdiennes tandis que l’hyperthyroïdie fera fonctionner l’organisme en mode accéléré. La fatigue est le premier symptôme d’un problème de thyroïde, aussi bien en hypothyroïdie qu’en hyper même si, dans ce dernier cas, de nombreux malades ont une première phase d’hyperexcitation, voire de grande forme. L’asthénie va vite apparaître, et se retrouve dans 99 % des cas. La plupart des malades présentent une frilosité anormale, une peau est sèche, jaunie, voire grisâtre. Des symptômes de bradycardie (rythme cardiaque au repos en dessous de la normale), ce qui n’est pourtant pas général. De nombreux malades en hypothyroïdie signalent des battements du cœur violents. On trouvera des cheveux secs, cassants, qui tomberont. Le visage sera souvent gonflé, surtout autour des yeux et du menton et les traits s’épaississent, les ongles peuvent se strier, devenir mous, puis se casser et les sourcils se raréfier.
En cas d’hypothyroïdie, le malade pourra être dépressif, irritable, nerveux, très instable émotionnellement. Il pourra pleurer sans raison, être plus sensible, prendre tout à cœur. Ceci restant variable pour chacun. Le poids reste le problème majeur puisque la grande majorité des cas verront leur poids grimper malgré une alimentation « normale, le corps gonfler. On observe, également parfois, une hypoglycémie, car le foie se dérègle, et une hypercholestérolémie peut survenir. La fonction sexuelle est presque toujours affectée par l’hypothyroïdie. Chez les femmes comme les hommes non traités, la libido s’effondre, ils souffrent d’un manque de désir et de satisfaction. On peut constater aussi des troubles menstruels, avec des règles se rallongent « hémorragiques, et les seins fibrokystiques, des difficultés de procréation. La mémoire aussi sera touchée, en particulier la mémoire à court terme, ainsi que des problèmes de concentration qui peuvent se coupler à un raisonnement plus lent et à l’impression d’avoir le cerveau dans le brouillard. Une élocution plus lente se remarque également dans la majorité des cas d’hypothyroïdie. C’est même une des manières, avec le temps, de pallier une crise, en reprenant rapidement ces symptômes. L’articulation des mots devient de plus en plus difficile, on trébuche sur les phrases et l’on finit par marmonner. C’est la conséquence d’un apport insuffisant en hormones thyroïdiennes qui ralentit le fonctionnement du cerveau. L’hypothyroïdie peut aussi générer des problèmes de digestion, de constipation, de gaz accompagnés d’une dilatation abdominale. Le corps souffrant de ces multiples dérèglements, on assiste à des soucis au niveau des muscles, des articulations et des ligaments. Le corps commence à se raidir, on constate des troubles de la coordination et des vertiges. Ces handicaps sont dus à l’accumulation de liquide dans les muscles, ligaments et tissus, ce qui fait que les déchets et toxines y stagnent. Les nerfs sont, eux aussi, atteints par une circulation sanguine diminuée. Des sensations d’« engourdissement et de picotements apparaissent. Le syndrome du canal carpien apparaît dans de nombreux cas d’hypothyroïdie. Une fois encore, nous ne le dirons jamais assez, cette maladie invisible, même si elle n’est pas mortelle, n’est pas facile à vivre.
 
En Hyperthyroïdie, comme nous l’avons déjà dit, l’hyperthyroïdie est liée à une accélération de la thyroïde.
En cas d’hyperthyroïdie, la peau aura tendance à devenir chaude, le malade pourra présenter des bouffées de chaleur qu’il prendra parfois, à tort, pour des symptômes de préménopause. Il va transpirer au moindre effort, aura les mains moites. L’accélération du rythme cardiaque avec palpitations va apparaître, empêchant de dormir, avec une tachycardie toujours présente. En cas d’hyperthyroïdie, le malade devient anxieux, avec des sautes d’humeur, de l’agressivité possible, un énervement parfois incontrôlable et un dérèglement « hormonal pourront déboucher sur une dépression. La nervosité est presque toujours accompagnée d’angoisse et d’irritabilité. Les personnes atteintes d’une hyperthyroïdie perdent souvent du poids surtout quand elle est due à une Basedow, mais un peu moins si c’est un cas d’hyperthyroïdie due à un nodule ou goitre toxique. Cet amaigrissement est d’autant plus paradoxal que les patients mangent davantage qu’à leur habitude. Le poids baisse souvent de plusieurs kilos en une seule semaine. Malheureusement, certains malades en hyperthyroïdie grossissent, ce qui peut amener les médecins à poser un diagnostic biaisé. Là encore, tout comme en hypothyroïdie, le désir sexuel sera touché. On rencontrera souvent une accélération du transit, des diarrhées. Moins fréquent, l’hyperthyroïdie pourra causer des tremblements légers, mais quasi permanents. Souvent, on constatera une exophtalmie, impression très gênante que les yeux sortent de la tête. La paupière supérieure se rétracte, et le regard a un aspect fixe caractéristique. L’examen clinique met en évidence au niveau du cou un goitre homogène vibrant sous la main lors de la palpation. Les personnes en hyperthyroïdie sont moins nombreuses que celles en hypothyroïdie, ce n’est pas pour autant qu’il faut ignorer leurs souffrances.
 
Chaque personne doit écouter son corps.

Extrait de Maladies thyroïdiennes
Ce contenu est peut-être protégé par des droits d’auteur.

https://www.amazon.fr/gp/product/B07DY92WNW/ref=dbs_a_def_rwt_hsch_vapi_tkin_p1_i1

Ne tournons pas le dos en 2023 à tous ces malades qui souffrent, qui n’en peuvent plus.
Dans une société civilisée, ne devons-nous pas prendre soin de ceux qui souffrent plutôt que les montrer doigt ?
Pensez-y, tous …
Ensemble, les papillons !

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( 5 décembre, 2022 )

Sommeil et thyroïde

Ah ce sommeil ! On a beau dire, passer une bonne nuit est presque une garantie de passer une bonne journée. Seulement voilà, lorsque la thyroïde se met à perdre la tête le sommeil peut en partir. S’avère alors un cercle vicieux dont on n’arrive pas à sortir !

Anodin ? Absolument pas. Prenons l’hypothyroïdie que l’on retrouve fréquemment dans la maladie d’ Hashimoto par exemple, les malades peuvent en plus être atteint d’apnée du sommeil, c’est à dire une obstruction des voies respiratoires supérieures. La langue peut augmenter de volume, et une accumulation de protéines peut attirer de l’eau dans les voies respiratoires et causer un gonflement. Le sommeil s’en trouve perturbé, mais pas que, la per va ronfler, beaucoup, parfois fort, et donc se réveiller en sursaut. Quand on sait qu’en hypothyroïdie, cette même personne aura envie de dormir toute la journée. Trop peu de médecins en parlent et préfèrent donner un somnifère qui ne va pas régler le problème.  Une personne qui n’arrive pas à avoir une nuit sans se réveiller alors qu’avant elle dormait comme un bébé, ce simple souci doit en premier faire penser à un dysfonctionnement thyroïdien.

Et si à l’inverse, vous vous réveillez épuisé, jour après jour, baillant toute la journée, faisant une sieste non réparatrice, pensez à la thyroïde.

Inversement, un malade qui n’arrive pas à s’endormir, qui tourne et se retourne, sans raison, ce peut-être simplement une thyroïde qui fonctionne trop ( Basedow ou hyperthyroidie)

Alors des solutions ?

Tout d’abord bien sûr, se rapprocher le plus possible de sa zone de confort avec un dosage adaptée d’hormones de substitution.

Après éviter les médicaments pour dormir qui deviennent vite addictifs. Préférence pour une

tisane le soir au coucher sucrée au miel, de l’homéopathie style Passiflore, des huiles essentielles qui peuvent être efficaces.

Chacun a sa petite astuce, mais il est bon de retenir qu’une insomnie qui perdure; si on n’a pas de problèmes dans sa vie, peur trouver sa cause dans un dysfonctionnement thyroïdien.

Bon courage les papillons et n’oubliez pas, le sommeil est indispensable !

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( 14 novembre, 2022 )

Thyroïde : Lettre à ceux qui ne veulent pas comprendre !

Depuis plus de six ans que notre association existe, les portes que l’on pousse refusent toujours de s’ouvrir et pourtant, nous recevons chaque semaine des messages de nouveaux malades, des cris de détresse, de la peur. Toujours le même discours de la part des médecins : « Ce n’est pas grave ! Cessez de faire votre « chocotte » ! Tout est dans la tête! » Nous disons STOP à ces propos dégradants pour les malades, voire insultants. Personne ne choisit de tomber malade, personne ne veut voir sa thyroïde débloquer, personne ne veut voir son univers s’écrouler. Vivre avec un dysfonctionnement thyroïdien que ce soit un simple dérèglement, une maladie auto-immune, un cancer, une opération, le résultat est le même, le malade se retrouve en souffrance parce que la thyroïde est le centre des émotions, le petit moteur qui va permettre à tout le corps d’être opérationnel. Alors NON, ce n’est pas anodin. NON, il ne suffit pas d’un simple petit cachet pris tous les matins pour aller bien. Le dysfonctionnement de la thyroïde est sournois, pervers. Il frappe quand on ne s’y attend pas ou plus. Il met à terre.

Je m’adresse donc aux médecins pour qu’ils retrouvent un peu l’empathie perdue par notre monde moderne. Écoutez vos malades, écoutez leurs maux, ce qu’ils ont à vous dire.

Je m’adresse aux familles des malades, aux collègues, aux patrons, à toutes ces personnes qui refusent de comprendre. Je ne les blâme pas. On ne peut comprendre que ce que l’on connaît ou ce que l’on nous a expliqué. Votre soutien est important pour le malade, voire primordial, soutien positif, soutien indispensable. Regardez cette maman qui vient d’accoucher, qui devrait être heureuse avec son petit bonhomme et qui n’en peut plus. Certes sa TSH est dite dans les normes, donc les toubibs vont simplement diagnostiquer une dépression postpartum, alors qu’une maladie auto-immune comme Hashimoto pointe peut-être son nez. Regardez celle-ci qui vient d’être opérée d’un goître et à qui on a dit que tout allait merveilleusement bien. Elle se traîne, n’arrive pas à stabiliser son traitement, et passe par toutes les couleurs de l’arc-en-ciel. Et vous, qui avez des œillères, qui voulez que votre épouse continue à être la même, qu’elle garde le sourire. Mais ouvrez les yeux ! Votre femme a un dysfonctionnement thyroïdien que ce soit hyperthyroïdie ou hypothyroïdie. Elle ne sera plus jamais la même car elle a une maladie invisible. Ce n’est pas parce que sa souffrance ne se voit pas qu’elle n’existe pas. Et vous patron intransigeant, collègues sans coeur qui ne supportez pas cette fatigue qui ne vous quitte plus. NON, vous ne faites pas exprès d’être plus lente, de prendre votre temps pour comprendre, pour mémoriser. Ce n’est pas parce que vous êtes sensiblement la même de l’extérieur, vous êtes complètement différente au dedans. La maladie est là, parfois tapie dans l’ombre, mais bien là.

Alors à vous tous qui ne voulez pas comprendre, imaginez un instant que cela puisse vous arriver ? Apprenez à ne pas juger, ravalez vos critiques et apprenez simplement à écouter. Tant de maladies invisibles sont dénigrées, alors que l’acceptation de ces handicaps, car ce sont des handicaps, passe par le regard des autres.

Courage à tous les courageux papillons qui avancent chaque jour malgré leurs souffrances.

Ensemble !

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( 17 octobre, 2022 )

Thyroïde et norme

Ah cette thyroïde, elle fait beaucoup parler, elle fait aussi pleurer, s’énerver, et elle va tourner dans cesse autour de la norme. Mais la norme n’est pas la même pour tout le monde, elle est juste une indication.

Il est bon de rappeler qu’un malade atteint d’une maladie auto-immune d’Hashimoto, qui a subi une ablation totale de la thyroïde pour nodules ou autres, ces malades vont devoir avoir une thyroïde « au repos » afin d’éviter les crises. Ce même malade, des suites d’un rhume ou d’un stress, va faire une thyroïdite et sa TSH va s’enflammer, autour de 3,50 par exemple. Il sera dans la norme laboratoire, et pourtant se dira fatigué, anxieux, frigorifié. S’il a un bon médecin, ce dernier rééquilibrera son traitement et fera si nécessaire vérifier ses T3 et T4, mais s’il a un soignant borné qui ne regarde que la norme, le pauvre malade n’aura plus que ses yeux pour pleurer. C’est un peu compliqué, c’est vrai, cet équilibrage entre les T3 et les T4. Lorsque les taux d’hormones thyroïdiennes diminuent, ceux de la TSH augmentent et inversement. La T4 représente environ 80 % des hormones produites par la thyroïde. C’est une hormone inactive, mais elle peut se convertir en T3, qui, elle, est active. Le foie est l’organe qui convertit le plus de T4 en T3. Les intestins, les reins, mais aussi tous les tissus peuvent convertir la T4 en T3 en fonction de leurs besoins. Dans le cas d’un dysfonctionnement, on rencontrera des troubles de la mémoire etc Mais comme c’est loin d’être évident, on peut également trouver une personne avec une tsh à 0,3 par exemple et une T4 à 10, et là, on ne sait plus si on a une hyper ou une hypo. Il faudra donc impérativement se fier aux symptômes qui donneront le ton, et surtout dans ce cas refaire une prise de sang quelques temps après. Vous trouvez sur les réseaux sociaux des personnes emplies de certitudes, affirmant, tranchant, lorsque la malade demande conseille pour son dosage, et induisant à tort. Nul ne peut s’improviser médecin ! Par contre, faire connaître la difficulté de comprendre un dosage thyroïdien est important et ne rentre dans aucune véritable règle établie, car on rencontrera toujours des exceptions.
Une personne peut-être atteinte d’un simple dysfonctionnement thyroïdien suite à une grossesse, un changement hormonal, un dysfonctionnement ponctuel, qui ne va pas nécessiter un long traitement. D’autres vont avoir des nodules, bénins ou cancéreux qui vont agir sur le corps ou pas. Si l’ablation est totale, nous aurons nécessairement un traitement à vie, indispensable car le corps ne peut vivre sans hormones thyroïdiennes. Nous pouvons avoir une maladie auto-immune Basedow ou Hashimoto. Là encore, des cas différents. Dans la grande majorité des cas, le traitement sera à vie, car la thyroïde se détruisant ne peut suffire. Seulement, le problème reste les anticorps. Certains médecins annoncent à leur malade qu’ils ont une thyroïde Hashimoto par exemple alors qu’ils n’ont que de faibles anticorps inférieurs à 100 et souvent aucun symptômes. Les statistiques montrent que ces anticorps vont disparaître comme ils sont venus. Par contre, une malade avec des anticorps supérieurs à 3000, ne verront que rarement leur taux descendre malgré tous les régimes « miracles » indiqués par certains.

La norme est donc subjective comme beaucoup d’affirmations qui se baladent. Il faut donc impérativement éviter de conseiller en ne se basant que sur son expérience. Dernièrement, je lisais sur un groupe un dysfonctionnement lié à la T3 alors que les personnes ne cessaient de dire à la personne qu’elle était en hypo. Cela lui faisait de belles jambes alors que noter que la T3 était ultra basse presque inexistante, ça c’était important ! Pareil pour la norme médicamenteuse où certains conseillent des produits miracles en incitant à stopper les hormones de synthèse. Non ! Sauf avis médical, on n’arrête pas un traitement sur un coup de tête ! Les répercussions peuvent se faire sentir dans les semaines ou les mois à venir. Tout dépend une fois encore si on a une simple hypo ou si on a subi une ablation totale. Quand on n’a plus du tout de thyroïde, il faut de l’aider au corps pour vivre un peu comme l’huile du moteur. En résumé, la norme est utile pour se repérer, pour savoir où on va. Elle ne doit pas être l’unique repère parce nous sommes tous différents ! À chacun de ne pas l’oublier, d’où l’importance d’une vraie reconnaissance de des maladies.

Soutenez notre cause

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La vie change Basedow

Merci les papillons et courage
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( 10 octobre, 2022 )

Dysfonctionnement thyroïdien et dos

Qui n’a pas connu de douleurs au dos que ce soit une lombalgie, une cervicite, une douleur dorsale, un problème dans les articulations, la liste est longue. C’est sûr que tout le monde a mal au dos, malade de la thyroïde ou non, ce qui n’empêche pas les médecins de minimiser ces douleurs qui pourtant sont un véritable handicap. Alors non, ces douleurs dans tout le corps ne sont pas psychologiques. Articulations, tendons, muscles, sensations de « casque » au niveau cervical, ou de point douloureux pouvant donner des vertiges, sensation d’être sur un bateau voire des nausées, même d’irradier jusqu’à la mâchoire ( faisant croire à un souci dentaire), toutes ces douleurs peuvent être insupportables ! Certains malades cherchent à se convaincre que c’est lié au traitement, c’est plus facile de le penser, car il suffit de changer de médicaments et tout va bien, seulement il n’en est rien. Prenons le cas d’Hashimoto, le goitre, issu d’une inflammation due aux anticorps, va tirer sur les muscles des cervicales pouvant bloquer la région de « la bosse de bison » jusqu’aux épaules. Les malades qui ne vont pas faire le lien vont parfois voir ces douleurs perdurer des semaines jusqu’à ce que l’inflammation liée à Hashimoto disparaisse. On retrouvera d’autres soucis avec Basedow, d’autres encore avec des nodules.
Une plaie ! Un handicap réel, invisible, certes, mais réel ! Trop souvent les malades baissent les bras, résignés et vont soit avalés des médicaments contre la douleur soit attendre que cela passe. Avant de se résigner, peut-être vérifier ses taux thyroïdiens. Ils peuvent être que très légèrement déréglés et pourtant commettre des dégâts. Dans tous les cas, il faut au maximum éviter les anti-inflammatoires qui ne vont faire qu’un effet pansement et abimer l’estomac. Ensuite, ne pas se dire que ces douleurs empêchent de vivre ! Elles ralentissent, mais on peut opter pour des étirements du corps ( ostéopathe qui étire et non fait craquer) des médecines douces comme le shiatu ou le Qi Qong. Certains conseillent les huiles essentielles qui peuvent soulager. Dans tous les cas, c’est le temps qui va apporter une possible amélioration. Dans tous les cas, quelques petites astuces, fuir le stress qui bloque le dos, ne pas rester dans des positions difficiles qui vont « bloquer » ou aggraver, ne pas conduire sans faire de pause.

 Et surtout, surtout ne pas culpabiliser, et ne pas écouter les médecins qui vous diront que c’est « dans la tête » ! S’ils avaient votre pathologie, leur discours serait autre !

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