( 19 juin, 2023 )

Thyroïde et grossesse

Dernièrement une adhérente m’a gentiment fait remarquer que je faisais rarement des posts sur les dysfonctionnements thyroïdiens lors d’une grossesse. Je reconnais que c’est un sujet sur lequel je n’écris que rarement. Dans «  Maladies Thyroïdiennes dévoreuses de vie », plusieurs témoignages alertent sur l’hypothyroïdie faisant suite à un accouchement.
« Je suis une jeune maman de vingt-six ans et suite à ma grossesse, on m’a diagnostiqué une hypothyroïdie Hashimoto post-partum. Je me suis retrouvée donc avec un petit bout de chou de deux mois et une fatigue immense. J’ai été mise sous traitement qui a pris effet au bout de vingt jours avec un léger mieux. »
Ces dérèglements sont courants tout comme à la ménopause.
« Ce fut à la ménopause que l’on me diagnostiqua une thyroïdite de Hashimoto, il y a huit ans. Depuis je suis obligée de prendre tous les jours des hormones thyroïdiennes. On a démarré le traitement avec une prescription de Lévothyrox®50 μg, puis on a dosé, rajusté, et adapté à nouveau. Il a fallu un moment pour que j’aille bien. J’ai plusieurs fois basculé d’hypothyroïdie en hyperthyroïdie. »
Malheureusement, beaucoup de malades de la thyroïde ont des problèmes pour enfanter.
Ce témoignage de Sophie en dit plus que je ne saurais dire .
«  Sophie constata un retard dans ses règles et accueillit cette nouvelle avec joie. Quelques semaines plus tard, de violentes douleurs dans le ventre la terrassèrent. Le sang ne lui laissa aucun doute. Elle venait de perdre le bébé. L’optimisme l’emporta vite sur cet échec. Ce sont des choses qui arrivent. La nature, parfois, fait des sélections.
Elle fut de nouveau enceinte, mais refit une fausse couche. À la suivante, complètement effondrée, elle décida de consulter dans un CHU spécialisé en pré- natalité. Chaque nouvelle perte était bien plus qu’une simple déchirure. C’était un véritable morceau d’elle- même qu’elle laissait à tout jamais. Elle voulait ce bébé, de toute son âme. C’était devenu une véritable obsession. Elle accepta de se soumettre à des examens en tous genres. Victoire !
On lui découvrit des ovaires micropolykystiques. Rien de bien inquiétant, mais cette anomalie ne pouvait tout expliquer. Un simple traitement hormonal et tout devrait rentrer dans l’ordre. Sophie se sentit plus légère. Un an après, elle fut de nouveau enceinte. Tout se passait merveilleusement bien. L’embryon était vivace, l’échographie parfaite. C’était un petit garçon. Sophie était heureuse, si heureuse. Le stade fatidique des quatre mois étant passé, elle commença à respirer et se rua sur les pyjamas et les peluches. Puis ce fut le drame. À vingt-deux semaines, sans aucune raison, le bébé cessa de vivre in utero. Commença la chute vers l’enfer.

Elle venait de perdre un enfant. Même s’il n’était pas déclaré viable, il l’était dans sa tête. Elle lui avait donné un nom. Elle l’avait senti bouger. Ce n’était pas juste un simple embryon. C’était un vrai bébé, son vrai bébé. Elle dut faire face à l’indifférence du milieu médical. Pour eux, ce n’était juste qu’une fausse couche de plus. Quel mot horrible! Elle l’avait pourtant vu cet enfant à l’échographie, elle avait entendu son petit cœur battre comme un cheval au galop. Il lui avait donné de violents coups de pieds. Il suçait même déjà son pouce. Et on lui argumentait que ce n’était pas grave, qu’elle n’avait juste pas eu de chance. Incompétents ! Comment un fœtus en bonne santé peut-il mourir sans raison ?
Mais qu’est-ce qui n’allait pas chez elle ?
Elle envoya valser médecins, hôpitaux, tous avec le même discours. Aucune empathie. Elle n’était qu’un dossier, qu’un numéro. Des phrases surfaites : « Tout finirait par bien se passer, gardez espoir, ne désespérez pas. » « Paroles, paroles, paroles ».
Elle n’en pouvait plus. Que pouvaient-ils bien comprendre à sa douleur face à la perte d’un bébé dans lequel on a mis tous ses rêves ? Ces blessures de l’âme détruisent tout sur leur passage. Rien n’allait plus avec Jean-Philippe depuis cette grossesse avortée. Elle avait pris quinze kilos et voyait bien, dans son regard, qu’il ne la désirait plus comme avant. Il ne supportait plus d’entendre parler biberons ou layette. Il avait tout descendu à la cave : le berceau, les jouets. Comme s’il renonçait. Quant à cette fichue date d’ovulation à respecter, il s’y refusait, n’arrivant même plus à bander le jour J, ne pouvant réprimer un air de dégoût en la regardant garder les jambes en l’air après chaque rapport pour permettre une bonne fécondation. Faire l’amour n’avait plus rien de romantique. C’était devenu un calvaire. Ce désir d’enfant menaçait leur couple.
Elle, elle était détruite. Elle ne vivait plus, n’avait plus d’avenir. Elle se sentait une écorce vide, bonne à jeter. Elle n’avait que trente ans et en portait soixante. À quoi bon continuer ainsi ? Quelques comprimés et tout irait bien. Elle allait en finir, définitivement.
Elle n’avait plus envie de se battre. Certaines rencontres ne sont pas anodines. Ce jour-là, Sophie croisa la route d’une amie qui lui conseilla ce spécialiste. Sans elle, elle ne serait pas ici aujourd’hui »
Ce témoignage fut recueilli en 2014. La bonne nouvelle, Sophie aujourd’hui a un magnifique bébé !
Ce sera sur ces mots que je conclurai juste : Ne jamais désespérer !

Courage aux papillons

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( 12 juin, 2023 )

Idées reçues sur la thyroïde

On parle peu de la thyroïde dans les magasines et souvent on en parle mal. Parfois on apprend des faits que l’on ignorait, parfois des controverses. Il faut savoir s’interroger, garder son esprits critiques et ne pas gober tout ce qui se dit.
Petit balayage de certaines remarques ou informations glanées dernièrement.
J’ai découvert par hasard un article dans une revue qui parlait des problèmes de thyroïde de manière courte, mais qui pointait du doigt le problème récurrent des vertiges thyroïdiens. Personnellement, je n’en ai pas souffert, et j’avoue que je n’arrivais pas à faire le lien lorsque des malades en parlaient. On sait tous que le phénomène de vertiges est lié à l’oreille interne, c’est pour cela que certaines personnes sont plus malades que d’autres lors d’une sortie de mer par exemple. Communément, les vertiges sont souvent attribués par les médecins soit à une hypoglycémie, un problème grave de santé ( cancer), un problème neuro dégénératif, la maladie de Ménière, mais rarement la thyroïde. La thyroïde, on l’étiquette avec les mots :  « fatigue-poids-problème cardiaque ou intestinaux -humeur et concentration. » On sait tous qu’il existe des dizaines d’autres symptômes selon que vous êtes en hyperthyroïdie, en hypothyroïdie, avec une maladie auto-immune comme Basedow ou Hashimoto, un cancer, des nodules etc … En hypothyroïdie, il semblerait que soit fréquent, le vertige dit de position, lié au mouvement. Pourquoi ? Pour plusieurs raisons. D’abord parce que pour certains malades, la thyroïde tire sur les cervicales si elle est gonflée et par la même occasion sur l’oreille interne. Elle peut également ralentir à ce niveau le flux sanguin provoquant des malaises. Cet article stipulait un lien entre la maladie de Ménière et l’hypothyroïdie. Cela m’a interpellé, mon père ayant souffert des années de cette maladie sans pour autant avoir une hypothyroïdie ou celle-ci serait-elle passée inaperçue ?
On voit donc que trop souvent on oublie l’impact immense de la thyroïde sur la santé.
Des chercheurs américains ont également mis en évidence auprès d’une grande étude sur des personnes âgées atteintes d’hypothyroïdie présenteraient un risque accru de développer la maladie d’Alzheimer.
« 7 843 personnes nouvellement diagnostiquées avec une démence, les auteurs ont relevé que 102 patients souffraient d’hypothyroïdie et 133 d’hyperthyroïdie. Ils ont surtout constaté que les personnes souffrant d’hypothyroïdie avaient quasiment un risque 2 fois plus grand (+ 80 %) de développer la maladie d’Alzheimer. » Information non vérifiée sur un nombre important de malades sachant qu’un dysfonctionnement thyroïdien joue sur la concentration, la mémoire lorsque l’on n’est pas stabilisée.
Et que doit-on penser de cette nouvelle vague qui met en avant la médecine fonctionnelle, qui ne serait que la médecine à choisir ? On retrouve régulièrement sur les sites Internet les pro- médecine fonctionnelle, les antis, une guerre absurde quand on sait que chaque personne est différente. L’idée de base est bonne, mais après tout a ses limites. Le côté pervers, c’est déjà le prix exorbitant des analyses et des consultations. L’altruisme à prix forts, cela peut faire sourire. Ensuite tout régler avec l’intestin, là encore, il faut rester prudent, ce qui va convenir à certains ne va pas convenir à d’autres. Ce qui ne veut pas dire que l’alimentation ne peut pas avoir un impact, mais simplement qu’il ne faut pas sombrer dans le sectaire. Quand on arrive à mon âge, on en a vu des régimes miracles, des traitements miraculeux …
Beaucoup d’idées reçues également sur l’opération de la thyroïde, trop d’ablations selon les statistiques, pourquoi ? Peut-être parce que cela rapporte financièrement ! Il ne faut pas oublier qu’une thyroïdectomie n’a pas que des avantages. Majoritairement, les personnes opérées de la thyroïde vont se retrouver en hypothyroïdie et donc subir les mêmes soucis qu’un malade en hypo. Il faut donc être vigilant. Toujours demander un second avis avant l’opération sauf en cas de cancer thyroïdien.
La liste des idées reçues est longue. Il faut savoir faire la part des choses.
L’absence de reconnaissance de la maladie ouvre la porte à trop d’interprétations !
À quand une vraie reconnaissance ?
Ensemble, les papillons

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( 5 juin, 2023 )

Dysfonctionnements thyroïdiens et troubles divers

Les beaux jours se dessinent ( c’est super !) seulement quand on souffre de dysfonctionnements thyroïdiens cela peut s’avérer un véritable problème. La rétention d’eau est catastrophique l’été.
Et voilà que nos doigts gonflent, nos pieds également. Difficile d’enfiler les jolies sandalettes achetées le mois dernier.
À cela s’ajoutent les ballonnements qui nous donnent l’impression d’explorer dans notre maillot de bain. Parfois, le poids a fait un bond, mais pas toujours. Seul ce sentiment d’inconfort est présent.
Une recherche a mis en avant ces points intéressants :
« L’hypothyroïdie s’appelait à l’origine myxoèdeme , ce qui signifie mucus et gonflement.  Ce terme a été inventé en 1878 par le Dr. W.M. Ord quand il a remarqué un gonflement semblable à une gelée des tissus conjonctifs chez les femmes post mortem.  Cette substance gélatineuse était la mucine. Elle est normalement présente dans un corps sain mais l’hypothyroïdie déclenche une accumulation anormale de mucine sur tout le corps : jambes, bras, ventre et visage. »
On a trop souvent tendance à penser que seule la graisse s’accumule en cas d’hypothyroïdie. On comprend grâce à ces études qu’il n’en est rien. L’hypothyroïdie fait gonfler l’organisme, et pas seulement les mains et les pieds. On oublie trop souvent les sinus. Une carence en mucine va induire une accumulation de liquides, ce qui va amener des sinus régulièrement bouchés, des maux de tête, un écoulement dans l’arrière gorge, l’impression d’être congestionné. Beaucoup de malades vont immédiatement aller voir leur médecin en leur parlant de sinusites et comme prescrire une ordonnance est facile, voilà qu’une bonne dose d’Augmentin et de corticoïdes feront l’affaire. Malheureusement dès l’arrêt de la cortisone, l’effet de gonflement sera de retour voire même empiré.
« Le nez qui coule constamment, l’écoulement postnasal, la toux, la congestion, la perte d’odorat, les infections chroniques des sinus et les maux de tête sinusaux dû à un déséquilibre de la thyroïde sont tous parfaitement logiques. »
Une fois encore ceci est un petit inconvénient d’un dérèglement thyroïdien mais ajouter les uns aux autres et cela devient vite un poids pour le malade.
Savoir reconnaître les vrais problèmes liés à la thyroïde est important.
Courage les papillons !

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( 22 mai, 2023 )

Vivre avec une maladie invisible

Rien n’est plus difficile que de vivre avec une maladie invisible, parce que ce qui ne se voit pas n’est pas compris. Et malheureusement, cela touche également le corps médical. Vous vous cassez une gambette, on va immédiatement voir votre plâtre et vous plaindre, mais si vous avez une dépression ou une maladie auto-immune, vous ne présenterez aucun signe extérieur. Seulement la fatigue, elle, sera bien présente ! Bien réelle. Pourtant, cela ne va pas empêcher ces autres de dénigrer, critiquer, juger. « Ils ne savent pas », allez-vous me dire. Comme si un médecin ne savait pas ! Comme si un membre de la famille à qui vous ne cessez d’en parler ne le sait pas. Comme si votre collègue qui partage quotidiennement votre travail ne le sait pas. Ils savent, mais ils oublient. Ils savent ou ils préfèrent ne pas s’y attarder. Ils savent et cela les dérange. Parce que c’est plus facile de pointer du doigt vos failles que de se remettre en question et faire preuve d’empathie. Notre société en est dénuée. Notre société est égoïste. Notre société ne pense qu’à elle. Comment voulez-vous qu’avec votre maladie invisible on s’arrête sur vous ? Pour eux, vous allez bien avec vos joues rouges, votre embonpoint, votre sourire crispé. Vous vous sentez coupable d’avoir une maladie invisible, coupable d’être parfois si lente, coupable d’être malade
Vivre avec une maladie invisible est une réalité qu’il ne faut plus occulter. Des milliers de personnes souffrent chaque jour de l’attitude des autres, souffrances aussi lourdes que la maladie elle-même.
Les dysfonctionnements thyroïdiens sont des maladies invisibles, des passages difficiles pour certaines personnes. Il y a ceux ou celles qui vont en sortir indemnes, sans dommage, qui vont vivre bien des années, et il y aura les autres, ceux et celles qui vont régulièrement voir leur vie changer, se transformer, qui vont souffrir également du regard des autres.
Ne jamais l’oublier avant de commenter négativement sur un groupe, de critiquer sur un lieu de travail ou en famille. Ne jamais oublier que chacun est différent, que c’est ce qui fait notre force mais également notre faiblesse, mais qu’ensemble, nous serons toujours plus forts.
Alors ensemble les papillons ! Pour enfin un regard bienveillant envers ces pathologies, enfin une reconnaissance !

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( 15 mai, 2023 )

Estomac, intestin, et thyroïde

Combien de fois nous nous retrouvons, nous,malades de la thyroïde, avec les boyaux qui se tordent, ces douleurs qui surviennent sans crier garde. Si on a le malheur d’en parler à un médecin, ce dernier va nous parler d’intoxication alimentaire, d’intolérance, ou de virus gastrique. Résultat, on n’est guère avancé ! On en oublie trop souvent qu’une thyroïde qui ne fonctionne plus, qui fonctionne trop ou qui n’existe plus, peut amener de nombreux problèmes liés au système digestif. Et il est bon de le savoir.
Alors oui, le système digestif peut vraiment en prendre un sacré coup régulièrement si on a un dysfonctionnement thyroïdien connu. Ce peut-être effectivement un retour de thyroïde ou le côté négatif des précédents dysfonctionnements, un corps abîmé.
En théorie, on aura en hyperthyroïdie plus fréquemment des périodes de diarrhées, d’accélération de la digestion, tandis qu’à l’inverse, en hypothyroïdie, on se retrouve plus souvent avec des périodes de constipation, de gonflements du ventre, de lourdeur. Le foie est alors ralenti et n’officie plus.
Ces symptômes qui peuvent s’avérer récurrents et de plus en plus fréquents selon les périodes, seront très handicapants. Même si une majorité de personnes rencontrent des problèmes similaires sans souci de thyroïde, les malades, eux, auront bien du mal à se sortir de cette souffrance.
Il est donc important de ne pas minimiser ces douleurs, d’oser en parler, de faire connaître cette maladie, peut-être pour simplement à un moment obtenir cette reconnaissance officielle tant attendue.
Comment faire face à cette souffrance ?
Certains vont conseiller la suppression du gluten qui semble être un gros irritant intestinal, ainsi que le lactose. Cela peut aider. En théorie, seules les personnes atteintes de la maladie cœliaque vont voir une vraie amélioration ( et beaucoup de personnes en sont sujettes) : la consommation de gluten endommage les villosités de l’intestin grêle, des excroissances en forme de doigts, qui captent les nutriments de vos aliments. Ces lésions peuvent provoquer des symptômes digestifs et non digestifs. Avant de faire un régime draconien, toujours vérifier si on a ou non cette pathologie. Malheureusement, une grande partie des malades ne verront que peu de résultats probants aussi juste limiter sans tout supprimer sera plus intelligent.
Le lactose fait partie des aliments qui peuvent aggraver les symptômes du syndrome de l’intestin irritable.
Les résultats sont immédiats. Après avoir pris un laitage, le malade va directement aux toilettes ou avoir de violents maux de ventre.
Il faut avoir conscience qu’en cas de dysfonctionnement thyroïdien lié à une maladie auto-immune, le malade ne va jamais reprendre une alimentation normale. Fini les crèmes fraîches, milkshake … L’intestin restera fragilisé et facilement irrité. Les malades n’échapperont pas aux douleurs abdominales (spasmes, crampes…), aux ballonnements, flatulences, troubles du transit (diarrhée, constipation ou alternance des deux). Dans ce cas, il est important de limiter la consommation de  fibres insolubles, les produits céréaliers complets, les fruits et légumes comme la tomate, la courgette, le poivron, les radis, le chou, les fruits secs, la salade. Contrairement à l’idée reçue, certaines fibres sont tout à fait bien assimilées comme l’avoine ( même s’il contient du gluten et donc les personnes intolérantes au gluten devront le supprimer), les pommes, les poires, le raisin, les oranges, les pêches, etc
Cette perméabilité pourra provoquer des allergies. Ce qui ne veut pas dire pour autant que tous les malades de la thyroïde sont allergiques. De plus nombreux sont ceux qui sont intolérants et non allergiques. La différence est énorme. Un allergique peut faire une réaction mortelle style œdème de Quick tandis qu’un intolérant ne va simplement pas être en grande forme, avec justement des soucis digestifs, maux de tête etc Alors que faire pour être en accord avec cet intestin qui ne nous veut pas toujours que du bien ? Identifier les intolérances dont on parlait plus haut, gluten ,lactose etc. La mode est au « sans » beaucoup de choses, mais le fameux sans gluten ne convient pas à tous. Parfois, juste diminuer d’un tiers suffit à avoir un intestin en meilleur état sans passer par des restrictions draconiennes !
Trouver une solution pour diminuer le stress. L’idéal serait de courir pour évacuer, mais nombreux malades ne peuvent plus à cause de la fatigue, alors se tourner vers des thérapies douces comme le yoga, la sophrologie, la méditation et surtout la marche. Marchez beaucoup !
Boire beaucoup d’eau, c’est bon pour la tension et pour l’intestin. Manger des fibres, régulièrement, sans abus non plus : figues gorgées d’eau chaudes très efficaces, pruneaux, etc On peut également refaire sa flore intestinale avec de la levure ( il faut du temps pour que cela marche) Doit-on prendre des compléments alimentaires ou probiotiques pour nos intestins ? Là encore, il n’y a pas une solution miracle. Certains compléments ou probiotiques seront bénéfiques pour certains et sans action pour d’autres. Cela reste un coût non remboursé donc bien se renseigner avant d’acheter, car beaucoup d’arnaques là encore.
Dans tous les cas, votre intestin a toutes les chances de réagir avec un dysfonctionnement thyroïdien, ce qui ne veut pas dire qu’il faut en faire une fixation. Certains malades sont passés à côté d’une intoxication à la salmonelle croyant que c’était l’hypo qui faisait des siennes ! N’importe comment un problème de thyroïde n’aura pas exclusivement un problème intestinal !
En conclusion, les dysfonctionnements thyroïdiens peuvent être difficiles à vivre, les soucis intestinaux également. Ce sont des handicaps qu’il faut reconnaître !
Pas simple à vivre, n’est-ce pas les papillons, mais on est toutes des warriors :)

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( 8 mai, 2023 )

Les maladies auto-immunes de la thyroïde

Qu’est-ce qu’une maladie auto-immune ? Une maladie auto-immune résulte d’un dysfonctionnement du système immunitaire conduisant ce dernier à s’attaquer aux constituants normaux de l’organisme.

Elles sont de deux sortes : la maladie d’Hashimoto et la maladie de Basedow.
La maladie d’Hashimoto, le système immunitaire développe des anticorps contre ses propres cellules thyroïdiennes. On observe une incapacité de la glande à produire suffisamment d’hormones, conduisant à une hypothyroïdie. Les symptômes principaux sont une fatigue, une faiblesse musculaire, une modification du poids, un goitre. Seuls des tests sanguins vont pouvoir affirmer dans la majorité des cas, la présence d’anticorps permettant un diagnostic précis. Le traitement consiste à donner pour de nombreux malades une hormone de substitution à vie.
Reprenons donc les différents symptômes.
L’hypothyroïdie incite les organes à fonctionner au ralenti par manque d’hormones thyroïdiennes tandis que l’hyperthyroïdie fera fonctionner l’organisme en mode accéléré.
La fatigue est le premier symptôme d’un problème de thyroïde, aussi bien en hypothyroïdie qu’en hyper même si, dans ce dernier cas, de nombreux malades ont une première phase d’hyperexcitation, voire de grande forme. L’asthénie va vite apparaître, et se retrouve dans 99 % des cas.
La plupart des malades présentent une frilosité anormale, une peau est sèche, jaunie, voire grisâtre. Des symptômes de bradycardie (rythme cardiaque au repos en dessous de la normale), ce qui n’est pourtant pas général. De nombreux malades en hypothyroïdie signalent des battements du cœur violents. On trouvera des cheveux secs, cassants, qui tomberont. Le visage sera souvent gonflé, surtout autour des yeux et du menton et les traits s’épaississent, les ongles peuvent se strier, devenir mous, puis se casser et les sourcils se raréfier.
En cas d’hypothyroïdie, le malade pourra être dépressif, irritable, nerveux, très instable émotionnellement. Il pourra pleurer sans raison, être plus sensible, prendre tout à cœur. « r. Ceci restant variable pour chacun. Le poids reste le problème majeur puisque la grande majorité des cas verront leur poids grimper malgré une alimentation normale, le corps gonfler. On observe, également parfois, une hypoglycémie, car le foie se dérègle, et une hypercholestérolémie peut survenir. La fonction sexuelle est presque toujours affectée par l’hypothyroïdie. Chez les femmes comme les hommes non traités, la libido s’effondre, ils souffrent d’un manque de désir et de satisfaction. On peut constater aussi des troubles menstruels, avec des règles se rallongent, hémorragiques, et les seins fibrokystiques, des difficultés de procréation. La mémoire aussi sera touchée, en particulier la mémoire à court terme, ainsi que des problèmes de concentration qui peuvent se coupler à un raisonnement plus lent et à l’impression d’avoir le cerveau dans le brouillard. Une élocution plus lente se remarque également dans la majorité des cas d’hypothyroïdie. C’est même une des manières, avec le temps, de pallier une crise, en reprenant rapidement ces symptômes. L’articulation des mots devient de plus en plus difficile, on trébuche sur les phrases et l’on finit par marmonner. C’est la conséquence d’un apport insuffisant en « hormones thyroïdiennes qui ralentit le fonctionnement du cerveau. L’hypothyroïdie peut aussi générer des problèmes de digestion, de constipation, de gaz accompagnés d’une dilatation abdominale. Le corps souffrant de ces multiples dérèglements, on assiste à des soucis au niveau des muscles, des articulations et des ligaments. Le corps commence à se raidir, on constate des troubles de la coordination et des vertiges. Ces handicaps sont dus à l’accumulation de liquide dans les muscles, ligaments et tissus, ce qui fait que les déchets et toxines y stagnent. Les nerfs sont, eux aussi, atteints par une circulation sanguine diminuée. Des sensations d’engourdissement et de picotements apparaissent. Le syndrome du canal carpien apparaît dans de nombreux cas d’hypothyroïdie. Une fois encore, nous ne le dirons jamais assez, cette maladie invisible, même si elle n’est pas mortelle, n’est pas facile à vivre. 

La maladie de Basedow doit son nom à Carl von Basedow. En 1840, il fut le premier Allemand à décrire une hyperfonction de la thyroïde. C’est une maladie auto-immune de la thyroïde dans laquelle le malade va développer des anticorps contre lui-même. La conséquence de cette pathologie est une production très importante d’hormones thyroïdiennes causant une augmentation de taille de la glande et une hyperthyroïdie (augmentation du taux d’hormones thyroïdiennes dans l’organisme). C’est pour cette raison que Basedow est majoritairement associé à une hyperthyroïdie. La maladie de Basedow est détectée biologiquement par une prise de sang qui vise à doser les hormones thyroïdiennes et détecter la présence d’anticorps. On peut aussi recourir à l’imagerie, par le biais d’une échographie ou parfois d’une scintigraphie, examen permettant d’observer la fixation d’iode sur la thyroïde. La maladie de Basedow est à l’origine de plus de 60% des hyperthyroïdies. Cette maladie auto-immune touche principalement les femmes. Au cours de cette maladie auto-immune, le système immunitaire va produire des anticorps dirigés contre la thyroïde. Ces derniers vont stimuler de manière trop importante la glande, qui va alors produire des hormones en trop grandes quantités. Ce qui distingue cette maladie des autres formes d’hyperthyroïdie est son irrégularité. Des phases de poussées et de rémissions s’alternent de façon imprévisible. Les hormones fabriquées par la thyroïde permettent de réguler le rythme cardiaque, les cycles menstruels ou encore la consommation de calories ou d’oxygène par les cellules. En ce sens, une surproduction de ces hormones entraîne de nombreuses conséquences, comme si le corps était en surrégime.

Extrait de maladies thyroïdiennes dévoreuses de vie ( en vente sur Amazon)

Ces deux dysfonctionnements sont de vrais handicaps et amènent beaucoup de souffrance.

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( 3 mai, 2023 )

Maladies thyroïdiennes : tu as dit fatigue ?

Ah cette fatigue que connaissent toutes les personnes sujettes à un dysfonctionnement thyroïdien ! Cette fatigue persistante, imprévisible, qui survient toujours quand on ne l’attend pas. Cette fatigue réellement handicapante. Je ne comprends toujours pas au jour d’aujourd’hui pourquoi ces maladies thyroïdiennes, en dehors des cancers thyroïdiens, et encore pas tous, ne sont pas reconnues par le ministère de la santé. Des maladies invisibles comme la fibromyalgie sont, elles, reconnues et de ce fait comprises, ayant même un jour qui leur sont dédiées, des émissions de télé consacrées, voire des gens du spectacle qui en parlent. Ce n’est pas le cas pour les maladies thyroïdiennes, et pourtant il en existe des dysfonctionnements comme la maladie d’Hashimoto, la maladie de Basedow, les dérèglements liés à des suites de couches, à des grossesses, les problèmes de naissance sans thyroïde etc
Trop longtemps, on a attribué ces dysfonctionnements spécifiquement aux femmes, alors qu’il n’en est rien et que le nombre d’hommes est en augmentation constante. Il est même très important de souligner que le diagnostic d’un dysfonctionnement thyroïdien chez un homme est très souvent détecté très tardivement.
De nombreux témoignages montrent des licenciements abusifs liés à cette fatigue. Notre société n’accepte pas la fatigue au travail. Si on a deux jambes qui fonctionnent, on doit, on peut, aller travailler sans se plaindre.
J’ai entendu dernièrement que l’endométriose par exemple était une maladie enfin reconnue à laquelle des jours vont être octroyés aux femmes en souffrance, je m’interroge donc : pourquoi n’en est-il pas de même pour une maladie thyroïdienne ?
Une fois encore, il faut bien le dire un dysfonctionnement thyroïdien ne se voit pas. La personne en général a plutôt bonne mine. Tous ses symptômes sont invisibles. Et même si elle se permet d’en parler, nombreux sont ceux qui vont lui rétorquer que ce n’est pas bien grave. Mais qui peut juger de la gravité d’une souffrance ?
Prenons l’exemple de la mémoire qui se retrouve souvent altérée en hypothyroïdie. Comment expliquer à une personne inconnue, un professeur à l’université, un patron, que soudain, même si on a un âge qui n’est pas celui de la sénilité, on a énormément de mal à retenir une information, à la restituer, à se souvenir, même de ce que l’on nous a dit la veille. Comment faire comprendre que ce n’est pas de la mauvaise volonté, que l’on ne le fait pas exprès, que c’est lié à cette petite glande méconnue nommée thyroïde ?
Dernièrement au centre commercial, une jeune femme d’une trentaine d’années était bloquée devant son code bancaire. Fondant en larmes, elle regarde la caissière et lui dit : je viens d’être diagnostiquée Hashimoto. Je n’arrive plus à me souvenir !
Étant positionnée derrière elle, je lui dis de bien respirer, de faire le vide et le code allait revenir, ce qui fut le cas. J’en ai profité pour expliquer à la caissière abasourdie ce qu’était cette maladie qui effectivement ne se voyait pas sur les traits de cette jeune femme. Mais combien de personnes osent vraiment en parler ?
Une adhérente de l’association l’envol du papillon m’écrivait récemment qu’elle avait honte d’être malade ! Que sa famille la traitait de folle !
Cela fera peut-être sourire certains mais n’oublions pas qu’au siècle dernier les problèmes de thyroïde n’étaient pas soignés et souvent les malades étaient déclarés « crétins ». De nos jours, le regard est plus subtil, mais il n’en est pas plus bienveillant ( malheureusement !)
Pour en revenir à la fatigue, pour ceux qui ne l’ont pas vécue, c’est une fatigue particulière. Comme si on avait subitement coupé le bouton énergie. On se sent vide dès le lever, avec le corps lourd, parfois douloureux. De nombreuses personnes connaissent la fatigue en fin de journée après avoir travaillé. Là avec un problème de thyroïde, c’est autre chose. Le malade a dormi et pourtant il n’est pas en forme et il ne le sera pas de toute la journée. Il est important que l’on parle de cette fatigue, de ces pathologies, car vous qui n’êtes peut-être pas concernés, imaginez un seul instant la vie d’une jeune maman de plusieurs enfants qui en plus de la fatigue que tout le monde a, se retrouve en plus avec ce surplus, imaginez votre collègue infirmière ou aide-soignante qui doit être au taquet, qui essaie, mais qui n’en peut plus, imaginez l’enseignante de vos enfants qui victime de cette maladie n’arrive plus à se concentrer et à faire un programme correct, et ce chauffeur de taxi qui peine à conduire « vite » un client, même ce médecin qui doit réfléchir longuement sur un cas, n’arrivant plus à ordonner ses idées. Nous ne sommes pas dans une série télé et ces exemples ont tous existé.
Alors, il faut en parler ! Pourquoi les magazines de Santé ne parlent-ils que des cancers thyroïdiens ( et encore, vite fait et sans parler des conséquences des ablations) ou du problème des traitements ? Pourquoi personne ne parle des malades ?
Personnellement, j’ai souvent envoyé des articles à ces enseignes sans aucune réponse.
Qui peut alerter si on nous refuse le droit à la fatigue ?

Ensemble, les papillons, ne lâchons rien !

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( 24 avril, 2023 )

Maladies invisibles et préjugés

Étonnante montée de ces maladies dites invisibles en particulier auto-immunes depuis en particulier la vaccination du fameux virus. Il faut se faire une raison, vivre avec une maladie auto-immune n’est pas vivre de manière banale. Chaque malade atteint de ces pathologies a une histoire, sa propre histoire, mais une histoire qui n’est pas écrite sur son front. Je ne dis pas que c’est plus simple de vivre avec un handicap visible, pas du tout, car dans ce cas intervient le regard des autres souvent cruel, mais un handicap invisible ne se voit pas. Nous vivons dans la société de l’image, des réseaux sociaux, dans ce qui se voit. Et ce qui ne se voit pas ne se comprend pas. Et surtout on n’en parle pas. Cela évite de se remettre en question ou de s’en poser.
Un handicap invisible se vit donc seul et ce peut-être une vraie souffrance.
Le plus compliqué reste souvent la famille ou les personnes avec qui chacun travaille. Comment une jeune maman peut-elle faire comprendre à ses jeunes enfants qu’elle est épuisée dès le lever, en particulier dans les maladies thyroïdiennes. Comment une jeune mariée peut-elle avouer à son chéri que le désir n’est plus, non à cause d’un manque d’amour mais d’un dysfonctionnement hormonal qui bloque cette envie. Comment expliquer à des collègues parfois plus âgés qui triment comme des dingues que la toute jeune employée traîne les pieds chaque matin. Ne va-t-elle pas être immédiatement cataloguée de paresseuse ? Dernièrement une amie « traitait » tous les jeunes de « branleurs » simplement parce que elle, elle continue de faire des ménages à plus de 65 ans !
Les raccourcis, c’est cela qui est foncièrement pénible !
On oublie beaucoup trop souvent que ces maladies peuvent toucher les jeunes également, et on aura une terrible répercussion sur les résultats scolaires. L’enfant va se trouver avec des problèmes relationnels, car déjà, si les adultes ne comprennent pas, alors on peut imaginer les réactions d’un enfant envers un autre enfant.
Il en va de même pour les adultes. Prenons l’exemple de cette fichue thyroïde qui va induire des symptômes méconnus du grand public, parce que malgré les millions de personnes touchées, on n’en parle pas. Ce sera cette fatigabilité trop souvent confondue avec de la paresse, ces troubles de la mémoire qui vont projeter dans des angoisses de vieillesse prématurée, le poids, car il faut bien en parler, de ce poids. Lui n’est pas invisible, mais le pourquoi lui est inconnu des autres, et c’est ce pourquoi qui fait souffrir.
Il serait temps que cessent les préjugés, les remarques perfides. Plutôt que de juger, le monde devrait mordre sa langue jusqu’à la faire saigner. Alors il comprendrait que cette douleur ( une langue mordue fait mal), invisible ( nul ne la montre) peut faire mal, très mal. Si tous les hommes de la Terre faisaient pousser un peu plus de graines de bienveillance, le monde tournerait mieux.
Maladie invisible ne veut pas dire maladie moins grave ou faisant moins souffrir. Le degré de souffrance est propre à chacun et personne ne peut juger ce que l’autre ressent, ni se mettre à sa place.
Alors continuons de faire connaître ces handicaps qui ne se voient pas, mais qui peuvent être compris, si on ose en parler.

Ensemble, les papillons

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( 17 avril, 2023 )

Maladies thyroïdiennes et le mental

Avoir un mental de résistant, c’est une expression très à la mode, seulement, c’est loin d’être si simple dans la réalité lorsque la thyroïde se met à jouer des tours. Très souvent, on assiste à des comportements de type bipolaire, avec des crises de larmes par moment, des fous rires, des mots parfois qui dépassent la pensée. De nombreuses malades se heurtent ainsi à la famille ou aux collègues de travail qui ne comprennent pas. Côtoyer une personne qui fonctionne comme une pile électrique ou à l’inverse qui ronge son frein en broyant du noir, n’est jamais très facile. Surtout si le malade est soit disant «  bien dosé ». Il va alors passer aux yeux des autres pour un dingue, voire un maniaco-dépressif. Là encore, on va se heurter à une réalité, celle du regard des autres, celle de la non-acceptation de leur douleur.
Très fréquemment, le blues post-partum se mélange très souvent avec un dérèglement thyroïdien.
Il existe même des thyroïdites post-partum qui surviennent quelques mois après l’accouchement, accentuant le baby blues. Toute femme peut se trouver toucher par une dépression post-partum, mais si en plus, la thyroïde joue des tours, il ne faut surtout pas la négliger. ( ce qui malheureusement est souvent le cas)
Il est important de bien écouter son corps, je le dis et le redis. Aucun spécialiste ne le fera à votre place, tout comme aucune personne de votre entourage. Vous êtes les seuls à savoir ce qui est vraiment bon pour vous. N’hésitez pas à noter sur un carnet toutes vos fluctuations. Un changement dans le mental peut avoir mille raisons, dont un stress, un deuil, un problème familial, mais également un problème de thyroïde. Le stress tout de même reste un des gros problèmes pouvant troubler le mental, aggraver des dysfonctionnements thyroïdiens. Lorsque le mental en prend un coup, le corps trinque. Il est donc primordial de gérer au maximum son stress pour éviter les fluctuations dont on parle plus haut, nuisibles pour la thyroïde.
Outre le problème du changement d’humeur, de nombreux malades de la thyroïde souffrent de crises d’angoisse, dont beaucoup se manifestent la nuit. Ces angoisses naissent aussi bien chez les malades atteints d’une maladie auto-immune, une ablation, un cancer, peu importe. Ces angoisses sont là.
De nombreuses études étrangères sont formelles, l’anxiété est intimement liée à la thyroïde, en général à une inflammation de cette glande.
Un rien va dérégler cette thyroïde et son équilibre précaire, ce fut le cas en particulier lors de l’affaire du Levothyrox, et du changement de molécules qui a provoqué de gros troubles.
De nombreux médecins préfèrent prescrire des petits cachets roses lorsqu’un malade arrive avec une baisse du moral même si cela s’accompagne de troubles divers comme prise de poids et fatigue. Le verdict sera tranchant ! Déprime. Dépression. Un mot à la mode. Facile, trop facile. Et hop, un traitement fera l’affaire, une ordonnance d’antidépresseurs ou d’anxiolytiques et envoyez la monnaie. Et pourtant, le fonctionnement de tout notre système nerveux est lié à cette petite glande en apparence insignifiante. Cette hormone thyroïdienne va donc agir au niveau  de l’humeur avec un grand H. Les statistiques montrent que les risques de troubles de l’humeur sont multipliés par 7 ( vous avez bien lu !) avec un dysfonctionnement thyroïdien et pas nécessairement un « gros ».

Si on résume, un dysfonctionnement thyroïdien que ce soit lorsque la thyroïde s’active ou se ralentit, va jouer au niveau du moral et du comportement. Personne n’est habilité à juger une autre personne que ce soit un médecin, un collègue, un patron, un ami ou un conjoint. Une personne en souffrance psychologique a besoin d’aide et non de jugement. Lorsque vous voyez une personne que vous connaissez devenir agressive sans raison, pleurer pour un rien, s’énerver pour une broutille, devenir insomniaque ou à l’inverse dormir trop, il faut l’entourer, l’inciter à rechercher un problème de dysfonctionnement thyroïdien, mais surtout ne pas l’enfoncer. Encore une fois, ne pas avoir le moral un jour, être en forme le lendemain est chose courante. Cela ne veut pas dire que la personne est bipolaire, juste que la thyroïde débloque. Pleurer à la moindre critique ne veut pas dire être faible ou folle, juste que la thyroïde débloque. S’énerver pour un oui ou un non n’est pas pathologique simplement que la thyroïde débloque.

On vit beaucoup mieux avec ces dysfonctionnements quand les proches, les Autres le comprennent !

Alors, gardons espoir les papillons … Et passons le message :)

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( 27 mars, 2023 )

La thyroïde et le poids, toujours …

Régulièrement, je lance une piqûre de rappel sur ce sujet, car c’est un de ceux qui pose le plus gros problème aux malades atteints d’un dysfonctionnement thyroïdien. Aprè la fatigue, le premier symptôme en général reconnu, le changement de poids est le second. Et autant pour la fatigue, on va se trouver des astuces, des vitamines, autant pour le poids, on se heurte à un mur.
Nul besoin de rappeler que la thyroïde régule le corps et de ce fait, on aura en cas d’hypothyroïdie, plus de 80% des malades qui vont prendre des kilos, alors qu’en hyper, ce sera une maigreur difficile à supporter. Pour les 20% restants, ce sera soit l’inverse, soit aucun changement, ce qui est très rare.
Pourquoi le poids reste-t-il donc un problème majeur ? Tout d’abord parce que notre société est basée sur le culte de l’image, de la perfection, et la prise de poids ou l’extrême maigreur va s’en éloigner. Ensuite parce que cela se « voit ». Une prise de poids de dix kilos en quelques semaines ne passe pas inaperçu, seulement comme nos dysfonctionnements thyroïdiens ne sont pas pris au sérieux, ce surpoids soudain va être pointé comme un défaut alimentaire, un laisser-aller ou autres. Le malade, déjà incompris, va s’enfoncer.
Je le redis, peu de personnes échappent à une prise de poids en hypothyroïdie, particulièrement avec Hashimoto si les anticorps tpo sont trop élevés. Même « stabilisé », ce symptôme peut perdurer lors d’un choc, un stress ou autre. De nombreux malades ont pointé du doigt le virus ou son vaccin, ayant vu soudain les taux d’anticorps s’envoler. Ceux sans thyroïde suite à une ablation totale ne retrouveront qu’exceptionnellement un poids de confort, ou la taille d’avant.
Il est important que médecins, famille, collègues changent d’attitude face à cette prise de poids indésirable. Elle fait souffrir les malades, elle change leur vie, elle détruit parfois les relations.
Alors non, les malades ne sont pas des inconscients qui se laissent aller, qui se goinfrent. Souvent, l’appétit est même diminué. Seulement, le corps fonctionnant au ralenti, il stocke.
Perdre du poids sera donc très compliqué. Chaque personne étant différente, ce sera en fonction de l’âge, de ses activités. Une jeune de moins de vingt-cinq ans perdra plus facilement qu’une femme en cours de ménopause.
Des médecins préconisent la suppression du gluten et du lactose. Autant pour ne pas souffrir de troubles intestinaux ces conseils sont avisés, autant pour maigrir, c’est purement illusoire, car une fois le corps habitué à ce nouveau régime alimentaire, les kilos vont petit à petit revenir sur le devant de la scène. Parfois un an après certains malades ont vu un retour de poids même doublé.
Il faut bien comprendre que selon son métabolisme, on n’échappera pas lors d’un nouveau stress ou une fatigue soudaine une nouvelle prise de poids.
Comment faire ?
Limiter les dégâts en bougeant, beaucoup et régulièrement. La prise de poids n’a pas seulement qu’un souci esthétique, elle peut enclencher des dysfonctionnements cardiovasculaires, des problèmes de dos.
Autant même en mangeant sainement, on ne peut pas toujours retrouver sa silhouette de jeune fille, autant on peut limiter les dégâts. Bien surveiller son poids dès que la fatigue thyroïdienne survient, réajuster avec l’accord du médecin son traitement, et faire un minimum de sport. Ne pas jouer non plus à l’apprenti sorcier comme on le voit sur certains groupes. Les régimes stricts, voire les jeunes peuvent être très dangereux pour certains, tout comme de conseiller le passage en hyperthyroïdie pour perdre du poids.
Respectons notre corps et surtout écoutons le … Et en cas d’obésité déclarée, se faire aider par une spécialiste, et non par des profils distillés sur les réseaux sociaux. On ne joue pas avec la santé.

Courage les papillons

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