( 26 juillet, 2021 )

Angoisse et thyroïde

Il ne faut pas se mentir, l’angoisse rime souvent avec une thyroïde défaillante, une des bêtes noires de cette pathologie. Beaucoup de médecins mettront ce symptôme dans la case « psy », sans pour autant procurer une aide à la malade. Et pourtant, que l’on ait un dysfonctionnement thyroïdien, un cancer, Hashimoto ou Basedow, le résultat est le même : on souffre !

De nombreuses études étrangères sont pourtant formelles, l’anxiété est intimement liée à la thyroïde, en général à une inflammation de cette glande.

« Les médecins devraient également tenir compte de la glande thyroïde et du reste du système endocrinien, ainsi que du système nerveux, lors de l’examen des patients souffrant d’anxiété. »

Pour rappel sur un article récent :

«  La thyroïdite auto-immune est une affection thyroïdienne chronique qui touche environ 10% de la population, généralement aux âges de 30 à 50 ans, et les femmes étant beaucoup plus souvent touchées que les hommes. 10%, c’est également la prévalence approximative de la dépression et des troubles anxieux en population générale. La thyroïdite auto-immune entraîne une inflammation durable de la glande thyroïde, cependant, en particulier chez les femmes ménopausées, il est facile de manquer l’inflammation de la glande thyroïde, ou de la diagnostiquer comme un symptôme de la ménopause. Or les hormones de la thyroïde influencent le métabolisme et l’équilibre énergétique cellulaire ainsi que les niveaux d’énergie perçus et la psyché. Ainsi, il est connu que la thyroïdite auto-immune puisse conduire à des symptômes mentaux spécifiques, y compris à une tension intérieure et à l’épuisement. »

En clair, ce n’est pas dans la tête ! Une autre statistique :

« Les patients atteints de thyroïdite auto-immune sont 3,5 fois plus susceptibles de souffrir de dépression, 2,3 fois plus susceptibles de souffrir d’anxiété.Au global, les patients atteints thyroïdite auto-immune représenteraient plus de 40% de tous les cas de dépression et 30% de tous les cas d’anxiété. »

Il est bon de rappeler qu’en hyperthyroïdie par exemple, tout s’accélère, mais ce que beaucoup oublient, c’est que juste un petit dérèglement négatif ( par exemple une tsh qui passe de 1,2 à 0,8, donc dans les normes) va agir sur l’anxiété. On va assister à une instabilité émotionnelle qui pourra être un véritable handicap : changement de comportement dans une même journée, agressivité, paranoïa, crises de larmes et une heure après euphorie. Certains médecins vont même diagnostiquer une bipolarité alors qu’il n’est question que d’un trouble de la thyroïde.

À l’inverse en hypothyroïdie, c’est l’anxiété qui va régner, la peur de tout liée à un ralentissement de la thyroïde.

Ces troubles ne veulent pas dire que le malade est « fou », juste qu’il est urgent qu’un traitement pour équilibrer la glande soit mis en place.  Bien adapté, un bon traitement pourrait éviter de nombreux médicaments donnés trop facilement comme les antidépresseurs, les anxiolytiques.

Une fois la thyroïde dite stabilisée, l’état anxiogène va se stabiliser, mais ne pourra pas toujours disparaître totalement. Il est donc important de garder une vie saine, d’apprendre à bien gérer son stress.

1C273983-0250-4635-A6AF-3ED22521007F

 

 

( 28 juin, 2021 )

Le cancer thyroïdien

Je présente souvent des articles sur Hashimoto étant atteinte de cette maladie, mais de plus en plus d’adhérentes désirent partager leur vécu, qu’elles soient Basedow, atteintes d’un simple dysfonctionnement ou d’un cancer. C’est avec plaisir que je leur laisse la parole, car rien de mieux que du vécu pour aider !

Si d’autres personnes désirent un interview, ce sera avec plaisir.

Contactez-moi sur ce blog ou en message privé sur la page de l’envol du papillon. Voilà le témoignage poignant de Pauline que je remercie pour avoir répondu à  quelques questions.

1- Quand vos premiers symptômes sont-ils apparus et sous quelle forme ?

Je n avais aucun symptôme….j ai ressenti une  » petite boule  » début 2017.  On m a fait une échographie qui a montré la présence de 2 nodules ( 1 palpable , l autre + profond que je ne sentais pas ).  Mon médecin allait en rester là. J ai demandé qu’on me l’enlève pour  » question d esthétique  » il  » apparaissait sous la peau » et grossissait

2-Comment votre cancer fut-il diagnostiqué ?

Visite chirurgien.  Ok pour l enlever.

Pendant l intervention analyse du « nodule « . Verdict  » bénin  »

Envoi à l anapath.  6 semaines plus tard lors de ma consultation post opératoire, le chirurgien me dit  » c est un cancer je vous réopere dans 3 mois  »

3-Quelle fut votre réaction à l’annonce du verdict ?

J’avais l’impression que le ciel me tombait sur la tête,  j’avais peur de mourir,  comme si ma vie  » m’échappait « . J’ai voulu faire la forte ….je me suis murée.  Je savais qu’il était de bon pronostic mais quand même le mot  » cancer  » avait été lâché ;  j avais peur . Cauchemars….

4-Comment s’est passée votre opération ? Aussi bien administrativement que physiquement ?

Intervention très bien passée. 2 drains.  Pas douloureuse outre mesure au réveil. Le paracétamol m’a soulagée. Beaucoup de stress,  pas d’écoute du personnel soignant . Étonnamment bien , en forme les 1ers jours après l opération.  Début du levothyrox nf le lendemain.  Appréhension par rapport  » au scandale  » qui débutait les effets secondaires qui étaient décrits.

5-Avez-vous eu ensuite une médication liée au cancer ? Iode radioactif ou autres.

J’ai du attendre 4 mois avant de savoir si j’allais avoir la cure d’iode . Je n’ai jamais eu accès à mes  comptes-rendus ( anapath.  Décisions de RCP….) . Au final pas de cure d’iode  . Angoisse +. pourquoi pas de cure ? Si il restait des reliquats ???? . Aucune explication.

6-Avez-vous eu un traitement de substitution ?

Suis sous traitement substitutif à vie . Des misères pour trouver un qui  » me convienne  » ….

Descente au fond du trou . Tristesse.  Moral à zéro.

7- Que pouvez-vous dire de votre suivi médical ? Du regard des médecins ?

Suivi NUL.  Car AUCUN suivi. Vu 1 endocrino 14 mois après l opération.  Banalisation de mes symptômes par l endocrino.  Aucune écoute aucune empathie.  Le plus important la tsh ! Limite c’était  » dans ma tête « , il fallait vivre avec . Quand  j’évoquais ( honteuse) mes troubles de l humeur, l’endocrino me demandait  » si j’étais bipolaire ? », ma fatigue , mes douleurs, les troubles du sommeil, mes jours où j’étais HS , mes envies de pleurer par moment ….totale incompréhension du corps médical .gros sentiment d abandon de solitude. Mon médecin traitant veut  » tout gérer  » sauf qu’il ne gère rien.  Il se contente encore à ce jour de prescrire mon traitement substitutif. Sans me demander comment je me sens.

8-Aujourd’hui, vous avez été opérée depuis combien de temps ? Que pouvez-vous en dire ? Avez-vous retrouvé votre forme ?

Je suis en rémission. 4 ans bientôt. Je connais toujours des moments douloureux difficiles. Je n’ai pas retrouvé ma  » forme d avant  » . Humeur variable ( j’essaie de prendre sur moi car étiquetée quand on est malade de la thyroïde, si on a le malheur d’être moins en forme, tout de suite on entend : « c est car elle n a pas de thyroïde », J’au toujours des douleurs, des périodes de grosse fatigue, des épisodes de tachycardie . Suite au tcaps ? HTA ( hypertension)

Moins de » résistance physique « fatigabilité ++ douleurs musculaires articulaires , problèmes de concentration.  Je ne trouve pas mes mots parfois.  Sécheresse de ma peau, cheveux qui sont devenus fins , prise de poids. Difficultés à perdre…

9.Le mot de la fin : que voulez-vous dire à nos adhérents ou à l’association ?

Tout ce que j’ai appris, c’est en grande partie grâce à l envol du papillon. J’y trouve toujours du réconfort, de l’écoute, des explications, de la réassurance.  Et je ne suis jamais jugée. C’est ENORME et INDISPENSABLE pour moi l asso . Et Sylvie m’est d’une aide très très précieuse. Je tiens à la remercier personnellement.  Quand je ne vais pas bien , elle est là , elle prend du temps, malgré ses problèmes et ça je ne pourrai jamais assez la remercier . Sylvie, voilà mon témoignage.  Des ttt substitutifs, j’en ai essayé plusieurs, toujours en changeant  » seule  » car toujours ce sentiment abandonnique du corps médical qui pour moi n’a pas été présent, aidant. J’ai du être  » actrice  » alors que j’aurais souhaité me reposer sur les soignants.

Merci Pauline pour ce témoignage fort qui montre une fois encore l’importance de l’aide, de la reconnaissance de ces maladies invisibles !

Ensemble, ne lâchons rien ….

A8ADBD97-04A7-4006-B15D-590EBE1400B0

( 21 juin, 2021 )

L’été et la thyroïde : santé et traitements thyroïdiens

Ah l’été ! Il est là, mais avec une thyroïde qui débloque ou plus de thyroïde, il faut limiter les dégâts.  Les hormones de substitution sont souvent des traitements à prendre à vie, en particulier lorsque l’on a la maladie auto-immune Hashimoto. Il est donc primordial de bien prendre son traitement, de ne pas l’arrêter sur un coup de tête, et de bien le choisir, bien s’entendre également avec son médecin, et ne pas hésiter à en changer si ce dernier refuse d’entendre ce que vous avez à dire. Je ne vais pas refaire dans cet article la liste des médicaments proposés de nos jours pour stabiliser une thyroïde. Nous avons la chance d’avoir du choix, ce qui n’était pas le cas avant 2017.L’été est une période compliquée parfois pour la prise de traitement, le décalage horaire ou simplement la météo. Il est donc important de faire attention. Les bons médecins réajustent le traitement avant un séjour à la mer par exemple, en particulier avec Hashimoto, l’iode ayant une incidence directe sur la glande, en particulier si le malade vit loin de l’océan. Souvent, l’apport d’iode va trop stimuler la thyroïde et il est donc nécessaire de baisser le traitement, très peu, mais suffisamment pour ne pas se sentir mal. Ensuite, prendre garde aux médicaments en été, ne pas les laisser au soleil même si ce sont des comprimés. Des adhérentes ont constaté une moins grande efficacité. D’autres traitements sont plus compliqués l’été comme les gouttes de L_Thyroxine de chez Serb. Ces dernières doivent impérativement restées au frigidaire ce qui pose problème lorsque l’on voyage.

Je conseille le site suivant qui a des sacs pour toutes les situations. (De 12h à 36 h)

https://medactiv.com/fr/transport-des-medicaments/37-icool-prestige.html

Le problème est plus complexe lorsqu’il faut randonner. Pas de frigo et un pack pour 36h. Une bonne nouvelle, plusieurs traitements ont vu le jour depuis quelques années dont le Tsoludose, idéal pour une rando, et totalement compatible avec les gouttes. Je l’ai testé pour un long week-end, aucun dysfonctionnement suite à cette prise. Un sentiment de pouvoir vivre normalement !

Dans tous les cas, ne pas changer ses habitudes, faire attention au décalage horaire afin de ne pas se trouver une journée avec un écart trop rapproché, et surtout profiter de ses vacances !

Profitez de l’été pour marcher, ne serait-ce qu’une demie heure par jour. Vous limiterez la rétention d’eau. Et surtout : zéro stress, lisez ( mes livres, il n’y a pas que maladies thyroïdiennes ! Jetez un coup d’oeil sur Amazon), et prenez du bon temps !

Et surtout soyez heureux et passez un merveilleux été, amis papillons !

Toute l’équipe de l’envol vous souhaite un bon été !

A8ADBD97-04A7-4006-B15D-590EBE1400B0

( 14 juin, 2021 )

Flash sur l’association l’envol du papillon

Bientôt l’été et il est bon de rappeler que notre association sera en vacances en juillet et août. D’anciens articles seront partagés régulièrement sur la page Facebook de l’envol du papillon, en particulier pour les nouveaux. Pour la note d’humour, ne vous trompez pas de Page FB, car récemment une personne a nommé sa page comme le nôtre, résultat nous recevons beaucoup de messages pour des achats de lingerie fine ! Et non, on ne vend rien, ni petites culottes ni soutifs ! On est juste là pour aider ceux qui en ont besoin, ceux qui n’ont pas envie de payer une adhésion.

Petit rappel historique, l’association a commencé en 2014 sous le nom « association Hashimoto mon amour », créée par l’édition qui a publié le recueil « Hashimoto mon amour » de Sylvie Grignon (réédité sous le nom « Maladies Thyroïdiennes dévoreuses de vie ». Lorsque l’édition a fermé, l’association a également fermé, et une nouvelle a vu le jour : L’envol du Papillon !

Je remercie encore Sylvie N, notre présidente,  totalement bénévole avec des soucis de thyroïde et dont le travail est de fabriquer des bébés reborn. Merci à notre secrétaire, Régis P, qui nous fait découvrir chaque semaine de jolies photos pour offrir à tous les papillons un peu de soleil. Merci à Isabelle et Patricia pour leur bénévolat. Sans eux, je n’aurais pu continuer à faire vivre cette page. Des combats, nous en menons régulièrement pour la reconnaissance de cette maladie sournoise et pouvant être très handicapante pour certains, mais nous nous heurtons régulièrement à un mur. Des pétitions furent faites, des livres envoyés, des chaines d’écoutes créées. Le bureau de madame Macron nous a répondu soutenant notre cause. Mais des mots, juste des mots.

Voilà huit ans que j’ai la maladie d’Hashimoto, sept ans que je me bats avec mes comparses bénévolement pour rendre la vie de ceux qui sont perdus plus agréable. Il n’est pas facile, encore plus depuis cette pandémie, de trouver un spécialiste ou un médecin à l’écoute. Beaucoup de malades se tournent vers une aide dite « fonctionnelle », mais non remboursés ou dont les prescriptions trop chères, donc pas pour toutes les bourses.  Nous nous battons pour la reconnaissance de cette maladie pour TOUS et non juste pour ceux qui peuvent payer !

Alors ensemble, nous continuerons, si vous le voulez bien sûr !

Portez-vous bien amis papillons !

https://fr-fr.facebook.com/associationmalades/

A8ADBD97-04A7-4006-B15D-590EBE1400B0

( 7 juin, 2021 )

Quand Hashimoto entre dans nos vies

Est-ce l’effet Covid, mais nous recensons de plus en plus de nouveaux malades avec une hypothyroïdie Hashimoto. Ces multiples confinements ont généré beaucoup de stress et d’angoisse et les malades, trop souvent, n’ont pu être diagnostiqués ou traités à temps. Résultat, les symptômes s’intensifient et prennent de l’ampleur. On assiste à un individualisme qui ne favorise pas l’écoute.

Apprendre que l’on est atteint d’une maladie auto-immune n’est jamais simple. Souvent, on n’avait auparavant jamais pris conscience de l’importance de notre thyroïde et soudain, on découvre qu’elle régit notre vie, de notre mémoire à nos humeurs. On se sent complètement désemparé et surtout incompris, car qui peut vraiment comprendre ce que l’on vit puisque cela ne se voit pas. En prime, on va toujours croiser quelqu’un qui connaît quelqu’un qui va avoir une soeur qui se porte à merveille ou une tante qui a escaladé l’Everest avec Hashimoto. Double coup de massue, car là, à l’instant où on apprend que l’on est malade, on n’a qu’une seule certitude : on ne va pas bien, on ne se sent pas bien ! On s’en moque de ceux qui vont bien, qui ont la forme. On ne voit que ces cinq, voire dix ou vingt kilos que l’on a pris sans raison, ce visage gonflé que l’on ne reconnaît plus, ce sentiment de déprime qui nous envahit par moment. Aucun mot ne sera assez fort pour panser la peur qui s’infiltre, ces pertes de mémoire qui nous font imaginer le pire, le coeur qui jusque là se faisait discret qui se met à tambouriner et à nous jouer de vilains tours, cette tension qui explose, parfois ces maux de tête, ces vertiges. En ai-je oublié ? Certainement ! Il y a tellement de troubles liés à un dysfonctionnement thyroïdien qu’il ne peut qu’y avoir un oubli.

Accepter cette maladie, c’est apprendre à vivre avec, et rien n’est moins simple. Beaucoup de médecins ne prennent pas le temps d’écouter ( spécialistes ou non), préférant juste prescrire un médicament, certes indispensable, mais qui n’a rien de magique. Le traitement d’hormones de substitution n’est pas un antibiotique et ne sera pas efficace en claquant des doigts. Il va falloir du temps et beaucoup d’ajustement. Pour certains cela mettra quelques mois, d’autres deux ou trois ans.

Ce problème se retrouvera dans les ablations de thyroïde où on retrouvera parfois des problèmes identiques à une maladie Hashimoto.

Accepter la maladie, c’est prendre conscience de notre corps, de ses symptômes, de ses réactions afin d’avoir un mode de vie qui va éviter que notre thyroïde se détruise. C’est accepter de ne plus pouvoir faire certaines choses, d’être ralenti, plus vite fatigué. C’est surtout accepter de s’autodétruire, ce qui n’est jamais un constat agréable.

C’est surtout ne pas faire porter à cette maladie le poids du monde. Elle est invisible, n’est pas comprise. C’est donc à chacun de fixer ses propres limites, et surtout pas aux autres. Si vous visez l’escalade de l’Everest, accrochez-vous ! Ce sera long, mais vous y arriverez ! Hashimoto, il va vous falloir vivre avec, et tel un amant jaloux, cette maladie ne vous laissera pas vivre sans elle, alors plutôt que de la refuser, il va juste falloir apprendre à l’apprivoiser !

Portez-vous bien amis papillons

C182754E-CBA6-494F-9FF5-86744612D8F9

( 31 mai, 2021 )

La thyroïde et le coeur

Beaucoup de personnes ne se rendent pas compte qu’un dysfonctionnement thyroïdien peut-être dangereux pour l’organisme, car pour plus de 30% des malades, il y aura une incidence sur le système cardiovasculaire. D’où la nécessité d’être bien diagnostiquée ! Le coeur va trinquer autant en hypothyroïdie qu’en hyperthyroïdie, avec Hashimoto ou Basedow, ou même après l’ablation de la thyroïde.

Le problème de l’athérosclérose va de pair avec l’hypothyroïde. À l’inverse en hyperthyroïdie, l’excès d’hormones va dérégler le système cardiovasculaire.

On assiste alors à un problème du rythme cardiaque, une vasodilatation, une augmentation du débit cardiaque. En hyperthyroïdie, on assiste à des anomalies électriques impliquant des problèmes de tachycardies, des extrasystoles, des problèmes pouvant aller jusqu’à la crise cardiaque. Le pouls est fréquemment supérieur à cent battements par minute au repos, la personne se plaint de palpitations, d’essoufflement ou de « battements » dans la poitrine.

L’hypothyroïdie à l’inverse  est susceptible d’entraîner une insuffisance coronarienne, un épanchement péricardique, une hypertension artérielle diastolique, une myocardiopathie et une insuffisance cardiaque. L’hypothyroïdie peut être associée à une dysfonction ventriculaire gauche diastolique au repos et systolique à l’effort. Le risque d’athérosclérose et d’infarctus du myocarde est majoré.

«  L’hypothyroïdie peut se présenter comme une atteinte isolée du cœur avec insuffisance cardiaque. Celle-ci peut-être fonctionnelle avec modification de l’activité et du métabolisme du muscle cardiaque : bradycardie sinusale, diminution de la force contractile, insuffisance cardiaque et troubles du rythme ventriculaire (rarement). Elle peut être liée à un épanchement dans les enveloppes du cœur (« péricardite ») : les bruits du cœur sont assourdis et il existe un gros cœur à la radiographie du thorax (« cardiomégalie ») associée à un « microvoltage » et troubles diffus de la repolarisation à l’ECG. L’échographie cardiaque permet de confirmer le diagnostic. »

On comprendra aisément que tous ceux qui préconisent « d’attendre » avant de traiter jouent avec le feu.

En hypothyroïdie, on aura souvent un rythme cardiaque lent et une hypotension artérielle, mais et c’est important, l’inverse peut se produire, une hypertension ! De quoi perdre son latin. Une hypothyroïdie prolongée cause des changements métaboliques dans l’organisme et peut produire une élévation du taux de cholestérol.

 

Seulement, rien n’est simple. On pourra avoir de la bradycardie en hypothyroïdie, ce qui peut totalement tromper le diagnostic. Donc ne pas conclure à un diagnostic juste sur les symptômes.

Il est important dès la suspicion d’un dysfonctionnement thyroïdien de s’acheter un tensiomètre et de prendre sa tension par précaution, trois fois par semaine.

Une stimulation prolongée de la contraction du coeur peut causer une élévation de la tension artérielle appelée hypertension systolique. Normalement, la tension artérielle diastolique, c’est-à-dire celle dont le chiffre est le plus bas, n’est pas plus élevée. La contraction accélérée du coeur, qui entraîne un débit cardiaque accrue, fait qu’on peut aisément sentir le pouls au poignet et contribue à la chaleur moite des mains. En cas de problème de thyroïde, ce second chiffre sera souvent « plus élevé ».

En résumé : bien surveiller son coeur au moindre dysfonctionnement thyroïdien !

Portez-vous bien les papillons !

A8ADBD97-04A7-4006-B15D-590EBE1400B0

( 25 mai, 2021 )

La thyroïde et le dos

On ne va pas en faire de mauvais jeu de mots, mais les problèmes de dos avec la thyroïde, on en a plein le dos ! Que ce soit Basedow, Hashimoto ou un simple dysfonctionnement thyroïdien, le dos trinque. Et pourtant 80% des médecins ( spécialistes ou non) ne font pas le lien simplement parce que le mal de dos « est à la mode ».

Seulement, en particulier avec Hashimoto, même stabilisé, le malade va souffrir de douleurs musculaires sans pour autant que cette pathologie soit entendue.

Pourquoi nous demandent de nombreuses adhérentes ?

Toujours à cause du dérèglement ou de l’accélération de la thyroïde. Cette petite glande perturbée fait tout voler en éclats.

Les douleurs peuvent partir de la thyroïde elle-même et irradier jusqu’à la mâchoire, provoquant ainsi des douleurs chroniques. On aura également des crampes, qui peuvent se localiser aussi bien au niveau des mains, des paupières. Certains médecins diagnostiquent ainsi juste une carence en magnésium. Pour palier à une insuffisance en magnésium, il suffit de manger un carré de chocolat noir chaque jour.

Les douleurs dorsales vont être à l’origine de céphalées, tendinites, tensions musculaires en tous genres, voire dans les cas graves une hypertrophie des muscles, même celui de la langue qui va « grossir ». Certains malades se plaignent d’avoir l’impression de porter quatre-vingt années alors qu’elles n’en ont que la moitié, une impression de raideur.

Quels symptômes peut-on avoir ? Une sciatique, une lombalgie, des douleurs dorsales avec tiraillements au niveau des vertèbres dorsales pouvant accélérer le rythme cardiaque. Tension forte au niveau des trapèzes et des cervicales.

Ce dernier point reste un vrai problème, car une tension aux cervicales peut provoquer des nausées, des vertiges, de violents maux de tête.

Que faire ?

Là est la question. D’abord, bien prendre de la vitamine D de préférence chaque jour ou chaque semaine ( mieux assimilée). Éviter de faire des mouvements brusques vu que les muscles sont fragilisés. Tout faire pour ne pas augmenter le stress, car plus cette situation ( vertiges, douleurs) angoisse et plus les symptômes vont se multiplier.

Certains vous diront de perdre du poids ce qui vaut pour les personnes ayant un dysfonctionnement simple, mais avec une maladie auto-immune, mince ou enrobé, vous continuerez à souffrir de ces problèmes de dos, de cervicalites ou de tendinites à répétition. Savoir que c’est intimement lié à la thyroïde peut soulager, car trop de médecins assimilent encore problèmes de dos et problèmes psychologiques. Il n’en est rien. Tout est « mécanique et physique » et malheureusement pour certains incontournables …

 

Bon courage à tous les papillons !

A8ADBD97-04A7-4006-B15D-590EBE1400B0

( 17 mai, 2021 )

La thyroïde et la mémoire

Que vous ayez vingt ans ou soixante ans, lorsque la thyroïde ne fonctionne pas bien, les capacités cognitives ne sont pas vraiment bonnes. Et c’est vraiment terrible ! Le spectre d’une maladie grave comme une tumeur cérébrale ou une maladie neuro dégénérative se dessine dans notre présent, engendrant la peur. Il est donc primordial de bien être diagnostiqué et de comprendre que cette pathologie avant de voir un avenir noir.

Un dysfonctionnement thyroïdien va ralentir les capacités cérébrales, et on va plonger dans une sorte de brouillard, l’impression d’avoir la tête dans du coton, d’avancer au ralenti ce qui est le cas. Ce ralentissement peut aller beaucoup plus loin, jusqu’à des pertes véritables de mémoire. Le malade peut ainsi oublier son numéro de carte bleue ( je l’ai personnellement vécu et c’est terriblement angoissant). On va aussi voir apparaître des troubles de la concentration pouvant être un vrai handicap.

Imaginez une jeune femme atteinte d’une hypothyroïdie qui va devoir passer un examen et qui n’arrive plus à retenir ses cours. Un examen raté alors que ces difficultés sont justes liées à un problème de concentration.

« « Janette met l’accent sur la mémoire ralentie avec Hashimoto, pouvez-vous prendre conscience que ce handicap invisible est terrible ? La thyroïde, en hypo, va ralentir le système endocrinien, s’attaquant à notre mémoire en générant des troubles divers et variés.

Dernièrement, une relation travaillant dans un institut spécialisé pour malades de la mémoire m’a raconté s’être occupée d’une résidente de soixante-deux ans diagnostiquée atteinte de sénilité précoce. La brave dame était toujours fatiguée avec d’énormes trous de mémoire. Au bout de six mois, son état s’aggravait, perte de cheveux, jaunisse, etc. L’aide-soignante, que je connais, osa discrètement demander si la dame ne pourrait pas avoir un bilan TSH. On lui répliqua avec mépris que ce bilan avait déjà été fait et que la patiente était dans les normes avec 4,25. Ne lâchant pas le morceau, elle-même atteinte d’Hashimoto, elle insista et demanda la prescription des TPO, faits avec réticence. Bingo ! La malade était bien Hashimoto et fut immédiatement »

Témoignage maladies thyroïdiennes dévoreuses de vie

https://www.amazon.fr/Maladies-thyroïdiennes-Dévoreuses-Sylvie-Grignon/dp/B07DY2C221

Perdre la mémoire est une chose terrible, buter sur ses mots, se sentir confus est une vraie souffrance pour un malade pouvant justement le conduire à une dépression. Il faut agir avant les signes ! Je pense que chaque personne ayant une TSH un peu haute, recherche qui devrait être aussi systématique qu’un frottis, devrait automatiquement avoir une recherche d’anticorps.

On ne badine pas avec notre équilibre et je suis convaincue qu’un bon diagnostic éviterait même des dépenses de sécurité sociale inutiles.

Ne pas minimiser la souffrance d’une personne qui oublie, cherche, n’arrive plus à réfléchir. C’est dur ! On croit devenir fou surtout lorsque l’on n’est pas encore en âge d’être bonne pour la casse.

Courage à tous les papillons ! Bien stabilisé, la mémoire revient ! Par contre, lorsque la fatigue prend le dessus, lorsqu’une thyroïdite pointe son nez, une défaillance peut refaire surface, mais la bonne nouvelle, cela ne dure pas !

Prenez soin de vous !

 

A8ADBD97-04A7-4006-B15D-590EBE1400B0

( 10 mai, 2021 )

Dysfonctionnements thyroïdiens questions-réponses.

Les « petits » symptômes paraissent souvent insignifiants pour les médecins, préférant les « gros » symptômes, mais pour le malade, c’est l’accumulation des petits symptômes qui forme un océan de galère. Beaucoup d’entre eux sont liés à un dysfonctionnement thyroïdien parfois ignoré.

D’après les questionnements d’adhérents :

 

  • Les ongles cassants ou striés : les stries sur les ongles sont similaires aux rides du visage, signe d’usure ou de sécheresse, et de déséquilibre de l’hormone thyroïde qui favorise une pousse irrégulière de l’ongle donnant cet effet strié. Observez vos ongles. En cas de crise d’hypothyroïdie, vos ongles seront beaucoup plus striés. Que faire ?  Nos grands-mères conseillaient l’huile de ricin qui améliorerait la qualité.

 

  • Les dérèglements gynécologiques : trop de gynécologues font l’impasse sur la thyroïde lors de la survenue de problèmes et pourtant !  On note souvent un problème de fertilité en cas d’hyperthyroïdie. En majorité, on aura des dérèglements des cycles : pas d’ovulation, règles irrégulières, règles hémorragiques. Cette maladie pourra également favoriser l’apparition des kystes ovariens ou aux seins, faisant craindre le pire ! Le savoir permet de relativiser, car ces grosseurs sont presque toujours sans gravité.

 

  • Les problèmes de cervicales : la majorité des dysfonctionnements thyroïdiens donne des douleurs aux cervicales pouvant être associées à des vertiges, de la fatigue, des nausées. L’inflammation de la thyroïde engendrerait une inflammation des cervicales, ainsi que l’oreille interne. Ce problème est tellement courant que trop souvent les médecins posent le simple diagnostic de « torticolis » ou «  faux mouvement » donnant des anti-inflammatoires et quelques jours de repos. Seulement, le problème va vite devenir récurrent et difficile à soigner. Là encore, il faut faire le maximum pour équilibrer la thyroïde. Ensuite on peut recourir à des médecines douces comme l’ostéopathie, la sophrologie, etc qui vont détendre sans user cette zone déjà sollicitée.

 

  • Les problèmes de peau : la peau ne fait pas bon ménage avec une thyroïde qui débloque. Elle va devenir sèche, les rides vont être plus nombreuses. De nombreux acrochordons peuvent apparaître. Les acrochordons peuvent apparaître à plusieurs endroits : dans le cou mais aussi sous les aisselles, dans le dos, sur la paupière, au niveau de l’aine. Il s’agit de zones où l’on trouve des plis cutanés. Ces acrochordons peuvent être nombreux, de différentes teintes (du rose clair au marron foncé) et être voyants car leur taille varie de quelques millimètres jusqu’à un centimètre. C’est spectaculaire, disgracieux, mais non dangereux. On peut aussi voir lors des crises de thyroïdite Hashimoto des plaques brunes sur la peau en relief qui sont bénines, qui vont blanchir ensuite.

 

  • Les problèmes digestifs bruyants : roter ou péter, ce n’est jamais agréable en société et pourtant de nombreux malades pointent du doigt ce souci récurrent lié à un ralentissement de la thyroïde. Lorsque ce désagrément devient récurrent, toujours penser que la thyroïde peut être fatiguée, car sinon, tous les traitements du monde seraient inefficaces. Si ce problème continue malgré un traitement de substitution, il peut-être intéressant de faire attention au gluten et au lactose.

 

  • Les troubles de la mémoire : Rien n’est plus horrible que ces soucis liés à la mémoire ! La peur des maladies neuro dégénératives est alors là, bien présente. De nombreux malades de la thyroïde rapportent oublier leur code de carte bleue, leurs mots de passe, parfois même ce qu’ils ont à faire. C’est terrible car le spectre d’Alzheimer est là ! Que vous ayez vingt ou cinquante ans, ce ralentissement des fonctions cognitives est terrible ! La peur va s’ajouter augmentant les symptômes : concentration impossible, fatigue et maux de tête, manque de confiance. Certains rapportent une panique de prendre le volant par exemple alors qu’avant ils étaient des pros de la conduite. D’autres un « trou » lors d’une conférence ou un examen. On comprend qu’il est vraiment important de bien diagnostiquer un problème de thyroïde que ce soit hyper ou hypo, car plus vite le diagnostic sera fait, plus vite le ralentissement de la mémoire sera stoppé.

 

La liste de désagréments est longue et différente pour chaque personne, mais une chose est sûre, il ne faut négliger aucun symptômes bénins. La thyroïde reste le point central de tout notre organisme. Un grain de sable qui la dérègle et les désagréments vont s’enchaîner. Il faut donc ne pas avoir honte de parler du moindre petit souci.

Gardez courage amis papillons !

C17A8FF6-5D6E-46F1-ACE7-56FD26884996

( 3 mai, 2021 )

Thyroïde et régime

Ça y est ! Le printemps pointe son nez ! L’hiver a son côté sympa car on peut cacher ses rondeurs, mais l’été, c’est mort. Mais bien avant de commencer, on n’a qu’une envie baisser les bras. Il faut bien le dire, les kilos et la thyroïde, c’est loin d’être une histoire d’amour. On l’a déjà expliqué maintes fois, lorsque le métabolisme thyroïdien est déréglé, en particulier en hypothyroïdie, mais pas que, la production d’hormones est mis en pause et le corps fonctionne au ralenti. Le corps va alors dépenser moins d’énergie. La fatigue de l’hypo se rajoutant les kilos et la rétention d’eau vont s’accumuler. On note des prises de poids énormes survenant même sans avoir une alimentation « riche ».

Rien n’est plus compliqué que de voir son corps changer, déjà supporter son ralentissement, si à cela s’ajoute en plus un physique que l’on ne supporte plus, cette maladie devient un gros fardeau.

Alors le combat commence contre la maladie et contre les kilos. Et là, on se heurte vite à l’indifférence des Autres et leurs propos malveillants.

« Tu ne peux pas faire attention à toi ! », « Qu’est-ce que tu as grossi ! », « Si tu faisais des efforts ! »

Seulement, maigrir n’est pas simple. La plupart des régimes sont inefficaces lorsque la thyroïde n’est pas soignée. Il faut donc en premier tenter de réguler les hormones thyroïdiennes. Ensuite seulement, on va pouvoir essayer de s’attaquer aux kilos.

Pourquoi un régime hypocalorique comme nous bombarde les journaux féminins durant tout l’été est-il souvent inefficace ? Simplement parce que ces régimes privatifs puisent dans le corps, ralentissent le métabolisme de base et ainsi stoppent la perte de poids.

Que faire ? Plutôt que se mettre en mode restriction, se mettre en mode « brûler les calories ». Cela ne veut pas dire s’inscrire dans un club de fitness et y aller à fond, ce qui serait également une claque pour la thyroïde, mais simplement « bouger ». J’aime préconiser la marche quotidienne ayant ainsi réussi à ne plus prendre de poids. S’obliger à marcher chaque jour doit alors devenir une habitude et s’imposer les 10 000 pas préconisés par les organismes de santé. Outre la stabilisation des kilos, le second atout est l’action positive sur l’hypertension et la réduction des maladies cardiovasculaires. Un premier pas !

Impossible alors de se délester de ces kilos ? Non, mais difficile. En clair, on ne peut maigrir en claquant des doigts ni en quelques jours et il faut impérativement éviter de se jeter sur tous les régimes que vont vanter certaines personnes. Certains peuvent être extrêmement dangereux en hypothyroïdie ou avec Hashimoto. Ce qui convient à une personne ne va pas vous convenir, car chaque personne est unique. De plus personne ne raconte « l’après », ou le suivi, juste la perte spectaculaire de kilos.

Dernièrement, une adhérente a écrit :

« L’an dernier, j’ai pris 25 kilos en un an. Pronostic Hashimoto. Le médecin m’a mis sous Lévothyrox@. Je pensais perdre mes kilos et à l’inverse, au bout de 3 mois, deux se sont rajoutés. J’ai sombré dans une bonne dépression. Une personne sur un groupe m’a conseillé le jeune intermittent. J’étais ravie car au bout d’un mois, j’avais perdu 5 kilos. Seulement, mon organisme a morflé. Vertiges, maux de ventre, je me suis un jour réveillée aux urgences. Ma thyroïde s’était complètement détraquée, mon coeur avait flanché. Au final, j’ai énormément maigri à l’hôpital et je n’en suis même pas heureuse, car je me suis perdue. »

 

En résumé, j’ai juste envie de dire, prendre son temps, perdre doucement, bouger, limiter le sucre, les graisses sans pour autant se priver. Des astuces diététiques montrent qu’il serait bon de finir par un thé ou une tisane sans sucre ou avec un édulcorant, mais ne pas finir un repas par un gâteau sucré. Boire beaucoup d’eau ( excellent pour éviter une hypertension). Ne pas manger trop de féculents, choisir des légumes, mais pas trop tout de même, car l’intestin est particulièrement irritable avec Hashimoto.

Ne pas se décourager ! Ne pas laisser les autres vous juger et surtout apprendre à s’aimer avec quelques kilos en trop. Éviter le stress qui fait grossir.

Il est bon de rappeler que malheureusement des malades en hyperthyroïdie contrairement à l’idée reçue peuvent aussi souffrir de prise de poids. Ce qui souvent fausse le diagnostic de certains praticiens.

Ce n’est pas facile de vivre avec une maladie qui change votre façon de vous voir, la façon dont les autres vont vous percevoir, mais il faut vous accrocher, amies papillon !

 

https://www.amazon.fr/dp/B07DY92WNW/ref=dp-kindle-redirect?_encoding=UTF8&btkr=1

 

A8ADBD97-04A7-4006-B15D-590EBE1400B0

 

 

1...7891011...19
« Page Précédente  Page Suivante »
|