( 13 janvier, 2018 )

Tous la même fin, alors ?

Prenons la vie avec humour …

Que l’on soit riche ou pauvre, honnête citoyen ou truand, le jour de notre fin, lorsque notre dernier souffle s’arrête, une seule réalité, nous ne serons plus rien qu’un tas d’os, vide d’émotions, vide de vie. Peu importe les croyances, les religions, cette terrifiante pensée ne peut-être effacée. Un corps mort même bien habillé restera un corps mort.

Alors, pourquoi nous prenons-nous tellement la tête ? Pourquoi passons-nous notre temps à chicaner, à nous tirer dans les pattes, à accepter les sarcasmes, les critiques, les remarques parfois méchantes, pourquoi ne pouvons-nous pas savourer ce temps limité qui nous est offert, profiter des bons côtés de la vie, se moquer de l’opinion des autres.

Puisque notre destination finale est pour tous identiques, pourquoi perdre ce temps précieux à ruminer des rancœurs ou des regrets au lieu d’aller de l’avant ? Pourquoi ne pas se laisser happer par ces évidences, ces rencontres qui changent nos vies, ces mains qui nous ont serrés, ces lèvres qui nous ont effleuré, ces rires qui ont fait rougir nos joues ?

Pourquoi l’homme continue-t-il à refuser de croquer dans cette pomme rouge, juteuse, savoureuse, dégoulinante de jus, si bonne qu’il serait vraiment stupide d’y renoncer ?

Personne n’a de temps, personne ne veut prendre de temps, alors j’ai simplement envie de dire, un jour, le tas d’os , il en aura du temps, ne faudrait-il pas un peu s’éclater avant ?

( 31 janvier, 2017 )

parce qu’un jour …

 

Chaque personne avance sur la route de la vie, parfois à partir d’un schéma défini à l’avance, parfois au hasard de ses pas. Même les destins bien tracés peuvent à un moment vaciller, trembler. Sommes-nous responsables de ces émotions que nous croisons ? De ces passions ? Combien d’individus se réveillent un matin, parfois trop tard, avec juste cette certitude « C’était bien de l’amour, je ne l’ai pas inventé. » Le tic tac de la grande horloge sonne laissant juste ces quelques lignes qu’une telle situation m’inspire.
« C’était, je ne sais plus quand, je ne sais même plus si tu as vraiment existé, sont-ce mes rêves qui t’ont dessiné ? Je sais juste que c’était de l’amour, celui dont on parle dans les poèmes, celui qui dégouline des lettres, qui se conjugue avec des coeurs, des roses et des « je t’aime ». Je n’ai pas voulu y croire, j’ai voulu te fuir, préférant ne pas savoir. On s’est ratés, c’est certainement mieux ainsi, pourtant je m’interroge. On ne s’est pas rencontrés par hasard, sinon n’aurais-tu pas déjà disparu de ma mémoire ? Contrairement aux histoires narrées dans les romans, on ne s’est pas plu au premier regard, je pense même pouvoir dire que tu étais, pour moi, transparent, presque invisible. Le dernier homme sur cette terre que j’aurai pu aimer, pourtant …
tu t’es inscrit tel un rite, une prière dans mon petit monde où je vivais un bonheur douillet, tu as tout bouleversé, mes repères, mes certitudes, mes pensées. Non, je ne t’aimais pas, tu m’agaçais avec tes convictions ancrées, ta suffisance. Que faisais-tu à toujours roder dans ma vie ? Je n’avais pas besoin de toi, je n’étais pas amoureuse de toi. Pourquoi alors mon coeur tambourinait-il si fort à chaque fois que je te croisais ? Pourquoi est-ce sur ton sourire que la nuit je dansais ? Pourquoi étais-je attirée comme un aimant par tes lèvres ? Rêvant de caresser tes mains. Je t’écoutais des heures, flottant sur tes mots qui m’enveloppaient, me retenaient prisonnière. Je t’ai fabriqué jour après jour, comme une sculpture, m’imprégnant de ton essence en profondeur.
Parce qu’un jour, j’ai compris, que tu étais l’amour, celui que j’avais cherché dans tant de regards, je me suis sentie heureuse. J’ai voulu courir vers toi, mais plus j’avançais, plus la pluie effaçait ton image, plus la vie t’arrachait à moi. Je me retrouvais seule. Tu n’étais plus et je ne comprenais pas pourquoi. Je savais juste une chose, je t’aimais, c’était une évidence, je t’aime au-delà de l’amour. J’ai inventé l’amour à partir de tes yeux. Je t’ai fait Amour.
Parce qu’un jour, je n’ai pas su lire en moi, voulu accepter cette vague qui me submergeait, je t’ai perdu à jamais. Longtemps, j’ai cru que le temps n’était rien, que l’amour serait le plus fort, que chaque mot de ta chanson était une déclaration.
Je m’étais trompée.
J’ai du fermer la porte de mes rêves, t’interdire l’accès à mes fantasmes, te laisser sur le trottoir sans me retourner. J’ai du m’autoriser à avancer.
Mais je vais te confier un secret, si tu savais comme je t’ai aimé bien au-delà de ce que tu pourrais imaginer. Si tu savais comme j’aurais pu t’aimer, si nous ne nous étions pas ratés. Si tu savais comme je regrette par moment de t’avoir croisé. Découvrir un tel amour et ne pouvoir en profiter, c’est comme se priver de manger un gâteau que l’on vient d’acheter.
Tout cela parce qu’un jour, on s’est stupidement ratés … »

Extrait d’un manuscrit dans l’oeuf …

( 30 janvier, 2017 )

Seuls les simples d’esprit peuvent-ils être heureux ?

Lors d’une discussion, un ami certifiait qu’aucune personne dotée d’intelligence ne pouvait être heureuse. Quelle triste affirmation !
« Simple d’esprit » possède-t-il nécessairement une connotation péjorative ou bien dessine-t-il simplement une personne qui ne se prend pas la tête ? J’aime à penser qu’il s’agit du second cas, sinon ce serait terriblement réducteur de dire que l’intelligence nuit au bonheur. D’un autre côté, jouons l’avocat du diable, une personne qui réfléchit trop ne va-t-elle pas se mettre inconsciemment des limites ? Faire surgir des émotions telles que la peur ? Dessiner des plans d’avenir alors que le vrai bonheur ne se conjugue qu’au présent ?
Le bonheur, ce n’est que les choses simples, celles que l’on savoure les yeux fermés. Ces petits moments uniques , que l’on peut partager, ou pas, mais qui nous appartiennent à nous et à nous seuls.
Je ne suis pas matérialiste, et je ne ressens pas l’envie de posséder, que ce soit la gloire, le pouvoir ou l’argent. Pour moi, la vraie richesse réside dans la simplicité de nos actes, cette main qui me serre, ce sourire qui m’est offert, ce regard qui me trouble. La plus grande richesse, c’est cet amour que l’on peut lire tout au long de sa vie dans le regard des autres, l’admiration d’un enfant, la connivence d’un adulte, cette sensation d’être, même juste quelques secondes, unique.
La vie nous façonne, mais nous avons toujours le choix de nous « victimiser » ou de nous satisfaire de petits riens. Bien sûr, il est parfois bien difficile de devoir renoncer à un amour, à un ami, à un projet lorsque ces derniers représentent tout pour nous, mais nous ne pouvons forcer les autres à glisser dans nos chaussons, à ne pas nous lâcher la main. Le bonheur, c’est simplement accepter que l’autre puisse être plus heureux sans nous, et ceci n’est possible que si tels les simples d’esprit, nous ne nous posons pas de questions. La vie est un tourbillon qui retrouvera toujours à un moment ou à un autre son équilibre. Le bonheur réside dans l’acte de ne pas chavirer et de savourer chaque minute qui existe.

( 29 janvier, 2017 )

Lorsque le rideau se ferme …

Certaines larmes se tarissent avec le temps comme si le flot de pluie emportait dans sa course les douleurs, les peines, laissant place à l’oubli. Vous êtes nombreux à me dire régulièrement que l’on n’oublie jamais rien. Est-ce vrai ? Cet oubli qui ne veut parfois pas partir ne serait-ce pas plutôt des résidus de nos souvenirs que l’on regarde dans une glace sans tain ? Des émotions transformées au cours du temps, un passé que l’on a inconsciemment réécrit, soit pour nous donner le beau rôle, soit pour nous éviter de souffrir plus, soit pour certains, se mettre en position de victime éternelle ?
Nous avons tous en mémoire l’image de ces disparus, anciens amours, personnes décédés, dont nous conservons une trace, mais dont les contours sont flous. Il nous faut replonger dans des écrits, des photos pour retrouver l’ancienne réalité, pourtant elle aussi a changée, car le temps a fait son oeuvre de destruction ou de pansement.
Peu importe au final, un jour, le rideau se ferme, parce que c’est la vie, parce que l’on ne peut vivre menottée au passé, parce que sans faire ce pas, on restera figée telle une statue de sel, vulnérable, fragile prête à casser.
Lorsque le rideau se ferme, un autre se prépare à s’ouvrir. Ainsi va le cycle de la vie …

( 28 janvier, 2017 )

Est-ce difficile d’écrire ?

Tout le monde peut poser des lignes sur une feuille de papier, est-ce pour autant que le résultat sera un bon livre ? Je lis régulièrement des nouvelles, des manuscrits de débutants, la plupart sont hermétiques aux conseils, refusant la plus petite critique. Certes, les idées sont souvent bonnes, mais … Tout se trouve dans ce « mais ».
Bien sûr que c’est dur de tout recommencer, de mettre à plat, de couper, enlever alors que l’on croit en son roman. Mais certains ne doivent pas s’étonner de ne pas vendre lorsqu’ils arrivent à pondre un roman en moins de deux mois, sans y toucher ensuite.
Écrire, n’est pas compliqué si on aime cela. J’adore écrire des polars. J’ai toujours aimé lire ce genre de livres. J’aime les intrigues, les mystères, j’aime surtout que les méchants soient découverts, ceux auxquels on n’a pas pensé, ceux qui étaient si parfaits. J’aime placer mes mots de manière à faire vivre une histoire complexe, bien tordue qui va prendre les lecteurs en otage comme j’aime l’être moi-même en lisant un thriller au milieu de rebondissements sans fin.
Écrire un roman est beaucoup plus difficile pour moi, car je dois trouver des mots forts qui vont avoir le devoir avec ou sans intrigue de toucher, de bouleverser, de faire corps avec le lecteur. Lorsque j’écris un polar, je m’immerge des mois dans des recherches sur les lieux, sur le sujet, construisant l’intrigue durant des semaines avant de me lancer dans le chantier écriture, laissant les idées m’envahir, se dessiner. C’est un peu comme mettre de la peinture sur une toile blanche, au hasard, en attendant que le paysage se forme, prenne vie. À l’inverse, je ne vais pas choisir d’écrire un roman. Je vais me réveiller un matin, l’idée est là, et elle va toute seule se graver sur la page, sans réfléchir, comme si elle n’était qu’une évidence.
Donc c’est plus difficile, car je ne peux écrire un roman sur commande.
Pour 5 Secondes, par exemple, mon éditrice me réclamait le manuscrit depuis des semaines. Je n’avais rien écrit. Aucune idée. Et puis un jour, les premiers mots sont arrivés et durant six semaines, je n’ai pu stopper ma plume.
À l’inverse, j’écris mes romans policiers par étapes, par morceaux, selon mon humeur, selon mes vacances.
Oser écrire est la plus belle chose qui me fut offerte par la vie. J’avais toujours rêvé de peindre comme mon père, mais je restais au niveau de la copie de toiles, et non de l’imaginaire. Écrire m’a autorisé à passer de l’autre coté, dans le monde des rêves …
Les derniers commentaires sur Indigo me remplissent d’allégresse, m’incitant à me remettre en selle. J’ai atteint mon but pour ce roman qui semble bien abouti.
Il n’y a pas à dire, cela me donne envie d’aller encore plus loin, de trouver une nouvelle histoire encore plus intense, encore plus folle, une histoire à laquelle personne n’a pensé, ah, vivement les prochaines vacances …

( 27 janvier, 2017 )

Pourquoi je ne mets pas plus mon blog en avant ?

Vous êtes plusieurs à m’avoir posé cette question. La réponse est simple, je suis une fille de l’ombre, je n’aime pas m’afficher ni dans la vie ni sur un blog. Si j’écris, c’est parce que j’ai des choses à dire, non parce que je veux que l’on se souvienne de mon nom, seuls mes mots importent.
Et puis, je ne suis pas dans un moule, celui du milieu des blogueuses. Faudrait déjà que je trouve un concept de blog ou de site plus original, et rien que cela, c’est une vraie prise de tête. Ensuite, pour tenir la route face à la concurrence, les blogueurs se doivent de taper fort, de faire original, de cibler un genre littéraire ou autre.
Moi j’écris pour moi d’abord, pour laisser une trace de mes pensées, pour créer du lien comme dans « Le Petit Prince », afin d’apprivoiser des gens simples comme moi. Les mégas intellos, les gonzesses jalouses, ce n’est pas ma tasse de thé. J’aime tel un pécheur lancer un hameçon et voir ce que cela va donner, qui va mordre à mes idées, qui va les contester. Du moment que c’est en toute amitié et dans le pur respect, c’est un vrai plaisir.
Une mise en avant ? Je ne sais même pas ce que cela veut dire. S’accrocher à un compteur, à des connections ? Je m’en moque complètement. Inonder ce blog de ma tronche ? Franchement, j’ai cinquante-six ans, et il y a des centaines de blogs où s’affichent de jolies nanas. Venez pas ici pour cela.
Par contre si vous avez juste envie de m’écouter délirer, de lire des extraits que ma plume a laissés, des morceaux de vie, des cris de colère, alors vous cognez à la bonne porte. N’hésitez plus, entrez, regardez sur la table, un thé fumant vous attend …

( 26 janvier, 2017 )

Notre société et son besoin de productivité.

Nous voulons avoir les meilleurs soins, mais les pouvoirs publiques veulent un meilleur rendement, plus d’argent, toujours plus d’argent. Les services hospitaliers sont bondés, le personnel exténué. Certains services ferment, faute de moyens.
Mais quelle est cette politique gouvernementale qui choisit de promouvoir les armes plutôt que la santé ?
Je suis triste pour notre société, triste pour les malades. Je fus puéricultrice dans une autre vie, usant les couloirs des hôpitaux, à une époque où cet endroit était encore à l’échelle humaine. J’ai ensuite découvert les couloirs de la mort lorsque mon fils a passé un an dans un service d’oncologie lourd. Là aussi j’ai croisé des médecins emphatiques, des infirmières avec un vrai coeur.
De nos jours, pour y avoir fait un tour dernièrement , les urgences sont saturées, nous ne sommes plus que des numéros, pire qu’une carte Vitale,la durée d’attente est énorme, longue, inhumaine. Choquée de voir des personnes âgées sur des brancards durant des heures, abandonnées, non par volonté, mais simplement par manque de temps.
Le problème se retrouve aussi dans l’enseignement où durant des années, on a négligé les failles pourtant évidantes, réduisant les moyens financiers. On se retrouve avec des enseignants mal formés, des jeunes profs déprimés, des classes surchargées, un niveau scolaire qui baisse de plus en plus. Pas de remplaçants en cas d’absence, mais comment peut-on penser qu’un enseignant ayant dépassé la cinquantaine puisse tenir dans un univers devenu si violent, où la considération n’existe plus.
L’argent, l’argent, tout ne tourne qu’autour de l’argent. Que laisserons-nous à nos enfants dans vingt ans ? Un système de soins qui ne tiendra pas la route où seuls les riches pourront se soigner, des écoles où seules les familles aisées pourront offrir une bonne éducation à leurs enfants ?
Les futures élections sont pipées d’avance. Aucun des programmes ne s’intéresse à la base de notre société, continuant de s’appuyer sur les choix d’hier. Je suis triste pour Demain …

( 25 janvier, 2017 )

Parce que c’est justement impossible …

La vie se présente souvent comme un terrain bien cabossé avec de nombreux obstacles. Celui qui dit que vivre est facile, est soit un simple d’esprit, soit quelqu’un qui n’a pas vraiment vécu. La vie rime avec amour, que ce soit l’amour pour une personne, pour une cause , pour un enfant. L’amour est l’unique moteur de la vie, n’essayez pas de vivre sans, ce serait être mort tout en restant vivant. Je croise souvent des personnes qui se disent heureuses sans amour, mais si on discute un peu avec, si on pousse plus loin le dialogue, on rencontre vite une vraie souffrance au fond du regard. Autant, on peut vivre sans sexe, mais pas sans aimer. L’amour, c’est cette trame qui est en toutes choses, dans les rayons du soleil, dans la mer qui s’éclate sur la plage, dans le rire d’un enfant. L’amour, c’est entendre notre coeur battre pour autre chose que pour nous. C’est se dire simplement à un moment, je n’éprouve pas de l’amour, je suis devenue, telle une énergie puissante, l’amour.
C’est ce que tant de personnes ont du mal à accepter, ce don offert, cet amour, là pour panser les plaies.
Quelques soient les chemins que nous allons affronter, les obstacles, les peines, les ruptures, les deuils,  il est important de toujours se souvenir que rien n’est jamais vraiment mort, qu’à partir du moment où on y pense, même si ce n’est que durant quelques secondes, rien ne sera vraiment jamais fini, que tout ce qui fut beau, continuera de l’être une fois la colère, la haine oubliées, car tout s’oublie ou se range dans un tiroir, tout s’apaise si on est amour.
Au bout de la route sera toujours l’espoir, simplement parce que nous sommes tous des magiciens, capables de transformer l’impossible en possible.

Parce que c’est justement impossible, tu vas réussir cet exploit mon amie …

 

 

( 24 janvier, 2017 )

Ces livres que l’on cache

Très amusée par une remarque de mon fils à son retour d’une visite scolaire où il a du se débrouiller seul en métro. Il a aimé le métro parisien même s’il s’est bien perdu, mais ce qui l’a surpris, c’est que beaucoup de personnes lisent, mais des livres dont les couvertures sont cachées.
Eh oui, ces romans dont on cache le titre parce que l’on a honte de les lire, ces romans qui pourraient nous définir. Pourquoi tant de personnes se cachent-elles ? Pire, pourquoi une telle honte ?
Je pense tout d’abord que longtemps le roman érotique fut juste synonyme d’outil masturbatoire, et donc mis dans la case « genre douteux ». Les personnes « dites biens » n’avaient pas besoin de telles histoires, pire ne devaient pas penser à des scènes pouvant leur donner des envies. Nombreuses personnes mélangent encore une jolie scène d’amour où les préliminaires faits de douceur, de caresses même intimes sont jugés pornographiques.
Pourtant, la littérature érotique n’a jamais été aussi plébiscitée, spécialement depuis la sortie de 50 nuances de Grey. Les grandes surfaces regorgent de romans passion de type Harlequin où l’intrigue niaise ne présente un semblant d’intérêt qu’au travers des scènes torrides qui émoustillent.
Soyons honnêtes pour une fois, hormis la jeune femme libérée qui butine avec délice, la ménagère n’a guère le temps de faire moult cabrioles dans des draps en soie. Et si certaines lectrices y puisent quelques fantasmes, où est le mal ?
Prenons le best-seller « 50 nuances de Grey » dont la pauvreté de l’écriture n’est plus à dire. Les femmes, puisque ce sont majoritairement des femmes qui l’ont lu, ne l’ont donc pas fait pour le simple plaisir de savourer de jolis mots, mais pour vibrer avec Christian Grey, tout en gardant une attitude choquée par rapport aux scènes de bondage. C’est le fantasme par procuration, anodin car sans danger pour le couple institutionnel.
Ne nous trouvons-nous pas face aux rêves secrets de toutes les femmes ? Un homme, mystérieux, passionnément amoureux, capable d’offrir le Nirvana, même si la manière d’y arriver n’est pas classique.
Dans une société où toutes les valeurs s’écroulent, reste l’amour, et quoiqu’on en dise, les jeux érotiques sont la cerise sur le gâteau. Alors, pourquoi vous cachez ?
Osez, soyez ce que vous voulez être. Une femme a le droit de revendiquer ses désirs, de dire non également, de lire ce qui lui plait sans être jugée.
Auteur de polars ou de romans de vie, j’avoue qu’un roman érotique m’ennuie vite. La pratique me laisse moins de marbre, rassurez-vous, mais cela ne m’empêche pas de revendiquer le droit à choisir ce type d’écrits, à ne pas avoir honte, simplement parce qu’un livre reste une histoire, et que toute histoire mérite d’être découverte.

J’ai découvert une très belle page d’un blog sur les livres érotiques qui autorise le lien. Bravo à cette personne ! Un travail d’analyse remarquable.

https://anneelisa.wordpress.com/2013/02/24/les-lecteurs-de-livres-erotiques/

( 23 janvier, 2017 )

Il faut du courage pour regarder sa vie en face.

Navigant sur une petite barque entre les vagues du monde de l’édition, les réformes de l’éducation nationale, le monde en souffrance, je dois sans cesse bien tenir mes rames pour ne pas laisser mon bateau changer de cap. Il est tellement plus simple de choisir la direction calme, ce miroir déformé que nous dessine la vie.

Vivre, c’est avoir le courage de regarder derrière le miroir, de casser les idées reçues et de reconnaître ses erreurs.

Se voiler la face ne conduit pas nécessairement au bonheur. Tant de personnes survivent grâce à des petites pilules de toutes les couleurs, la rose pour dormir, la jaune pour être en forme, la bleue pour avoir une superbe érection, la violette pour se sentir heureux. Toutes ces médications ne servent qu’à cacher l’arbre qui fait tant d’ombre à la vie. Je n’ai rien contre la médecine et ses traitements, mais trop de personnes souffrent à notre époque. On leur fait miroiter qu’avec un bon antidépresseur leur vie sera un paradis, sans chercher pourquoi ils sont si malheureux. Ce cachet avalé à la hâte comme une ostie faiseuse de miracles va-t-il rendre l’amour à cette femme trompée ? Va-t-elle donner du travail à ce chômeur ou ce licencié ? Combler les dégâts occasionnés par un burn-out, ou une maladie comme l’alcoolisme ? N’est-ce pas illusoire comme de mettre du sucre glace sur un gâteau déjà bien trop sucré ? Ne risque-t-on pas le point de non-retour ?

Quotidiennement, je reçois des cris de souffrance sur mon blog, des appels au secours auxquels je ne puis répondre. Je ne suis qu’une plume. Mon coeur se serre pourtant. J’aimerais tant pouvoir prendre la souffrance de cette femme dans mes bras, lui dire que rien n’est jamais fini, qu’il faut regarder de l’autre côté du miroir, il y aura toujours une main, inconnue parfois qui sera là. Il faut simplement avoir le courage, et c’est le plus dur, de regarder sa vie en face, de faire son autobilan, de dessiner ses failles. Ensuite, prendre une simple feuille blanche et noter comment changer ces erreurs. Pour exemple « Je n’ai pas assez confiance en moi. » – Il faudra écrire « Je vais prendre confiance en moi, je vais croire en moi. Je vais cesser d’écouter ceux qui disent du mal. Ils regardent du mauvais côté du miroir, soit par jalousie, par peur, par indifférence ou par bêtise. Je vais me construire et me donner des défis, parfois impossibles, mais si je ne les réussis pas, ce ne sera pas grave. J’aurais essayé ! »

Comme beaucoup, j’ai mis des années avant d’y arriver, j’ai croisé de nombreux obstacles, j’ai arraché beaucoup de mauvaises herbes, parfois j’ai commis de lourdes erreurs, écoutant les autres, ne me pensant pas assez bien.

Aujourd’hui, je suis sur ma petite barque, solide, car je l’ai crée avec amour, je ne peux affirmer que je ne ferai pas de nouvelles erreurs, je suis humaine, mais j’ai pardonné,  aux autres, à moi. J’avance, plus doucement, mais surtout très positivement.

J’ai regardé la vie en face. Ce fut aussi puissant que le soleil à midi, cela m’a brûlée, fait mal, mais j’ai survécu.

Allez, oubliez les cachous, je n’en ai jamais pris et suis convaincue que ce ne sont que des leurres, dessinez juste votre barque et voguez vers demain.

1234
Page Suivante »
|