( 5 janvier, 2019 )

Toutes ces éditions qui ferment, et l’avenir du livre ?

Je suis très attristée quand je vois le nombre de maisons d’édition qui ont mis la clé sous la porte fin 2018. Je pense à Bilibok qui a fermé début 2018, puis L’ivre book et à tant d’autres où publient des amis de plume. Terrible réalité que ce milieu où garder une barque à flots est un parcours titanesque.

Trop de taxes, trop de livres, trop peu de lecteurs surtout. Le monde du livre prend l’eau. Et à côté de cela ,nous avons des auteurs comme Musso qui peuvent se balader d’une édition à une autre en monnayant leur contrat. Écœurant ? Un peu tout de même …

Après, on s’étonne qu’il y ait tellement de mécontents dans les auteurs. Tout le monde n’est pas Musso ou Lévy allez-vous me dire. Certes, seulement, chaque auteur n’a pas la chance d’avoir un éditeur qui mise à fond sur un bouquin jusqu’à en faire un best-seller, car sans être mauvais esprit, d’après les nombreux retours sur les groupes de lecteurs, il y a mieux sur le marché ou dans l’ombre, seulement voilà !

 

Ensuite, face au pouvoir de l’argent, le monde de l’édition se retrouve pris dans des griffes. Que faire pour que les petites éditions puissent égaler les grandes et ne coulent pas?

J’ai bien ma petite idée, qui ne vaut que ce qu’elle vaut.

Assurer un catalogue qui rapporte en premier. La vérité de la Palisse, pour concurrencer Grasset ou Albin, il faut que l’argent rentre, et il ne peut rentrer que si les ventes sont nombreuses.

Seulement voilà, cela ne fera pas d’elle «  the édition ! »

Pour y arriver, il faut que ces éditions passent à la grande distribution, dans les Fnacs, Cora, Cultura, en rayon, car pour l’avoir expérimentée au moment des fêtes, bon nombre de personnes vont acheter un livre juste en le feuillant, attirés par la couverture ou la quatrième.

Ensuite, pour promouvoir ce système, il faut casser les prix des numériques. Un livre électronique ne peut se vendre au dessus de 2,99€. Moi, la première, qui ne lit plus que presque exclusivement sur liseuse, je grogne si je vois un bouquin plus cher, et je vais me tourner vers une autre édition qui offrira un choix moins cher, même si je rate mon livre « chouchou »

 

Alors, vous l’aurez compris, tous les livres, tous les genres, ne pourront être mis en avant par les éditions. Elles vont se baser sur les ventes nationales, et les goûts du lectorat qui ne cessent de changer. Prenons les statistiques de l’édition pour 2018 en France.

Vient en tête des ventes le Goncourt « Leurs enfants après eux » ( loin de la prose littéraire des précédents Goncourt, beaucoup de grossièretés dedabs, à se demander qui on veut récompenser, l’édition ou l’auteur ? ), les romans mis en série comme « la vérité sur l’affaire Harry Quebert » ( excellent au passage)

La tresse ( un bon livre même si je n’ai pas compris le suprême engouement), on retrouve Musso et Levy ( dont franchement, les dernières parutions, bof, bof)

Après 2018 a continué sur la wave feed good avec des romans qui font du bien ceux de Virginie Grimaldi, de Raphaëlle Giordano, Laurent Gounelle …

Là, je suis complètement ! Des livres positifs, notre société en a diablement besoin !

Après, et seulement après, viennent les polars, les romances …

Ah, les romances, la collection Harlequin continue à être en tête de ce genre. Une lectrice m’avouait dernièrement lire tous les Harlequins qui sortaient, sans exception ! Je me suis hasardée à lui demander la raison : «  Parce que ce sont des livres faciles qui me sortent du quotidien. » La lectrice m’a avoué ne jamais le dire, honteuse.

Pourquoi avoir honte de lire des lectures dites faciles ? L’important n’est-il pas de lire, tout simplement … En tous les cas, j’ai bien envie un jour de tester ce type d’écriture, le beau adonis amoureux de la jolie fille paumée, et l’ex qui arrive … Bref, le cliché, mais c’est un défi amusant, non ?

Un article qui ne veut rien dire, peut-être comme l’édition aujourd’hui :) :) :)

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( 31 janvier, 2018 )

Les réseaux sociaux seraient en phase de remplacer Meetic ?

 

Cela fait maintenant quatre ans que je suis sur les réseaux sociaux pour promouvoir mes bouquins, et cela marche bien, seulement depuis quelques mois je note une sacrée dérive. Je ne parle pas des faux profils qui font des petits chaque semaine et que je bloque systématiquement, mais de ces contacts intéressés par mes livres … quand je dis intéressés, cela passe par la remise de livre en main propre chez ladite personne !

Vu mon refus ( non non je ne suis pas prête à tout pour vendre un livre), j’ai droit au mur des lamentations du pauvre bougre marié ou en couple depuis vingt ans et qui aimerait bien une gâterie parce que sa tendre et chère ne fait plus que la croix.

Il fut un temps où c’était amusant, seulement cela devient trop fréquent.

Pourquoi les hommes s’imaginent-ils que parce que l’on est blonde, que l’on met des scènes teintées d’un peu d’érotisme, on serait prête à passer un quart d’heure sous un porche avec un parfait inconnu ?

D’abord messieurs, l’hiver j’hiberne ! On va se la faire à l’humour, peut-être ainsi ce sera compris. Ensuite, si je ne vous ai pas proposé mon numéro, pas la peine d’aller le trouver dans votre algorithme dont je ne pige rien. J’ai eu droit à trois appels ainsi cette semaine bloqués directement.

Ensuite, les rencontres à la Meetic, c’est pour la jeunesse ! Moi je suis de l’ancienne école, celle de la drague discrète, de la séduction dans les silences, bref à me bombarder de photos privées, à part me faire rire, c’est mort !

Et surtout, je n’aime pas les réseaux sociaux qui restent illusoires. La photo de profil du charmant quadra qui a juste oublié de dire que cette photo date de vingt ans, les informations superlatives qui ne sont que du vent !

Que Facebook soit un terrain de drague pour les ados, pourquoi pas ? Ils sont nés avec une puce d’ordinateur dans le crâne, mais pour les autres … basta …

Certaines personnes ont croisé un jour ma route, alors oui, celles-là seront les bienvenus pour prendre un thé ou un café, mais pour la petite gâterie, faut pas rêver !

Seul l’homme dont je serai amoureuse, aurait droit à mes caresses. Alors profils en rut, j’espère vous avoir découragés !

En tous cas à tous

Excellente soirée

 

( 31 janvier, 2018 )

Nous sommes presque tous des héros

Cette société négationniste aime à faire croire que « tout le monde est méchant ». Comment des enfants peuvent-ils être amenés à se construire ainsi ? Nous sommes tous potentiellement des héros, simplement nous ne le savons pas. Il suffit parfois d’un mot, d’un geste pour qu’un impact positif soit visible sur une autre personne. Cela suffit pour faire de chacun un héros.

Être un héros ne veut pas dire aller clamer nos actes en pleine lumière. Pour moi, autant les politiques que les stars n’ont aucunement l’étoffe d’un héros. Un héros, c’est celui qui va dans l’ombre tendre la main et éviter à l’autre de se noyer. Un héros, c’est cette oreille qui va écouter sans juger. Un héros, ce sont ces pompiers, ces médecins, ces infirmiers qui vont parfois au péril de leur vie sauver ceux dont tout le monde se moque.

On ne naît pas un héros, on ne le choisit pas, simplement à un instant T on va le devenir, un peu comme ces héros mythiques, on va, sans réfléchir foncer face au danger, parce qu’une petite voix nous dit de le faire. Contrairement à ce que pensent beaucoup de gens,  un héros n’est pas forcément courageux au départ. La force de son impulsion va le pousser à agir, à foncer, mais cela n’enlève pas la peur.

Je pense que nous sommes presque tous des héros à un moment de notre vie, il nous suffit juste d’avoir le courage d’essayer.

( 31 janvier, 2018 )

Invisibles tu as dit ?

 

« Une vraie reconnaissance des maladies invisibles, des souffrances, luttons contre l’exclusion et le harcèlement scolaire, ensemble ! » H et la plume de l’espoir.

Les maladies invisibles ne se voient pas, cela veut-il dire pour autant que ces maladies n’existent pas ? Les maladies dites chroniques peuvent s’avérer handicapantes, sujettes à souffrance. Lupus, maladies de Crohn, diabète, maladies thyroïdiennes …

Les personnes n’aiment pas mettre des mots sur ce qu’ils ne comprennent pas, ils préfèrent ne croire que ce qu’ils voient, alors effectivement un handicap visible sera mis sur le devant de la scène, les gens sortiront même leurs mouchoirs, mais ceux  dont la blessure sera invisible, seront hués.

Résultat notre société devient de moins en moins emphatique, de plus en plus culpabilisante envers les personnes en souffrance, cherchant toujours à quantifier une douleur, comme s’il était possible de dire qu’une personne souffre plus qu’une autre.

Arrivent alors les critiques, les jugements, les pics parfois violents, cette manière de faire comme si on voulait dédramatiser alors qu’au final on ne fait que dénigrer.

Ce déni est une honte qui ne fait qu’aggraver l’angoisse du malade.

Il est donc primordial de changer à la base le regard que l’on pose sur les autres, d’y mettre un peu plus de positives attitudes et surtout de cesser de se tirer dans les pattes, cesser surtout les raccourcis.

Oui, on peut vivre et être très heureux avec une maladie invisible, mais on ne doit pas oublier que ces maladies sont sournoises, imprévisibles, revenant continuellement sur le devant de la scène lorsque l’on ne s’y attend pas. Alors non, ce n’est pas de la comédie lorsqu’un malade souffrant d’une maladie chronique se plaint d’une soudaine fatigue, d’une déprime passagère ou du retour d’un problème. Ces maladies, on ne les choisit pas, on ne les a pas voulues, elles sont arrivées sans cogner à notre porte, sans s’inviter.

Aidons à la reconnaissance des maladies invisibles afin qu’enfants, adultes ne subissent pas l’exclusion des autres et puissent vivre une vie sereine.

 

https://www.edilivre.com/h-et-la-plume-de-l-espoir-sylvie-grignon.html/

( 31 janvier, 2018 )

Cette communication souvent biaisée.

La communication reste le ciment d’une relation ou d’un couple. Je suis toujours perplexe face à certaines relations que je connais qui ne parlent pas à leurs conjoints parfois pendant une semaine, n’ayant rien à dire. Je sais, je suis une « pipelette », et ne pas parler serait pour moi un enfer, mais comment ces personnes peuvent-elles vivre sereinement en n’ayant rien à se dire ?

Une copine me disait récemment que la cassure s’était faite naturellement, d’abord le silence, puis chambre à part, puis l’absence de désir, d’envie, et deux étrangers vivant dans la même maison. Quel intérêt ? Quelle vie ?

Je pense que les gens doivent apprendre à vraiment communiquer, je ne parle pas juste parler du boulot, des gosses, mais de ce que l’on veut vraiment, des rêves que l’on peut avoir, des projets que l’on aimerait réaliser, de ses erreurs aussi. Une relation amicale ou amoureuse n’est pas là pour juger, juste pour entretenir un lien, un dialogue. Malheureusement les conversations sont souvent biaisées. On a peur de faire du mal à l’autre, de dire des choses qui pourraient blesser, alors on les enveloppe dans du papier cadeau pour que la pilule passe mieux. Résultat, une fissure apparaît, l’autre ne sachant jamais qui est réellement celui qui partage sa vie.

Vivre ensemble sans se parler n’a rien à voir avec ces personnes qui parlent au travers des silences. J’ai toujours eu une sainte horreur des baratineurs, et nul besoin de mots pour déclarer sa flamme. Beaucoup mélangent ces silences qui parlent à l’ennui. Je déteste m’ennuyer, et en général cela se voit, mais il m’est arrivé d’être sous le charme d’hommes qui parlaient peu, peut-être à l’inverse parce que le peu qu’ils disaient parlait beaucoup.

La communication n’est donc pas une chose facile, bien souvent tronquée, se heurtant à l’orgueil, aux disputes, à cette impossibilité de passer l’éponge, à ces mots dits trop vite qui ont blessé.

Souvent une personne sur les deux possède un ego lui interdisant de pardonner, et c’est bien dommage, alors l’autre va faire un pas, puis deux, se faire jeter, parfois revenir. Ce serait tellement si simple si le silence parlait pour eux …

( 30 janvier, 2018 )

Les chroniques littéraires

 

Devant l’abondance de romans qui sortent chaque mois, j’ai pour habitude de lire plusieurs blogueuses littéraires afin de tester le chaud ou le froid. Jusqu’à ce jour, je n’ai jamais été déçue, et je les remercie de leurs analyses. C’est vrai que par ailleurs, je croise de plus en plus de chroniqueuses toutes super sympas. Que faire face à cette overdose d’avis ? Je dois m’imposer un choix, sinon je passerai plus de temps à lire ces commentaires qu’à lire un roman. En tant qu’auteure, j’apprécie les retours qui m’aident à progresser. Sont-ils bénéfiques à la promotion ? C’est complètement variable selon la visibilité des blogueuses, selon l’impact de leurs sites. En plus un vrai défaut de ce monde littéraire est de lancer toutes les chroniques en masse. Résultat, le lecteur se retrouve enseveli sous une montagne de chroniques, et même s’il finit par vouloir lire le livre, ce ne sera qu’un coup de poker, oscillant entre envie et lassitude.

Alors la chasse aux commentaires ? C’est un défaut de débutant, peut-être pour satisfaire un ego. J’avoue qu’au bout de quatre ans, j’apprécie les retours « vrais », sincères, ceux qui ont vraiment analysé mes écrits, et non le commentaire fabriqué sur Amazon avec juste une ligne. N’importe comment tout le monde connaît depuis longtemps mon avis sur Amazon, sur les commentaires truqués, sur la politique du site qui enlève systématiquement certains avis pour des raisons anormales, et je ne parle même pas de certains auteurs qui paient pour voir leurs avis grossir ( si, si, je le tiens d’un auteur qui a usé de cette pratique !). Tout ce qui est faux, ce n’est pas pour moi !

Pour en revenir aux chroniques des livres qui sortent, à chaque nouvel article, je m’interroge, quand aurais-je le temps de lire autant ? Et quand j’aurais le temps à la retraite, aurais-je assez d’argent pour remplir ma PAL ? Ne vais-je pas passer à côté d’une pépite ? Cette overdose de publicité placardée sur les réseaux sociaux donne-t- elle vraiment envie ou a-t-elle plutôt tendance à décourager ?

En temps que lecteur, j’aurais tendance à ressentir le second cas d’où peut-être ce désir ces derniers jours de ressortir de vieux livres que Facebook n’a pas entachés

( 30 janvier, 2018 )

Tes paroles sont tes pensées

Halte à l’agressivité ! Il est impératif d’apprendre à parler autrement, à mesurer ses mots, à faire preuve de bienveillance. Une pensée peut en un claquement de doigt se matérialiser en un acte qui fait mal, qui ne s’efface pas, seulement sans prise de conscience, ces actes se reproduiront inlassablement, jusqu’au moment, où cette façon de faire ne sera plus qu’une sale habitude. Je pense aux remarques que certains font aux enfants, propos parfois pinçants qui peuvent laisser des traces, ce sera le «  qu’est-ce que tu es nul », adultes, enfants, ce sont des mots cruels. « Tu ne sers à rien », « Tant que tu existeras, tu seras un problème. »

La liste est si longue que cela en est inquiétant.

Changer ses pensées, c’est changer ses paroles.

Tout d’abord mettre l’agressivité au placard, se mordre la langue plutôt que de balancer un pic. Trop de personnes en souffrance vont se venger sur leurs enfants ou leurs partenaires, résultat l’autre encaisse souvent sans rien dire.

Arriver au travail, chez soi avec le sourire, même si la journée s’annonce pourrie, même si elle fut mauvaise. Prendre chaque évènements avec philosophie. Ne pas se prendre la tête. Trop de personnes s’inquiètent du regard des autres.  Honnêtement, comme si les autres s’intéressaient vraiment. On le croit, c’est une pure illusion. L’autre va juger, sans regarder, sans s’interroger, pour le plaisir de parler. Ne pas s’en préoccuper casse rapidement ce jeu débile digne d’une cour de récréation. Je sais pour l’avoir vécue, c’est très dur au début. On cherche bêtement à se justifier, à vouloir expliquer, et plus on le fait, plus on alimente les rumeurs. Il faut savoir dire stop, regarder l’autre en face, et lui dire « Qu’est-ce qu’elle a ma vie ? Elle t’embête ? » plus de prise, plus de pouvoir, l’autre passe à autre chose.

Se dire ensuite chaque jour que l’on est heureux. C’est important ! Le bonheur, c’est nous-mêmes qui le façonnons, alors se le répéter plutôt que grogner dans son coin que tout va mal.

Et puis surtout il faut donner, sans se poser de questions, sans attendre un rendu similaire, juste donner parce qu’offrir un cadeau, cela fait du bien.

En dernier, remercier la vie, parce que quand on a fini de tout voir en noir, de râler tout le temps, et bien franchement, on se dit, elle est vraiment bien belle la vie !

( 29 janvier, 2018 )

Ce mot fin …

Une personne m’écrit « Vous êtes très égoïste de mettre le mot fin à une relation, vous devez toujours laisser une chance. » SIC, j’accepte les critiques, et je vais tâcher de m’expliquer. Dans un article, j’explique effectivement qu’il faut à un moment savoir tourner la page, que la vie est un grand livre rempli de pages blanches, mais que parfois certains chapitres ne doivent pas être écrits. Cela ne veut pas dire que l’on ne laisse pas une seconde chance à l’autre, juste que l’on doit éviter de se faire du mal en attendant pour rien.

Certaines histoires se retrouvent ainsi sur pause, bien malgré nous, parce qu’il n’y a pas d’autres issues, parce que le choix s’imposait, parce que l’on peut faire du mal à d’autres en restant, parce que d’autres ont décidé pour nous.

Alors on part, on ferme le livre, on ne veut plus écrire une seule ligne. Cela ne veut pas dire que l’on veut mettre le mot fin, juste qu’il nous faut passer à autre chose, pour un temps.

Et puis un jour, va savoir pourquoi, le passé revient, telle une vague, comme si rien n’avait changé. C’est l’amie de l’école que l’on retrouve après presque quarante ans, l’amie que l’on percute de plein fouet avec surprise en plein Paris, la liste serait longue.

Et tout recommence, autrement, différemment, le livre  va pouvoir s’écrire de nouveau.

Alors non, faire une pause n’est pas nécessairement une cassure définitive, c’est une autorisation de vivre, tout simplement. Garder ces fantômes du passé peuvent virer à l’obsession. Il faut s’en libérer.

Le livre le plus difficile à fermer est celui de l’amour. Lorsque l’on est amoureux, on n’a pas envie de croire que tout est fini, que tout s’écroule, que ce rêve n’est au final qu’une illusion. Alors, on trace la lettre F d’une main tremblante, puis le I, mais on hésite à mettre ce N. On refuse surtout d’apposer ce point final de non retour.

Alors non, mettre le mot fin n’est pas de l’égoïsme parce qu’au fond, on ne peut pas, on n’y arrive pas. Seuls ceux qui ont vraiment aimé peuvent comprendre.

Seulement voilà, une histoire s’écrit à plusieurs, et souvent on est seul. On lance des bouteilles à la mer qui n’arrivent jamais, des signes que les autres ne voient pas ou ne veulent pas comprendre. On offre une seconde chance, mais la porte reste close, alors oui, on ferme le livre, la boule à l’estomac, en oubliant tout de mettre le N du mot FIN …

( 29 janvier, 2018 )

Aux absents, aux coups de coeur perdus, à la vie

 

Penser à quelqu’un qui n’est pas là ou qui n’est plus là peut s’avérer source anxiogène pour certains, alors que ce ne devrait pas être le cas. Cet autre ne sait pas que l’on pense à lui, alors quel intérêt de perdre ainsi son temps ? N’est-ce pas une façon involontaire de creuser sa propre solitude ? Le mirage d’être avec l’autre qui n’est pas présent. Une personne me disait dernièrement que si on pensait à quelqu’un très fort cette personne automatiquement penserait à nous. Utopique, et pourtant comme ce serait merveilleux si c’était vrai, impliquant une communication parfaite sans heurts, malheureusement, hormis dans les cas de « connexions » rares, l’absent restera absent.

Il existe, c’est vrai, pour des esprits pas trop cartésiens ce que l’on appelle la synchronisation des faits, lorsque vous pensez soudain à une personne et que vous la croisez dans la rue. Après, est-ce une question d’énergie, de hasard, nul ne peut l’affirmer avec certitude. Une amie me disait dernièrement sentir chaque soir l’énergie de son amant dont elle était pourtant séparée par plusieurs centaines de kilomètres. Heureuse femme ! Que cet amour doit être fort pour défier ainsi la distance.

Encore une fois, ce sont des cas d’exeptions.

Et puis, il y a ces absences, ceux qui sont partis pour toujours, qui nous manquent, dont nous gardons en nous la présence. Ils sont là souvent comme une ombre, une protection, nous tenant d’une main invisible l’épaule. Ces absents sont sécurisants, rassurants, et deviennent nos guides, notre plume. Certains vous diront que c’est de la folie de s’accrocher à ces âmes, mais qui cela dérange-t-il et puis pourquoi ne pas être un peu fou ?

L’absence est un vide qui doit être apprivoisé sans larme, sans douleur, un vide qu’elle crée et qui doit simplement être continuellement rempli d’amour, un vide qui est tout sauf pathologique comme disent les langues de vipères.

S’empêcher de vivre serait une ineptie, au contraire, il faut vivre en pensant à tous les absents de nos vies, à ceux qui ont compté, à ceux dont nous avons eu ce coup de coeur, y penser par moment fait du bien à l’âme, ce n’est pas une obsession, mais  certainement une des plus belles façons d’avancer

( 29 janvier, 2018 )

La fin d’un rêve.

 

Il y a toujours un moment où un rêve prend fin soit parce qu’il n’est vraiment pas réalisable, soit parce que réalisé, il n’est plus un rêve, mais une réalité.

Il est important de le savoir, car trop de personnes s’embarquent dans des illusions, s’accrochant à des morceaux de nuages. On lit des signes où il n’y en a pas, on croit en des mots qui n’existent pas, on se fait du bien un temps, mais le réveil est souvent bien difficile. Pourtant, nous aussi, on les a laissés ces signes, on a osé avancer, tout donner au risque de se perdre, mais parfois cela ne suffit pas, ce n’était peut-être simplement pas pour nous.

La fin d’un rêve est ce qu’il y a de plus difficile. Comme disait si bien Edmond Rostand « Il n’est de grand Amour qu’à l’ombre d’un grand rêve. »

En tous les cas, ces rêves impossibles ont le méritent d’être une grande source d’inspiration pour nous auteurs … alors surtout ne jamais rien regretter, car un nouveau rêve va certainement se dessiner.

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