( 28 janvier, 2019 )

Savoir demander de l’aide

Comme beaucoup, longtemps, je n’ai pas osé demander de l’aide, certainement par peur de déranger.  Si on me tendait la main, je la prenais avec reconnaissance, mais avec une certaine anxiété, celle d’empiéter sur une autre vie. Et puis, on m’a poussée, je suis tombée, et spontanément de nombreuses mains m’ont remise debout. Je leur en serait éternellement reconnaissante.

Aujourd’hui, j’en viens à m’interroger, pourquoi  est-ce si difficile d’appeler « au secours » ?

Pour ne pas gêner, certainement, mais aussi parce que demander de l’aide nécessite de mettre son orgueil de côté, et comme plus de quatre-vingt-dix pour cent des humains sont gonflés d’orgueil, une telle démarche s’avère vraiment difficile.

Et puis, il y a aussi l’éducation. Dès le plus jeune âge, on nous apprend à respecter les autres, à « être adulte ». Demander de l’aide, c’est redevenir un gosse qui ne s’en sort pas et donc à se montrer faible, vulnérable, ouvrir une faille où toutes personnes malveillantes peuvent se faufiler.

S’autoriser à demander de l’aide, c’est donc se mettre en position de faiblesse face à l’autre qui peut à tout moment nous rejeter. Et rien n’est pire que le rejet. Seulement, il faut se libérer de ces craintes. Qu’a-t-on à perdre à appeler au secours, à demander un conseil ou bien à solliciter l’aide d’un tiers. Effectivement, cet autre peut refuser. Et alors ? Seul notre ego sera touché, et peut-être une autre personne alors nous tendra la main.

Une fois encore, il faut totalement changer notre conditionnement de pensées. Je me souviens de ma grand-mère qui n’osait jamais demander de l’aide, qui faisait tout pour ne jamais déranger qui que ce soit, qui aidait tout le monde, tout le temps, et qui a fini seule dans sa cuisine, une embolie rapide et fatale, le jour où son coeur s’est arrêté.

 

Une fois encore, je le redis, demander de l’aide n’a rien de honteux. C’est une preuve de sociabilité. Nous ne vivons pas seuls sur une île déserte et nous avons besoin des autres, même si cette idée révulse certains. Il faut combattre cette peur de déranger. Au pire, on va se faire jeter, mais le plus important est qu’au final dans la plupart des cas, on verra une main qui se tend, alors osons tendre la nôtre.

 

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( 28 janvier, 2019 )

Notre pire ennemi, c’est nous.

Trop souvent, nous nous mettons des chaînes aux pieds, des entraves tellement lourdes qu’elles nous clouent sur place, nous empêchant d’avancer. Nous passons notre vie à nous interdire de faire, persuadés que nous sommes incapables, que nous ne pouvons pas, que nous n’y arriverons pas. Nous sommes notre pire ennemi.

Parfois nous nous pensons légers comme l’air, ce qui est certainement vrai, et soudainement une date, un mot, nous plombe comme si nous portions des bottes aimantées qui nous empêchent d’avancer.

Parfois on met du temps, on garde des photos ou des lettres, on évite de bloquer, simplement parce qu’au fond de nous, on voudrait encore croire, souffler sur cette flamme déjà morte. Il suffit d’y croire, qui ne se l’est pas dit, et pourtant, si c’était si vrai, pourquoi ?

 

Il est important de briser ces liens qui nous retiennent, de changer notre conditionnement propre. Nous sommes persuadés de savoir ce qui est bien piur nous, mais laissons-nous le temps de la réflexion.

Ensuite oublions ces mots qui nous ont forgés. Si nous avons entendu toute notre vie que nous sommes incapables de cuisiner par exemple, la réalité sera tellement forte, que nous n’allons jamais oser, convaincus d’échouer avant même d’essayer. Il en est de même pour cette peur de faire un faux pas, de se tromper. Rien n’est pire que la peur. Elle est capable de s’infiltrer dans tous les pores de notre peau.

Pourtant se dire qu’aucune personne sur cette terre n’a pas échoué un jour devrait être réconfortant. Il est important que chacun ait conscience de sa propre valeur, car nous valons tous quelque chose, nous avons tous une importance, pour quelqu’un, peut-être pas nécessairement pour la personne que nous voudrions, mais peu importe. Ce n’est pas parce que d’autres ont un regard sur nous négatif que nous devons nous mettre des menottes et nous arrêter à leur jugement. Le regard de ces autres n’est pas ce que nous sommes, c’est juste un simple regard. Je sais, c’est la théorie, facile quand tout va bien, mais quand la mélancolie s’installe, ce n’est aussi facile.

Et pourtant, nous pouvons tous aller de l’avant si nous faisons ce choix, si nous acceptons que notre plus grande force soit d’accepter notre plus grande faiblesse, et surtout que nous avons tous la faculté de nous surpasser ! Alors, nous n’aurons plus jamais d’ennemis dans notre vie, même pas nous-mêmes …

 

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( 27 janvier, 2019 )

Savoir dire je t’aime …

 

Cela paraît simple, des petits mots de rien du tout, sept lettres qui pourtant font tant de bien, et pourtant, de plus en plus de personnes se retrouvent avec des mots coincés dans la gorge et en particulier, le mot « je t’aime ». Dire à quelqu’un que l’on aime n’est pas une chose facile. Cela ne veut pas dire pour autant que la personne ne ressent rie, cela signifie simplement qu’exprimer une émotion n’est pas simple.

Il faudrait apprendre dès l’enfance la beauté du mot « je t’aime », afin que cela fasse intégralement partie de notre vie, de notre langage, de notre mode d’existence. N’importe qui devrait être capable de dire à ceux qu’il aime tout l’amour qu’il ressent. Ce n’est pas tabou. « Je t’aime » est une expression qui fait du bien car chargée de positivisme. Que ce soit eb amitié ou en amour, « je t’aime », c’est un mot magique qui lie les âmes. « Je t’aime », c’est dire à l’autre qu’il est important, qu’il existe pour nous. Alors non, ce n’est pas pathologique de dire aux gens qu’on les aime, c’est leur offrir un immense cadeau, celui d’une reconnaissance de ce qu’ils sont. Savoir dire « je t’aime », c’est surtout être capable de ne pas attendre un « je t’aime » en retour. C’est donner simplement. Faire pousser un jardin de mots qui fait du bien.

Si savoir dire « je t’aime » n’est pas si facile de nos jours, savoir accepter ces « je t’aime » peut-être pour certaines personnes encore plus compliqué !

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( 26 janvier, 2019 )

L’erreur

L’erreur de Susi Fox

Un bon roman, mais loin du coup de coeur annoncé.

Un excellent début de livre. Une histoire qui peut arriver d’où cette envie de découvrir la fin, celle de Sasha, médecin légiste, qui a toujours voulu un bébé, et se retrouve, malgré une grossesse parfaite, à l’hôpital pour subir une césarienne.  À son réveil, elle est persuadée qu’on a fait une erreur, que le bébé n’est pas le sien. Le stress post partum est parfaitement bien analysé, tout comme la montée d’anxiété paranoïaque de la mère. C’est un roman très bien écrit que j’ai pris plaisir à lire, même si j’ai trouvé quelques longueurs, et de sérieuses invraisemblances, ayant bossé en service néonatal. J’avoue avoir été déçue par une fin totalement prévisible, banale, sans vraiment d’originalité. Dommage, car la première moitié du roman est très prenante.

En clair, une fin bâclée comme si l’auteure n’avait pas su comment la finir . Elle aurait dû me demander car j’avais pensé, cru, à un autre dénouement de dingue. Et bien , non, c’est très moyen.

 

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( 26 janvier, 2019 )

Les secrets de la longévité de la vie à deux

Les couples durent de moins en moins longtemps, peut-être est-ce lié à cette société qui fonctionne beaucoup trop sur le virtuel ou ce temps qui nous échappe. Préserver un couple reste pourtant nécessaire à l’équilibre de chacun surtout en vieillissant.

Que faire pour qu’un couple dure ?

J’ai listé quelques points qui me semblent importants, mais il y en a certainement beaucoup d’autres.

En premier, garder le contact, toujours, un petit bisou matin et soir, se tenir la main le soir, avoir des attentions particulières, petits cadeaux ou repas favori.

Apprendre à vivre avec sérénité, simplicité, vibrer à la même fréquence.

S’autoriser des week-ends en amoureux ou des petites sorties.

Envoyer des petits messages avec des petits coeurs même au bout de trente ans de mariage.

Trouver toujours des qualités à votre partenaire, même si un gros défaut pointe son nez.

L’écouter raconter sa vie, ses histoires au boulot même si cela vous barbe prodigieusement.

Éviter les sujets pouvant engendrer un conflit. Avec les années, on sait ce qui peut déclencher un tsunami.

Conserver son jardin secret, non pour ne pas partager, simplement pour conserver cette bouffée d’oxygène indispensable à la survie d’un couple.

Ne pas mentir, car tout mensonge sera un jour découvert. Mieux vaut ne rien dire que raconter un bobard.

Respecter les besoins de chacun aussi bien dans le secteur intime que dans le tiroir amical.

Se créer des projets communs, des désirs futurs, des rêves communs.

Et surtout, se respecter mutuellement. Plus on vieillit et plus on a besoin de paix et de sérénité, de moments de calme, d’instants qui n’appartiennent qu’à soi.

Un couple qui dure est un couple qui s’autorise la confiance, qui accepte que l’autre puisse avoir un grain de folie, qui surtout est simplement heureux pour l’autre.

La magie des couples qui dure passe bien sûr par l’amour, mais surtout par les pierres posées jour après jour durant toute une vie.

 

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( 25 janvier, 2019 )

Souvenirs, souvenirs …

Parce qu’un jour …

À deux mois du salon de Paris, toujours la même question : « raconte ton premier salon de Paris. ». Tout d’abord, je n’avais que dix ans et déjà j’arpentais les allées de ce salon avec ma grand-mère pour dénicher les nouveautés de la bibliothèque rose ou verte. C’est devenu pour moi un salon « mythique » où je prenais rendez-vous chaque année pour remplir mon sac de nouveautés. Penser qu’un jour, je dédicacerai à mon tour ne m’avait jamais effleuré l’esprit ! Et puis, je ne suis pas une grande fan des mouvements de foule, et l’idée de m’installer à une table pour attendre le client me semblait une perte de temps.

Et puis, il y a eu ce premier salon où je signais dans deux éditions différentes. Un de mes polars de l’époque ( je n’en ai vendu qu’un seul) et la sortie en avant-première de Carla, ma première romance. Ce roman reste très symbolique pour moi puisqu’il inaugurait la lancée d’une petite maison d’édition et tous les espoirs qui y étaient liés.

Une aventure inoubliable à bien des égards. L’éditrice avait réussi à me caler une demie-heure de dédicace au milieu de « grands auteurs ». C’était purement magique. J’ai vendu plus de trente romans en trente minutes ce qui faisait grincer des dents les auteurs auxquels « je prenais des ventes ». Bienvenue dans la cocotte de l’édition et sa réalité où tous les coups sont permis. Malgré des mots parfois grinçants, une interdiction à certains lecteurs venus pourtant de loin de s’approcher, cette courte séance fut prodigieuse. Je me souviens de Pierre C, l’attaché de presse, aujourd’hui décédé, qui tentait de faire le buzz pour l’auteure que j’étais, parfaitement inconnue.

Comme on dit, il y a eu d’autres salons de Paris depuis, des journées entières de dédicaces, mais aucune n’a eu la saveur de ces souvenirs. Comme quoi, les premières fois restent souvent ineffaçables. Avec Maladies Thyroïdiennes cette année, je pense revivre la même chose …

Cette année ce sera mon cinquième salon du livre de Paris, et mon plus grand bonheur est de savoir que Maladies Thyroïdiennes sera à l’honneur, simplement parce que même si je suis plutôt « une sauvage », et que je préfère l’ombre à la lumière, pouvoir rencontrer des lectrices à qui le livre a fait du bien, c’est certainement mon plus beau cadeau !

Et une fois encore, pour rebondir sur les propos d’une personne malveillante sur FB, malheureusement, je ne touche pas des millions ni même des milliers d’euros ! Mais peu importe ! Le bonheur des autres est mon plus beau cadeau !

 

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( 25 janvier, 2019 )

La bienveillance

Longtemps j’ai vécu au pays des Bisounours, certainement parce que ma nature positive m’incitait à ne pas voir le mal chez les autres. Et puis ma route a croisé d’autres routes, dont certaines étaient tout sauf bienveillantes. Stupidement, je continuais pourtant à ne vouloir voir que le verre à moitié vide et non le verre à moitié plein. Pour moi, être bienveillant, c’était porter un regard aimant sur l’autre, sans jugement, sans négativisme. Découvrir que des personnes auxquelles on tient, qui se disent bienveillantes, sont prêtes à vous pousser dans le fossé, je ne le souhaite à personne. Devient-on soi-même, à ce moment, malveillant ? Peut-être pas jusque là, car l’empathie réelle a ce pouvoir, celui de garder le bon en soi tout en restant prudent. Cela  s’appelle être humain, mais ce désappointement de voir le miroir se briser peut pousser l’homme à dire des choses qui dépassent sa pensée. Je ne suis pas une sainte et je n’ai pas échappé à cette règle, chose que je regrette aujourd’hui, m’étant abaissée au niveau, bien petit, de ces vraies personnes malveillantes. Je me suis promis de ne plus jamais recommencer !

Étant terriblement emphatique, j’ai beaucoup souffert de ces actes de malveillance gratuits, et même des années après, j’ai toujours des difficultés à effacer « les mots qui tuent », parce que merveilleusement bien orchestrés, ils ont permis à la flèche de frapper où cela faisait le plus mal.

J’ai lu dernièrement une étude qui expliquait que l’homme reçoit de l’empathie et plus l’hormone nommée ocytocine se développe, et plus nous devenons nous-mêmes emphatiques. Seulement, il existe des personnes qui n’ont aucune empathie. Elles sont donc incapables de concevoir la bienveillance en dehors de la définition, et tout acte qui déséquilibrerait leur projet, leur désir, serait alors considéré comme un acte malveillance. Ces personnes n’ont aucun scrupule à faire volontairement du mal, puisque ce simple mot n’existe pas pour eux. Le seul comportement néfaste est un comportement qui contrarierait leur plan. Les autres ne sont que des objets manipulables. Je devrais en vouloir à ces personnes, je n’ai que de la peine. Quelle tristesse ! Une personne pleinement bienveillante, sans penser négative, vivra bien plus heureuse. Elle prendra les critiques avec philosophie, sourira aux remous de la vie. Être bienveillant, c’est déjà ne pas juger rapidement, accepter de communiquer en cas de conflits, de brouilles, de mésententes, bref ne pas choisir la facilité qui conduit à la méchanceté gratuite.

Mesurons nos mots, ils peuvent être de véritables portes blindées qui nous empêcheront d’exister ou des fenêtres qui s’ouvriront sur un monde justement empli de bienveillance. Plantons des graines de bienveillance, car notre société négative en a vraiment besoin !

 

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( 24 janvier, 2019 )

L’écriture et son inspiration.

Comment ne pas vous remercier, vous qui lisez régulièrement mon blog, me félicitant pour le genre différent de mes articles. Facile, dirais-je, car la vie est tellement pleine de sujets, et un article reste au final très court, ne nécessitant ni recherche ni photos. Bien plus difficile est l’inspiration pour écrire un manuscrit. J’ai beaucoup d’idées gravées pour mémoire sur mes petits carnets, mais cela ne suffit pas toujours. Les idées, c’est une chose, les mettre en vie en est une autre, mais pour cela, il faut du temps, beaucoup de temps. Autoriser sa plume à s’envoler, c’est accepter de passer par des périodes de vide, car un manuscrit ne s’écrit pas comme un article, sur un coin de table. C’est aussi gratter des lignes sur un sujet de roman, puis passer à un autre, sans se demander à quoi tous des « bouts d’histoire » pourraient servir. Car ce n’est pas le but. Seule l’importance des mots compte.

Écrire un livre, ce n’est pas non plus rentrer dans un moule où tout est figé, ni se forcer à adopter les normes littéraires au goût du jour. Écrire, c’est simplement suivre ses envies, sans s’imposer d’obligations ou de contraintes, sans se brusquer, simplement écrire, parce que sinon les mots vont se chamailler et ils ne voudront plus jamais jouer ensemble. :

 

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( 24 janvier, 2019 )

Savoir faire son deuil.

 

Faire un deuil, c’est long, c’est douloureux, cela fait mal, mais il est important de ne pas perdre espoir. L’heure arrive toujours où la souffrance est moins forte.

Étant passée par cette épreuve, en perdant mon fils puis mon père, je peux vous assurer qu’il y a une vie « après », même si l’oubli ne viendra jamais, même si ces autres nous manqueront toujours.

La première étape est d’avouer que l’on a mal. Nous ne sommes pas égaux face à la mort. Certaines personnes vont hurler, crier, évacuer leurs souffrances, d’autres, à l’inverse, vont avoir l’estomac noué à tel point qu’ils auront l’impression d’être morts aussi. D’autres encore donneront l’impression d’être insensibles ou d’avoir bien surmonté. Tout est dans l’illusion.

Un deuil est dur au quotidien, on s’adapte petit à petit, mais on souffre à l’intérieur.

Il ne faut pas tenter d’être fort, cela ne sert à rien. Je l’ai été, peut-être par orgueil, et je l’ai payé cher. J’ai mis des années à oser pleurer mon fils. Je pensais que ce n’était pas bien pour mes enfants restants. Résultat, un jour, les vannes ont lâché, le jour où une personne s’est servie de mon drame pour tenter de m’abattre. Comme je l’écris dans mes romans, j’ai pleuré des larmes de sang et au final, personne ne m’a trouvée faible pour autant.

Alors pour faire son deuil, il faut savoir oser pleurer et à l’inverse, si on n’en éprouve pas le besoin, et bien, ce n’est pas bien grave.

Après, ne pas se donner de délai. Certains feront leur deuil rapidement, en apparence, d’autres vont mettre des années. L’important est de se dire que cela arrivera.

Nombreuses personnes vous parleront des étapes du deuil. Ne pas les attendre dans l’ordre, car elles pourront se présenter à vous dans le désordre, mais une chose est sûre, vous n’échapperez pas à la colère, au déni, à la déprime, puis à l’acceptation finale.

Faire le deuil d’une personne aimée a le même processus que le deuil d’une rupture ou un divorce non désiré. Il faut passer par les étapes sans en sauter une parce que c’est la seule manière de survivre. Le chagrin ne disparaîtra jamais complètement. Il reviendra par vagues, souvent aux dates d’anniversaire, mais l’important est d’apprendre à vivre avec. Et comme je le dis toujours, ces deuils sont là pour nous aider à grandir encore plus, alors si nous voulons honorer la mémoire des disparus, réalisons nos rêves, car c’est ce qu’eux n’ont pas pu faire  …

 

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( 24 janvier, 2019 )

Écrire des mots

J’ai des mots plein la tête, des mots de rien du tout, des mots qui ne veulent rien dire ou à l’inverse des mots qui veulent tout dire, des mots qui n’existent pas, sauf pour moi. J’ai des mots qui s’entrechoquent, des mots qui semblent cogner à la porte, qui veulent sortir, qui désirent vivre. J’ai des mots qui restent bloqués, coincés, comme si j’avais avaler une arrête, des mots entendus qui ne passent pas, des mots poignards qui m’ont transpercée. J’ai des mots plein la tête que je pensais avoir effacés. Je les avais simplement rangé dans des tiroirs bien étiquetés. Par mégarde, je les ai laissé s’échapper, s’envoler. Ils font une ronde autour de moi en hurlant. Ils sont là, prêts à frapper. Je pensais que le mal avait été anéanti, que les mots m’avaient oubliée. Ils s’étaient juste endormis et reviennent me hanter. J’ai des mots plein la tête que mon bourreau a prononcé, des mots qui m’ont vidée de mon identité, des mots qui m’ont fait disparaître, des mots qui m’ont tuée.

Alors plutôt que de leur donner le pouvoir de m’exterminer, je vais attraper un crayon bien taillé, et je vais remplir ce carnet écorné, de mots qui ne veulent rien dire, de mots qui font mal, de mots qui m’empêchent de respirer, simplement pour pouvoir ensuite déchirer ces feuilles de papier, et pourvoir enfin hurler, tu t’es trompé, tu ne m’as pas tuée !

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