L’infidèle
Par hasard je suis tombée sur cette série, un remake de docteur Foster que j’avais beaucoup aimé, toujours l’infidélité qui prend le devant de la scène. L’histoire est banale, tellement ordinaire que l’on se demande comment on a pu en faire une série, mais bon, cela se regarde. Une femme trompée. Un homme qui succombe aux charmes d’une toute jeune femme. Une vengeance. Le parfait trio vaudevilliste.
On se croirait dans la vie, vous ne croyez pas ? Ne me demandez pas pourquoi tant d’hommes trompent ainsi leurs femmes et souvent avec des plus jeunes tout en continuant à aimer l’officielle, je ne saurais vous dire. À mon avis, un psy vous parlera de besoin de reconnaissance, de désir d’éternelle jeunesse.
Seulement voilà, ces messieurs oublient trop souvent qu’une femme bafouée, surtout si la dulcinée est plus jeune, ne pardonnera jamais, parce qu’être trompée, déjà, est un acte difficile à avaler, mais par une femme plus fraiche, la pilule ne passe pas. J’ai connu des femmes amères, gonflées de frustration et de haine, qui parfois dix voire vingt ans plus tard vont sortir le glaive, prêtes à tout pour faire payer le prix fort à l’ex-mari infidèle.
Les pires sont ces femmes qui ont tellement douté d’elles-mêmes, de l’amour de leur conjoint ( peut-être parce que ce dernier était incapable de vraiment aimer) qu’elles vont sans cesse inventer à leur tendre et cher des liaisons ou des désirs qui n’existent pas vraiment, et vu que s’en prendre à l’homme qu’elles aiment serait destructeur pour le couple, elles vont s’attaquer à la supposée maîtresse, n’hésitant pas à détruire la vie de cette dernière pour se sentir exister.
Pathétique ! Je me suis toujours demandée si ces personnes, un jour, finissaient par ouvrir les yeux soit sur le gentil mari soit simplement sur leur propre attitude. Ne pas vouloir voir ou entendre ne peut que conduire à des troubles psychologiques ou physiologiques, car le corps n’est pas stupide, il sait, lui.
Pour en revenir à nos moutons, une série du « déjà vu », trop connu. L’infidélité n’est-elle pas reine à tous les coins de rue. Et puis, en regardant cette série, on s’interroge, qui est le plus à blâmer ? La maîtresse qui accepte au nom de l’amour un homme marié et surtout l’ombre ? La femme qui souffre et est prête à tout pour moins souffrir et conserver son statut social, tout ce qu’elle a construit ? Ou l’homme qui lui ne va raisonner qu’avec son pénis au détriment de deux coeurs brisés ?
Le débat est ouvert !