Écrire
Lorsque l’on écrit depuis que que l’on n’est pas plus haute que trois pommes, on ne peut pas s’en passer. On écrit sur des carnets, sur des bouts de papier, sur son téléphone, on écrit partout dès qu’une idée se dessine, on la décortique sur le papier, on la transforme, on laisse dégouliner l’encre jusqu’à faire des taches. Peu importe au final ce que veulent dire les mots, l’important est qu’ils aient pu être posés sur le papier comme s’ils avaient fait corps avec.
Dernièrement, je lisais cette phrase : « Écrire, c’est redevenir le sujet de sa propre histoire. » Cela vaut surtout pour des autobiographies ou des journaux intimes, où on pose les mots pour se reconnecter à notre « moi ». Pour un roman, c’est plus compliqué. Un auteur expérimenté n’écrit pas pour relayer son histoire mais plus souvent pour faire passer un message ou simplement pour se faire plaisir.
Écrire, c’est agir, c’est continuer de vivre tout simplement au travers de personnages, de scénarios inventés, juste pour prolonger une réalité.
Se pose alors spontanément la question : « Pourquoi écrire ? » Est-ce qu’un auteur s’interroge lorsqu’il écrit ?
En tant qu’auteur, je ne me suis jamais posé la question. Je n’ai jamais réfléchi au « pourquoi » parce que je n’ai jamais eu envie de connaître le « pourquoi », ne voulant conserver que le « parce que ».
Écrire a toujours été une évidence, un besoin de dessiner du rêve, tout comme lorsque je pose de la peinture sur une toile. J’écris pour donner des bouts de vie à mon imagination. En fait, j’écris pour partager mes mots, pour mettre des paillettes dans les yeux de chacun, pour allumer les étoiles le temps d’un instant.