( 4 février, 2023 )

Le nombre de lecteurs diminue …

Triste réalité, le pic de lecteurs qui avait flambé durant la pandémie a sérieusement chuté, comme les ventes de livres selon les enseignes comme Fnac et Cultura. Preuve que pour lire, il faut du temps, prendre son temps. Et malheureusement, la plupart des gens vivent à deux cents à l’heure ! Boulot, activités, dodo, et plus de place pour la lecture. On remarque, n’en déplaise aux « puristes », que ce sont les romans simples, sans prise de tête qui sont plébiscités. Fini les livres de 800 pages avec des phrases de quinze mètres de long. Il faut vibrer dès les premières pages, ressentir de l’émotion, de la vraie. Le livre ne se contente plus d’être un plaisir, il se veut la bulle d’oxygène, rapide et efficace.

Les gens lisent moins, les enfants aussi, mais cela ne m’effraie pas. On l’a vu, il suffit d’un rien pour que l’engouement reprenne … Alors, tout n’est pas perdu !

( 31 janvier, 2023 )

Le placement en Ehpad

Pas facile cette démarche. J’en parle dans mon recueil.

« Placer un membre de sa famille n’est pas une décision que l’on fait le cœur léger. J’en ai rencontré des personnes culpabilisantes, condamnant sans savoir ! Ces moralisateurs ne sont capables que de rapporter des phrases toutes faites sans même prendre conscience de ce qu’ils disent. Comme si c’était simple à notre époque de tout laisser tomber pour s’occuper de ses parents quand on habite une grande ville, dans un immeuble, sans ascenseur, sans pièce supplémentaire. Comme si on pouvait lâcher du jour au lendemain un travail, comme si surtout on pouvait vivre sans un salaire ! Je me souviens d’un jeune pharmacien qui m’avait dédaigneusement lancé : « Pour ma mère, j’abandonnerais tout pour m’en occuper ! » sachant que cette dernière vivait dans une immense maison en bord de mer avec des revenus conséquents, j’ai eu bien du mal à ne pas répliquer sèchement que tout le monde n’avait pas cette chance sachant que cette dernière vivait dans une immense maison en bord de mer avec des revenus conséquents, j’ai eu bien du mal à ne pas répliquer sèchement que tout le monde n’avait pas cette chance ! Car il faut en parler, de l’argent ! C’est tabou dans notre société, seulement placer une personne en EHPAD est un luxe et que l’on ne vienne pas me parler de l’aide sociale, ce n’est pas un cadeau fait à chacun et le nombre de places octroyé est de cinq sur quatre-vingts ! Certes, lorsque vous remplissez votre dossier d’admission, on vous « vend » un coin de paradis, un service luxueux, du personnel bienveillant, des menus alléchants, des activités variées. Un hôtel de luxe. On veut y croire ! On ferme les yeux sur les défauts que l’on remarque immédiatement, ces résidents tous entassés dans l’entrée comme des paquets, ces cris, ces appels. Non, il ne faut pas croire que l’on fait ce choix sans un pincement au cœur. Et elle, dans tout ça ? On occulte la question parce qu’on ne peut faire autrement. On lui dit qu’elle sera bien, car il faut qu’elle soit bien. On lui dit qu’elle va se faire des amies sans vraiment trop y croire, car on a vite compris que l’on est juste dans l’antichambre de la mort. À chacune de mes visites, j’arrivais toujours avec le sourire même si passer la porte me serrait l’estomac. Je ne lui ai jamais montré ma tristesse, mon désarroi, j’ai toujours tout fait pour qu’elle prenne l’énergie positive que je lui apportais. Il m’a fallu tout de même plus de deux ans pour que je cesse de m’effondrer en larmes après avoir franchi la grille, deux ans à serrer les dents, à faire comme si tout allait bien, à me noyer dans ses yeux bleus qui pétillaient de moins en moins. Il y a des moments où je me suis détestée d’avoir mis ma mère dans cette maison, d’autres où j’ai haï le lieu, ne supportant pas les odeurs, cette sensation d’entrer dans un monde figé où une grande tristesse se lisait sur tous les visages Et puis, il suffit d’un changement, pour qu’un endroit lugubre prenne des couleurs d’humanité. Fini les attroupements tels des bestiaux, les insultes de certaines malades agressives. Là où durant des années, les soignants n’avaient ressemblé qu’à des robots, je découvrai des personnes distillant une phrase gentille et bienveillante. Un nouveau directeur venait d’arriver. »

Il y a des personnes qui passent, qui changent la vie de nombreuses personnes. Imed, ce directeur, fut l’une d’elles. Il est parti peu de temps après le décès de maman, écœuré du fonctionnement administratif des Ehpad. Une grande perte pour ceux qui restaient … une belle âme.

Je serai éternellement reconnaissante de sa gentillesse qui m’a permis de ne pas couler.

Car le placement en Ehpad est difficile, autant pour le malade que pour l’aidant !

 

https://www.amazon.fr/Elle-sappelait-Simonne-sappelle-DCL-ebook/dp/B087G1QTBZ?ref_=nav_signin&returnFromLogin=1

3265C861-45AD-4F29-BD05-AF52DB161679

( 30 janvier, 2023 )

Vivre avec un dysfonctionnement thyroïdien

En période hivernale, les malades ressentent souvent beaucoup plus de symptômes désagréables. Est-ce le froid ? Le changement de saison ou d’alimentation ? Est-ce important de savoir le « pourquoi » ?

Avoir un dysfonctionnement thyroïdien au coeur de l’hiver ralentit, fatigue. Doit-on pour autant s’arrêter de vivre ? Surtout pas !

Il faut bien comprendre que cette fatigue va se trouver intimement liée avec le moral. On va vite tomber dans un cercle vicieux. Cette impossibilité de bouger va jouer sur l’envie, et moins on va avoir envie et plus la fatigue va devenir présente.  Au final, beaucoup de malades vont flirter avec la dépression ce qui fait dire à un bon nombre de toubibs incompétents que « tout est dans la tête », que le malade « psychote », qu’il ne fait aucun effort. Rien n’est pire à entendre pour une personne de bonne foi.

Alors non, le malade ne simule pas sa maladie, il ne fait pas semblant pour avoir des taches moins pénibles à son travail. Non, on est rarement fatigués sans raison.

Dernièrement une adhérente de « l’envol » me disait que depuis qu’elle avait cette pathologie, elle avait tout simplement cesser de vivre. Elle ruminait toute la journée, gelée, engourdie. Elle n’avait plus de projets, plus d’avenir. Elle ne songeait qu’à une chose : mourir !

Cette jeune femme n’est pas la seule à vivre très mal sa maladie, surtout lorsque les kilos s’installent et ne partent pas. Doit-on redire qu’une personne avec un dysfonctionnement thyroïdien qui grossit, ne le choisit pas. Elle le vit. Elle le supporte. Elle voudrait maigrir, seulement ces kilos s’incrustent et ne peuvent se perdre que lorsque la thyroïde est stabilisée. C’est terrible ! Terrible lorsque ce n’est pas lié à la gourmandise, terrible lorsque le regard des gens changent, terrible lorsque l’angoisse serre l’estomac.

Le drame est que trop souvent sur les réseaux sociaux ou sur YouTube, des personnes « bien attentionnées » vont prodiguer des conseils, bien trop souvent en lien avec une marque de vitamines ou autres. Résultat, la détresse augmente, car il n’existe aucune solution miracle ! Chaque malade est différent. Chaque malade verra sa TSH réagir différemment. Un malade avec Hashimoto ne réagira pas pareil qu’un malade avec une ablation de la thyroïde, même si le dysfonctionnement ralentira, pour les deux, l’organisme.

Il est important de garder le moral, de ne pas sombrer, car tout stress va jouer sur la thyroïde.

Alors que l’on se rassure, oui, on peut vivre avec un dysfonctionnement thyroïdien. Seulement, il faut se dire que rien ne sera comme avant. Il faut apprendre à gérer son stress, les angoisses souvent liées à ce dysfonctionnement. Ce n’est pas simple tous les jours, mais il faut vraiment accepter cette limite qu’impose notre corps. Cela permet d’apprendre à dire « stop », à déléguer ( même si les collègues font la tête au début, ils s’y font), apprendre à gérer ses amis, ses sorties. S’éloigner des personnes nocives est important.

Peut-on vivre « bien » avec un dysfonctionnement thyroïdien ? En évitant d’y penser tout le temps. Au début de cette maladie ( et c’est normal), les malades foncent vers les groupes FB et vers les associations, car les médecins, trop souvent, ne répondent pas aux angoisses. Ces mêmes malades vont vite devenir obnubilés par leur dosage de la TSH et vont enchaîner prise de sang sur prise de sang.

Cela rassure pour un temps, mais il est bon, par la suite, de ne s’imposer le passage au labo que lorsque l’on ressent, dans son corps, un problème et non par obligation. Déjà on soulage notre système de santé et on évite de d’angoisser inutilement. Il en est de même des régimes préconisés par divers personnes. Là encore, ce qui convient aux uns ne fonctionnera pas nécessairement aux autres. Tout comme l’engouement pour la médecine fonctionnelle qui a le vent en poupe sur les réseaux sociaux. À la base, ce type de médecine ne peut qu’être applaudie. Ce sont des médecins qui s’appuient sur l’identification de la cause du trouble et de la lutte contre la maladie. Personnellement, je trouve cela très bien, sauf que c’est devenu un commerce ! Des prises de sang à plus de 300€ , des consultations régulières à 150€ etc

Malheureusement, là encore, cela ne convient pas à tout le monde, non plus. Cela cible souvent un type de dysfonctionnement thyroïdien lié à l’intestin et donc à l’alimentation. Mais tous les dysfonctionnements ne trouvent pas leur racine dans l’alimentation.

Alors oui, on peut vivre sereinement avec un dysfonctionnement thyroïdien à condition d’accepter de voir sa vie changer, ce qui ne veut pas dire que ce sera négatif, simplement différent.

Bientôt le printemps, en général une saison agréable pour les malades de la thyroïde.

Alors courage les papillons !

A8ADBD97-04A7-4006-B15D-590EBE1400B0

( 29 janvier, 2023 )

Atelier aromathérapie

Quel bonheur cet atelier d’aromathérapies dont je vais vous parler. Je ne suis qu’une novice n’utilisant les huiles essentielles ( HE) que pour mieux respirer la nuit. Pourtant, je suis convaincue de l’efficacité de cette méthode qui existe depuis l’Antiquité et a fait ses preuves. Ce n’est pas une thérapie qui peut remplacer un médicament indispensable, bien évidemment, mais à une époque où les médicaments se font rares ( voir les soucis actuels avec le Doliprane) pourquoi ne pas tenter ?

Tout comme pour toute médicament, ce qui est valable pour une personne ne le sera pas pour une autre. Cet atelier nous a donc offert des pistes pas toujours simples à comprendre, et je suis revenue avec ma préparation d’huile essentielle de VERVEINE ( pour quand le cerveau « bouillonne » trop)

Attention également si vous êtes enceinte ou en chimiothérapie. Dans les autres cas, pas de souci. Testez juste dans le creux du bras.

Les HE s’utilisent par la peau, en inhalation et en ingestion. Ne pas mettre au ni eau des yeux, des muqueuses, etc

Précaution : toujours se laver les mains après utilisation.

Merci à Marie pour cet atelier génial

28A964F1-A15D-4111-B9CE-2F6368D0B12B

 

Quelques exemples :

Pour une otite, vous pouvez mettre une goutte de lavande pure sur un coton et le poser au bord de l’oreille. C’est très efficace pour les enfants.

LAVANDE ASPIC  : Une HE extrêmement efficace contre les piqûres d’insectes. Une goutte suffit.

Le best of : RAVINSARA , une goutte par jour va être une excellente prévention ( associé à la vitamine C et D)

La goutte peut se mettre dans une cuillère de miel.

THEA THREE : peut se mettre sur les mycoses externes, les champignons. Est également un très bon antiviral.

LA LAVANDE : répulsif contre les tiques ( et également un bon calmant)

Astuce : une goutte de THEA THREE  sur le dentifrice un jour sur deux et bye bye les caries.

BASILIC : idéal en cas d’indigestion ( une goutte à avaler)

ESTRAGON : Problème estomac

ORIGAN OU CANNELLE : bon pour la gastro ( attention, l’origan ne se met pas sur la peau)

L’HE DE MANDARINE : Top pour passer une nuit paisible.

Quand on « pense » trop : VERVEINE

IMMORTELLE : EXCELLENTE HE

Douleurs musculaires : huile Essentielle d’arnica et HE de GAULTHERIE.

Mal de tête : oubliez le Doliprane et massez le derrière du crâne avec de l’HE de menthe poivrée.

Pour en savoir plus, de nombreux livres sur le sujet, mais si cela vous intéresse, un petit atelier de découverte vous réjouira autant que moi.

Il n’y a plus qu’à essayer ! Dès ce soir, je vais tester mon HE de Verveine que j’ai confectionné.

( 28 janvier, 2023 )

La sexualité des seniors

Sujet tabou : la sexualité des vieux. Dernièrement, j’ai regardé une petite série amusante « septième ciel » sur ce thème.  Voilà un sujet dont on parle très peu, et pour cause, plus d’un adulte ne supporte pas de « penser » à ses parents s’envoient encore en l’air. Une copine m’a même dit récemment interdire à sa maman de 90 ans qui a un petit béguin d’avoir un amoureux ! Et pourtant, il n’y a pas d’âge pour avoir des rapports sexuels. Faire l’amour fait bien au corps, au coeur, à l’âme. Faire l’amour permet de rester jeune. Trop d’idées préconçues fixent la fin de l’épanouissement sexuel à partir de la ménopause. Que c’est triste ! Une façon de dédouaner les hommes qui trompent leurs femmes avec des plus jeunes !

Si on est toujours en harmonie avec la personne avec qui on vit, le désir est présent jusqu’à un âge avancée, et les parties de jambes en l’air sont fréquentes dans les maisons de retraite ( je ne parle pas des maisons médicalisées). Il n’y a donc pas d’âge pour la jouissance, pour s’éclater ! Et pour ceux qui auraient peur pour leur santé, faire l’amour prolonge la vie en stimulant le système immunitaire, en réduisant l’anxiété, en stimulant les endorphines. Des études ont même montré qu’en faisant l’amour trois fois par semaine, on réduirait le vieillissement. Alors orgasmes à 70 ans, oui c’est totalement possible !

En résumé, ne jetez plus la pierre à votre mère de quatre-vingts ans qui s’intéresse à un frétillant papy !  On n’a qu’une vie !

7867005C-15E4-444D-83C4-729737F52138

( 27 janvier, 2023 )

Les coups de coeur

Ah ces coups de coeur, qu’ils soient amoureux, livresques, ou pour d’autres choses. Nous avons tous à un moment ou un autre eu un coup de coeur que nous n’avions pas envisagé. Ces coups de coeur sont souvent compliqués, car liés à la première impression. Le coup de coeur est cette alchimie pour une découverte. Je pense à un coup de coeur littéraire, souvent une histoire que l’on attendait pas, qui bouleverse. Quant aux coups de coeur humains, qui n’a pas eu ce petit flash au détour d’une rue, dans un bus, peu importe l’endroit, ces coups de coeur qui font rêver, qui font s’envoler, qui change la vie, le temps d’un instant, et même si cela ne dure pas, qu’est-ce que c’est bien

( 26 janvier, 2023 )

Tourner les pages

Tous, nous tournons les pages de notre vie, plus ou moins vite, sans fermer les yeux, sans sauter de pages. Parce que tourner les pages ne veut pas dire oublier, trier ou ranger les souvenirs. Ils sont « là », ceux qui font mal, ils sont là. Parfois, ils font mal, très mal, parfois ils nous plongent dans une douce mélancolie, parfois ils nous font simplement sourire. Toutes ces pages noircies sont celles que j’ai écrire parfois avec mes larmes, d’autres fois avec mon sang. Ces pages existent parce que j’ai croisé ces autres qui m’ont enseigné la vie, qui m’ont aimée, qui m’ont fait du mal. C’est ce cocktail qui a fait de moi ce que je suis. C’est aussi pour cela que je me refuse à sauter une page de ce livre, alors je me contente juste de les tourner et de continuer à remplir toutes ces pages blanches que je tournerai de nouveau un jour.

( 25 janvier, 2023 )

Combler les vides

Nous avons tous des « vides », ces petits endroits creusés par nos deuils, nos blessures, ces coins qui souvent se réveillent et font mal. Alors chacun va combler ces vides comme il peut, parfois en se bourrant d’antidépresseurs ou d’anxiolytiques, à d’autres moments d’alcool, de sorties ou de nourritures.

L’important est que cela ne devienne jamais une addiction.  L’homme a besoin de vide pour exister, de pages blanches à écrire, malgré cela la plupart d’entre nous remplissent, remplissent le moindre vide comme si la vie allait leur échapper, comme si dans ce vide, elles allaient se noyer. Comme beaucoup, j’ai une longue vie avec plein de bonheur et également de nombreuses pertes et souffrances, et souvent, pour éviter d’y penser, je comble ces vides, pas avec des substances, des médicaments ou de l’alcool, mais en vivant au maximum, en forçant le destin parfois. Et également en mangeant régulièrement des chocolats :)

( 24 janvier, 2023 )

Le feng shui

On en parle de plus en plus même si cette technique n’est pas nouvelle. Si j’en parle, c’est que récemment j’ai fait un cours en ligne sur le feng shui. J’y crois beaucoup, car c’est lié aux énergies, mon dada. Le feng shui est l’équilibre de l’énergie dans les lieux de vie en particulier la maison. Certains disent qu’on peut même être en meilleure forme, je n’en sais rien, une chose est sûre, pour mieux dormir, oui … Après, certaines tendances sont pour moi trop farfelues, notamment celles concernant les fantômes ou les entités. Par contre, je crois fermement que chacun laisse un peu d’énergie sur le lieu où il a vécu. Si la personne est dépressive, il restera automatiquement des énergies négatives qu’il faut éliminer.
Comment donner de bonnes énergies ? Tout d’abord, aérer les pièces quand on arrive dans une maison ( que ce soit pour y vivre ou en vacances), purifier avec de la sauge. Personnellement, j’ai essayé dans mon petit paradis comme je l’appelle de faire attention à la lumière, à n’avoir que des couleurs claires surtout blanches. J’y ai mis des tableaux que j’ai faits, des plantes que j’aimais. Créer un lieu où on peut se sentir bien. Alors oui pour le feng shui, mais pas à n’importe quel prix ! Quand je vois certains proposer leurs services à des tarifs de 800€, honnêtement, c’est de l’arnaque !

( 23 janvier, 2023 )

Ah cette thyroïde !

De plus en plus souvent, nous entendons des personnes se plaindre de leur thyroïde que ce soit à la pharmacie, dans une salle d’attente ou même simplement en discutant à une terrasse de café. Peu importe pourquoi ces dysfonctionnements sont de plus en plus nombreux, ce qui importe c’est qu’ils existent, qu’ils pourrissent la vie d’un bon nombre de malades et que pourtant, tout le monde s’en moque !
Il y a quelques mois, j’ai eu une discussion assez animée avec un jeune médecin qui ne comprenait pas pourquoi notre association se battait pour une reconnaissance, car selon lui, d’après ce qu’il avait « vu » durant ses études, il suffisait d’un comprimé de Levothyrox pour que tout se passe bien !
Seulement voilà, la réalité est tout autre ! Pour une poignée de personnes pour qui le traitement va être miraculeux, les autres vont se battre avec une TSH qui fait le yoyo, avec des dosages à adapter, des symptômes qui vont parfois persister malgré une dite « TSH dans la norme labo »
Combien de malades se font jeter par leur endocrinologue, pour un spécialiste, qui devrait savoir, qui devrait comprendre ! « Votre tsh est à 3,5 avec Hashimoto, ne changez rien ! » Ben voyons ! Quand on sait que des études canadiennes ont démontré que la norme Hashimoto était autour de 1, on frémit !
Pourquoi ne pas écouter les malades ? Pourquoi mépriser leurs souffrances ?
Nous l’avons vu en 2017 avec « l’affaire Merck ». Aujourd’hui, grâce à une association, les malades commencent à être entendus sur ce problème. Il faut que les mentalités évoluent pour TOUS.
Une personne ayant eu un cancer thyroïdien devra avoir un dosage différent d’une personne avec une maladie auto-immune comme Basedow. Une jeune maman qui vient d’accoucher ayant une simple hypothyroïdie post-partum ne sera pas traitée comme une malade ayant la maladie d’Hashimoto.
Cela semble évident, et pourtant, cela ne l’est pas. La majorité des médecins mettent tous les dysfonctionnements dans le même sac avec une simple prescription d’hormones de synthèse.
Une poignée seulement va faire un vrai suivi avec une ordonnance pour une prise de sang comportant outre la tsh, la t4 et t 3. Là encore, on peut se demander pourquoi la sécu grince des dents à rembourser la t3 mais continue à valider des chirurgies esthétiques ou des cures !
Nous sommes en hiver, période où la thyroïde fatigue, où les dysfonctionnements sont nombreux. Manque d’iode, froid, absence de soleil … certains s’empressent de prescrire de l’iode à gogo. Attention !
L’iode s’avère à double tranchant et peut-être très nocif pour une thyroïde Hashimoto par exemple.
Que faire alors ? J’ai tendance à conseiller, et cela n’engage que moi, de faire vérifier ses dosages en hiver pour être certain que la fatigue est bien liée à la thyroïde. Si c’est le cas, un réajustement conseillé par le médecin traitant ( et pas nécessairement l’endocrinologue) pourra palier au problème.
Sinon, pensez au jus d’oranges pressées le matin, à une petite cure de magnésium également.
Il faut tout de même savoir que plus vous êtes nouvellement atteinte par un dysfonctionnement thyroïdien, et plus les symptômes seront importants. Il ne faut donc pas se décourager. Avec le temps, le corps qui est une magnifique machine va se stabiliser, c’est à dire que même sans thyroïde, ou avec une thyroïde déficiente, l’équilibre va revenir. Certes, la fatigue, elle, pourra persister, par moment, particulièrement avec les maladies auto-immunes. Ce n’est plus « la thyroïde » qui fatigue, mais les anticorps qui l’attaquent et qui font bouger cette équilibre.
Ces bouleversements restent imprévisibles, pouvant survenir du jour au lendemain. Un jour, ce sera la grande forme et le lendemain, rien ne va plus. Même chez le malade qui vous dira qu’il se trouve dans « la norme » et que « tout va super bien ! ». Alors oui, on s’y habitue ! C’est ce que me disait le jeune praticien. « On s’habitue à tout ! »
Seulement, continuer à prendre du poids par période tout en étant stabilisé, c’est pénible. Voir son coeur s’emballer, la déprime s’installer, perdre ses cheveux, et la liste est longue. Non, on ne s’habitue jamais !
C’est vrai, et alors ? Est-ce une raison pour ne pas vouloir que les choses changent ?
Pourquoi continuer de porter un sac de cent kilos si dix personnes peuvent nous aider ?
Pourquoi continuer à être montrer du doigt, à être considéré comme paresseuse ?
Pourquoi ne voit-on pas des endocrinologues spécialisés dans ces maladies ? La plupart sont orientés vers le diabète, plus grave car mortel. C’est vrai, seulement ce n’est pas parce que l’on ne meure plus que rarement à notre époque d’un problème de thyroïde que l’on doit être condamné à vivre avec ce sac sur les épaules. Une meilleure écoute, un peu plus d’empathie médicale, des conseils pour mieux vivre devraient être prodigués par les malades, alors que statistiquement 86% de ces derniers reconnaissent trouver des solutions sur Internet ou sur les groupes Facebook !
Peut-être cela serait-il différent si nous avions une vraie reconnaissance de notre maladie ?
Qu’en pensez-vous amis papillons ?

Ensemble !

ABBB239E-B3DD-4DA6-AD3F-D9882692DF61

1234
Page Suivante »
|