( 31 juillet, 2015 )

Faire le bon choix

L’été nous inonde de magazines où trônent de gros titres : le choix – choisissez votre vie- évitez de vous tromper. S’en suivent des articles d’une simplicité enfantine où le journaliste nous indique qu’il est facile de choisir sa vie, il suffit juste de faire un petit effort, qu’il est simple de ne pas se tromper, il suffit de réfléchir, et j’en passe. Mais au final, le choix est-il si simple ?
Nous sommes des êtres dotés de raison et libres ( par définition ) donc nous avons le choix d’aimer ou détester, de fuir ou de rester, de tout effacer ou de garder, de vivre ou de mourir. La raison souvent nous pousse à faire des choix rationnels, justes, « biens » tandis que notre petite voix intérieure nous incite à tout envoyer valser afin de tout recommencer. Un choix implique un Après, voire une multitude de demain qui souvent ne pourront jamais retrouver l’odeur d’un avant. Un choix est parfois réalisé sous le coup de la frustration, de la colère ou du désir. Un choix peut changer une vie, notre vie mais aussi celles de ceux qui nous entourent.
Alors oui, il nous faut faire le bon choix. On ne peut influencer les événements qui nous entourent, on ne peut forcer une situation à devenir ce que nous voulons qu’elle soit. La seule chose que l’on peut c’est choisir comment, nous, nous allons réagir face à ces imprévus, à ces situations. Allons-nous oser changer de profession ? Allons-nous oser vivre nos passions ? Allons-nous oser aller au-delà des limites ? Allons-nous oser simplement être nous et pas une autre ?
Au final, toujours se souvenir que nous n’existons que parce qu’un jour, des choix divers nous ont amenés à ce présent.
( 30 juillet, 2015 )

La femme parfaite.

Existe ou pas. Pour l’être m’a dit récemment un lecteur, elle doit être douce, aimante, et me laisser en paix. En clair, une potiche ferait l’affaire ! Alors mesdames, ne cédez jamais à ce sténotype de femmes idéales. Restez vous avec vos crises de jalousie car même si vous saoulez ces hommes en les provoquant si vous ne le faites pas, ils douteront d’eux. Restez avec vos sautes d’humeur qui donnent du pigment à votre quotidien. Continuez de garder dans vos rêves vos fantasmes romantiques, vos délires. Ils ne font de mal à personne. Faites-vous belles pour vous et non pour un autre. Assumez vos désirs, vos envies, vos défauts. Non ! La femme parfaite est loin d’être un cadeau. Elle doit même être mortellement ennuyeuse. Soyez la femme imparfaite mais la femme vivante, vibrante et passionnée ! Celle-là, elle vaut de l’or ! Et au final, c’est elle que ces messieurs finiront par regarder en secret avec un pincement au coeur d’avoir au final choisi l’ennuyeuse femme parfaite.

( 29 juillet, 2015 )

Écrire un roman

 

Tout le monde peut écrire. Tout le monde ne peut être écrivain. C’est une réalité malheureusement souvent difficile à comprendre pour certains. Écrire c’est tracer des mots qui sonnent en chacun de nous. Faire un livre, une bonne histoire, c’est se détacher de ces mots pour les faire chanter autrement, différemment. La rédaction d’un manuscrit ne se fait pas en claquant des doigts. Il faut toujours faire un premier jet qui sera ensuite retravaillé puis encore changé puis transformé tel un sculpteur jouant avec son argile. Souvent, le jet de départ n’aura aucun rapport avec celui d’arrivée.
Je reçois de nombreux manuscrits d’auteurs débutants et je suis toujours aussi étonnée de ce manque de relecture. Un peu comme si une peinture avait été faite juste avec une seule couleur.
 Vous voulez qu’un de vos livres plaise ? N’hésitez pas à le faire relire à des bêtas lecteurs, à recevoir les premières critiques et à effacer s’il le faut. Écrire un livre c’est comme vivre sa vie. On fait toujours des erreurs de débutant ou par négligence mais ensuite on s’en sert pour évoluer et construire mieux ses scénarios tout comme ses relations.
( 28 juillet, 2015 )

Surfer sur les émotions

Pas si facile de ne pas chavirer lorsque l’on se retrouve sur une planche de surf d’où partent toutes nos émotions. Il y a celles qui existent depuis notre naissance, celles qui nous façonnent, qui font de nous ce que nous sommes. Il y a celles qui surgissent avec violence lorsque nous sommes en colère, vexés ou meurtris, l’émotion destructrice de la jalousie lorsque nous voyons l’homme de notre convoitise prodiguer plus d’attention à une intruse. Fort heureusement ces émotions ne sont là que temporairement et souvent passent aussi vite qu’un orage. Et puis il y a l’émotion la plus forte, la plus enivrante, la plus imprévisible, celle du désir, de cette tension qui nous vrille le ventre, qui nous pousse bien malgré nous vers le verbe aimer, qui va nous enrober, nous engloutir, nous faire perdre toute rationalité. L’émotion des poètes et des écrivains qui une fois installée va nous permettre de teinter de joie, de beauté et de courbes les pages blanches d’un vieux cahier, l’émotion sur laquelle quelque soit notre âge, on ne se lassera jamais de surfer.

( 27 juillet, 2015 )

Les petits bonheurs

 

Petits bonheurs d’un jour que l’on oublie dans l’année tellement notre vie guindée est stressée.
Le tour de vélo, cheveux au vent, fonçant à travers les chemins, le plaisir de regarder la mer que le soleil fait briller. Le bonheur de respirer à plein poumons l’air marin, celui de regarder un papillon se poser sur une fleur. Le sourire d’un gosse que l’on croise barbouillé de chocolat nous faisant coucou de la main, la chanson que l’on va écouter allongée sur le sable, vieille de plusieurs années et qui nous procure la chair de poule, faisant remonter nombreux souvenirs enterrés.
Le bonheur de simplement se sentir bien, pleinement heureux parce que l’on sait que le moment présent est à savourer, à déguster tel un gros gâteau plein de crème. Les petits bonheurs des vacances sont certainement les plus futiles mais aussi ceux auxquels on ne doit jamais renoncer car ce sont ces tout petits bonheurs qui au final sont le ciment du bonheur avec un grand B.
( 26 juillet, 2015 )

La magie des vacances

Comme chaque année, je retrouve avec un plaisir indescriptible mon lieu de vacances, le même depuis plus de vingt-cinq ans, le seul endroit sur la terre où je me sens en complète harmonie avec les éléments. Ne me demandez pas pourquoi, je ne saurai vous le dire. Une seule chose importe : j’y suis ! Le soleil brille, la tramontane est là, bien présente, me donnant cette impression de douce euphorie. Et oui, chers lecteurs qui me suivez depuis bientôt deux ans, ici, je suis sereine, baignée dans un flot d’énergie positive. Rouge a vu ses premiers mots dans mon antre, tout comme Bleu. L’inspiration est là à fleur de peau. Je ne suis plus qu idées, émotions, sans limite, sans tabou, juste un crayon qui va remplir, j’en suis certaine des dizaines de pages durant tout l’été. Que la magie des vacances animent les rêves de chacun.

( 25 juillet, 2015 )

Aimer

 » Inspirée de Carla 2″ chapitre 20 protégé par Copyright@

Esclave d’un moment, d’une flamme fugace
J’ai cru en tes promesses à l’épreuve du temps
Les instants de partage bien loin maintenant
Le manque pourtant à jamais ne passe.
Tu m’as par défi, peur ou protection
Tourné le dos sans un mot, sans raison
Faisant fie de mes larmes et de mes émotions
Préférant divulguer mensonges et diffamations.
Je savais tout de toi, de ton passé
Tout ce que tu gardais secrètement caché
Des bonnes âmes s’étant empressées de tout me raconter
J’ai tout mis dans une jolie boîte en papier
Et j’ai choisi volontairement d’en perdre la clé.
Idiote, stupide, folle, je t’ai ouvert mon coeur,
Perdant mon âme en t’offrant te t’aimer
Tu me trouvais jolie et je le savais,
Je te trouvais diaboliquement parfait.
La tempête s’est alors déchaînée,
Les vagues sur les rochers se sont fracassées,
Me laissant seule et abandonnée.
Même si les années, depuis, se sont écoulées,
Certains jours, vers toi, s’envolent encore mes pensées
Car malgré tes mensonges, tes mots glacés
Je n’ai rien pu faire d’autre que de te pardonner.
On ne peut jamais effacer les erreurs du passé
On ne peut oublier la blessure infligée
Mais le temps offre une autre possibilité
Celle d’être adultes et de pardonner.
Car soyons réaliste, il reste un goût amer d’inachevé
Qu’il ne tient qu’à toi de combler.
Même si publiquement je ne pourrais toujours que nier
À quel point je t’ai aimé
Dans la pointe mon encrier, je veux te glisser
Que je ne pourrais jamais, jamais  t’oublier.

 

( 24 juillet, 2015 )

L’empathie

 

Pourquoi certaines personnes sont-elles moins emphatiques que d’autres ? Certains me disent que c’est une faiblesse, d’autres que c’est simplement une ouverture à l’autre permettant de sentir son énergie donc ses faiblesses, ses peurs. Je pense que l’empathie ne s’apprend pas. On est emphatique ou on ne l’est pas. C’est une sorte de don bien que parfois ce cadeau est emprisonné.
Être emphatique, c’est accepter l’autre comme il est, avec ses défauts, c’est ressentir de la pitié voire de la peine pour son pire ennemi. C’est parfois un vrai fardeau. La personne emphatique reste en général en retrait, ne cherchant ni à gagner, ni à voir les projecteurs sur sa petite personne. Elle se réjouira du succès de son ami, n’hésitera pas à remercier pour l’aide apporter. Le problème d’un emphatique sera qu’il va fuir les conflits car ce flux d’émotions va le déstabiliser, le prendre à la gorge, l’angoisser. Résultat beaucoup de personnes emphatiques vont bloquer leurs propres émotions allant même jusqu’à détruire parfois ce qui est établir pensant ainsi moins souffrir. L’inverse se produit. Toute cette énergie va se retourner contre lui et le mal être voire la maladie surviendra. J’ai lu dernièrement une analyse de ce type de personnages qui me semble fort juste : Les empathes sont souvent de lucides rêveurs. Ils peuvent rêver en détail et sont curieux du contenu du rêve. Souvent, ils ont l’impression que leurs rêves sont liés à leur vie réelle en quelque sorte, et pas seulement à d’absurdes images, vides de sens.
 D’où le danger : où se stoppent les rêves et où commence la réalité ? Une personne emphatique aura-t-elle le courage de mettre fin à un rêve ? Aura-t-elle cette force ?
Certains individus trop emphatiques tombent dans le piège des jeux de rôles mélangeant au final la vraie vie à leur jeu créant des situations qui souvent leur échappent. Résultat, certains emphatiques vont sombrer dans des dépendances : alcool, drogue, sexe etc pour échapper à ce flux émotionnel.
Étant moi-même emphatique, je dirai qu’au XXIe siècle, ce n’est pas un cadeau ! On se retrouve facilement happé par les énergies négatives environnantes, nous obligeant à renforcer sans cesse nos défenses. Je n’aurai jamais cru avoir à le dire un jour mais heureux celui qui ne ressent rien ! Il ne peut connaitre la souffrance puisqu’elle ne fera que glisser sur lui.

 

( 23 juillet, 2015 )

Je suis venue te dire …

 

Que je m’en vais. Cela tu le sais. Que j’ai passé l’âge de jouer à la poupée. Tu le sais aussi. Je suis venue te dire que je suis fatiguée de faire danser les mots pour t’attendre. Je n’y arrive pas. Tu ne réagis pas. Tu es pire qu’un mur. Tu ne veux pas comprendre. Tu fais semblant de ne pas y croire. Tu fais semblant de ne pas m’entendre. Je sais que tu sais que je sais que tu sais et je suis venue te le dire. J’ai tout essayé. Je t’ai attendu. Je t’ai aimé à en crever. Et je me suis plantée. Je suis venue te dire que je suis fatiguée. Mes larmes ont séché. Mes cheveux sont devenus si blancs que tu ne me reconnaîtrais plus. J’ai l’âge de mes pensées, l’âge où la mémoire défaille. Je suis juste venue te chuchoter que je t’ai toujours aimé. On s’est croisés il y a des années et je ne t’ai jamais oublié. Aujourd’hui, je suis juste venue te dire que je m’en vais. La faucheuse est à ma porte et m’attend. Elle est là. Je veux juste te dire avant de m’envoler que tu es vraiment un enfoiré de n’avoir jamais voulu recommencer.
Prose poétique protégé par copyright@
Dédicace à ma Carla  :)
( 22 juillet, 2015 )

Les livres écrits pour se venger

 

Tout le monde a en tête le livre de l’ex compagne de notre cher président, destiné à régler des comptes privés en public. La liberté d’expression nous offre la possibilité d’écrire ce que l’on veut. Est-on pour autant autorisé à dévoiler les secrets d’alcôves dans le but de blesser l’autre ?
Ce n’est pas ma façon de penser. Je sais que lorsque l’on a été humiliée, bafouée ou trahie, on aurait au fond de soi envie que l’autre souffre aussi. Malheureusement cela ne marche jamais ainsi. Vouloir se venger n’apporte que rarement la sérénité. Le désir de vengeance implique un plan inconscient dont l’issue ne sera certainement pas celui que l’on a imaginé dans sa tête. J’ai rencontré de nombreuses personnes souhaitant se venger et je n’ai vu aucune d’elles vivre heureuses ensuite.
donc écrire une biographie en nommant les personnes pour les détruire, non. Je n’aime pas cela et je ne lis pas ce type de livres.
Je sais, vous allez encore me dire que je suis une éternelle utopique. Je crois au pardon ce qui ne veut pas dire à l’oubli.  Je crois que l’on peut effacer le mal qui fut fait si on comprend la raison pour laquelle ce fut. Une vengeance n’est au final rien d’autre qu’un appel au secours, un  » je vais te pourrir la vie car je ne comprends pas pourquoi tu as bousillé la mienne, moi qui t’aimais tant. » . Peut-être serait-il bien qu’au lieu de tirer à vue sans réfléchir les gens essaient de se parler, de s’expliquer, de comprendre l’autre au lieu de chercher à se venger. Tout cela n’est-il pas au final qu’une simple histoire d’ego froissé ?
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