( 19 juillet, 2017 )

C’est ma copine ! Pas la tienne !

Ah ces cours de récréations où ces remarques fusent de partout. « C’est ma copine, elle me l’a prise », et s’en suivent des  histoires sans fin. Et bien, ne croyez pas que le monde des adultes soit différent ! J’assiste à des scènes burlesques où « on ne partage pas son amitié avec une autre ». Oh oh les gens, il faut atterrir. L’amitié, c’est un attachement pour une personne, mais nous pouvons être plusieurs à nous sentir en phase avec elle. Pourquoi un tel sentiment de possessivité ? Il est certain que lorsque l’on devient ami, on offre une place dans son coeur, une place privilégiée, et on n’a nulle envie d’être trahie. On peut vite, si on est seul, devenir dépendant tout comme c’est souvent le cas en amour, et c’est cette dépendance qui va poser problème. L’autre va attendre de nous une disponibilité, une écoute permanente quand son besoin se fera sentir. Une tierce personne arrivant et prenant « sa place » ne sera donc pas la bienvenue. La personne dépendante se sentira injustement exclue et sombrera dans un délire pouvant conduire à une histoire digne d’un bon thriller. Ce serait amusant si ce n’était pas si pathétique.

Je suis peut-être une pure utopiste, mais j’ai toujours souhaité le meilleur à mes amis. Les savoir heureux me rend heureux, et la jalousie ne m’a jamais effleurée, contrairement en amour où je suis une tigresse, et où il est très facile de me faire virer au rouge. La jalousie en amitié ( en amour aussi ceci étant) dénote un manque de confiance en soi. On ne se sent pas assez bien pour l’autre, son regard sur nous n’est pas celui que l’on attend. S’ensuit le fil tendu entre l’amitié, l’amour, le désir surtout s’il s’agit d’une personne d’un sexe opposé. Pas toujours facile à gérer ce flot émotionnel, et surtout très aisé de tomber dans l’extrême et de devenir insatisfait. En amitié comme en amour, il faut simplement faire les bons choix. Certaines personnes ne seront jamais fiables, bercées par un trop grand besoin d’amour souvent lié à l’enfance, il faut donc se poser la question, voulons-nous de cette amitié, et si oui, nous en acceptons consciemment les conséquences. Si vous faites partie des jaloux ou des possessifs, posez-vous la question du pourquoi, demandez-vous si cette overdose d’affection ne peut être trop lourde pour l’autre, interrogez-vous sur vos besoins véritables. Un ami n’est pas là pour combler vos manques, il est là pour échanger, communiquer, pour vivre avec vous une interaction permanente.

Alors, les disputes, les petits jeux dignes de la pré-adolescente, oubliez les vite ! Posez les pierres de la confiance, même si à notre époque la trahison est facile, et faites vos choix. Et cessez de penser que les amis de vos amis sont vos amis. C’est totalement faux. Ce qui vous attire chez une personne ne conviendra pas ne nécessairement à une autre. Plus que jamais cette devise en est la clé « Pour vivre heureux, vivons cachés ».

( 18 juillet, 2017 )

Pourquoi ne m’as-tu pas répondu ?

Vacances source d’inspiration nostalgique ? Souce de mots surtout …

« J’ai trempé ma plume dans l’encre de tes yeux, distillant des mots neutres que toi seul pouvait comprendre. J’ai recommencé des dizaines de fois, déchirant les feuilles jusqu’à la dernière. Ma dernière feuille. Mes derniers mots. Ma dernière chance.

Je ne savais même pas si tu allais prendre le temps, ton précieux temps, à lire ces lignes, à respirer leurs odeurs, à te noyer dans ce blanc où tout était dit. As-tu pris la peine de comprendre ? D’entendre ce que j’avais à te dire ? Ou bien t’es-tu une fois encore caché derrière ton armure blindée, celle qui te protège du verbe aimer. As-tu souri ou ton coeur est-il tellement fermé que cela t’a encore énervé ? À se demander parfois où s’est nichée ton empathie.

Tu n’as pas répondu. Si tu savais comme j’ai attendu un signe, un simple appel, une sonnerie qui se serait inscrite dans la nuit. J’en viens à me demander si tu es toujours en vie. Te savoir mort me rassurerait. Il y aurait une raison à ton attitude, à ta froideur, à tes réactions excessives. La sablier s’est maintes fois retourné, et j’ai attendu longtemps, tellement longtemps que mes mains se sont fripées, mon sourire s’est atténué, mes jambes ne me portent plus comme avant. Tu vas rire, je marche avec une cane maintenant. Mes mains tremblent. Mes yeux se voilent, et même si ma mémoire s’efface, tu restes figé telle une image du passé, stoppé dans un élan de vie, ce jour où,tu m’as doucement embrassé, furtivement, au milieu du bruit, des regards, cet instant que j’ai voulu protéger, que j’ai refusé de voir s’envoler, ce moment unique où j’ai compris que je t’aimais, toi, Lui, celui qui fut et sera pour l’éternité, l’encre de mes mots, cet amour inachevé qui au fond n’a jamais commencé. »

 

Texte protégé.

( 18 juillet, 2017 )

La peur

Ah cette peur, redoutable, bloquante, frustrante, qui ne l’a pas vécue un jour ? J’ai lu dernièrement qu’il existait une maladie détruisant l’amydale inhibant définitivement la peur. Un rêve allez-vous dire ? Pas nécessairement.

La peur peut s’avérer à la fois une amie et une ennemie, notre plus grande alliée tout comme notre perte. La peur peut paralyser un éléphant, tout comme l’homme le plus intelligent du monde, l’incitant à commettre l’irréparable.

La peur est un réflexe ancestral de notre cerveau liée à des temps préhistoriques. Nos plus anciennes réactions se mettent en branle, réflexe primitif disent des chercheurs.

Certaines personnes vont connaître la paralysie, celle qui va clouer sur le sol, la boule à la gorge, avec cette impossibilité de parler ou à l’inverse qui va nous faire dire une ineptie. Les gens qui ne connaissent pas la peur ne peuvent comprendre ce que ressent une personne sous son emprise. C’est une émotion bouleversante, qui nous prend à la gorge. On voudrait, mais on ne peut pas.

Les individus qui appréhendent le vide ne pourront avancer sur une passerelle tétanisés, d’autres n’arriveront pas à prendre la parole en public ratant ainsi des examens. La peur peut conduire à détruire une relation simplement afin de ne pas la voir disparaître un jour, une sorte d’anticipation.

Facile à contrôler disent ceux qui pensent avoir le pouvoir sur elle. Stupide remarque, on ne sait pas toujours pourquoi cette peur existe, quel évènement a pu la provoquer. Est-ce parce qu’un jour dans un passé lointain, nous avons vécu une situation qui nous bloque aujourdhui ? N’empêche que j’aimerais bien savoir pourquoi j’ai une telle aversion pour ces petites bestioles pourtant inoffensives que sont les araignées !

La peur prend facilement le pouvoir sur nous.

Devons-nous avoir peur de nos peurs ? Justement non, je pense qu’il faut au contraire les apprivoiser, même si il faut reconnaître que c’est un frein dans une vie, un outil qui nous limite, elle a le mérite de nous éviter parfois de prendre trop de risques et nous protège du danger. Analyser les véritables raisons de notre peur nous permet aussi de mieux nous connaître.

Pourquoi avons-nous si peur de nous lancer dans un nouveau projet ? Pourquoi avons-nous peur de cette histoire d’amour ? Pourquoi avons-nous peur de cette personne en particulier ? Pourquoi n’osons-nous pas agir ? Pourquoi sommes-nous tellement terrifiés ?

Trouver les réponses à nos peurs nous pousse à nous surpasser, à botter les fesses à cette peur, et parfois à la transpercer d’un coup de lame. Nous sommes les maîtres de nos vies. Nous pouvons faire le choix de laisser nos peurs nous dominer, celui de nous réduire en esclave ou celui de les contrôler.

Il n’y a aucune honte à avoir peur, l’essentiel est de savoir ce que l’on va faire de cette peur et surtout comment on va l’utiliser.

( 17 juillet, 2017 )

La colère, cette ennemie

 

La colère n’est jamais bonne conseillère, et pourtant, pas facile de ne pas sentir ses flammes nous chatouiller par moment. C’est une bête indomptable coincée en chacun d’entre nous, prête à imploser à la moindre frustration. Les jeunes enfants lui cèdent à la moindre émotion, tandis qu’un adulte, lui, sensé dominer sa colère, réagir avec maitrise, passer l’éponge voire pardonner, va parfois y succomber. La colère est une réaction primaire, égoïste, utilisée par des individus égocentriques, en clair tous les humains peuvent un jour s’en revendiquer. C’est un fléau qui détruit tout. Il nous arrive à tous de nous sentir empli de haine, l’intelligence est de tout faire pour ne pas laisser ce sentiment négatif prendre le dessus, nous habiter. On se met en colère parce que l’on a peur, peur de ses démons, peur de l’autre, peur d’être blessé, peur de passer pour un imbécile.

Pourtant plutôt que de prononcer les mots irréparables, il vaudrait mieux prendre du recul, faire une pause, ne pas laisser la haine nous submerger. Les limites sont facilement dépassées et lorsque nous franchissons la ligne rouge, ce plongeon va nous entrainer ensuite dans une véritable souffrance.

J’ai appris à entendre la colère des autres, à l’accepter, mais parfois cela ne m’évite pas d’en souffrir. Les mots ne s’oublient pas. Ils font mal. On se retrouve prises dans une toile d’araignée, ne sachant plus discerner si l’autre est fiable. Il importe de s’éloigner des sources de conflits directes ou non pour se protéger. Cette colère violente chez certains répond à une insatisfaction, ouvrant la porte à une foule de sentiments comme la fureur, l’indignation, la tristesse.

L’intelligence serait de ne pas répondre à ces provocations, d’apprendre à se blinder face aux Mots, de bloquer la méchanceté. Ce n’est pas facile. Certains nous traiteront de lâches à agir ainsi, d’autres à l’inverse salueront notre ténacité, peu importe ce que les autres peuvent penser, il faut le faire, c’est une question de survie dans un monde de plus en plus colérique. Il existe surtout un point de non retour où la colère de l’autre, ses caprices ne sont plus tolérables. Protégeons-nous avant d’en arriver aux extrêmes.

Et surtout, retirons-nous doucement, sans vague, sur la pointe des pieds, simplement pour ne pas se perdre, simplement pour rester ce que l’on est.

( 16 juillet, 2017 )

L’amour ou l’attachement

Sommes-nous amoureux de l’amour, de son idée ou d’une personne ?

On se dit amoureux parce que l’on ressent une émotion qui nous vrille le ventre, ces millions de papillons qui nous font voir la vie en couleur. C’est fabuleux, cela nous rend fou, heureux. Nous avons envie de gravir des montagnes, envie de réaliser des rêves insensés, envie d’y croire encore. Comme j’aime à le dire dans nombreux de mes romans, on ne choisit pas qui on aime, l’autre va juste s’imposer avec violence comme une évidence. Souvent, on aime tellement que l’on croit reconnaître dans l’autre celui dont on a toujours rêvé. On dessine dans les traits de cet amour la perfection. L’autre se couvre de toutes les qualités, de tout ce que nous cherchons, puis petit à petit, nous créons une illusion d’amour. Nous n’aimons plus l’autre, nous aimons l’amour.

Et puis un jour, ce sera la chute brutale. L’autre nous apparait sans masque. Il est plein de défauts, il n’est pas aussi beau que cela, il est sacrément égoïste, il est au final simplement humain.

Là, l’illusion de l’amour disparaît, et la relation casse nette ou l’attachement prend le relais.

Alors on accepte de faire le deuil de ses illusions. L’autre n’est pas ce que nous voulons en faire, l’autre n’est pas cet homme que nous avons façonné dans notre imagination, l’autre est juste une personne que nous aimons pour ce qu’elle est, avec ses failles, son côté lunatique, sa suffisance, et cette lumière qui n’émane que de lui. On quitte alors l’état amoureux pour le verbe Aimer, on accepte de renoncer à ces papillons dans le ventre pour un monde plein de paix et de sécurité. Être amoureux, c’est tomber dans la facilité, très agréable il faut bien l’avouer pour un temps. Aimer, c’est oser la difficulté, le renoncement aux fantasmes qui ont souvent la vie dure, aux fantômes qui hantent nos nuits, aimer c’est simplement faire le choix d’offrir à l’autre la liberté d’être ce qu’il est vraiment sans artifice, de choisir d’être là, ou pas.

Aimer est la plus belle chose qui soit et le seul luxe qui nous reste, c’est de continuer d’aimer jusqu’à notre dernier souffle.

( 15 juillet, 2017 )

Rester libre !

 

Écrire, c’est simplement ouvrir une petite porte où certains pourront se faufiler juste pour quelques secondes, une rencontre magique presque irréelle. Écrire, c’est poser des mots à chaque minute, à chaque instant, juste pour laisser une trace de nos émotions. Écrire, c’est s’évader sur un nuage, et partir loin sur des rives inconnues. Écrire, c’est créer des personnages que l’on aimerait rencontrer.

Écrire, c’est surtout rester libre. Dans toutes les dictatures, les écrivains sont muselés, leurs droits sont bafoués. Nous devons donc toujours, nous les petites plumes, nous affranchir des contraintes. Écrire, c’est avant tout aller jusqu’au bout de ses rêves, sans chaîne, sans contrainte, juste pour le plaisir de tracer des mots.

Voilà pourquoi, moi petite gribouilleuse de rêves, j’écris. J’écris afin de faire résonner la liberté, les différences, afin de communiquer sans contrainte avec les autres, afin surtout de respecter tous les hommes de cette terre, et surtout afin de ME respecter.

Les traces de l’encre permettent de rester en vie.

( 15 juillet, 2017 )

Les hypocrites

Ah les hypocrites, ces petites bêtes qui s’i -nfiltrent dans nos vies dès que nous avons le dos tourné, qui vont avec un sourire réjoui prendre nos vies. Il y a peu de personnes que je déteste dans ce monde à part les cons, mais depuis quelque temps, je rajoute dans ma liste les hypocrites. Ce sont ces faux amis qui sont toujours là, prêts à t’aider (qu’ils disent), prêts à te raconter « tout ce qui se dit sur toi derrière ton dos », prêts à alimenter un feu « pour ton bien », bref, vous voyez bien le genre de personnes, vous en avez tous rencontrées, et si vous me dites non, c’est que vous êtes bougrement naïf.

Ils sont partout, ils traînent dans votre quartier, souvent à la sortie des crèches et des écoles, s’extasiant sur votre adorrrrable bambin qu’ils vont s’empresser de critiquer une fois que vous aurez passé votre chemin. Ils rentreront dans vos vies sur la pointe des pieds, portant le masque de l’amie fidèle ou du confident dévoué. Nous leur ouvrons notre âme sans arrière pensée, ils se serviront de nos moindres mots déformés pour frapper.

L’hypocrisie est pour moi un des pires défauts. L’hypocrite ment avec aplomb et facilité, il promet sans jamais tenir la moindre promesse, non sans pourtant s’octroyer le rôle de victime, il trahit nos secrets, allant même jusqu’à nous lier à lui par le moyen d’odieux chantages. Ah les hypocrites, ils savent parler, ils ont une verve douce à nos oreilles, nous fascinant, mais ils peuvent devenir notre pire ennemi, se retourner contre nous, en un clin d’œil simplement parce qu’ils l’ont décidé. Seul leur propre désir importe.

L’hypocrisie est un sentiment qui me dépasse complètement, peut-être parce que je prends les autres comme ils sont, peut-être parce que je n’attends rien d’eux, me contentant juste d’être là. J’aime ma paix et ma solitude, mon petit cocon douillet, et mes rencontres avec des hypocrites furent toujours pour moi source de souffrance.

J’en suis venue à penser, mais cela n’engage que moi, que ces personnes n’ont rien de bien intéressant à vivre dans leur vie, qu’une grande solitude doit les habiter, les dévorer de l’intérieur. Ce sont des traites qui ne s’épanouissent que dans le regard sur eux. « Je fais croire à l’autre ce qu’il veut entendre, mais derrière je n’hésiterai pas à le détruire »

J’avoue ne pas comprendre ce type de personnes, et pourtant ma route en croise beaucoup. Je ne pardonne plus l’hypocrisie, car elle fait beaucoup de mal. Je suis quelqu’un d’ordinaire et je préfère la franchise, même si parfois elle est un peu dure, et la simplicité, plutôt que cette bave fausse qui dégouline de certaines bouches.

Méfiez-vous et blindez-vous des hypocrites, ils n’auront aucun scrupule à vous frapper dans le dos lorsque le vent tourne en leur défaveur.

( 14 juillet, 2017 )

La frustration

J’aime revenir régulièrement sur ce sujet, important parce que nul n’y échappe un jour. La frustration, cette émotion difficile à gérer, touchant les méandres les plus profonds de l’âme humaine. Nous ne savons pas toujours pourquoi elle arrive avec une telle violence. Chacun l’a rencontrée un jour que ce soit au travers d’un projet qui prend l’eau, d’un travail que l’on n’arrive pas à finaliser, d’un logiciel que l’on ne comprend pas. Imaginez-vous petits gourmands vous délectant devant un gâteau de rêve dégoulinant de crème chantilly, et pour une raison médicale, cette dernière vous est proscrite. C’est l’horreur ! On sent l’envie tirailler l’estomac, la salivation se mettre en place, nos yeux dévorent ce met, mais notre bouche ne le touchera jamais. Plus l’envie est immense, plus la frustration sera tenace.Ce gâteau va nous hanter !

Tous ces plaisirs que nous ne pouvons pas avoir, qui nous ramène à notre condition de mortel. Nous vieillissons, n’est-ce pas frustrant de se dire que l’on n’aura plus jamais l’agilité d’avant ?

Un lecteur me confiait dernièrement que le pire était la frustration sexuelle, car elle portait atteinte à ce que nous sommes au plus profond de nous. Le désir ne s’installe pas par hasard, il est prouvé que nous envoyons des signaux auxquels nous répondons. L’autre nous désire même si ce n’est que le temps d’une rencontre, et notre inconscient le ressent. Si on coupe court à ce désir, il va s’en suivre des émotions contradictoires allant de la colère au dépit, mais le résultat restera identique, cet homme, nous le désirons, nous l’avons dans la peau même s’il ne le sait pas ou fait semblant de ne pas savoir, nous savons que la réalisation de ce désir nous comblera, nos corps parlent le même langage, nos silences aussi. Seulement, il y a la vie, il y a les autres, alors on stoppe au nom de la morale, et la frustration va s’affirmer plus forte telle une douleur au fer rouge.

La frustration est une vraie bombe à retardement pouvant provoquer de gros dégâts, détruisant des couples unis. Au sein d’un couple marital, les années finissent par changer la relation, ouvrant parfois la porte à la frustration, créant une faille où le désir sera en attente de l’étincelle venue d’ailleurs. Cette frustration fera naître d’un sentiment de manque, l’autre n’offrant plus le petit grain de folie, et même si on se dit avec beaucoup de sérieux que l’on a passé l’âge de s’éclater, il n’y a pas de honte à vouloir un peu de fantaisie, à sortir du lit pour des endroits plus coquins, à mettre un peu de pigment. À chacun de redessiner son couple, et si ce n’est pas possible, sa vie. Ne jamais laisser ce sentiment négatif qu’est la frustration prendre lecdessus.

Sérieusement, c’est l’été, on se sent bien, alors pourquoi ne pas se laisser aller à un univers de voluptés, et puis le désir, c’est comme l’appétit, cela vient en mangeant, alors dégustons sans culpabilité et sans modération, car en plus, les médecins le disent, c’est bon pour la santé ! Vous avez toujours envie de vous priver ?

( 13 juillet, 2017 )

Les mots qui tuent

Les mots peuvent faire mal, invisibles, tout aussi violents qu’une grenade dégoupillée. Les mots peuvent tuer. Écoutant d’une oreille les informations, j’ai sursauté en entendant les mots cinglants du successeur du juge Lambert, mots qui ont hanté cet homme toute sa vie jusqu’à le conduire au suicide. Quel besoin l’humain a-t-il donc d’enfoncer ainsi le couteau dans une plaie qui saigne ?

Enseignante, je suis très vigilante à ces phrases parfois assassines que se lancent mes élèves, jeu au départ, violence à l’arrivée. Aujourdhui, les insultes sont souvent devenues monnaie courante, lancées avec humour, mais se demande-t-on si celui à qui elles sont destinées est prêt à les accepter ? Si ce sourire sur son visage n’est pas un peu crispé ?

Ces mots pointent souvent avec intelligence nos failles, nos faiblesses, nos hontes cachées. Dénigrer avec humour une personne qui rougit, une autre qui est chauve peut s’avérer blessant, nul ne choisit volontairement de perdre ses cheveux, montrer du doigt un surpoids n’est pas non plus anodin.

Face aux attaques, beaucoup disparaissent dans leur coquille, tandis que d’autres à l’inverse sortent leurs griffes, rétorquant plus fort, cinglant avec plus de violence, bloquant ainsi toute communication intelligente.

À une époque, je pensais naïvement que seule la victime était à plaindre, que l’autre devait être celui qui s’excuse, qui tend la main. Il est évident qu’avec une telle pensée, je pouvais attendre des siècles un signe, et à trop attendre, il est ensuite souvent trop tard. La vie m’a fait prendre conscience que sans nous en rendre compte, nous rendons les coups, blessant tout aussi fort, frappant les points faibles, pire au final que le coup envoyé. De victimes, nous devenons nous aussi bourreaux. Et cette situation peut s’enliser des années, car s’ajoute une pincée d’orgueil, une cuillère de certitude.

Un cercle vicieux s’installe.

Afin d’éviter qu’une situation se dégrade, il faut apprendre à gérer sa colère quitte à disparaitre un temps, à s’éloigner pour éviter de souffrir, mais éviter aussi de faire du mal à l’autre.

Lorsque nous nous sentons attaqués, lorsque nous sommes blessés, notre moyen de défense seront nos mots. Nous voulons faire du mal à l’autre autant que nous avons mal, alors nous frappons fort, même si après nous regrettons.

C’est à ce moment précis que nous devrions nous excuser, mais c’est impossible, car nous avons si mal que nous sommes figés sur place, et puis nous avons peur de ce que l’autre dira ou fera. On se retrouve bloqués dans une impasse avec ces mots que l’on voudrait effacer, ceux que l’on voudrait dire et qui restent bloqués.

Ne laissons pas les mots nous tuer !

 

Avec le temps, car si on le veut vraiment, le temps efface les mots, on réagit, on décide de se servir de cette souffrance, de ces mots qui blessent, on les réécrit autrement, et un jour, on se réveille, et on s’aperçoit que ces mots peuvent aider à cicatriser. Alors, oui, on reconnaît qu’on est désolés, même s’il est trop tard et que l’autre ne veut pas ou n’est plus là pour l’entendre, même si la blessure date de plusieurs années. On se libère des Mots .

( 12 juillet, 2017 )

L’euphorie des jeunes auteurs ne dure qu’un temps …

 

Suis-je déjà une vieille gribouilleuse dans ce milieu pour être autant blasée ?

Ah, je me souviens encore d’il y a plus de trois ans, la joie délirante lorsque j’ai reçu mon premier contrat pour Rouge. Je n’y connaissais rien en label éditorial, et je m’en moquais. Mes écrits allaient être lus. J’avais misé sur 50 en six mois, j’en ai vendu dix fois plus. Un mystère total, sans pub, sans réseau. La chance, peut-être, ou le bon moment. Peu importe. C’était une belle époque. J’ai construit ensuite un vrai réseau bien sympathique d’auto édition, des gens sans la grosse tête, des plumes vraies … Jenny, Nunzia, Odile, Régis, Étienne, Claude, Amanda, et j’en oublie. Un réseau super de chroniqueuses, sincères, honnêtes, Anne-Ju, Séverine, Francesco, etc

Et puis des lecteurs nombreux, toujours fidèles.

Après la vie m’a fait choisir ce dont nous rêvons tous des éditions dites classiques où je me suis perdue, où je ne retrouvais plus. On est tous différents, et ce qui convient aux uns n’est pas forcément idéal pour les autres.

Aujourdhui, j’amorce une nouvelle page de ma vie, un autre genre littéraire, d’autres horizons, je deviens un auteur libre. C’est mon choix.

Je n’en veux à personne, je n’ai pas de haine. Je souhaite juste vivre en paix, chose trop difficile dans un milieu où on devient public. Je retourne donc à l’anonymat qui me va si bien.

Renoncer n’est pas simple, j’ai l’impression de me mettre en échec, et pourtant, vu tout le soutien que je reçois, je pense faire le choix qui me correspond le mieux. Il n’y a pas de bonnes ou mauvaises éditions, il n’y a pas de personnes mauvaises plus que d’autres, il y a juste des milieux qui nous correspondent mieux.

 

Cela signifie-t-il que j’arrête d’écrire ? Absolument pas ! Simplement, je reste juste libre, je reste juste moi. Je n’ai p lus envie de me plier aux règles ni d’être juste spectatrice de ma plume. J’ai osé écrire il y a quatre ans des mots qui ne voulaient pas sortir, j’ai osé hurler à travers mes livres ou ce blog ma colère envers une société qui part en vrille, j’ose encore une fois dire publiquement, j’assume mes choix. Ils n’engagent que moi, et moi seule. Ils ne sont pas destinés à un individu, à une édition, à un genre littéraire, ils  SONT.

D’autres défis ? Certainement. D’autres aventures ? Bien sûr ! D’autres rencontres ? Je l’espère.

Comme le veut ma philosophie, le meilleur reste toujours à venir, alors je suis prête, et vous ? Vous me suivez toujours  ?

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