( 12 juillet, 2017 )

L’attachement aux objets

Je m’attache aux gens, trop à en saigner ensuite. J’évite de m’attacher  aux objets, et pourtant je ne peux que constater les piles de livres qui s’entassent ou les objets qui jalonnent mon appartement, objets souvent depuis longtemps inutiles. Oserais-je l’avouer, je n’aime pas jeter ! 2017 étant une année de changement, j’ai décidé de m’atteler à la tache, de faire du vide, et j’ai commencé. Ouille, pas facile ! Me voilà, le visage plein de poussière à trier de vieux dossiers, des préparations scolaires d’antan d’une époque où la photocopie n’existait pas, des livres d’une autre vie, des lettres d’anciens soupirants.

Plonger dans le passé est déstabilisant, j’y retrouve un album plein de photos que je une peux jeter, son sourire n’est pas monnayable, , quant à ce livre reçu un 20 juillet, jour de mon anniversaire, je ne peux me résigner à le jeter, ni ce CD que je n’écoute plus depuis longtemps, ni …

Que c’est dur cette coupe dans le passé, et une petite voix m’interroge, pourquoi un tel attachement aux objets ?

C’est vrai, pourquoi ai-je conservé ce dossier, inutilisable, datant de mes études de puériculture alors que je suis aujourdhui enseignante ? Rien qu’à le relire, j’ai failli m’étouffer tellement il était périmé. Et cette pile de prospectus ventant les mérite d’un manuel scolaire qui n’existe même plus ? Et ces photos de mes seize ans ? Quel coup de vieux !

Serait-ce un moyen inconscient de prolonger le passé, de ne pas lâcher des souvenirs dont nous ne gardons au final que les bons cotés ? Ou serait-ce simplement notre matérialisme inconscient qui nous pousse à ne pas nous délester de ce que nous avons pris tant de temps à sagement entasser ?

Aucune idée, mais j’ai réussi à virer une douzaine de sacs poubelles, et je n’ose vous avouer que je n’en suis même pas à la moitié, mais faire du tri dans sa vie procure au final un vrai moment de pure liberté.

( 11 juillet, 2017 )

Essayer, oser, tenter !

 

Tout semble difficile, au début, et tellement simple de ne pas y penser. Et pourtant, il faut oser l’impossible, tenter le diable, et essayer quoiqu’il nous en coûte. La vie se résume à ces trois mots. Bien sûr, on se heurtera à des murs, parfois en béton, on se fera mal. Bien sûr, on tombera dans des sables mouvants, et il nous faudra bien du courage pour attraper cette branche. Bien sûr, on va se planter ou pas, mais au moins on va essayer, et même si on échoue, et bien on aura eu le mérite d’avoir oser tenter. Alors, à un moment, on va essayer de nouveau, autrement, différemment, on va tout donner, suer, transpirer, pleurer, et puis on va y arriver.

Pas facile dans une société égoïste de faire ce pas, oser, oser dire ce que l’on pense, oser assumer ses idées et ses choix, oser parler à un inconnu, oser se lancer un défi, oser laisser parler son coeur, oser dire non !

Tenter implique de se mettre en danger, de sortir d’une situation confortable. Ce sera le manuscrit qui traîne qui sera enfin envoyé, la bouteille à la mer lancée, les propositions refusées. L’homme a besoin de son univers confortable et bien huilé, il s’y sent bien, heureux, et tenter l’impossible va lui faire entrevoir la peur, celle de se tromper, celle qui va tout remettre en question, celle qui peut faire de sa vie un paradis ou un enfer.

À force de trop vouloir bien faire, de trop vouloir faire plaisir, on s’interdit souvent de rêver, on se fabrique de lourdes chaînes, on monte des barrières, alors que l’important n’est pas la peur de l’échec. Il ne peut y avoir de réussite sans échec, simplement parce qu’il y a toujours un brouillon avant le chef-d’œuvre.

Oser, tenter, essayer, c’est tout simplement avoir seul le contrôle de notre propre vie, et c’est la seule chose vraiment importante qui va nous permettre de ne pas laisser nos rêves s’enfuir.

( 10 juillet, 2017 )

La vie n’est pas un hasard

 

Nous faisons tous des choix réfléchis ou non, des décisions qui vont influer sur nos actes futurs. Rien n’arrive par hasard. Chacune de nos pensées va avoir une interaction avec l’Autre que ce soit en bien ou en mal. Nous traçons donc aussi bien notre route que celle de notre voisin, mais nous devons toujours restés maitre de notre vie.

Certaines rencontres seront de vrais ravissements inondant notre organisme de centaines de papillons. D’autres à l’inverse seront juste des pièges savamment enfouis sous des litres de miel. À qui en vouloir ? À une soit disante destinée ou simplement à une erreur de jugement ?

J’aime à le dire, nous ne choisissons pas de tomber amoureux, nous choisissons juste simplement d’accepter ou non cet amour. Nous ne choisissons pas de tomber malade, nous choisissons juste de croire que notre corps sera toujours le plus fort, nous ne choisissons pas de vivre dans une société difficile, nous choisissons juste de croire qu’une petite lumière appelée espoir est là, quelque part.

Nos actes restent d’une extrême importance, tout comme nos choix. Nous devons sentir ce qui est bon pour nous, et nous éloigner de ce qui est mauvais. Notre corps parle pour nous, il sait, il faut l’écouter. Si l’autre provoque par son attitude, par ses relations un effet négatif, nous devons NOUS choisir. Même si cela génère de la souffrance, même si cela implique de quitter des routes, même si ce sont celles de gens que nous aimons ou avons aimés. Les autres, les parasites sont des vautours. Il faut savoir s’arrêter lorsque l’on ne se sent plus bien …

Donner reste un choix, un acte empli de générosité et surtout un plaisir. Lorsque l’on sent que cela devient une contrainte, il faut juste partir doucement sur la pointe des pieds sans se retourner.

 

( 10 juillet, 2017 )

Les larmes

Ces minuscules gouttes d’eau que l’on verse parfois et qui se transforment en torrent, cette pluie qui mouille nos yeux, signe de faiblesse pour certains, arme redoutable pour d’autres. Lorsque l’on côtoie l’univers des enfants, il devient facile de détecter le poids de ces larmes. Celui qui va éclater en sanglots sentant la punition méritée arriver, les larmes cachées de l’élève pudique, celles rageuses du caïd, et tant d’autres. Emphatique, je prends toujours ces rivières au sérieux même si je dessine un large sourire intérieurement, car tant de larmes sont offertes en victimes.

Les adultes sont un peu semblables aux gamins, certaines vont déborder un jour de colère, de grande peine ou de frustration, d’autres scintilleront  juste au bout des cils, on croisera des larmes de joie résonnant face à une nouvelle que l’on n’attendait plus, les larmes de douleur, de frustration, celles d’une âme blessée ou torturée.

Les larmes ne sont pas pour moi signe de tristesse, elles peuvent l’être, parfois, mais seront souvent une forme de communication. Je t’offre mes larmes car je n’arrive plus à parler, je saigne de l’eau car la blessure est profonde. Mais on peut souffrir les yeux secs, on peut faire le deuil d’un proche ou d’un amour sans pleurer. La palme de la peine n’ira pas nécessairement à celui qui passera ses journées à pleurnicher. Je dirais même plus, ceux qui ne pleurent pas sont ceux dont il faut se préoccuper, car c’est souvent le signe que l’émotion restée figée à l’intérieur, bloquée sans pouvoir sortir.

Les larmes sont là pour nous rappeler simplement que nous sommes vivants, et surtout humains, souhaitons que le courant de la vie ne nous rende pas si dur que le puits arrive à se tarir un jour.

 

( 9 juillet, 2017 )

Aider les autres positivement

Notre société est formatée à critiquer, juger, interpréter, sans essayer de valoriser le positif. Je rebondis aujourdhui sur un article où je tentais de positiver la maladie, en particulier bien sûr les maladies thyroïdiennes. Pourquoi doit-on systématiquement ne voir que le coté sombre ? Pourquoi toujours fusiller le corps médical ?

Je suis à initiative de l’association Hashimoto, mais je n’en suis ni la dirigeante ni la responsable, juste une personne qui a envie d’aider les autres bénévolement.

L’homme est ainsi né pour critiquer. Je ne peux faire plus que ce que je fais. J’ai un travail, souvent fatigant, une famille, je subis le yoyo de cette maladie thyroïdienne parfois pénible, et pourtant je réponds à une cinquantaine de mails par semaine, j’essaie de souvenir les malades qui baissent les bras. Je ne suis pas médecin, ni parfaite, j’essaie juste de donner un peu d’espoir, car un corps qui va mal a besoin d’une lueur pour s’accrocher.

J’ai choisi ce combat bien modeste ayant eu la chance de rencontrer des médecins fabuleux, d’avoir des amis qui ont compris ma fatigue. D’autres n’ont pas eu cette chance !

Bien sûr l’idéal serait que cette association puisse grandir, que des médecins nous rejoignent, que des volontaires aident, mais c’est compliqué, les gens s’engagent et ne restent pas, c’est comme cela pour tout.

Je refuse de penser qu’une maladie comme Hashimoto est une fatalité, je refuse que cette souffrance que certaines personnes ont, ne soit pas entendue.

Une maladie invisible peut-être un handicap aussi lourd qu’un handicap moteur. Il faut cesser cette mentalité égoïste qui consiste à dire « moi, je suis plus malade que toi « , on n’est pas dans une cour de récréation. Peu importe l’échelle de douleur, le seul fait qu’il puisse y avoir souffrance importe.

Une personne m’a attaquée récemment sur mon blog dénonçant mon insensibilité face au cancer, insinuant que je ne pouvais être concernée, moi ! En clair, je suis une imbécile qui ne comprend rien.  Tous ceux qui me suivent savent que j’ai perdu un enfant de trois ans d’un sarcome embryonnaire incurable, que j’ai souffert un an avec lui, qu’il a traversé les chimios les rayons avec le sourire et avec une maman qui a toujours essayé de garder foi en la vie, même après ! Parce que je ne pleure pas chaque jour, par e que je bouge mon popotin au lieu de me morfondre, je suis insensible ? Sérieux, il faut cesser les raccourcis comme ceux où on juge quelqu’un simplement sur ses sentiments, sur des rumeurs, sur ce que l’on pense être vrai. Voir le noir partout incite à se mettre des chaînes de peur, et la peur est destructrice, elle peut conduire à des situations sans retour. Chacun doit se servir de son vécu pour aider l’autre et non pour l’enfoncer.

Alors je continuerais, si la vie me l’autorise, si vous qui me lisez, si vous  continuez à y croire, à tenter de donner simplement  un rayon de soleil, parce qu’au final quelque soit la gravité de la maladie, ce qui importe c’est de se sentir encore vivant, et c’est dans l’amitié, l’amour, le partage que nous existons et nous nous ressourçons.

Quant à ceux que cette association dérange, et bien, qu’ils changent de trottoir, tout simplement. Le monde est bien assez grand pour que nous puissions tous y vivre en paix …

En tous les cas, merci à tous ceux qui sont là chaque jour à nos cotés.

( 9 juillet, 2017 )

L’univers impitoyables des p’tits bourgeois

Est-ce l’âge ou une lassitude, j’ai de plus en plus de mal à supporter ces milieux  » m’as-tu vu » où la critique s’apparente au langage courant, où les relations sont fausses et éphémères, où c’est à celui qui se gargarise le plus de connaître tout le monde, d’avoir le plus d’amis possible.

Cette mentalité m’insupporte ! Ces personnes qui ont tout vu, qui connaissent tout le monde, ne sont au final qu’un mirage, une illusion à laquelle trop de gens s’attachent comme si « être l’amie de » était synonyme de valeur. On se croirait parfois dans la cour de Louis XIV.

Alors non, ce n’est pas moi qui vous verrez frotter mon fond de culotte dans ces milieux branchés, ce n’est pas moi qui irai siroter un coca glacé hors de prix, ce n’est pas moi qui me glorifierai de serrer la paluche d’une personne dite célèbre, d’un ministre ou du président de la république, tout simplement parce que je m’en moque complètement. Une personne qui travaille à la chaîne aura autant mon admiration qu’un de ces ronds de cuir.

Et puis surtout, je reste d’une triste lucidité, ces personnes qui ont tant d’amis, ne sont-elles pas au final celles qui sont les plus seules ? Celles qui n’ont qu’un moyen pour se faire entendre ces discours lancés à la tv, ces « je t’aime » lors du festival de Cannes, quelques messages pathétiques sur tweeter, un lien illusoire avec « leurs amis », leur univers de lèches, leur monde de solitude.

Je ne les envie pas, et je n’échangerais pas mes miettes de vie avec eux même s’ils ont certainement ce que je n’ai pas, un patrimoine confortable, une maison en bord de mer ( quoique pour une maison, non, au final, même pas pour elle).

J’ai peu d’amis, mais ceux qui sillonnent ma vie sont vrais, et surtout ce ne sont pas des paradis illusoires. Je sais que sur leur terre, dans leur chaumière, je n’ai qu’à frapper et quoiqu’il advienne, je peux à tout moment venir me ressourcer. Merci à eux d’être là, ils se reconnaîtront.

( 8 juillet, 2017 )

la littérature jeunesse

Enseignante depuis plus de vingt-cinq ans, je nage tel un poisson dans la littérature jeunesse que ce soit les albums ou les romans. Je découvre régulièrement les nouveautés cherchant toujours le nouveau roman qui plaira à mes élèves, le petit livre qui percutera ces jeunes esprits.

En tant qu’auteur, j’ai renoncé des dizaines de fois à écrire un manuscrit jeunesse car c’est un des genres les plus compliqués à écrire, sachant qu’un roman pour enfants se doit d’être court, percutant, et parlant. Depuis plus de deux ans, mes élèves me lançaient ce défi, sans succès. Impossible pour moi d’aller au-delà d’une page, résultat je croulais sous des débuts insipides.

Et puis, cette année, tout a changé. J’ai eu l’inspiration ! Je vous vois déjà sourire. Ne vous méprenez pas, je suis bien consciente de ne pas avoir fait le best-seller de l’année, d’abord parce qu’il existe tant de livres jeunesse que ce manuscrit ne sera qu’une goutte d’eau dans un lac. Mais, il y a un mais, j’ai réussi à aller jusqu’au bout, j’ai tenu la promesse faite à mes élèves de CM2 en début d’année, je leur ai offert le premier jet à lire, et ils l’ont aimé !

Heureuse ? Oui, d’abord parce qu’une fois encore, je suis arrivée à changer de style. Ne croyez pas que ce fut facile. C’est bien plus confortable de poser ses pieds dans des chaussons moelleux. Mais montrer à ces enfants qu’il faut y croire, qu’il faut s’accrocher, aller jusqu’au bout, n’est-ce pas une belle leçon de vie ?

« H et la plume de l’espoir » est donc terminé. Merci à mes bêtas-lecteurs qui l’ont lu, à ceux qui ont corrigé mes erreurs, à l’enthousiasme de mes élèves.

Telle une bouée à la mer, j’ai tenté l’envoi dans plusieurs éditions classiques. J’ai déjà quelques propositions de petites éditions régionales, pourquoi pas, j’attends tous les retours même négatifs.

Mon prochain projet ? J’ai bien envie que ma plume titille un roman jeunesse historique. Ambitieux ? Oui, mais j’écris juste pour ce plaisir d’offrir un peu de rêve, et d’apporter un message. Si ma plume peut aider, alors je l’offre à qui veut l’utiliser …

( 7 juillet, 2017 )

Le dernier jour …

J’aime bien parler de ce dernier jour où une prise de conscience se fait, où chaque élève analyse avec sincérité son année, où même les turbulents reconnaissent leurs erreurs non sans omettre de noter leur évolution.

IMG_1168Les enfants sont toujours plus intelligents que les adultes, ils savent reconnaître leurs limites, ils savent dire merci.

 

Une page qui se tourne, non sans un serrement au coeur. Nul ne s’imagine la solitude soudaine de l’enseignante lorsque toutes ces têtes qui ont passé plus de six heures par jour durant trente six semaines voguent vers d’autres horizons. Un grand moment où les oiseaux quittent le nid, autonomes, signe que l’on a réussi, que l’on est allé jusqu’au bout, même si c’était parfois bien difficile.

Place aux vacances ! La fatigue est grande, et nous ressemblons, nous les enseignants, à des zombies. Il faudra des semaines pour récupérer, eh oui, les vacances ne sont pas un cadeau, juste une nécessité, pour ensuite penser à de nouveaux projets. Car l’important est de faire toujours mieux ou tout du moins d’essayer !

Bonnes vacances aux petits, aux grands, aux collègues enseignants …

 

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( 7 juillet, 2017 )

Pourquoi m’as-tu fait cela ?

Qui ne s’est pas un jour retrouvé avec cette question, cette interrogation terrible, ce pourquoi lourd de sens ? Pourquoi m’as-tu fait cela à moi ? Pourquoi m’as-tu trahie ? Pourquoi, toi que j’aimais, que j’admirais, en qui je croyais, tu m’as plantée avec une telle violence.

Qui n’a pas vécu un jour cette blessure ?

Pourtant, il ne faut pas se leurrer, nul n’est innocent, et si il nous arrive quelque chose, c’est peut-être un peu parce que nous l’avons cherché, même si ce fut à dose homéopathique ou pas. :)

Mais de là à recevoir en retour toute cette haine, parfois pire ce silence ou pour d’autres ce lien qui ne se brise pas, le pourquoi se pose.

Je lisais dernièrement cette superbe citation

« Tant que nous ne sommes pas en amour avec nous mêmes, nous sommes un danger pour les autres. » Christiane Singer

Il faut donc cesser de se poser la question du pourquoi qui au fond n’a aucune importance, pour juste se demander si nous nous aimons assez, si nous nous acceptons vraiment tel que nous sommes. Lorsque l’on n’est pas en accord avec soi, lorsque l’on ne s’aime pas vraiment, on va être dans l’attente d’un amour inconditionnel, irréel, basé sur une non réalité, et cette demande mettra l’autre dans une position de receveur, horrible au final, devant l’obligation de faire sans cesse ses preuves. La confiance va alors disparaître, la peur d’un amour non partagé va s’imposer, l’erreur absurde va naître , tout va partir en vrille. Le couperet va tombet.

Le pourquoi alors n’aura plus de sens, puisque nous serons au final responsable de cet échec.

Le jour où j’ai compris cette vérité, ma haine envers l’autre est tombée. Je n’avais pas besoin de chercher pourquoi il m’avait lâché la main ou pourquoi il ne m’avait pas aimée, je venais de comprendre que l’important était ce que moi je pensais de moi. Au fond, je n’étais pas la bimbo recherchée, ni l’hyper intello, je n’étais pas le fantasme tant aspiré, j’étais juste moi, la nana pas parfaite, avec mes craquelures, avec mes défauts, avec mon grain de folie. Et à bien y réfléchir, et bien j’aimais bien ce que j’étais. Je ne suis pas quelqu’un qui attend maintenant quelque chose de l’autre, non, je me contente d être simplement, de donner, d’aimer, d’apprécier les moments échangés, de dire non quand je ne veux pas, et oui quand je veux, de m’éloigner des personnes toxiques.

Je ne me pose plus la question « pourquoi m’as-tu fait cela ? » , simplement parce que je me moque de la réponse. Je sais qui je suis, et même si cela ne plait pas à tout le monde, et bien je m’aime ! Il m’a fallu des années pour y arriver, mais quel bonheur de s’accepter !

( 6 juillet, 2017 )

Et puis un jour, on n’y croit plus

On y a cru, oh oui, qu’est-ce qu’on y a cru. À tel point que nos proches s’en souviennent. On y a cru avec une telle force que d’un effleurement de doigt, on aurait pu faire tomber une montagne. On y a cru à ces rêves insensés que l’on nous a fait miroiter, à ces phrases sucrées, à ces toujours, à ces compliments saupoudrés.

Alors, on a patienté longtemps, très longtemps,on a continué de croire aux promesses même si elles sonnaient de plus en plus faux. Impossible de ne pas y croire, ce serait renier une réalité que l’on s’est forgée, que l’on a construite, une sorte de mirage. Renoncer est cruel, fait mal. Et puis un jour, il y a toujours un jour, on se réveille parce qu’il le faut, parce qu’on s’enfonce, parce que la vérité jaillit, un jour simplement, on n’y croit plus.

Alors on fait semblant, un temps, pour se donner une contenance, pour ne pas se renier totalement, pour garder un soupçon d’espoir. Mais on n’a beau faire, on a beau essayer de construire un château d’illusions, la sombre réalité s’impose, on n’y croit plus. Alors, on souffle avec force sur le château de cartes, et tout en le regardant s’effondrer, on pleure sur cet espoir déçu. Un temps, car une autre lumière vient de naître à l’horizon, et si, et si, on se lançait à croire de nouveau ?

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