( 3 juillet, 2020 )
Trop souvent, la société nous formate à tel point que nous devenons ce que l’on veut que l’on soit et non ce que l’on est vraiment. Pourquoi est-ce si compliqué d’être ce que l’on est vraiment ? Il n’est pas simple de connaître sa vraie nature, trop souvent cachée ou muselée. Devenir ce que nous sommes, c’est devenir tout ce que nous pouvons être. Sans limite. Complètement libre. C’est là où le mât blesse, car être libre n’est pas si facile lorsque l’on vit en société. Mais peut-être que cette liberté n’est en fait qu’une simple liberté de penser où nous nous autorisons à « être » sans nous soucier de ce que peut penser les autres. Devenir ce que nous pouvons être, c’est accepter de nous projeter dans un désir où nous nous autorisons à accepter notre propre changement, notre propre évolution, en dehors de toutes directives extérieures.
Devenir ce que l’on est vraiment, c’est laisser grandir la petite graine qu’elle soit artiste, intellectuelle, humaine, peu importe, qui va faire de la personne qui sommeille, un être empli d’amour, de force, d’énergie et de vérité, en s’éloignant ainsi des mensonges imposés par les contraintes de notre société moderne.

( 2 juillet, 2020 )
S’occuper d’une personne malade relève souvent d’un véritable parcours du combattant où se jouent de multiples sentiments, la culpabilité, l’amour, l’angoisse.
Rien n’est plus difficile que de voir un proche que l’on aime se dégrader, perdre ses capacités, sa dignité. Rien n’est plus culpabilisant que de devoir laisser celle ou celui que l’on aime dans un institut où l’on sait d’avance qu’il y finira sa vie. Trop souvent, les autres, ceux qui ne le vivent pas ou ne l’ont pas vécu, ne peuvent comprendre la souffrance des aidants. Pour les autres, s’occuper de sa famille, c’est tout à fait normal, c’est même un devoir. La réalité est tout autre. Lorsque cela leur arrive, tout change ! Car personne ne peut contrôler la souffrance autant des malades que des aidants, personne ne peut devenir un coeur de glace.
Alors, rendons hommage à ces aidants qui vivent l’enfer au quotidien, qui sacrifient des années à s’occuper d’une personne atteinte d’une maladie, car même si on aime cette personne profondément, il ne faut pas se voiler la face, la dégradation que cette dernière entraîne est terrible et il faut beaucoup, beaucoup de courage pour surmonter cette épreuve.
Une pensée pour tous ceux qui vivent la dml comme ma maman …
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( 1 juillet, 2020 )
La peur du Covid n’est rien face à une peur de plus en plus grande, celle de perdre la mémoire. Notre siècle assiste démuni à une augmentation constante de dysfonctionnements cognitifs, débutant de plus en plus jeunes. Nul n’est épargné. Riches, pauvres, acteurs, politiques, cette dégénérescence peut frapper n’importe qui n’importe quand. C’est terriblement angoissant de vivre avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête. Pourquoi avons-nous envie de hurler ?
Est-ce la prolongation de la vie qui en serait la cause ? Les ondes comme disent certains ? Les pesticides ? Au fond, nul ne le sait vraiment !
Un jour pourtant, on commence à oublier des choses simples, ses clés, ses lunettes, un sac, puis ce seront des rendez-vous manqués, des prénoms qui nous échappent, des faits insignifiants. Vient ensuite le danger, le gaz qui reste ouvert, un robinet qui va inonder une pièce, un fer à repasser laissé sur un vêtement. Puis l’ultime, l’impossibilité de retrouver son chemin.
Pourquoi perdre la mémoire fait-il si peur ? Peut-être parce qu’inconsciemment nous nous définissons au travers de nos souvenirs ? Peut-être surtout parce oublier ce serait disparaître avant de mourir ?
Ne cessons pas de faire travailler notre mémoire ! Même si c’est peut-être illusoire, cela entretient l’espoir.
