( 30 juin, 2015 )

Pourquoi n’appelle-t-il pas ?

 

Encore une question récurrente. On se fait tellement d’idées souvent que l’on passe à côté du rationnel. Je l’ai posée à plusieurs contacts homme  et je n’ai eu droit qu’à des explications typiquement masculines. Aurais-je eu la même réponse si ma question s’était adressée à des femmes ?
La question est : Pourquoi ? Les réponses :  Parce que …
Un homme a besoin d’être libre ( je rajoute, pourquoi ? La femme, non ?) et il peut être comparé à une sorte de fil élastique, s’éloignant pour mieux revenir, d’où le fait qu’il n’appelle pas.
(Euh ? Ce ne serait pas un peu misogyne tout cela ? Et si la femme n’est pas joueuse et ne veut pas accepter cet élastique, que se passe-t-il ? Il craque et le mec ne revient jamais ?)
Conclusion :
Il n’appelle pas parce qu’il est un élastique.
Ça vous satisfait ? Moi, pas ! Ne pas appeler c’est volontairement créer une dépendance affective, laisser un doute planer, et si vous êtes comme moi, jalouse en amour, cela ne va faire que mettre du feu sur les braises.
Je sais ce que vous allez me dire, il existe ceux qui appellent simplement pour jouer, pour garder un lien. Pour moi ce sont des personnes affectivement associables qui ont besoin de « ce jeu  » pour exister. Ils vont cycliquement tous les six mois, faire apparaître leur numéro (par erreur bien sûr) ou se cacher derrière des cartes anonymes ou des appels où personne ne répond, je ne parle même pas de ceux qui vont laisser une chansonnette déstabilisante.
Quel est leur but ?
Franchement, je me suis vraiment posée la question sans trouver de réponse et au final, je crois qu’il n’y en a même pas de but.
Les hommes sont des individus bien particulier. Vous leur plaisiez, ils vous plaisent. Tout devrait être simple et là que tout se complique.
Soit, c’est  trop facile pour eux donc sans intérêt, soit c’est un besoin compulsif mais limité d’où leur besoin de recevoir des messages qu’ils vont ensuite rejeté pour avoir le pouvoir, des promesses faites que vous pensez sincères, auxquelles vous vous accrochez  , et soudain, vous n’existez plus, pire vous êtes gênante ( cf : Pathy, c’est à toi que je pense, fuis  ).
Le pire sont les hommes, surtout ceux d’un certain âge, qui ont une vie sexuelle inexistante et pourtant toujours de grandes pulsions, qui rêvent d’une maîtresse pour combler ces vides et là, ces hommes, soit-disant sexuellement libérés, prêt à vivre la passion la plus folle, fuient la queue entre les jambes, mort de peur, en faisant passer la pauvre malheureuse pour une salope. ( cf : Tu sais à qui je pense, N.)
Pourquoi ?
Je pense pouvoir affirmer que c’est simplement par peur de ne pas être à la hauteur ( ce qui serait certainement le cas !), par peur de tomber amoureux ( ce serait aussi certainement le cas), par peur de perdre le confort bien acquis.
Mesdames, fuyez ces hommes, ils sont vite repérables, toujours occupés, travaillant trop. Ils ne rappellent pas et surtout ils aiment ce jeu qu’ils construisent. vous complaisant dans leurs fantasmes, serva rien leur ego sur un plateau, mais sachez que vous pourrez toujours attendre pour atteindre l’orgasme du siècle ou grimper au rideau !
Alors surtout, surtout, s’ils ne rappellent pas, ne tomber pas dans leurs filets et cessez de les attendre ! Vous y perdrez votre jeunesse. Et vous, messieurs, si vous faites partie des rares qui ne jouez pas, oser appeler ou venir parler avec sincérité à votre dulcinée. Bientôt votre charmant petit joujou ne sera plus qu’un souvenir ! Alors vivez au lieu de ruminez ! Et à tous, bon été !

 

( 29 juin, 2015 )

Pourquoi est-ce si difficile d’oublier ?

Question récurrente, souvent posée et dont je peine à trouver une réponse. Comme tout Cancer, signe attaché au passé, souvent nostalgique, plongé dans mon passé sans ressentir pour autant la moindre déprime,  mes pensées s’envolent souvent, me permettant certainement de pouvoir comprendre mes nombreux lecteurs.
Justement, dans un prochain roman se pose cette question de l’oubli. J’ai donc carrément été interrogé un spécialiste sur Linkedln. Sa réponse, rapide, m’a étonnée.
Des études scientifiques ont montré que lors de relations intenses amoureuses ou amicales, se créent alors dans notre cerveau comme une racine qui maintient nos souvenirs vivants de manière récurrente.
En clair, l’oubli qui ne vient pas, n’a rien de pathologique. C’est normal. Rien ne peut effacer ce processus, ni en amour une autre personne, ni dans toutes autres relations décevantes. Nos sensations de manque sont produites par notre esprit qui continue à émettre des sensations d’avant, un besoin physique pour certains, un besoin d’entendre la voix pour d’autres, un besoin de voir. Bref, tout serait dû à l’amygdale ( rien à voir avec la gorge), une partie du cerveau, qui est la source de la mémoire émotionnelle. Même si nous le voulons, nous ne pouvons lutter contre ce phénomène, qui selon ce spécialiste n’est pas identique chez tous les hommes. En clair, nous ne sommes pas tous égaux face à une rupture. Certaines personnes pourront tourner la page à la vitesse de la lumière alors que d’autres ne vont cesser de penser à cette relation perdue, cherchant un moyen de renouer ou d’oublier.
Que l’on se rassure ! Ce médecin m’a certifié que le temps guéri tout simplement parce que ces neurotransmetteurs émotionnels, avec le temps, s’appauvrissent pour finir par disparaître. Alors, la trahison, la séparation, la relation perdue ne sera plus qu’un simple souvenir.
Afin de faciliter cet oubli, nous devons veiller à ne pas nous enliser dans des relations impossibles qui nous font souffrir, dans des désirs non partagés et surtout quoi qu’il arrive avancer sans avoir honte de ressentir par moment ce besoin de ne pas oublier ! Ce n’est pas de la folie, juste une amygdale qui met un peu trop de temps à faire son travail !
( 28 juin, 2015 )

Ces mots que l’on ne dit pas.

 

Plongée depuis quelques jours dans la série  » Orange in the black » , je la trouve absolument géniale.
L’étude des personnages, leurs caractères, leurs reliefs, un exemple pour nous, les écrivains. J’aime l’humanité du milieu carcéral qui est décrit, la double facette de chaque détenue, le côté criminel, le côté de tous les mots et souffrances qui ne sont pas dits. Une excellente leçon de vie dont beaucoup devraient prendre note au lieu de juger sans connaitre.
J’ai touché dans ma vie l’âme de certaines personnes, leur noirceur, leur volonté à vouloir détruire les autres tout en ressentant parallèlement leurs angoisses, leurs faiblesses.
Une personne n’est ni blanche, ni noire. Elle est la résultante de nombreuses émotions, de rejets parfois cruels. Je pense à une copine repoussée par son nouveau compagnon au profit d’une gamine qui pourrait être sa fille, ce type dont le père est un prison ou dont la mère s’est suicidée et qui depuis débloque mais à qui personne ne dit rien par pitié ( et pourtant ils en font des dégâts collatéraux ces mecs là), l’autre rejeté par son ex  simplement parce qu’il baisait trop jusqu’à en dégoûter sa femme. Des exemples, j’en ai des dizaines. La vie n’est faite que de personnes hors norme que nul ne doit juger et qui pourtant seront, elles, les premières à lancer la première pierre simplement parce que leur souffrance a trop durci leur coeur. Vous croiserez un jour leur route, par hasard ( même si je ne crois pas au hasard ) et votre impuissance à les aider, va faire de vous leur cible.
Les mots seront sur le bout de leur langue, prêts à sortir et pourtant rien ne sera dit. La douleur restera, présente. Ils vous en voudront de l’avoir compris. Certains iront même jusqu’à vouloir vous aider alors que vous n’avirez rien demandé Parce que c’est le seul moyen de communiquer, d’avoir l’impression de ne pas être un total raté.
Fuyez ceux qui parlent trop pour ne rien dire ou à l’inverse qui ne disent rien pour ne pas dire.
Une personne bien dans sa tête n’aura pas peur des mots, même s’ils font mal. Elle les acceptera.
Un mot caché, gardé peut causer des dégâts plus violents qu’un simple ouragan.
Ne laissez pas le passé détruire votre présent. Il ne faut ni avoir honte de crier, ni de ressentir des émotions, ni de se battre pour une cause ou ses idées, ou un amour qui nous dévore. Dites les par ecrit’ ou par chanson, peu importe mais sortez-les.
Être une coquille vide est le pire chose qui soit. Osez dire les mots qui ne disent pas et vous resterez, à l’intérieur de vous , vivants.
( 27 juin, 2015 )

Quand la vie est un poème

Vous êtes nombreux à vouloir savoir vers où ma plume s’envole …

En plein écriture de CARLA 2, qui sera encore plus grand, encore plus fort, mais d’abord CARLA fait peau neuve pour sa sortie nationale cet automne, avec une superbe couverture couleur, quelques passages jugés inutiles enlevés. Hâte que mon éditrice me donne sa date de sortie.

Amusée de constater la jalousie de certains auteurs frustrés. Cela ne me touche plus.

Pour moi, le plus important reste mon bébé  » HASHIMOTO, mon amour » , sortira à la fin de l’été. Un essai dont je remercie encore les médecins, les lecteurs qui s’y sont associés. Un cri, un appel au secours au nom de tous ceux que j’ai rencontrés.

J’espere que ce livre aidera, touchera.

C’est mon plus grand souhait.

Sinon, cet été, je continuerai mon roman policier, que j’ai un peu mis de côté. Mais vous êtes si nombreux à me demander Antoine que je dois trouver le temps de le faire enquêter !

Les vacances ? Elles seront bien occupées ! Si je pouvais ne faire qu’écrire et ne plus travailler ! ☺️

( 26 juin, 2015 )

Écrire une autobiographie

Plusieurs personnes dernièrement m’ont interpellée pour me demander pourquoi je ne cède pas à la facilité en écrivant une autobiographie.  » Avec tout ce que tu as vécu, tout ce que tu sais sur les coulisses de l’éducation nationale ou la folie humaine, tu ferais un best seller. « 
Euh … Stop ! Une dernière fois, je dis non ! Jamais, je n’écrirais d’autobiographie car c’est pour moi, ce type d’écrit relève trop du narcissisme ou d’un besoin d’être aimée, valorisée. Autant on peut se servir de thèmes de vie pour faire vivre des personnes, autant le moi, moi, moi, je ne supporte pas et hormis les autobiographies de vrais combats de vie, les autres me saoulent. Je ne tomberai donc pas dans ce piège n’en ressentant pas cette nécessité. Mes pensées secrètes, tout comme justement les Secrets de nombreuses personnes ayant jalonné ma vie, n’ont pas à être dévoilés.
Quant à l’éducation nationale, je suis tenue jusqu’au jour de ma retraite au devoir de réserve et par respect pour ce milieu, je ne dévoilerai rien tant que j’y serai salariée.
Je n’écris ni pour me raconter, ni pour m’adresser à une personne en particulier. J’écris juste parce que j’aime cela.
Je serai un poète, je couvrirai mes pages de vers. Je ne suis qu’une simple gribouilleuse qui aime inventer des histoires imaginaires, impossibles, tordues com le diraient mes fidèles simplement pour emporter mes lecteurs dans un autre univers, leur faire oublier la cruelle réalité de la vie le temps d’une soirée.
Je ne suis ni une moralisatrice, ni une faiseuse de leçons. Je ne fais pas aux autres ce que je ne veux pas que l’on me fasse.
Écrire sur moi ne présente aucun intérêt. Ce que j’aime plonger dans l’abîme des émotions humaines, des sentiments qui jalonnent nos vies, pour cela, je dis un grand oui !
Seul mon futur essai qui doit sortir en septembre si tout va bien, sera l’autobiographie de nombreuses personnes pour témoigner, ébranler, secouer les mentalités.
Restez connectés ! Bientôt …
Et pour ceux qui veulent une autobiographie, rendez-vous après ma mort ! Tout comme Carla, j’ai des caisses remplies de carnets, de lettres, de secrets. Peut-être que mes descendants ma biographie une fois que je serai partie ?  :)
( 25 juin, 2015 )

Réagir à la vie.

Je lisais hier soir une histoire mignonnette sur un blog donnant une jolie leçon de vie à savoir :
«Lorsque l’adversité frappe à ta porte, comment réagis-tu? Es-tu une pomme de terre, un œuf, ou un grain de café? Deviens-tu molle, dure, ou transforme-tu la difficulté en quelque de nouveau, de parfumée?»
Et vous ? Que faites-vous face à l’adversité ? Comment réagissez-vous ? En combattant positivement ou en vous cachant tel un escargot dans votre coquille ?
Il y a quelques années, la malveillance et la méchanceté humaine ne m’ont pas épargnée. Erreur de ma part ? Certainement. Problème de communication ? Évidemment ! Il n’en subsiste pas moins une interrogation qui ne s’efface pas. Pourquoi ? Pourquoi une personne en qui j’avais une confiance aveugle s’est conduite ensuite de façon déroutante puis déstabilisante, voire désobligeante, effaçant d’un coup d’éponges des promesses d’amitié qui semblaient vraiment sincères. Un contact commun n’a cessé de me dire que je ne fus qu’un amusement, un jouet distrayant, qu’il m’avait sauvée mais de quoi ? N’était ce pas à moi de faire mes choix ?
J’ai pleuré, courbé l’échine, perdu confiance en moi. Je m’en suis sortie grâce à mes mots qui ont mis du baume sur mes maux. J’étais comme la pomme de terre. J’étais  devenue molle, sans intérêt.
Aujourd’hui, je me suis transformée en un nouveau parfum même si quelque part, j’aurai aimé, même si cela fait encore mal, comprendre pourquoi l’adversité m’a choisie, pourquoi c’est à ma porte que l’on a frappé alors que je n’avais rien demandé, pourquoi donner pour ensuite reprendre.
Quelqu’un aura-t-il un jour le courage de me souffler la vérité ? Juste pour retrouver le temps d’un souffle, le parfum,d’antan.
Je ne suis plus aujourd’hui une pomme de terre mais cela ne m’empêche pas d’avoir envie de comprendre …
Est-ce grave docteur ? :)
( 24 juin, 2015 )

Le recul

Il me semble important par moment de pouvoir prendre le recul nécessaire afin de garder mon cap, tel un capitaine de navire. Hors de question pour moi que mon bateau chavire. J’y ai mis toutes mes convictions, toute mon énergie. Je dois pouvoir traverser la mer houleuse sans que la houle ne m’emporte. J’ai fait des choix, bons ou mauvais, peu importe, je les assume. J’ai fait confiance, trop facilement parfois et je l’assume aussi. Je sais ce que je veux et ce que je ne veux plus. L’agressivité de certains personnes ne supportant pas l’autorité, les règles, se gargarisant de promesses enrobées de midi  je dis stop. Je ne fonce plus tête baissée, même si j’ai raison. Je prends du recul pour mieux taper du poing sur la table au bon moment, et cela ne saurait tarder !
Et comme dit un homme de lettres : Ne sous estimons pas celui qui fait un pas en arrière. Il ne recule pas, il prend simplement son élan. »
C’est ce que je fais actuellement.
( 23 juin, 2015 )

La première fois

 

J’ai lu un post fort sympa sur un blog sur ce thème que je n’ai pu résister à l’envie de tremper ma plume dans l’encrier des mots. Lorsque l’an dernier, j’ai débuté Carla, je suis partie sur cette idée  » la première fois que Carla » puis avec la réécriture et mon éditrice, j’ai façonné Carla autrement.
Mais si aujourd’hui, j’avais à rendre hommage aux premières ce serait bien sûr,
La première fois où j’ai donné la vie.
Où mes premiers mots se sont inscrits sur les feuilles,
Où je suis entrée dans une salle de classe pour enseigner,
Où j’ai reçu mon premier livre Rouge,
Où je t’ai rencontré,
Où nous nous sommes croisés,
Où j’ai su que nos destins étaient liés,
Où ….
Des pages, des pages pourraient se remplir, en espérant que ne vienne jamais, la dernière fois …
( 22 juin, 2015 )

Vérité ou Mensonge

 

Ah comment un roman peut faire couler de l’encre et de la salive ! Réaction amusante d’une lectrice parlant d’un de mes personnages. « Mais, c’est impossible, cette personne ne peut-être ainsi. Je pense la connaitre et bla-bla-bla. » Comment peut-on arriver à faire comprendre en tant qu’auteur à un lecteur qui part dans ses rêves et fantasmes qu’un roman est totalement imaginaire. Que ce n’est pas parce qu’un des personnages ressemble à son voisin que c’est justement son voisin. Bien sûr que l’on ne peut empêcher qui que ce soit de s’identifier à nos héros, et c’est même un honneur lorsque l’on me dit que l’on considère Carla ou Antoine comme les amis que l’on rêverait d’avoir. Seulement, ils sont fictifs. Dans toutes les rousses que vous croiserez, aucune ne sera Carla. Dans toutes les superbes blondes, aucune ne sera Adelyse. Ne rêvez pas ! Un roman s’écrit sur des réalités mélangées, diverses mais non sur la Réalité.
Comme je l’ai maintes fois expliquer, je peux faire vibrer des femmes sous différents angles ou émotions, en faire des femmes frustrées ou homosexuelles et je ne suis pourtant aucune d’entre elles. Je respecte juste la femme dans sa globalité. Je veux que mes romans collent à la vie, s’imprègnent de la douleur que rencontre notre société, que partage les hommes. Je veux que mes écrits dessinent une nouvelle réalité, certes imaginaire, mais proche de la réalité de milliers de personnes. Sachez juste que comme beaucoup d’entre vous, si Antoine existait, je ne vous le présenterais et le garderais pour moi :) Je suis trop jalouse pour le partager ! Si un type comme Philibert existait ( ce qui est certainement le cas), je lui couperais les c …. . Si une femme comme Cathy existait, je lui cracherai au visage pour détruire la vie de Carla. Si un homme comme Louviers découvrant le gène d’Adelyse existait, je courrais lui dire merci car peut-être grâce à lui, des maladies comme la mienne disparaîtrait. Si Marie existait, elle serait mon amie car j’aimerais tant lui ressembler, si …. Mais si ce type de personnes existent vraiment, je n’ai pas la chance de les avoir rencontrées, pas dans la vraie réalité.
( 21 juin, 2015 )

La vieillesse

Avant la vieillesse me faisait sourire. Aujourd’hui, elle me fait pleurer à chaque fois que je quitte ces murs blancs où j’ai laissé ma maman. J’ai lu une citation qui exprime ce que mes yeux voient  » La vieillesse est une caricature. » Tout est dit. Où sont les vieux d’antan qui cuisinaient de bons gâteaux jusqu’au jour de leur mort ? La vieillesse aujourd’hui de par ces maladies affreuses de la mémoire emporte tout sur son passage. Ces maisons, pourtant agréables, ressemblent à des mouroirs où se croisent des êtres humains sans se voir, sans même se reconnaître même s’ils se sont vus des dizaines de fois. À chaque visite, je souffre de mon impuissance. Mon côté battant voudrait secouer ce cerveau qui oublie, qui n’est plus, qui ne sera plus. Je me sens coupable d’avoir encore ma tête, même si l’appréhension de devenir un jour un fantôme de ma vie me serre la gorge. On oublie trop dans notre société moderne que ces personnes, même si elles n’ont aucune souffrance physique, souffrent bien plus à se sentir tirer vers un gouffre si profond qu’un jour, ce sera a la mort de ce qu’ils ont été, de leur conscience, pire que celle de leur corps. Sauvons les enfants mais laissons nos pauvres parents s’endormir en paix.

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