» Ce qui me gêne, ce n’est pas que tu m’aies menti, c’est de ne plus te croire. » Nietzsche.
Il suffit d’un mensonge, un seul pour ébranler un édifice bien stable. Souvent, on choisit de trouver des raisons à un acte : le pauvre, il n’a pas eu le temps, il a oublié, il est fatigué, ébranlé, et j’en passe. On pardonne ou on choisit juste d’oublier, parce que c’est mieux pour nous. Mais est-ce le mensonge qui nous fait le plus mal ou le simple fait que l’on ne puisse plus jamais croire la personne ? Résultat, on devient méfiant, sur nos gardes, presque en attente du prochain mensonge. On ne va plus croire l’autre qu’après des actes vérifiés. Le mensonge détruit la confiance et sans confiance, on ne peut vivre sereinement dans une relation qu’elle soit amicale ou amoureuse. Une personne de mon milieu professionnel utilise cet outil sans se rendre compte que ses mots, certainement distillés plus par besoin de se faire valoir que par méchanceté, s’avère au final être un véritable poison se répandant, sans idée des conséquences.
Apprenons à ne parler que pour dire quelque chose de valeur. Se faire valoir ou mousser a toujours un revers de médaille. Ne promettons que ce que nous sommes certains de pouvoir tenir.
La vie m’a fait rencontrer des individus maniant le mensonge comme une seconde langue, jusqu´à me faire douter parfois de moi. Ce sont ceux qui tel du miel glissent des » Quoiqu’il arrive, je serait toujours là. » Au final, c’est faux ! Quand on va mal, il ne reste personne. Combien d’entre vous ont eu la chance d’avoir une personne là pour vous rattraper au moment fatidique ? J’ai rapidement cessé de croire ces personnes, dont le miel me brûlait le palais, écoutant leurs promesses hypothétiques avec philosophie mais ne croyant plus qu’aux actes. L’une d’entre elles publiquement m’a promis le mois dernier de m’aider physiquement dans un tableau compliqué, étant une quiche en informatique. Cette personne n’avait aucune raison de le faire, et sur le coup, j’ai ressenti un soulagement puis le doute s’est posé et effectivement elle ne l’a pas fait ! C’était juste encore un moyen d’allumer les feux de la rampe sur elle. Résultat hier, ayant dû partir le midi, j’ai eu droit à la remarque d’une autre personne présente lors de cette promesse : Tu n’as toujours pas fait ton tableau ? X devait s’en occuper ! » Seulement X parle, parle et ne fait rien de plus ! Heureusement que je n’attendais pas son aide et que mon tableau était fait
J’aime maintenant laisser les langues de vipères parler.
J’ai juste un peu de nostalgie pour une époque où je pensais naïvement que le mensonge n’existait pas. Au final, ce que l’on ignore ne peut nous faire mal.