La routine et les petits bonheurs
Quel couple qui a dépassé les dix ans de vie commune n’a pas subi la routine ?
Les enfants, les taches ménagères, le train-train quotidien, et je ne parle même pas des câlins ! Il y a pourtant cette routine bénéfique qui nous réconforte, les gestes matinaux à l’identique ou ceux du coucher. L’enfant qui aura besoin de sa lecture du soir, la main que l’on tiendra pour s’endormir. Cette répétition des actes simples est sécurisante, et fait du bien.
L’ennui s’installe par contre lorsque le couple parental ou non n’est plus que relié à cette routine. La flamme qui transportait avant, et qui n’est plus. L’amour, si, mais est-ce que suffisant ? Ce besoin soudain d’un peu de pigment, de ressentir de nouveau un feu d’artifice, n’est-ce pas important aussi pour l’équilibre ? Surtout pour se sentir vivant.
Statistiquement, les hommes sont plus routiniers que les femmes, attachés à réitérer sans inventer, même en amour. Faire preuve d’inventions ou d’imaginations n’est pas leur tasse de thé, alors que les femmes aiment ressentir le grand frisson, la nouveauté. Combien d’hommes vont oser s’adonner à des massages langoureux après une journée éreintante de travail ? Combien vont proposer régulièrement des we torrides en amoureux ? Combien au bout de plusieurs années de vie commune vont simplement casser cette routine ? Combien surtout s’enlisent jusqu’à tuer la flamme ?
Une amie me disait dernièrement que seules les liaisons apportaient ce grain de folie.
N’est-ce pas dommage ? Et pourtant, bien malgré nous, le temps et la routine nous rattrapent tous.
Afin de profiter des petits bonheurs, mettons du pigment dans nos vies, réinventons l’histoire, cultivons cette routine, et surtout autorisons-nous simplement à la casser par moment même si elle est bien confortable.