( 23 juin, 2019 )

Seule, elle était seule.

 

Elle avait pris ses repères dans un petit cocon. On était rassurés. Cette fichue maladie la mettait en danger. N’avait-elle pas un jour sur le bord de sa fenêtre du troisième voulu s’envoler ? Elle avait toujours rêvé d’être un oiseau. C’est libre un oiseau. Et libre elle ne l’était plus. Son corps commençait à répondre à l’envers, elle tombait souvent. Mais c’était surtout dans sa tête que tout déraillait. Elle était bien sa chambre, grande, au rez-de-chaussée, éclairée. Elle avait une salle de bain fermée et même la télé.

La résidence était entourée d’un jardin fleuri. Elle qui adorait être dehors, elle était gâtée, enfin, c’est ce que je voulais me persuader. J’ai dû prendre sur moi et dessiner un air enthousiasmé lorsque je l’ai la première fois laissée. Elle savait qu’une fois les papiers signés, il n’y aurait plus de retour possible. Elle ne finirait pas sa vie chez elle, elle ne reverrait plus son appartement où elle avait vécu tant d’années.

Elle n’a jamais su qu’une fois la grille passée, je me suis effondrée. J’avais l’impression de l’avoir abandonnée. Que faisait-elle dans cette antichambre de la mort ? Cette maison médicalisée où on avait restreint sa liberté ? Aurais-je dû la laisser risquer de se tuer seule chez elle ? L’ai-je placée pour me déculpabiliser ?

Elle s’y est habituée, mais en triant les petits papiers qu’elle avait un jour écrit, j’ai eu le coeur brisé. D’une main tremblante, d’une écriture presque illisible, elle avait griffonné en boucle le nom de sa maladie : démence de Lewy, comme si ce simple nom la rassurait,  comme si elle ne devait pas l’oublier. Et puis, tout au fond, en boule, j’ai trouvé des posts it avec dessus ces mots « seule, seule » écrits de plus en plus gros, de plus en plus mal avec le temps qui passait et la maladie qui s’installait.

Malgré tout mon amour, malgré ma présence régulière, elle était seule avec sa maladie, seule avec ses cauchemars, seule malgré un personnel dévoué.

Est-ce cela vieillir ? Être seule  même entourée de monde ? Être seule à supporter cette maladie ?

 

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( 23 juin, 2019 )

Percevoir l’énergie positive

Il y a des moments dans la vie où les morceaux d’un puzzle s’assemblent de manière à apporter la sérénité. Les routes que nous traversons sont souvent parsemées d’embûches, de rencontres insolites, mais au final, tout nous pousse à atteindre cette paix intérieure, la seule chose finalement qui a un vrai sens. Alors comme par magie, les petites douleurs, les trahisons, les tragédies, toutes ces blessures toxiques s’envolent pour laisser place à un magnifique champ rempli de coquelicots, rouges, car le rouge était sa couleur préférée.

Certaines personnes s’enfoncent dans leur peine, j’ai toujours refusé à chaque épreuve ce choix. La vie est un cycle qui ne s’arrête pas, le printemps succède à l’hiver, les rires aux larmes. À chacun de se prendre en main, de casser peut-être sa routine pour rebondir différemment, autrement, pour au final, s’entourer d’une énergie si forte qu’à elle seule, elle nous emportera vers une nouvelle aventure. Ne jamais baisser les bras, ne jamais renoncer, juste continuer et sourire, sourire jusqu’à s’en faire des rides, parce que seule cette énergie positive doit-être partagée.

 

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( 22 juin, 2019 )

Bon thriller politique

Le président a disparu de  James Patterson et Bill Clinton

 

Le hasard m’a fait choisir dans ma liste de livres en retard ce polar de Patterson, un peu étonnée d’y voir accolé le nom d’un président ! Ce roman, fort bien écrit, m’a fait penser à Designited Survivor, une excellente série sur Netflix. J’y ai retrouvé l’ambiance, les magouilles politiques, les ramifications, et un président tout aussi sympathique. Ce n’est pas un polar au sens puriste du terme ni pour moi un véritable thriller, mais c’est un livre qui se lit avec plaisir.

L’association de Patterson avec Clinton est un acte publicitaire ou peut-on lire au travers des lignes une vérité sur le monde politique ?

Un thème récurrent dans de nombreux thrillers, celui des cyber attaques , des virus qui peuvent tout paralyser, tellement possible, tellement vrai que cela fait froid dans le dos.

Je ne suis pas une adepte des politico-thrillers, mais celui-ci est écrit d’une main de maître, et l’intrigue garde une pointe d’originalité jusqu’au bout ! Enfin presque parce qu’une fois l’affaire résolue, le plaidoyer pro-américain, avouons-le, n’était absolument pas indispensable !

 

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( 22 juin, 2019 )

Les rituels

 

L’être humain par définition aime ses petites habitudes, et c’est bien. Il aime s’entourer de rituels dès son lever, respectant presque de façon caricaturale les mêmes gestes, dans le même ordre. Nous vivons à cent à l’heure, entourés de bruit, toujours à devoir pousser notre corps en activité, et ce moment béni que l’on va nommer rituel, cet instant fait sans réfléchir, s’avère une pause dans notre course contre la montre. Cette douche que nous prenons l’esprit vide, ce petit-déjeuner où nous reproduisons les mêmes gestes sont des instants de pur repos pour notre esprit. Par ces rituels, nous nous sentons en sécurité, un peu comme dans un cocon. Les enfants ont un besoin extrêmement important de rituels. Si on déroge à un ordre d’un de ces rituels en classe, on voit la panique se lire sur leurs visages comme si on avait enfreint une loi, celle de leur équilibre.

Je ne peux terminer cet article sans parler des rituels comme les anniversaires, purement symboliques et tellement importants pour de nombreux individus, car ils nous relient au temps qui est, qui passe et qui même s’il ne s’arrête pas, nous place dans cette continuité.

Difficiles ces moments où soudain nos rituels volent en éclats. Neuf ans passé à m’occuper de ma maman, à être rythmée par nos contacts physiques ou téléphoniques quotidiens puis au fil des ans simplement ces moments où je lui serrais la main.

Un chapitre de vie vient de se fermer, un chapitre qui fera dans quelques mois un livre, de nouveaux rituels à réinventer, toujours, parce que vivre c’est ne jamais renoncer !

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( 21 juin, 2019 )

Le jour où …

Elle voulait que l’on rit, que l’on vive. Elle aimait tellement les fleurs, la nature qu’elle serait heureuse de voir toutes les attentions pour elle.

Aujourd’hui … que dire hormis que vivre entre-parenthèses, avec le sourire, c’est un peu ce que je fais depuis plusieurs jours, sereine, dans l’attente de cet adieu. Il y a ce jour où l’on apprend avec violence que tout est fini, qu’une porte s’est claquée, que rien ne pourra l’ouvrir de nouveau, et puis il y a aujourd’hui, le jour où cette fin prend toute sa signification, parce qu’avant ce moment précis, on est comme anesthésiée, figée, comme si l’horloge du temps avait cessé de tourner.

Aujourd’hui, ce sera un au revoir, définitif, au moins sur cette terre. Plus jamais je ne croiserai tes grands yeux bleus, plus jamais tu ne seras là pour me pousser à faire les bons choix, plus jamais je ne pourrais partager les petits moments si doux, rien qu’à nous.

Tout à l’heure, tes cendres s’envoleront afin de rejoindre les étoiles, ton souvenir inondera tous les cœurs venus pour toi, tout à l’heure, ce sera un au revoir, mais pas un adieu, parce que de par l’immensité, je sais, maman, que tu as trouvé cette lumière dont on parle tant, que papa, Christophe et tant d’autres t’attendaient, et que l’énergie dont tu vibrais aujourd’hui sera toujours là pour moi.

Et comme tu aimais tant le dire, les méchants, on s’en fout ! Ce sont eux les plus malheureux ! Sur le chemin qui reste, peu importe la durée, je continue à rester celle que tu m’as appris à être, sans flancher. Ce sera mon dernier cadeau.

Va vers la lumière ma maman chérie, ne t’arrête surtout pas, et sache qu’à jamais, dans mon coeur tu seras …

 

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( 20 juin, 2019 )

Relâcher la pression

Le corps est terrible, il absorbe toutes les énergies négatives, tout le stress jusqu’au ras le bol appelé communément « burn out ». Tout médecin sensé avant de vous bourrer de médicaments va vous conseiller de relâcher la pression. Facile à dire ! Encore une fois, il n’y a que ceux qui ne connaissent pas le mal de dos, qui vont critiquer ou lancer des remarques désobligeantes comme « c’est simple, il suffit de… »

Seulement si c’était si simple, il n’y aurait pas tant d’anti douleurs vendus chaque jour. Si c’était si simple, il n’y aurait pas tant de consultations chez un généraliste pour douleurs lombaires, dorsales ou cervicales.

Un coup de stress dans le travail ou une mauvaise nouvelle et le dos va automatiquement se bloquer. Ce seront ces fichues cervicales qui ne vont plus se mouvoir correctement pouvant aller jusqu’à provoquer des vertiges de position, ce sera cette sciatique liée à des lombaires fatiguées d’un travail intense.

Alors oui, il est important de relâcher la pression, c’est même primordial, seulement il faut garder en tête que cela ne peut se faire en un jour et surtout que pour y arriver, nous devons apprendre ( et c’est le plus dur) à éviter de donner un pouvoir aux autres et à leurs discours parfois violents, même s’ils n’en ont pas conscience. Il faut apprendre à accepter « les mots » pour s’en servir ensuite de façon positive.

Accepter les mots ouvrira une porte qui permettra de relâcher la pression et seulement à ce moment, on pourra se tourner vers des pratiques comme la sophrologie, la méditation car plus rien ne bloquera nos énergies. Faisable, mais pas en un jour et surtout pas si facile …

 

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( 19 juin, 2019 )

S’éloigner

Il est nécessaire pour se ressourcer, pour simplement continuer d’exister, de s’éloigner pour mieux rebondir. Certaines personnes prennent cela pour un affront alors que cette absence est indispensable pour mieux s’ancrer dans l’acceptation de l’autre.

Il y a des moments dans la vie où on n’a pas besoin de paroles pour savoir, où les mots n’ont pas toujours de poids. Il y a des moments où les silences sont plus importants que les bruits. Il y a des moments où on a juste besoin de savoir que les autres sont là, dans l’ombre, prêts à foncer, prêt à escalader des montagnes pour nous. Juste le savoir est important, réconfortant.

Dernièrement je lisais une remarque d’une personne qui s’indignait que dans sa douleur, personne ne se manifeste. Comment les autres peuvent-ils savoir qu’elle a ce besoin s’il n’est pas dit ? Souvent lorsque l’on subit un événement difficile à gérer, on hésite à en parler, parce que l’on n’a peut-être pas envie de toujours raconter la même chose, peut-être parce qu’on a l’impression que plus on se dévoile et plus on embête les autres.

Je sais, pour ma part, que j’aime alors être seule pour réfléchir, pour penser, mais je suis heureuse de tous ceux qui viennent spontanément à moi sans que j’ai besoin de leur demander et ils me font un bien fou. Merci d’avoir été là nombreux depuis vendredi.

Nous sommes tous liés énergétiquement parlant et ne pas briser ce lien, en oubliant l’orgueil ou la peur est important. S’éloigner pour simplement permettre à l’élastique qui nous relie aux autres de se tendre sans pour autant se casser et le laisser revenir vers nous lorsqu’on voudra le récupérer.

 

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( 18 juin, 2019 )

Le temps …

Quel beau sujet que celui du bac philo de cette année : Est-il possible d’échapper au temps ? Cela me rappelle mes années d’insouciance, celles d’une autre époque où le temps n’avait aucune importance.

Alors, peut-on échapper au temps ? Je pense que l’on ne peut ni échapper à son passé ni à cette notion de temps, car ce sont eux qui nous limitent. Nous naissons, nous vivons, nous mourons, et le seul lien qui unit ces différents points, c’est le temps, celui que notre société a façonné.

Échapper au temps serait peut-être juste éviter d’avoir l’œil fixé sur la pendule, arrêter de courir quitte à se faire écraser, respirer l’instant en se vidant l’esprit.

Cassons nos montres, cessons de scruter le sablier du temps.

Nous avons une certitude, nous sommes mortels, mais cela ne doit pas devenir pour autant obsessionnel. Le temps n’est que ce que nous en faisons, alors à nous d’en faire quelque chose de merveilleux non pour y échapper, juste pour l’apprivoiser.

 

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( 18 juin, 2019 )

Le retour du jeune prince

Le retour du jeune prince de AG Roemmers

 

J’ai hésité à lire ce livre. Celui de saint Exupéry reste pour moi  un chef d’œuvre unique. Mais même si effectivement ce parallèle se disant une suite m’a un peu dérangée, même si la plume n’est pas aussi incroyable que l’autre, le cheminement de pensée positive est très réconfortant et j’ai été touchée par certaines phrases.

Il reste que, pour moi, il y a trop de reprises du petit prince… mais cela reste tout de même un bien joli conte.

 

L’histoire

Un jeune homme errant sur une route de Patagonie est recueilli par un automobiliste. L’adolescent est le prince d’une contrée lointaine qui explore l’univers. Dans les paysages désertiques et sauvages, les deux voyageurs, si différents, engagent un dialogue abordant avec simplicité les grandes questions de l’existence.

Au fil de leurs aventures, chacun apprend à écouter le cœur de l’autre et à tenter de trouver le vrai sens de la vie. Ce voyage se transforme peu à peu en une véritable quête spirituelle. Et, au bout de ce chemin, il y a le secret d’un mystère que nous passons parfois une vie entière à chercher  : le bonheur…

 

Phrases qui m’ont touchée :

« Ton amour est vrai si tu places le bonheur de l’autre avant le tien. L’amour véritable est libre et ne connaît pas de limite. Ne cherche pas tes propres besoins mais concentre-toi sur ceux de la personne aimée. »

 

« La seule véritable erreur, c’est de ne pas essayer, encore et encore de toutes les façons possibles, parce que si tu t’obstines à faire et refaire ce que tu as déjà fait, tu n’obtiendras d’autres résultats que ceux que tu as déjà obtenus. C’est pour cela qu’il est impossible d’échouer en amour : la seule erreur, c’est de ne pas aimer. »

 

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( 18 juin, 2019 )

Il faut profiter de la vie …

Facile à dire me diront certains. Profiter de la vie n’est possible que lorsque l’on a de l’argent. D’un certain côté, je suis d’accord, car qui peut voyager avec 800€ de pension ou de revenus ? Après, profiter de la vie est-ce nécessairement parcourir le monde ?

Profiter de la vie ne serait-ce pas tout simplement être moins égoïste, moins centré sur son « petit moi » ? Ne serait-ce pas prendre son temps sans avoir à toujours tout prévoir en particulier l’avenir ? Je reste toujours étonnée lorsque j’écoute des personnes à la retraite qui continuent à tout programmer minute par minute, sans un soupçon d’imprévus possibles, qui vont jusqu’à construire « un avenir » sans pour autant se poser sur le présent. N’est-ce pas gâcher du temps ? Arrivé à la soixantaine, on en a si peu qui nous reste, alors autant en profiter !

 

Profiter de la vie, c’est d’abord faire ses choix, et non ceux des autres. Même par amour, on ne doit pas tout accepter. Ensuite, on profite souvent mieux à deux, alors se battre pour conserver sa relation amoureuse. Tomber amoureux est si facile que de six ans à quatre-vingt-dix ans, cela peut vous tomber dessus. Seulement, trop de personnes passent à l’Amour alors que ce n’est juste qu’une histoire de désir ou de solitude à combler.

Profiter de la vie, c’est construire une vie à deux, en posant des pierres parfois instables, parfois branlantes, mais qui vont tenir debout.

Profiter de la vie, c’est aussi ne pas s’éloigner des autres. Trop nombreux sont les personnes qui vivent en complète autarcie justement parce qu’elles sont amoureuses ou simplement parce qu’elles n’ont plus de temps pour les autres. Et pourtant, ces autres sont aussi importants que l’être aimé.

Profiter de la vie c’est tendre la main aux autres mais savoir aussi demander de l’aider ou simplement un temps de l’attention. Parce que nous sommes tousreliés parun fil invisible appelé énergie.

Profiter de la vie, c’est simplement vivre l’instant sans se poser de questions, sans se dire que demain nous attend peut-être un drame, sans penser au compte en banque qui hurle dans le rouge, sans penser surtout qu’un jour le mot fin s’écrira sur notre dernière page.

Profiter de la vie, c’est respirer à pleins poumons, tout simplement, ensemble.

 

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