( 17 juin, 2019 )

Croire en l’impossible.

Vivre, c’est poser des pierres l’une après l’autre, doucement, sans se presser, en essayant simplement de ne blesser personne sur son passage. Une personne me disait dernièrement que vivre, c’est ne penser qu’à soi surtout quand on prend de l’âge. Ces propos tournent dans ma tête depuis, et j’en ai la chair de poule. Quelle vie que celle où on ne pense qu’à sa petite personne, qu’à son petit plaisir.

J’aime à croire que l’homme au fond de lui a cette petite parcelle d’humanité qui fait qu’il est prêt à franchir des montagnes pour atteindre l’impossible, en particulier pour les autres.

Je crois que l’impossible est possible si c’est bon pour plusieurs personnes plutôt que pour une seule. Je crois qu’il faut surtout croire que peu importe les obstacles, peu importe les détours, les chemins que l’on traverse, peu importe les personnes nocives qui vont tenter de détruire nos rêves, peu importe surtout les souffrances, il suffit de croire en l’impossible et soudain, le poids que l’on portait sur nos épaules devient moins lourd, et la seule chose qui va compter sera cette petite phrase : je vais m’en sortir, car tout est possible !

 

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( 16 juin, 2019 )

Les mensonges

Quel prix peut-on donner aux mensonges ? Aucun car ils sont tellement fréquents de nos jours pour ne parler que du monde politique qu’ils n’ont pas de prix. À force d’en entendre, nous ne sommes plus en mesure de reconnaître la vérité. Quand on voit des personnes capables de mentir un quart de leur vie pour soit disant protéger une seconde union ou un travail, d’autres pour couvrir une bêtise, d’autres encore pour ne pas perdre la face, on ne sait plus où donner de la tête.

Seulement la vérité est tenace et peut parfois refaire surface au moment où on s’y attend le moins. Pourtant les mensonges, eux, restent et on se demande si on doit au final se complaire dans ces histoires de vérité au risque de faire tout exploser ou faut-il prendre le parti de renoncer et d’attendre …

Quel est donc le prix de la vérité ?

J’ai juste envie de dire : la sincérité ! Ne pas s’embourber dans des histoires illusoires. Mieux vaut désamorcer la bombe avant qu’elle n’explose !

Peut-être le prix de la vérité n’est-elle simplement que ce qui reste quand il ne reste rien, la survie de l’humanité ?

( 15 juin, 2019 )

La rancune

Certaines personnes ont la rancune tenace, à se demander s’ils n’ont pas d’autres buts que de détruire le bonheur des autres. La rancune naît toujours d’un triste malentendu, lorsque la communication n’est pas fluide, lorsque l’orgueil a pris le pas sur la raison. Longtemps je fus impulsive, réagissant au quart de tour, stupidement. J’ai appris à modérer mes mots, mes émotions, et surtout à laisser du temps à chaque chose. Je n’ai jamais été rancunière au sens pur, mais il est vrai que les personnes nocives, je les bloque de ma vie sans espoir de retour. Je pense que nous avons tellement de mains à serrer qu’il est inutile de s’attarder sur celles qui veulent nous frapper. Si je ferme une porte, j’en explique les raisons car rien n’est pire que de ne pas savoir, de ne pas comprendre. Après dans ma vie, j’ai offert des secondes chances, parce que justement les gens peuvent évoluer, parce qu’une personne négative peut de nouveau vibrer positivement. Je le fais alors avec beaucoup plus de prudence, tâtonnant pour accorder de nouveau ma confiance.

Tristes sont ceux qui s’enlisent dans une rancune sans fin, comme s’ils menaient un combat simplement pour se sauver eux-mêmes. La rancune est autant une perte de temps qu’une perte de bonheur. Quelque soit la cause qui a déclenché une rancune tenace, tourner la page, fermer le livre reste la meilleure solution pour vivre une vie sereine, encore faudrait-il que « l’autre » soit aussi disposé à laisser son désir de vengeance aux vestiaires ! Et ça, ce n’est pas toujours gagné !

( 14 juin, 2019 )

L’amitié, c’est comme l’amour …

On peut aimer la solitude, on peut ne vivre que pour son travail, mais on ne peut-être heureux sans amis. L’amitié, c’est comme l’amour, en plus tendre, en plus doux. L’ami, c’est celui qui donne sans s’imposer, sans rien attendre, contrairement à l’amour où l’autre attend toujours quelque chose, analyse toujours les raisons de cet amour, tandis qu’en amitié, on est là pour écouter sans juger, sans interpréter, sans se poser de questions. L’ami est celui qui va nous faire rire au milieu de nos larmes, qui va nous faire espérer lorsque l’on marche sur le bord du précipice. L’ami est celui qui va conserver nos secrets, nos confidences, nos souvenirs d’enfance, sans jamais en parler à d’autres. L’ami, c’est celui que l’on va aimer tout simplement sans se poser de questions, en lui faisant juste confiance. Aujourd’hui, j’ai envie de rendre hommage à mes amis, nombreux, fidèles, bien au-delà des tempêtes, à ces mains qui m’ont soutenue lorsque je doutais, à ces regards qui m’ont poussée, qui m’ont permis de m’envoler, de devenir, je l’espère, meilleure.

L’amitié, c’est comme l’amour, immortelle si elle est sincère, et bien pathétiques ceux qui s’en servent pour détruire les autres. Bien triste doit-être leur coeur.

Je crois en l’amitié, et je crois en vous mes amis. Merci d’être là …

 

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( 13 juin, 2019 )

Ces enseignants, des fainéants !

 

Pourquoi à juste quelques semaines de la retraite je suis en grève aujourd’hui ?

Parce que l’école de la confiance où on musèle notre parole, où le mot d’ordre est « pas de vague », j’en ai ma claque ! Parce que je ne crois pas à ce que prépare le gouvernement pour les générations futures et qu’officiellement je dois fermer ma bouche parce que tout va bien à l’éducation nationale, tout est parfait. Souriez, c’est la photo pour la postérité !

Il serait temps de déchirer le voile des illusions. Le dédoublement des CP, on ne parle que de ça, seulement voilà, cela n’est possible que dans des écoles bien ciblées et au prix de classes de cycle 3 bondées. On s’en moque, on y place les enseignants qui ont de la bouteille. Eux ils sauront faire ! Alors les petits jeunes se placent gentiment sur des CE1, classe douillette et facile jusqu’au jour où, ils ne sont plus favorisés et se retrouvent dans la fosse aux lions, les CM2. On se retrouve alors face à des enseignants qui ne savent pas faire un exercice de proportionnalité ou qui ne connaissent pas le programme d’histoire. Mais c’est pas grave, hein, les mômes furent dédoublés en CP.

Autre sujet qui fâche : les formations. Alors là, on a atteint des degrés d’inutilité dans ce domaine ! On fait des heures parce qu’on les doit, mais on n’apprend rien. Quiche en informatique, j’essaie depuis cinq ans de comprendre comment mettre en place un site, comment créer des adresses mail etc … Je ne sais toujours pas ! Et j’en ai fait des animations vides de sens où de grands mots sont à l’ordre du jour, mais juste des mots. Il fut un temps où à l’inverse, les formations étaient constructives, sur le terrain, on apprenait à monter un projet, à élaborer une sortie. Cette époque est révolue.

Doit-on parler de cette confiance qui n’est que théorique où les enseignants sont fliqués comme des enfants, APC, réunions, 108 heures, pas une seconde ne peut-être perdue, mais à l’inverse les heures « pour la gloire », nul n’en parle !

Doit-on chuchoter, car parler fort est interdit, du nombre d’enseignants qui frôlent l’épuisement psychologique ou physique, le nombre de dépressions ou de douleurs dorsales ? Chut … Pas de vagues ! L’enseignant ne peut commettre d’erreurs, il n‘en a pas droit, et puis le parent aura toujours raison ! Non ? Quant au chérubin, n’en parlons même pas !

Doit-on parler de l’échec scolaire en constante augmentation ? Non, c’est tabou, chut … c’st vrai que l’éducation nationale n’enseigne plus, elle éduque à la place des parents !

Que n’ai-je dit là !

Pour conclure, je voulais juste rappeler qu’un enseignant en grève est un enseignant qui perd une journée complète de salaire ( et croyez-moi, on n’est pas beaucoup payés !). Effectivement cela ne servira à rien, car les dés sont pipés, mais au moins j’aurais levé le poing jusqu’au bout, refusant de me laisser asphyxier par ce système.

Après ? C’est une autre histoire, mais l’avenir de tous ces enfants, de nos enfants, en particulier Parcours Sup me fait froid dans le dos. Peut-être suis-je un dinosaure et que je me trompe ? Souhaitons le …

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( 12 juin, 2019 )

Lorsque notre monde s’écroule.

Rares sont ceux qui qui traversent une vie sans voir un jour leur monde s’écrouler. Parce qu’il existe toujours un jour où l’incompréhension nous surprend de front. Nier ce choc, ce chaos émotionnel, serait stupide car rien ne pourra enlever ce qui l’a provoqué. « Pourquoi moi ? Qu’ai-je fait pour mériter cela ? » Qui ne s’est pas posé un jour cette question ? Plus on y pense et moins on s’autorise à vivre. On avance alors avec un noeud à l’estomac, une boule à la gorge. On frôle les murs sans oser regarder autour de soi. On peut même être pris de vertiges. On n’a plus rien à quoi se raccrocher. Les autres ne sont que des ombres qui nous effleurent. Chaque pas est plus lourd que le précédent, chaque respiration plus difficile.

On ne contrôle plus rien, enfin c’est ce que l’on se dit. La mort, la maladie, les agressions en tous genres, la méchanceté humaine, c’est trop. On n’a qu’une envie, celle de hurler « ça suffit ! » mais personne n’entend, personne ne veut entendre et pire encore ceux qui acceptent d’écouter et qui pourtant n’entendent que ce qu’ils veulent ! Triste réalité !

La solution est-elle de s’écrouler en même temps que nos illusions ? Non, justement non ! Tout d’abord il ne faut pas appeler n’importe qui au secours. Il existe des personnes là pour nous aider à prendre du recul. Ensuite, il faut se dire simplement qu’une vie ne peut-être linéaire, que nous allons traverser de bons moments, de moins bons, rencontrer des personnes sincères, d’autres qui ne feront qu’illusion. Il faut l’accepter et se servir de chaque pierre poser pour continuer à tracer cette route que l’on a choisie, pas facile, mais qui au fond nous a tant apporté que l’important est d’avancer sans se retourner. On ne peut empêcher notre monde régulièrement de s’écrouler, parce que vivre c’est buter sur des obstacles, mais on ne doit surtout jamais se laisser tomber ! On n’a qu’une seule vie, il ne faut pas l’oublier !

Ne surtout jamais oublier que l’important n’est pas ce qui nous est arrivé de mal, mais ce que nous allons en faire de bien !

 

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( 11 juin, 2019 )

Jamais un jour sans ma liseuse.

Je fus longue à me mettre au livre numérique ayant baigné toute ma vie dans le papier, passant des heures à la bibliothèque, me précipiter parfois une heure avant pour emprunter le dernier roman paru. Et puis un jour, on m’a offert une Kobo, objet presque irréel pour un dinosaure dans mon genre que j’ai gardé un moment dans sa boîte ne sachant pas comment m’en servir. La jeune génération peut bien rire, mais les quiches en informatique comme moi ont bien du mal avec ces technologies nouvelles.

J’ai fini par réussir à mettre des livres sur ma liseuse après des jours à lire les notices, après des moments où j’ai bien failli tout balancer, eurêka, j’ai trouvé le bon fonctionnement ! C’était il y a maintenant quatre ans, je crois.

Au début, j’alternais, peut-être par pure nostalgie, entre un livre papier et un numérique, et puis petit à petit je me suis mise à avaler de plus en plus de ebooks.

Il faut dire que ma vue n’étant plus aussi bonne et n’arrivant pas à porter des lunettes pour des raisons médicales, j’ai trouvé l’option géniale d’agrandissement de la police de caractères, et là ce fut magique ! Je n’avais plus du tout mal aux yeux ! Le rétro éclairage de ma Kobo me permettait même de lire tranquillement lorsque mon homme dormait. Et surtout, je pouvais emporter avec moi dans mon sac une PAL gigantesque ! Que du bonheur !

Certes, l’odeur du papier me manque encore parfois c’est pour cela que je craque sur un livre de temps à autre, mais sinon je ne passe pas un jour sans lire une ligne sur ma liseuse.

Ma seule angoisse : un beug informatique ou une fausse manipulation qui me ferait perdre le roman que je suis en train de savourer voire pire « ma bibliothèque » entière, une panne de courant qui m’empêcherait de charger « mon livre », mais sinon, franchement, je regrette juste de ne pas avoir essayé plus tôt !

Alors oui, ma devise aujourd’hui est « Jamais un jour sans ma Kobo ! »

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( 10 juin, 2019 )

Terminus le roman pour les amateurs de SF

Terminus de Tom Sweterlitisch

 

Publié chez Albin Michel, j’ai donc toujours au hasard découvert ce livre. D’abord c’est un pavé de 450 pages, ensuite le genre est plutôt de la science fiction. Ce n’est pas vraiment ma zone de confort, mais l’histoire se lit. Cela m’a fait beaucoup pensé à

l’armée des douze singes avec le symbolisme de Terminus, de l’arbre.

Le résumé un peu réducteur :

Shannon Moss est agent spécial du Naval Criminal Investigative Service (NCIS). Elle a fait partie du programme Espace Profond. Elle a même perdu une jambe dans l’incident Terminus de 2199. Devenue experte des questions qui entourent le programme, elle est depuis devenue enquêteuse. Un meurtre a été commis : la famille Mursult a été en partie massacrée dans des conditions atroces. L’ainée, Miriam a disparu. Le principal suspect est le père qui a officiellement disparu au combat en 1986 et qui a fait partie du programme Espace Profond. Shannon Moss va enquêter.

 

Honnêtement, c’est compliqué à lire. On passe sans cesse de 1997 à 2015 puis à 2199 puis on revient à 1997 puis on repart. Il ne faut pas se perdre dans ces différents voyages dans le temps ni dans les personnages « sosies ». L’histoire est complexe, le livre est complexe, il faut s’accrocher pour le lire en entier, mais cela vaut la peine car le personnage de Shannon est parfaitement bien étudié.

Le côté scientifique était un peu trop compliqué pour moi qui n’aime pas trop la science-fiction en livre, par contre cela ferait un très bon film.

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( 10 juin, 2019 )

Pourquoi faut-il penser écologie ?

Hors débat politique, je pense que ce mode de pensées devrait être une priorité nationale, voire mondiale. Je ne parle pas de l’écologie qui consiste à manger du bio ou à planter ses tomates dans son jardin. Je parle de cette lutte afin de préserver le peu qui reste de notre planète, en cessant de ne penser égoïstement qu’à notre bien-être, à notre présent et à se poser les bonnes questions : que laisse-t-on aux générations futures ? Ne sommes-nous pas un peu des assassins ?

Nous remplissons les mers de déchets, de bouteilles, de couches, nous polluons la nature de pesticides, nous entassons le matériel informatique usagé sans savoir comment le recycler. L’homme d’aujourd’hui veut tout, plus vite, puis le jette après s’en être servi parfois une seule fois. Il ne voudra manger que des pommes rondes bien rouges parce qu’il a été conditionné à ce mode alimentaire parfait. Il utilisera des kilos de papiers toilette là où il ne pourrait utiliser à chaque fois que quelques feuilles. Il laissera la lumière allumée, le chauffage même en plein mois de mai fenêtres ouvertes ( constat du mois dernier dans ma classe). Sacs plastiques, bouteilles en plastique, serviette hygiéniques, tout cela n’existait pas il y a un siècle et pourtant on a réussi en moins de cent ans à faire des montagnes de cochonneries dans les océans, étouffant les poissons, asphyxiant les algues et les coraux.

Penser écologie, c’est changer son mode de pensées. Plutôt que les serviettes et les tampons, penser au cup menstruelle ou à la culotte périodique. Plutôt que les Pampers qui mettent des siècles à se dégrader, revenons aux couches écologiques.

Plutôt que de choisir les bouteilles en plastique, choisissons celles en verre comme au temps de nos parents. Oublions les sacs plastiques pour choisir les sacs en tissus.

Recyclons les vêtements usagés, ou donnons-les au lieu de les mélanger avec les épluchures. Déposons les livres dans les boîtes à livres, les vieux ordinateurs dans des endroits prévus pour, des vieux téléphones également.

L’écologie doit devenir un geste quotidien. Les Vegans ou les pro bio me font souvent sourire. Ils font tout pour avoir une santé nickel mais à l’inverse vont faire hurler leur moto polluant à gogo ou utilisant leur voiture plutôt que d’user leurs chaussures !

Soyons de vrais écolos et non des écolos publicitaires.

 

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( 9 juin, 2019 )

Ce Dimanche de Pentecôte

Elle l’attendait ce Dimanche de Pentecôte depuis des mois, va savoir pourquoi ! C’était peut-être la seule date dont elle se souvenait, peut-être un but pour elle. Aujourd’hui, elle ne sait même plus que ce jour est arrivée. Elle m’avait fait promettre d’écrire. Je n’y arrivais pas, parce que c’est dur d’écrire sur une telle souffrance, parce que c’est intime, parce qu’en dévoilant cette douleur, je vais encore permettre aux autres de s’en servir contre moi. Alors je ne voulais pas. Seulement, hier une autre personne m’a dit : écrivez ! Cette maladie doit-être connue tout comme ce qui se passe pour ces malades en fin de vie.

Maman, je vais écrire. Je te le dois ! La maladie à corps de lewy est une cochonnerie.

J’ai traversé avec toi un véritable désert où les oasis étaient bien rares. Je n’étais pas préparée à cela. Tu étais si active, si bienveillante, tu avais presque fait à plus de soixante-dix ans le tour du monde, comment cette maladie a-t-elle pu te frapper ? Parkinson d’abord, même si les premiers signes devaient déjà être ceux de la DLC car tu n’as jamais tremblé. 2010 … dix ans ! Hallucinations, peurs, angoisses, paranoïas. Tu as tout vécu, je crois.

Aujourd’hui, tu amorces ton dernier virage qui peut-être long, toi qui attends depuis si longtemps de prendre ton envol. Je viens toujours te voir, te parler, même si tu n’es plus vraiment là. Tu ne manges plus, tu ne peux plus avaler, tu es juste perfusée pour ne pas mourir déshydratée et depuis hier, ils ne te lèvent plus, car ton corps ne tient plus. Tu n’es plus qu’une coquille qui semble petit à petit disparaitre. Ils m’ont certifié que tu ne souffres pas. J’espère qu’ils disent vrai, car moi je souffre pour toi. Depuis cinq semaines que tu t’enfonces, je vis avec cette boule à la gorge en permanence, cette peur de te perdre, cette peur que tu restes aussi. Ils ont dit que tu avais encore toute ta conscience, toutes tes hallucinations.

Mon Dieu, comme cette fin de vie doit être difficile ! Comme ce corps doit te peser …

C’est la Pentecôte maman, tu y es arrivée, et j’espère qu’ainsi doucement, avec légèreté dans les mois qui vont arriver, tu pourras t’envoler, parce que vivre ainsi, ce n’est pas partir dans la dignité comme tu me l’avais si souvent demandé.

 

Je vais écrire pour toi. Je vais essayer. Je ne sais pas encore comment, mais je te promets de m’exécuter. Pour que tout ait un sens, car aujourd’hui j’ai envie de hurler : pourquoi encore nous ? Pourquoi toi ?

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