J’avais toujours imaginé ce XXI e siècle comme un monde de tolérance, d’acceptation des autres. On assiste à l’inverse, montée en flèche de l’homophobie, dédain face aux critères sexuels qui ne sont pas dans la norme, à l’âge des amoureux, on lit chaque jour de nouveaux griefs contre la première dame. Mais qui définie cette norme ? La société, notre société ! Elle ferait mieux de s’occuper de ces pédophiles, de ces violeurs, plutôt que de juger une histoire d’amour.
Hier, je recevais des insultes d’un inconnu sur une messagerie d’un réseau social parce que j’étais trop romantiquev (à mon âge a-t-il bien appuyé !) . Le romantisme est universel. Un autre m’a glissé un commentaire sur mon blog » Comment madame osez-vous cautionner l’infidélité ? L’homosexualité ? » Je n’ai pas encore eu l’occasion de lui répondre donc je le fais par le biais de cet article. Oui, cher monsieur, je cautionne toutes formes d’amour. Pire, je les approuve et les encourage si cela met un peu de soleil dans ce monde de brutes.
Tomber en amour comme on dit au Québec est une merveilleuse bouffée oxygène. À chaque expérience, cette émotion reste toujours aussi perturbante, aussi déstabilisante. L’amour, tout comme l’attirance, sont des sentiments qui ne se commandent, que l’on ne choisit pas, qui s’imposent comme une évidence. On reconnaît l’autre au travers de ces silences que l’on partage, de ces mots que l’on redécouvre. Le besoin de l’autre s’installe, la passion s’écrit, l’envie arrive, puis l’addiction. Le passage à l’acte sexuel n’est qu’un plus … Ce petit « plus » qui peut mettre en danger, qui peut tout changer.
« Je t’appellerai tous les jours, rien que pour entendre ta voix. » Qui n’a pas vécu ce besoin d’entendre l’autre, de lui parler, de lui écrire, pour simplement mieux rêver? Osons le dire, mieux fantasmer.
Lorsque le désir se dessine, plus rien n’existe. Le besoin de croiser l’autre devient le moteur de l’existence même si c’est pour un instant. Il n’y a plus ni d’hier ni de demain, il y a juste ce bonheur. Le monde d’hier n’est plus celui d’aujourd’hui. Une femme a le droit d’avoir des désirs tout comme elle a le droit aussi de dire non. Aucun homme n’a un droit de pouvoir sexuel que ce soit par la force ou le biais du chantage affectif.
Pourquoi devrait-on clouer ces aventures sur un bûcher ? De quel droit juge-t-on le désir à l’état pur ? L’épanouissement sexuel n’a pas le privilège de se trouver dans une chambre matrimoniale et encore moins dans des critères définis à l’avance.
Longtemps l’infidélité n’était réservée qu’aux hommes. Il faut revenir à une époque ancienne pour comprendre.
Extrait journal le monde :
« Tu ne commettras point d’adultère » Le commandement biblique est valable pour tout le monde. En réalité, depuis l’Antiquité, et partout dans le monde, les femmes adultères ont toujours été beaucoup plus sévèrement punies que les hommes. « Tout simplement pour des raisons de filiation : les hommes ne voulaient pas avoir à élever des bâtards », rappelle la sociologue Janine Mossuz-Lavau (auteure de La Vie sexuelle en France (Seuil, “Points”)).
En conclusion, je dirais juste que je cautionne les infidélités romantiques, celles qui naissent de coups de coeur, d’évidence quelque soit l’âge, le sexe, la religion et la liste serait longue. Nous n’appartenons à personne, et notre seul but devrait être le bonheur des autres, mais le nôtre aussi.
« Il y a des sentiments qui déferlent, nous parviennent telle une vague, nous retournent, nous emportent et nous laissent comme vidée. » ( citation de L.Delaune)