L’envie d’écrire est-elle intimement liée à l’envie d’être publiée ?
Sur les réseaux sociaux, j’ai lu dernièrement plusieurs posts d’auteurs qui n’ont plus envie d’écrire, car ils considèrent qu’ils ne sont pas assez lus ou que leur maison d’édition ne les pousse pas sur le devant de la scène. Ce type de comportement m’interpelle. L’envie d’écrire serait-elle intimement liée à l’envie d’être publiée ?
En ce qui me concerne, j’ai toujours aimé écrire, et ce besoin de poser les mots n’a jamais été lié à un désir d’être publiée. Preuve en est il y a dix ans, je n’aurais jamais imaginé un seul instant tenir un jour un roman à moi dans mes mains. Ce sont les autres qui ont vu mon potentiel, qui m’ont offert ce magnifique cadeau : croire ce rêve possible. Aujourd’hui, je continue à écrire en vrac des nouvelles, des bouts de manuscrits sans vraiment savoir si ces bébés en gestation iront jusqu’à l’accouchement. Et je m’en moque !
Je suis toujours surprise de voir que certains auteurs ont un peu le melon, jetant un regard dédaigneux sur les autres auteurs comme si un livre pouvait faire de l’ombre à un autre. Cela montre une fois encore que certains ont vraiment un ego démesuré !
Peu importe si des milliers de plumes dans le monde ressentent l’envie d’écrire ! Moi, je trouve cela fabuleux ! Il y a deux siècles, cette envie n’était autorisée qu’à une élite ( de surquoi souvent masculine). Combien de textes géniaux ne furent ni écrits ni publiés ?
Aujourd’hui, l’ouverture des plateformes numériques permet de donner une chance à chaque personne. Je trouve que c’est une avancée littéraire incroyable. Nous vivons dans un monde de violence et quoi de mieux que l’écriture pour ne pas sombrer dans cette paranoïa collective ?
Donnons des stylos à tous, distribuons des livres dans les « boîtes à livres » car le problème du livre en général reste dans son coût d’achat souvent trop élevé.
Et surtout ne perdons jamais cette insouciance gouvernée par l’envie d’écrire ! C’est peut-être ce qui sauvera cette humanité en péril.