( 9 mai, 2019 )

La chance, ça se provoque …

Fidèle à mes idées, je reste malgré les coups de la vie, optimiste ! Pour moi le hasard n’existe pas, c’est juste, comme dit toujours mon homme, une méconnaissance des faits. Pas de hasard mais pas de malchance non plus, juste des événements qui doivent être là où ils sont pour une raison que l’on ne comprend pas toujours. Nombreux sont ceux qui incitent à se battre pour réussir, là encore il faut mesurer ses mots et ne pas confondre « se battre » et « faire la guerre ». Je ne crois pas à la chance innée ni à ceux qui vont lever le poing en détruisant volontairement les autres.  Ils ont trop souvent l’impression d’avoir gagné, et au final, ils ont juste usé de certaines cartes dont la plus grande est l’argent ( ou le pouvoir). Ce n’est pas une question de chance.

Par contre, j’ai envie de dire à toutes les personnes qui broient du noir, qui se lamentent sur une vie qu’ils n’aiment pas, n’attendez pas de trouver un trèfle à quatre feuilles pour vous réveiller ! La chance, ça se provoque ! Vous voulez du travail, il ne va pas tomber tout cuit dans votre assiette. Vous cherchez l’amour, cessez déjà de le chercher, car ainsi vous placez des critères trop hauts ! Vous rêvez de réaliser un rêve, entourez-vous de personnes qui vont vous pousser à vous motiver !

Ne regardez jamais derrière vous. La chance, elle est toujours devant. Avancez la tête haute sans vous sentir blessés par les critiques ou les rumeurs. La chance, ça se provoque et elle est en vous. J’en suis convaincue même si j’en manque un peu ces temps-ci accumulant les soucis ou les pannes diverses inattendues.

Pour « se la jouer » à la Star war, je dirais juste  « Que le chance soit avec vous ! » et elle sera ! On y croit, hein ?

 

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( 8 mai, 2019 )

Écrire chaque jour pour un blog.

Bientôt six ans que je publie un article chaque jour sur mon blog sans prise de tête juste pour le plaisir de poser des mots et d’avoir de temps à autre un retour qui me fera grandir. La vie est ainsi, légère si on ne s’aventure pas dans les ruelles sombres.

Peu de personnes savent qui se tient derrière ces articles, tout simplement parce que je ne vois pas l’interêt de mettre un visage sur des réflexions. Je pourrais être aussi bien un homme qu’une femme, jeune ou vieux, est-ce que cela changerait quelque chose au contenu ? Parfois je vais écrire des coups de gueule simplement parce qu’il faut montrer par le poids des mots certaines facettes de la vie, parfois je publie des lettres, des pages extraites de manuscrits déjà publiés ou peut-être en voie de publication … Peut-être aussi également j’écris n’importe quoi juste comme si mes phrases étaient une musique qui devait résonner.

Dernièrement une relation me mettait en garde : blog =danger.

Je me suis interrogée. En quoi écrire serait-il dangereux ? L’interprétation peut-être des idées, des mots, le jugement possible des autres ? Il y a bien longtemps que j’ai compris que face à nos écrits, nous sommes seuls. Une même phrase peut-être déclinée à l’infini aussi bien en mal, qu’en bien, de manière intelligente et constructive que stupide. La lecture, le sens, revient à chaque personne.

Quel auteur ne s’est pas trouvé confronté à cette réalité lors d’un retour de lecture où le lecteur n’a pas compris le sujet ou l’a simplement décliné selon son propre désir personnel.

J’aime à montrer ce travers à mes élèves en leur faisant écrire une petite phrase pleine d’émotion. Ensuite ces papiers vont se promener dans la classe jusqu’à soulever des remarques. À chaque fois, la phrase ne sera vraiment comprise que pour un tiers de la classe. Il en va de même pour mon blog. Je vois souvent des commentaires sans rapport avec le contenu ( à se demander si certains lisent l’article en entier) ou complètement en mode critique (comme si le but de l’homme était simplement de noircir la vie des autres). Alors peut-être que dans ce sens, écrire un blog est dangereux, car on s’expose indirectement à une possibilité de transformation des idées de bases, voire pire, une utilisation négative des mots ( et je ne parle même pas du plagiat même si je l’ai vu plusieurs fois)

Et malgré cela, je continuerai à écrire jusqu’à ce que l’encre devienne transparente et ne laisse plus qu’une tache sur le papier ….

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( 7 mai, 2019 )

La solitude des réseaux sociaux

 

Notre société n’a jamais été aussi seule. On compte par milliers les personnes qui finissent leur vie abandonnées de tous, les célibataires isolés dans les campagnes à tel point que Facebook a annoncé sa nouvelle : bientôt son réseau social pourra s’assimiler à un site de rencontre où chacun rencontrera son âme soeur, amoureuse à tous les coups. Ironique lorsque l’on croise certains profils avec plus de six mille « amis » d’avoir besoin d’un algorithme amoureux :)

Hormis si on passe ses journées à blablater sur ces réseaux connectés, j’ai bien du mal à comprendre comment le concept « amitié » peut-être conservé avec autant de contacts.

Il est vrai, comme on me l’a fait remarquer il y a quelques semaines, tout dépend ce que l’on place derrière le mot « ami ». Il y aura ceux qui considèrent que tout contact est un ami même si ce dernier reste un parfait inconnu, d’autres qui a l’inverse, réfutent l’amitié, par manque de confiance et seront prêts à nier toutes relations pour se protéger.

Personnellement, j’ai toujours été fidèle en amitié, confiante aussi, presque naïve parfois, mais peu importe. Je n’ai pas des milliers d’amis, n’en ayant nul besoin, juste un nombre de personnes que j’aime, car un ami-e, je l’aime avec ses défauts, ses qualités, ses silences aussi. Un ami, je ne l’envie pas, je ne le jalouse pas, je me réjouis de son bonheur, et surtout j’échange. Un ami, c’est cette main, souvent dans l’ombre qui nous aide à devenir ce que l’on est, un peu un ange gardien sur terre …

Alors, c’est nouvelles orientations de Facebook me laissent de marbre, car je reste convaincue qu’au lieu d’aider les gens à sortir la tête de l’eau, la profusion de cette illusion « d’amis » augmente la solitude !

Mieux vaut bien choisir ses amis (et même là, on peut s’apercevoir que l’on s’est fourvoyé)et plutôt que de rester collés à un ordinateur ou un téléphone, aller prendre un verre à l’extérieur, c’est bien mieux !

 

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( 6 mai, 2019 )

Ma dernière ligne droite ….

 

On y est ! Le premier jour du dernier jour de ma vie d’instit ! Oui, je sais, instit n’existe plus, mais j’ai toujours eu une tendresse pour ce mot. Comment dire ? Je ne pensais pas vivre cela un jour, d’abord parce que je pars bien avant mes soixante ans, ce qui implique une pré-retraite de l’éducation nationale mais non du secteur privé.

Peu importe, il me reste donc neuf semaines à être prof des écoles. C’est long et court à la fois.

Je me souviens encore de mes débuts un peu tâtonnants dans cette marmite bien étrange où j’avais dérapé, cet univers que seuls ceux qui l’ont vécu peuvent en parler, ces moments de pur bonheur, d’autres de ras le bol, ces élèves dont on n’oubliera jamais ni le nom ni le sourire, les autres dont on se souviendra éternellement parce qu’on en a bavé.

 

Cette dernière ligne droite m’incite à poser les vrais mots : non, je n’ai pas perdu le goût d’enseigner, et si Hashimoto ne s’était pas invité dans ma vie, je ne serai pas partie avant cinq ans. Seulement voilà, il faut parfois choisir entre vivre et survivre, et l’énergie que je dépense chaque jour face à une classe me donne trop souvent l’impression d’en sortir vidée, sur le fil tranchant qui pourrait à tout moment me décapiter.

 

Alors oui, j’amorce cette dernière ligne droite avec sérénité. Il y a quelques mois, je m’étais établie un planning blindé d’activités pour Septembre comme si l’école allait me manquer. Et puis la vie a pris un autre tournant, peut-être pas si négatif au final, m’incitant à me poser, à organiser les pierres de mon édifice doucement, à chercher des projets peu onéreux, à simplement tourner la dernière page d’un livre bien rempli, à envisager sérieusement de m’éloigner de cette ville. Je ne renonce pas pour autant à enseigner et j’espère bien trouver une association ou des cours pour continuer à disperser ce qui est bon pour chacun. Je ne fais plus aucun projet, mais je me réjouis déjà de découvrir ce que me réserve l’avenir, que le bon bien sûr, simplement écrire une nouvelle majuscule qui débutera un nouveau chapitre dont la fin ne sera, je l’espère, que dans plusieurs décennies.

 

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( 5 mai, 2019 )

Bilan livresque première semaine de Mai

Mes livres lus durant ma semaine de vacances. L’avantage de ces congés, on peut alterner entre nouveautés, anciens livres stockés dans la PAL. De bonnes surprises, de moins bonnes …

 

 

À la lumière du petit matin de Agnès Martin-Lugand

Un vrai coup de coeur pour ce roman d’Agnès Martin-Lugand, et pourtant je n’avais pas accroché à ses précédents, les premiers et j’avais stoppé cette auteure.

La phrase de l’éditeur : « Peut-on être heureux quand on se ment à soi-même » m’a inéluctablement fait penser à plusieurs personnes que je côtoie ou que ma route a croisées.

L’histoire quant à elle est douce, bien écrite, elle emporte tout simplement. C’est celle d’Hortense, professeur de danse et la maîtresse d’un homme marié. Elle ne vit que pour lui, que par lui, quand il veut, quand il peut, mais est-elle heureuse pour autant ?

Elle va se tordre la cheville et cet élément du destin va tout changer pour elle.

Un livre qui se lit vite, sans surprise question suspense, mais qui procure un état de bien-être. Une très belle découverte !

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Surface de Olivier Norek

Je ne suis pas une fan de Norek et j’avoue , cette fois, avoir été agréablement surprise ! Le personnage central, Noémie, est diablement bien amené, plein de sensibilité avec en arrière plan une intrigue policière rondement menée.

On quitte enfin le côté obscur de la banlieue ou des zones sombres pour plonger dans la campagne, et je préfère vraiment !

L’histoire : lors d’une interpellation, une flic, Noémie va prendre un coup de fusil en pleine tête qui va lui faire perdre la moitié de son visage. Brisée, gueule cassée, démolie par le regard de ses collègues, des autres, brimée par sa hiérarchie, elle va s’éloigner dans le fin fond de l’Aveyron avec une nouvelle équipe. Pensant y passer un mois, une histoire ancienne va l’inciter à reprendre du collier.

Petit point que j’aurais évité, le clin d’œil à d’autres auteurs Jacques Saussey, Claire Favan … un peu indélicat dans le contexte ! Voire un peu dérangeant ! Heureusement que je ne suis pas célèbre car voir ainsi mon nom m’aurait déplue.

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Élévation de Stephen King

Alors là, on est loin des Stephen King habituels ! Déjà c’est un tout petit livre et ensuite l’histoire n’a rien à voir avec la plume du roi du best-seller ! En clair, je n’ai pas du tout aimé !

L’histoire présentée par l’éditeur :

Dans la petite ville de Castle Rock, les rumeurs circulent vite. Trop vite.

C’est pourquoi Scott Carey ne veut confier son secret à nul autre que son ami le docteur Bob Ellis. Car avec ou sans vêtements, sa balance affiche la même chose, et chaque jour son poids diminue invariablement. Que se passera-t-il quand il ne pèsera plus rien ?

Scott doit également faire face à un autre problème : les chiens de ses nouvelles voisines ont décidé que sa pelouse était le lieu idéal pour faire leurs besoins. Entre le couple et Scott, la guerre est déclarée. Mais lorsqu’il comprend que le comportement des habitants de Castle Rock, y compris le sien, envers les deux femmes mariées met en péril le restaurant qu’elles ont ouvert en ville, il décide de mettre son « pouvoir » à contribution pour les aider.

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Le voile des apparences de Natacha Calestree

Un roman publié en 2015 qui dormait dans ma PAL et une bonne surprise !

On retrouve Yoann Clivel de la PJ déjà rencontré dans un précédent « le testament des abeilles ». Là, on le retrouve ( je devrais plutôt dire on le trouve car je ne me souviens pas du premier) en flic dépressif suite à la mort de sa collègue et à celle de son père dans le passé. Un polar qui passe bien en vacances mélangeant paranormal et mystère. Sans être un coup de coeur, cela reste une bonne lecture.

 

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Succion de Yrsa Sigurdardottir

Le retour de nos deux acolytes l’inspecteur Huldar et la psychologue Freyja sur une enquête bien tordue. C’est un polar islandais plutôt doux en soi, loin des récits bien sanglants des auteurs français, peut-être simplement parce que dans ce pays, le taux de criminalité est le plus faible du monde ?

J’aime beaucoup les polars nordiques où l’écriture est fluide, où l’ambiance est celle « de là bas », où surtout l’intrigue est calme et ne fait pas bouillir les méninges. Un polar reposant, idéal pour des vacances reposantes.

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( 5 mai, 2019 )

Une étape de plus …

 

Dire que je ne m’y attendais pas serait un mensonge, depuis quelques jours ton visage s’était figé comme s’il était devenu de l’argile. Ton regard fixe ne semblait plus rien capté même pas le rayon de lumière que le soleil dessinait. Et puis, il y eut cet appel. Tu ne mangeais plus. Tu te laissais mourir qu’ils ont dit.  Ton corps, tes muscles lâchaient alors ils t’ont changée et mise dans un fauteuil coque. Ma gorge s’est nouée.

J’en ai vu depuis cinq ans des résidents finir dans ce fauteuil que je nommais le cercueil, ce lieu où on pose juste un corps dont seul le coeur bat encore. Tu ne voulais pas de cette fin, tu me l’avais tellement dit. J’ai pleuré en raccrochant sachant que je n’avais pas tenu ma promesse, celle de t’éviter cette dernière étape, cette dernière traversée où tu serais encore là sans y être. Quand je pense à ta réaction, il y a neuf ans, en apprenant ta maladie, presque un soulagement d’avoir cette DLC, dont tu ne savais rien, dont tu ne comprenais rien, juste que la fin n’était pas pour demain.

Tu es passée par tous les stades sans en oublier un, hallucinations, peurs, paranoïa, puis chutes, pertes des repères, incontinence, puis démence. Il y a quatre ans, lorsque tu es entrée dans cette maison médicalisée, tu marchais encore, en refusant ta canne, puis tu es passée au déambulateur, au fauteuil roulant simple, puis à celui plus sophistiqué et aujourd’hui à la coque.

Il y a un an, tu discutais encore philosophie. Aujourd’hui, tu ne parles plus. Je ne sais même pas si tu sais qui je suis, ni qui que ce soit.

Une étape de plus … encore une … certainement la dernière. Je suis allée te voir aujourd’hui. Tu ne réagis plus, recroquevillée dans ce fauteuil, les yeux fermés.

Je t’ai parlé …  Nul ne sait si tu m’as entendue … Nul ne sait combien de temps ton corps usé va tenir …

 

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( 5 mai, 2019 )

Les mots qui font mal

 

Il y a des mots pires que des armes, des mots qui brisent, qui détruisent, souvent prononcés trop vite sous l’emprise de la colère ou de la peur.

« tu n’es rien ! » , « Tu seras toujours petite en tout », « Je ne t’ai jamais aimé. » , « Je regrette de t’avoir rencontré », « Tant que tu vivras, tu seras … »

Qui n’a pas déjà entendu ce type de remarques, dites ou rapportées, ces boulets de canon que l’on prend en pleine figure, ces paroles qui vont détruire ensuite de l’intérieur. Des violences que tout le monde ignore parce que ce ne sont que des mots.

Prenons ces enseignants qui cassent les enfants trop facilement : «  Il est trop bête », « il est nul ! » ou les copains qui en rajoutent une couche :  « t’es trop gros ! » « t’es laid avec tes cheveux roux ou tes taches de rousseur » …

Que de phrases qui devraient autant être interdites que « les gros mots ».

Même la personne la plus forte ne pourra annuler d’un coup d’éponge cette violence qui va doucement se loger dans un coin du cerveau et faire petit à petit son travail destructeur.

Dans notre société actuelle, le négationniste est roi. Peu nombreux sont ceux qui détournent la critique, résultat ces mots qui font mal semblent naturels. Peut-être serait-il temps de changer simplement sa façon de penser en apprenant aux jeunes enfants à dire simplement des mots qui font du bien ? En l’enseignant peut-être aussi aux adultes car certaines personnes, souvent trop intelligentes, s’octroient le droit de frapper là où ça fait mal mais où cela ne laisse pas de trace visible. Faut-il pour autant cautionner ces violences invisibles ?

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( 4 mai, 2019 )

L’enfance …

« Dis Mima, tu as été une enfant un jour ? » Comment répondre à une telle innocence !

Il me semble que oui, et pourtant les souvenirs sont si loin. Parfois je m’interroge sur cette mémoire si sélective qui refuse de nous livrer tous ses secrets. Heureusement, un album qui traîne, quelques photos jaunies, la petite blondinette avec sa couette, c’est bien moi. J’ai donc été une enfant un jour. Soudain, des images se superposent, des vacances avec ma grand-mère dans la Berry, un toboggan où je laisse le fond d’une culotte parce qu’un gros clou sortait, une course à vélo qui s’est terminée par un accident, un poteau que j’ai pris en pleine figure. Instinctivement je touche une cicatrice presque invisible me repassant l’effroi de ma grand-mère en apercevant mon visage en sang. L’enfance … ces jeudis où j’allais à Nation voir ma grand-mère qui m’emmenait au Printemps pour acheter un livre ( Alice ou le Club des Cinq) et déguster un café liégeois comme si c’était du caviar.

Je me souviens aussi de l’école, mon école, celle où j’enseigne aujourd’hui, des tables en bois, des ardoises et des craies, des plumes et de l’encre. Ah ! Ces séances d’écriture où même le buvard n’absorbait pas toutes les taches. Je me rappelle de ma maîtresse de CM2. Fichte ! Je doute qu’elle soit encore en vie aujourd’hui. Des copines, nous n’étions que des filles, qui se chamaillaient sans arrêt, se tiraient les cheveux. Je me souviens aussi de la visite médicale ( qui n’existe plus) où nous devions à la queue leu leu, en petites culottes venir nous faire examiner par le docteur. Après venait la vérification de la vue où nous nous concentrions pour savoir par coeur le tableau « des lettres » comme si faire une erreur pouvait nous conduire à une punition ! On parle beaucoup à notre époque de vaccins obligatoires, mais je me rappelle que c’est à l’école que l’on nous vérifiait le BCG. Là encore avec quelle angoisse nous guettions « la réaction » à l’intérieur du cercle dessiné par l’infirmière.

Je me souviens d’une classe bondée, avec plus de trente élèves où personne ne bronchait. D’un temps où la moindre bêtise était sanctionnée par une claque magistrale que l’on se gardait bien de rapporter le soir de peur de s’en prendre une autre. D’une époque où on jouait dans la cour à la corde à sauter, à l’élastique, à la marelle. Des jeudis où nous allions toutes au patronage, le centre de loisirs de l’époque où nous faisions les quatre cents coups en essayant de ne pas nous faire choper par les bonnes sœurs.

Je me souviens du chêne sous lequel nous allions nous cacher pour raconter nos secrets.

J’aimerais tellement me souvenir de plus de choses, mais c’est comme si la vie avait écrasé sous son poids l’enfance, et pourtant, oui, j’ai été une enfant un jour … il y a bien longtemps …

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( 3 mai, 2019 )

Et puis un jour, on s’en fout !

L’homme est formaté dès sa plus tendre enfant à viser la perfection, le politiquement correct. L’éducation est en train de changer, pas nécessairement en bien, mais c’est un autre débat. Ceux de ma génération furent élevés dans un souci de convenance où rien ne devait transparaître ni la souffrance ni la peine. Je n’ai presque jamais vu mes parents se disputer ou pleurer, résultat ils ont posé la barre bien haute ! Parents aimants, parfaits, difficile ensuite de se sentir si « petite », si peu conforme à ce qu’ils furent. Alors on fait tout pour tenter, vainement, de s’aligner sur cette perfection quitte à ranger son grain de folie ( car n’en déplaise aux psys, on est tous fous ! C’est même ce qui fait de nous des êtres humains dotés d’erreurs et d’empathie)

Aujourd’hui, même notre cher ministre nous demande d’être parfaits, irréprochables, à tel point qu’en cas de doute, l’institution nous laisse tomber, sans scrupule, sans appel. On a vu où cela a conduit Jean ce pauvre enseignant condamné par « la foule » sur de simples dires d’un parent. Qu’est-ce alors que cette perfection dont on nous rabat les oreilles ? Serait-ce réfléchir, penser, agir comme des moutons ?

Et puis un jour, car il y a toujours un jour, on s’en fout ! On en a assez de dire amen à toutes leurs âneries, de plier le dos pour le fameux « pas de vagues », de passer pour la méchante simplement parce que l’on a eu le courage ( car il en faut du courage) de fermer notre bouche. Et puis un jour, on envoie tout balader, peu importe ce que l’on pensera de nous, ce ne peut être pire que ce qu’ils ont voulu faire croire.

Alors, on choisit de gommer leurs mots qui ne  nous toucheront plus, leur haine qui ne fera que rebondir, leur dédain qui n’est que le reflet de leur mal-être à eux. Alors un jour, on se met à rire, à rire, sans pouvoir s’arrêter, en laissant notre imperfection éclater telle des bulles de savon, et ce jour-là, on sait que peu importe ce qui arrivera, on a gagné, simplement parce qu’on s’en fout, et qu’est-ce que ça fait du bien !

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( 2 mai, 2019 )

Le choix d’un éditeur

Comme l’écrit Musso dans son dernier roman :  « L’écriture structure ta vie et tes idées et finit par mettre de l’ordre dans la chaos de l’existence. » Voilà pourquoi tant de personnes écrivent, pour se libérer du présent, pour faire valser des phrases dans une danse endiablée. Un roman ( sauf autobiographique) reste imaginaire et n’est que mots pour autrui.

D’où l’importance de bien choisir son éditeur …

 

Cela fait quelques semaines que j’avais laissé en attente vos questions sur le choix d’un éditeur, question récurrente, souvent source d’angoisse. Et si ce fabuleux manuscrit que l’on vient d’écrire allait dormir éternellement dans le placard ou sur une clé usb au lieu de voir le jour ? Et si on allait faire une grosse bourde en signant un contrat ?

Tout d’abord, il ne faut pas se leurrer, il y a de plus en plus de maisons d’édition, et chacune reçoit en moyenne une centaine de manuscrits par mois voire par semaine pour les plus grandes. Penser qu’un jeune auteur publiant son premier roman se verra dérouler le tapis rouge pour signer chez Grasset ou Albin Michel est une hérésie ( comme si en plus c’était le Saint Graal). Ce milieu fonctionne à plus de 95% par le bouche à oreilles et si vous ne connaissez pas le fils du frère du gendre de … abandonnez l’idée !

Reste donc les moyennes et petites éditions qui auront leurs avantages et leurs défauts. Le plus grand défaut reste la distribution et seulement 3% des moyennes et petites éditions verront leurs parutions en masse dans les rayons Fnac, Cultura etc

Il est donc évident que pour être beaucoup vendu, il faut inéluctablement passer par ces grandes enseignes. Seulement cela a un coût très élevé et quelle édition va avoir le courage de miser sur un romancier inconnu ?

Chaque auteur est convaincu d’avoir écrit le best-seller de l’année, et oublie trop facilement qu’effectivement un best-seller par définition est unique. On va alors assister à une valse d’écrivains en herbe, frustrés, qui vont casser leur maison d’édition simplement parce qu’ils n’ont pas réalisé leur rêve, être les premiers !

Ne pas oublier qu’un manuscrit va passer par un comité de lecture ( parfois ce ne seront juste que des lecteurs bénévoles) qui va décider de l’avenir de votre roman. Donc un vrai coup de poker !

J’en ai parlé récemment, je me suis amusée à envoyer l’an dernier un manuscrit remanié de mon roman Carla à plusieurs éditions. J’ai eu de nombreuses réactions, quelques contrats, mais pour le moment mon but n’était pas de le faire rééditer, juste de comprendre, et j’ai compris. J’ai envoyé ce manuscrit avec trois titres différents dans la même grosse édition. Le même à l’identique sans aucun changement si ce n’était le prénom de l’héroïne et le titre, et le pseudo. Deux refus et une acceptation. Étrange non ? Même édition pourtant. Le manuscrit était-il tombé dans d’autres mains ? Un autre comité de lecture ?

Au final, j’en ai conclu que l’acceptation dans une grande édition est un coup de poker qui va dépendre du lecteur dans le comité de lecture, du directeur de collection, de la conjoncture littéraire etc

 

Alors, allez-vous me dire, comment bien choisir un éditeur ?

Soit vous faites comme les copains, vous passez parle autoédition et vous finirez par être repéré par une grosse édition car beaucoup en ce moment ont les yeux fixés sur les ventes Kindle.

Soit vous prenez votre mal en patience, et envoyez votre manuscrit un peu partout.

Soit vous appelez tata Yvonne qu’elle vous pistonne chez Truc afin d’avoir une porte d’entrée( qui ne vous garantira pas pour autant le best-seller)

 

Au final, une fois encore, l’explosion des maisons d’édition est une bonne chose mais réduit les chances de vendre énormément de livres. À part ceux qui ont un orgueil démesuré, il est important de garder les pieds sur terre. On peut faire sa place dans une maison d’édition pour « un genre », et avoir une préférence pour une autre édition pour un genre différent.

Heureusement de nos jours, un auteur a cette immense chance, celle de pouvoir choisir son éditeur en fonction de son propre ressenti ! On peut avoir un bon feeling avec une directrice de collection et ne pas sentir une autre. Mieux vaut dans ce cas ne pas se lancer.

En clair, évitez de mettre tous vos oeufs dans le même panier sinon ils pourraient tout simplement tous cassés !

 

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