J’ai compté plus d’une trentaine de messages sur ce blog me demandant récemment ce qu’était une bonne édition. Je vais décevoir de nombreuses personnes, car pour moi, il n’y a pas UNE bonne définition de la bonne édition, mais des projets éditoriaux qui vont convenir à un auteur, à un moment donné et qui ne conviendront peut-être pas à d’autres. Pourquoi ? Simplement parce que nous sommes des êtres en perpétuelle évolution tout comme nos mots et que nous ne pouvons être figés, faute de perdre notre inspiration.
Une certitude pourtant, une bonne édition est gratuite, TOTALEMENT gratuite. Les pseudos éditeurs qui imposent un minimum de livres à acheter, ou des options, ne sont pas pour moi de bons éditeurs.
Là dessus, nous serons tous d’accord, je pense. Ensuite nous aurons les clauses d’un contrat qui peuvent convenir à une période de notre vie et pas à une autre.
D’où l’importance de savoir ce que l’on veut, ce que l’on cherche.
Quand on débute, on ne rêve que d’une chose, publier chez un éditeur à droits d’édition, parce que partout, on nous dit que c’est génial, que l’on aura une mise en avant d’enfer, que l’on sera reconnu.
Si c’était si simple … si la gloire arrivait à chaque fois que l’on publie un livre, cela se saurait !
Outre le contrat, je pense qu’avec un peu d’expérience, on doit se demander quels sont nos besoins. Veut-on faire partie d’une « grande e-librairie » où des dizaines de livres sont édités chaque année ou faire partie d’une édition plus petite, mais plus humaine ?
Là encore, je pense qu’il faut goûter à tout avec humilité , puis choisir en son âme et conscience.
Comme vous le savez tous, je suis une auteure multifacettes, écrivant des genres divers, avec un lectorat fidèle et ayant signé avec plusieurs éditions « intimes » et « vitrine » qui me convenaient toutes parfaitement lorsque j’ai fait ce choix. J’ai également publié en édition alternative et autoédition, par choix également.
La seule chose que j’ai fuie, ce sont les éditions à droits d’auteurs.
Pour moi, le plus important reste cette notion de choix. Bien cerner ce que l’on veut, et assumer ensuite ses erreurs, car on peut s’être trompé, ce qui ne doit pas empêcher de continuer, autrement. ( d’où l’importance de se diversifier côté genre !)
Récemment, j’ai signé comme vous le savez avec une édition pour mon roman « Appelez-moi Camille » ( un vieux manuscrit poussiéreux qui prend de l’éclat) qui devrait sortir en septembre, et cette édition représente, pour moi, au jour d’aujourd’hui une bonne édition sur les critères que je cherchais.
Mais ce sont mes critères, et pour d’autres, ce seront ceux d’une autre édition.
Quels sont ces critères ?
Déjà, le contrat est signé dans les locaux éditoriaux, ce qui pour moi était très important. Je n’étais plus juste un numéro, mais une personne. Ensuite, le contrat était discuté, réfléchi, et pour moi parfait : pas de clause de préférence, des livres offerts en quantité ce qui va ravir mes enfants et mes chroniqueuses chéries ( car les éditions qui n’offrent qu’un livre, obligent plus ou moins à mettre la main au porte-monnaie), un pourcentage normal au dessus des 10% et surtout une équipe éditoriale professionnelle avec un correcteur rémunéré et de qualité qui travaille avec l’auteur avec bienveillance. Je suis encore sous le choc du merveilleux travail amorcé que je peaufine ces jours-ci. Une édition qui fait tout pour que ses auteurs se sentent bien, bienveillante, respectueuse des livres publiés dans d’autres éditions ( on peut vendre à un salon son propre livre autoédité sans souci, pour moi, c’est cela une bonne édition.
Chacun sa définition, et vous ?
