L’été approche, les tenues légères pointent leur nez et la prise de conscience également que l’hiver nous a fait cadeau de quelques kilos. On ne va pas se poser trop de questions. Ceux qui souffrent d’un dysfonctionnement thyroïdien le savent, la prise de poids peut-être en lien avec la thyroïde ou autre chose. On a coutume de mettre l’étiquette hypothyroïdie sur prise de poids et hyperthyroïdie sur perte de poids. Malheureusement, l’inverse est plus fréquent qu’on le pense. On l’a déjà expliqué maintes fois, lorsque le métabolisme thyroïdien est déréglé, en particulier en hypothyroïdie, mais pas que, la production d’hormones est mis en pause et le corps fonctionne au ralenti. Le corps va alors dépenser moins d’énergie. À la fatigue de l’hypo se rajoutent les kilos , alors la rétention d’eau va s’accumuler. On note des prises de poids énormes survenant même sans avoir une alimentation « riche ».
Rien n’est plus compliqué que de voir son corps changer, déjà supporter son ralentissement c’est une sinécure, si à cela s’ajoute en plus un physique que l’on ne supporte plus, cette maladie devient un gros fardeau.
Sur la plage, l’obésité est regardée, jugée, critiquée voire ricanée. Et la souffrance du malade est là gâchant une partie des vacances. Certaines personnes se sentent même contraintes à ne pas se mettre en maillot de bain.
Autant on ne changera pas le regard des autres, autant on peut secouer les mentalités, expliquer aux personnes à l’esprit étriqué que la prise de poids n’est pas liée à une négligence, un désir de « bouffer », mais bien une vraie pathologie.
Maigrir n’est pas facile pour la majorité des personnes et cette difficulté se retrouve multipliée par cent lorsque l’on est atteint d’un dysfonctionnement thyroïdien. Bien sûr, les médias parlent sans cesse de régime hypocalorique miracle, mais ils sont souvent inefficaces avec un problème de thyroïde. Ces régimes privatifs puisent dans le corps, ralentissent le métabolisme de base et ainsi stoppent la perte de poids, seulement ils dérèglent souvent également la sacro-sainte TSH et le malade se retrouve quelques semaines plus tard, avec une fatigue intense et moult problèmes.
Ensuite, il est primordial de rester lucide, le poids ne se perd pas de la même manière lorsque l’on a vingt ans, quarante ou soixante, lorsque l’on vient d’accoucher, que l’on est en période de ménopause, que l’on ait une maladie auto-immune ou une ablation totale de la thyroïde.
Chaque personne est différente. Le fonctionnement des kilos avec chaque dysfonctionnement est différent.
Il faut le dire, le redire sans cesse.
Il est donc très important que les conseils préconisés par certains sur les sites Internet ne soient pas pris pour paroles d’évangile. Il est impératif de toujours conserver son libre arbitre et de faire attention à son bien-être et non celui de la communauté.
Certains malades ont besoin d’aide que ce soit un psychologue ou un diététicien. Ce n’est pas une nécessité absolue. Ces deux « spécialistes » ne sont pas remboursés par la sécurité sociale et de nombreuses mutuelles ne couvrent pas non plus les frais.
Pour en revenir aux régimes, par pitié, ne supprimez pas tout si vous avez une maladie auto-immune. Votre fatigue sera de retour quelques mois après. Une taille de guêpe vaut-il ce prix ?
Alors allez-vous me dire, rien ne peut-être fait ?
Quelques pistes sont tout de même à noter :
Plutôt que se mettre en mode restriction, se mettre en mode « brûler les calories ». Cela ne veut pas dire s’inscrire dans un club de fitness et y aller à fond, ce qui serait également une claque pour la thyroïde, mais simplement « bouger ». J’aime préconiser la marche active quotidienne ayant ainsi réussi à ne plus prendre de poids tout en mangeant avec gourmandise. La marche brûle les excès de sucre et de graisse.
S’obliger à marcher chaque jour doit alors devenir une habitude et s’imposer les 10 000 pas préconisés par les organismes de santé sera vite dépassé si vous y prenez goût. Je parle d’une vraie marche, pas juste en mode shopping.
Personnellement étant allergique au magnésium, je suis obligée de manger régulièrement du chocolat, sans excès, mais je ne m’en prive pas. Si c’était le cas ( plus jeune j’ai fait des régimes restrictifs contre l’avis de mon médecin ) je ne cesserai d’avoir des crises de tétanie. Cela m’a servi de leçon. Plus jamais !
Outre la stabilisation des kilos, le second atout de la marche est l’action positive sur l’hypertension et la réduction des maladies cardiovasculaires. Alors pourquoi s’en priver ?
Bien sûr durant l’été, diminuer le sucre inutile, ne pas se gaver de glaces, ce qui ne veut pas dire se priver totalement.
Les pro-sans gluten, lactose vont s’insurger contre le fait que je ne préconise pas ce régime. J’en ai souvent parlé dans mes articles et je ne vais pas m’y attarder aujourd’hui. Il ne convient pas à tout le monde. Certaines personnes y ont trouvé bénéfices et pertes de poids, tant mieux pour eux, d’autres nous ont relaté des effets négatifs, une fatigue augmentée.
En clair, chacun fait ce qui lui convient et non ce qu’une mode a décidé.
Il est important surtout de ne pas se décourager ! Surtout ne pas laisser les autres vous juger et apprendre à s’aimer avec quelques kilos en trop.
Autre point important, tout faire pour éviter le stress qui ayant un impact sur la thyroïde va générer une prise possible de poids.
Dans tous les cas, je m’adresse à ceux qui ne souffrent pas de dysfonctionnements thyroïdiens, qui n’ont pas de soucis de poids, cessez de trancher, de regarder de travers une personne avec de l’embonpoint. Elle n’a certainement pas voulu ce surpoids, elle n’est pas une paresseuse qui ne fait aucun effort, elle n’est pas méprisable.
Ensemble les papillons contre les préjugés et les jugements rapides et à un mois des vacances, foncez acheter votre maillot de bain et soyez fiers de votre corps même avec des kilos. Il n’est qu’une enveloppe.