( 20 mars, 2017 )

Lettre ouverte à ces personnes qui ont tant compté

« Il y a ces routes que nous croisons un jour par hasard ou peut-être pas, des personnes qui nous touchent profondément, qui nous apportent un croissant de bonheur, un peu comme l’arôme du café le matin qui nous donne des ailes, et puis un jour, tout s’écroule, une barque les emporte très loin.
Le temps passe, l’horloge tourne, et on se remet à penser à ce qui fut. Pourquoi ? Pourquoi donc s’être ainsi reconnus pour s’être finalement perdus ? Nous nous sommes découverts au-delà des masques presque nus sans pourtant l’être. Le temps a filé comme de la soie et, ce souffle, le tien, je le sens encore sur ma joue comme une caresse.
Cela fait si longtemps, c’était hier.
J’aimerais tellement vous revoir, simplement, dans un café, sur un banc comme avant, au coin d’une rue, mais tous ces morceaux brisés me font peur, et si je me blessais, et s’ils me coupaient de nouveau. Alors j’attends, je ne sais ni pourquoi ni ce que j’attends, mais j’attends. Pouvoir croiser votre sourire qui m’avait foudroyée, si pur, si vrai, vos mots dits entre les silences, votre sensibilité captée au vol dans votre regard, cette peur que vous ne pouviez cacher.
Je dois vous avouer à quel point vous voir, quelques minutes, quelques heures me comblait de bonheur. J’avais l’impression en votre présence de marcher sur l’eau, moi qui sais si mal nager. Je n’existais plus que par vos mots qui me guidaient sans le savoir vers la réalisation d’un de mes rêves, vous qui me teniez la main sans me toucher, du bout de votre regard.
Vous perdre fut une souffrance terrible, mais je vous dois, cette confiance en moi, cette force que j’ose mettre dans mes écrits, cette émotion que je suis heureuse de partager. Vous fûtes mon mentor, mon ami, et dans mon coeur bien plus encore.
Afin de ne pas souffrir, j’ai tout fait pour vous effacer à jamais, utilisant des produits corrosifs pour vous faire disparaître comme sur une tache refusant de partir. J’ai choisi d’écrire un nouveau chapitre de vie. Je pensais réussir. Pourquoi alors mon regard vous cherche-t-il dans la nuit noire ? Pourquoi serais-je prête à croire en un Dieu s’il pouvait vous placer sur ma route ? Pourquoi est-ce que je n’arrive pas à vous oublier, vous ?

Je ne vous demandais rien, quoique c’est faux, le rien n’existe pas. Je vous voulais simplement, pour un temps, pleinement, vous, pas un autre, vous.

Le temps s’est égrainé, votre image s’est effacée, enfin c’est ce que je me force à hurler, mais dans mon coeur vous avez laissé une empreinte indélébile , celle qui guide ma plume, qui noircit ma feuille, qui nourrit ma vie.
Tel un miroir, je me suis brisée le jour où vous avez cessé de me parler, mais je veux que vous sachiez à quel point vous me manquez, et si un jour le hasard s’invite, revenez vous promener dans ma vie. Les erreurs d’hier ne seront pas celles de demain, et cette fois, je vous laisserai prendre sans hésiter ma main. »

« Cinq secondes … ces secondes qui existent pourtant ineffaçables, quelques secondes que j’ai ratées, cinq secondes que je veux retrouver »

Salon du livre de Paris- 25 et 26 mars – stand 1-C11

( 19 mars, 2017 )

Ah, l’astrologie !

Dernièrement, je lisais qu’un français sur quatre consultait son horoscope tous les jours. Est-ce un pur réflexe ou un moyen inconscient de se sécuriser ? C’est vrai que lorsque l’on nous annonce que la journée sera merveilleuse, mine de rien, cela fait plaisir ! En fait un horoscope ne devrait annoncer que de bonnes nouvelles, tout comme les informations. Véhiculer du positif est un vrai art de vivre.
Ensuite, faut-il tout croire ? Quitte à décevoir les férus de « cette science », je dirais que non. Nul ne peut prévoir l’avenir surtout à une si grande échelle. Par contre, effectivement, il existe de nombreuses similitudes dans les caractères liés aux signes astrologiques. Je ne vais pas émettre de jugements par rapport aux autres signes et juste parler du mien, Cancer ascendant Scorpion. Ouille diraient certains !
Je prends au hasard une des analyses d’un site Internet.
« Beaucoup plus tenace qu’un Cancer classique, vous n’en êtes pas moins sensible les Cancer Ascendant Scorpion. Votre personnalité plus affirmée (grâce à cet ascendant béton!) ne se laisse surtout pas marcher sur les pieds et vous savez très bien ce que vous voulez! Vous êtes énigmatique parce que vous camouflez bien vos ressentis malgré l’intensité de vos passions…
Beaucoup de gentillesse et de sensibilité quand tout va bien mais un très efficace jeu de pinces et des ressources insoupçonnées quand l’on vous contrarie ou que les vents sont contraires. Vous croquez les émotions et ne supportez pas l’ennui, une vie sans prise de risques ou trop de calme plat vous semble bien triste et vous vous retrouvez parfois dans de drôles de situations. »
Alors, faut-il croire en l’astrologie ? Quand je lis l’analyse faite, je m’y retrouve totalement. Peut-être juste un hasard …  En clair soyez mon ami pas mon annemi :)   Ma route a également croisé de nombreux hommes Cancers. À lire cette autre analyse, je les retrouve tous totalement.
« L’homme Cancer est prudent comme un serpent et a grand besoin de sécurité. S’il le pouvait, il emmènerait sa maison partout avec lui. Il a tendance à voir ce qui lui arrive avec les yeux du passé et porte un regard très nostalgique sur les choses. Le Cancer s’abrite derrière sa carapace, dès qu’il se sent menacé. Ce grand timide aime s’occuper de ses proches et recherche de l‘attention. Discret, il ne révèlera ses secrets que lorsqu’il sera convaincu d’un réel attachement à son égard. Il se peut qu’il ait peur d’être abandonné, oublié. Le Cancer retient ses proches et peut parfois devenir étouffant. Mais il est surtout très sensible et a un besoin énorme d’être rassuré. L’homme Cancer est loin d’être un grand dragueur, si une fille lui plait, il aura tendance à adopter une technique très discrète pour la séduire, au point que personne, ni même l’intéressée, ne le remarque.  »
Pour infos, je me suis toujours merveilleusement bien entendue avec les hommes de ce signe grâce à mon ascendant Scorpion qui étayait nos relations qu’elles furent amoureuses ou amicales.
Au final, si l’astrologie peut aider à éviter des erreurs, pourquoi pas, il faut juste ne pas en faire une parole d’évangile et surtout, toujours, garder son libre-arbitre.

( 15 mai, 2016 )

Les loisirs

Hier, je lisais sur un groupe cette remarque : » Bientôt le we et je vais m’ennuyer. » Comment peut-on s’ennuyer dans notre société ? J’ai souvent tendance à dire que plus personne n’a le temps de s’ennuyer ce qui nuit à la créativité et aux rêves.
Vous ne savez pas quoi faire ? Si vous êtes du genre super actif, visez le sport !
Si vous êtes du genre plutôt casanier, optez pour un bon livre ( au hasard, les miens !), des coloriages d’Art Thérapie ou de la peinture, écrivez, créez, inventez. Encore plus pantoufles ? Internet regorge de séries plus ou moins bonnes, c’est vrai à découvrir.
Si vous habitez une grande ville, arpentez les musées, les parcs et jardins.
Si vous rêvez devant le Festival de Cannes, choisissez le septième art. ( les diffusions via le petit écran évitent aux paresseux comme moi de se vautrer dans les salles de cinéma ). Après, il y a l’option ménage ( oui, oui, certains le considère comme un loisir … ce n’est pas mon cas !), repassage ( pire !), jardinage ( pas mieux !)
Et puis il y a les loisirs passion qu’il ne faut pas négliger, ceux qui aiment faire des photos, des albums de scraps, du bricolage, et pour les gourmands, le loisir-cuisine voire restaurant.
Et puis, c’est le printemps, ces messieurs vont vaquer à leur loisir préféré, qui ne durera en général que quelques mois, la drague des gentes dames. Ai-je oublié quelque chose ? Le monde des jeux même si c’est un univers auquel je n’adhère pas du tout mais qui prend, selon les sondages, la place de maîtres dans le coeur des français.
Vous ennuyez ce we ? Impossible ! Faites votre choix, mettez-y un soupçon de poésie, d’amour et vous verrez tout d’un coup votre vie prendre des airs de fête avec presque rien …

( 31 mars, 2016 )

L’aventure d’un blog

Plus de deux ans que je fais chaque jour un bout de route avec vous à travers ce blog. Pourquoi suis-je si assidue ? Pour une raison fort simple, ne pouvant écrire mes manuscrits quotidiennement vu ma surcharge de travail, et ne voulant pas perdre l’envie ( car s’arrêter peut parfois engendrer une certaine paresse parfois dure à reprendre), j’ai opté pour ce post quotidien, quelques mots rapides, jetés sur un écran afin de ne pas laisser mon cerveau se ramollir. Efficace ? Je le constate vu le nombre constant de visiteurs en hausse, vu mes fidèles que je remercie, vu le nombre de commentaires souvent personnels ( qui ne sont destinés qu’à moi seule d’où l’absence de validation publique). J’aime cette aventure qui chaque soir ( je fais toujours mes articles la veille) me plonge dans le jaccuzi des mots.
Un lien aussi peut-être illusoire avec le monde que je fuis le plus possible préférant comme vous le savez mon petit cocon où je suis douillettement installée.
L’aventure de ce blog ce sont aussi de nombreuses rencontres qui sont grâce aux salons passées du virtuel au réel, des réflexions qui m’ont poussée depuis des mois à des remises en question ( car rester sur ses positions sans fléchir est une pure idiotie ), à des défis qui me motivent, à des rêves qui parfois se concrétisent et surtout qui m’aident à tenir debout ( même si pour le côté humoristique, un peu difficile en ce moment avec mon orteil fêlé !) … Mais à l’image de ce que je suis, vouloir continuer l’aventure car rien de plus grisant que de ne pas savoir ce dont demain sera fait :)

( 30 mars, 2016 )

Un jour, on regrettera

De n’avoir pas dit à temps les mots qui nous brûlaient la langue, les gestes que l’on n’a pas fait, les phrases que l’on n’a pas écrites. Un jour, on regrettera les idées que l’on n’a pas couché par paresse sur le papier, les manuscrits que l’on n’a pas publiés, les livres que l’on n’a pas lus. Un jour, on regrettera d’avoir laissé les aiguilles du temps tourner top vite, le jour où notre mémoire s’envolera, où notre corps nous lâchera.
Un jour croyez-moi, on regrettera tout cela parce que l’homme est ainsi, refusant de se donner les moyens de réaliser ses défis, ses rêves, n’osant dire ce qu’il a sur le coeur par peur de souffrir.
Résultat, je te le dis, un jour, tu regretteras …

( 29 mars, 2016 )

Regarder derrière soi

Quel fichu réflexe humain que celui de regarder sans cesse derrière soi, pour protéger ses arrière diraient certains ou simplement par nostalgie d’un temps qui ne reviendra pas. J’ai tendance à dire que notre corps ayant une mémoire bien plus forte que notre mémoire elle-même, nous nous retrouvons indirectement pousser par cette attitude. Une date clé vas nous ramener à un événement T. Ce dernier nous rappellera certainement un souvenir triste ou ravivera une douleur. Pourtant, réfléchissons bien, si nous prenons le jour d’aujourd’hui comme exemple,  un 29 Mars, où nous avons subi une perte ou un chagrin d’amour  il y a X années, pourquoi devons-nous impérativement continuer d’alimenter cette spirale infernale nous poussant à ruminer du noir un 29 Mars ? Un jour, une date ne doit en aucun cas continuer à nuire notre avenir. À nous de prendre chaque jour comme un nouveau jour, comme une nouvelle date à construire. La vie n’est pas faite pour se morfondre sur hier mais pour forger un lendemain plein de couleurs.

( 28 mars, 2016 )

L’inspiration

En général j’attends les vacances pour laisser libre cours à mon inspiration, mais mon éditrice m’a proposé d’écrire un nouveau manuscrit, le troisième de Carla. L’an dernier, j’ai séché des mois lorsque j’ai du écrire le second et là, des dizaines de situations se sont imposées à mon esprit. Ma plume court donc toute seule sur le papier, enchaînant chapitre après chapitre. J’adore ce moment que ne peuvent connaitre que ceux qui aiment écrire, celui où on se coupe du monde pour ne faire plus corps qu’avec notre manuscrit. Je suis l’encre, je suis le papier, je suis l’idée.
Je suis pleinement heureuse de cette paix que je savoure, de ce bonheur que je peux apporter à travers mes mots. Les premiers retours pour les Secrets de Carla me remplissent de joie. Je ne me suis pas trompée et ai su toucher mes lecteurs. Il ne me reste plus qu’à aller encore plus loin dans ce futur roman, un nouveau défi, un moyen de me surpasser encore. Tout comme ma Carla, une façon de me sentir vivante.

( 27 mars, 2016 )

Les attirances

On ne peut aimer tout le monde. C’est un fait et plus on vieillit, plus on en a conscience. Des liens se créent souvent malgré nous et se défont tout aussi vite. Le résultat est toujours cette évidence : on ne peut aimer tout le monde. On a souvent tendance à parler des attirances, de ces relations qui se forment sans s’imposer, la reconnaissance de l’autre comme une partie de nos pensées, de nos désirs. Ces attirances s’imposent comme de vraies évidences. L’autre est une âme-sœur, un double dans lequel on se retrouve, avec qui on se sent bien. Que l’on peut aimer ou détester par moment mais qui par définition, sera. À l’inverse, on parle rarement de ces êtres qui ont croisé un jour notre chemin et que spontanément nous avons détesté, sans raison. On ne sait pas pourquoi. On sait juste que ce type ou cette fille, on ne les aime pas. C’est épidermique. Quelque chose dans leur attitude bloque notre désir de communication. Est-ce leur façon d’agir ? Le bonjour qui a du mal à sortir de leur bouche lorsque l’on croise leur chemin ou cette manière d’être tout simplement, cet homme suffisant se prenant pour le nombril de la terre, cette femme trop sûre d’elle prête à tout pour écraser les autres ?
Il fut un temps où je passais du temps à tenter d’essayer d’aller vers ces personnes qui me révulsaient, afin de pouvoir me dire que j’avais tout fait, que chaque individu en valait la peine. Aujourd’hui, égoïstement, je me cloisonne qu’à ces êtres avec qui le courant passe. C’est moins fatigant, plus gratifiant et puis, je n’ai plus envie de me forcer à aimer. Si ces personnes ne sont pas dans mon énergie, c’est qu’il y a certainement une raison. J’ai appris à ne plus tenter le diable. La vie est bien trop courte pour cela. Ne vivons que nos attirances positives !

( 26 mars, 2016 )

Coin littéraire

Deux sorties récemment acheté qui me laissent sur ma faim ( et pourtant ce sont théoriquement des maîtres du genre).
En clair, lisez si on vous les prête, vous passerez un moment sympa mais rien hors du commun,  ne dépensez pas vos deniers durement gagnés pour ces romans. Je m’interroge tout de même sur ces grands auteurs qui soudainement ne produisent plus de bons textes. Écrivent-ils toujours pour le plaisir ou bien serait-ce cette obligation de fournir un manuscrit à une date précise qui limiterait leur créativité ?

De Force de Karine Giebel

L’histoire est simple au départ. La fille d’un grand chirurgien se fait agresser et est sauvée par un charmant jeune homme que le père embauche comme garde du corps.
L’histoire se passe presque en huit clos avec peu de personnes. Tout tourne autour de lettres que reçoit le père. Qui se cache derrière tout cela ?
L’histoire est sympa même si ce n’est pas mon roman préféré de Giebel. J’ai vu mieux de sa part mais cela reste tout de même un bon polar attachant que j’ai lu avec plaisir jusqu’au bout.

Trois jours et une vie de Pierre Lemaitre.

« À la fin de décembre 1999, une surprenante série d’événements tragiques s’abattit sur Beauval, au premier rang desquels, bien sûr, la disparition du petit Rémi Desmedt.
Dans cette région couverte de forêts, soumise à des rythmes lents, la disparition soudaine de cet enfant provoqua la stupeur et fut même considérée, par bien des habitants, comme le signe annonciateur des catastrophes à venir.
Pour Antoine, qui fut au centre de ce drame, tout commença par la mort du chien… »
Le résumé nous met de suite dans l’intrigue et même si le démarrage est bon, l’histoire traîne en longueur et est triste, presque ennuyante. Je fus déçue car je m’attendais à vraiment mieux d’un ancien Goncourt. Même la fin me laisse perplexe. Franchement, très décevant.

( 25 mars, 2016 )

Piratage, fléau du XXI e siècle

Vous êtes nombreux suite à la lecture de Carla à me poser des questions sur le piratage. Je ne suis malheureusement que le pigeon qui s’est fait tristement dévoré et je n’ai pas de solutions à vous offrir. La vie m’a appris que nul n’est à l’abri de ce procédé honteux et lâche. Et comme me disait avec humour un homme de loi  » pirater un jour, pirater toujours. »
Le piratage est un des fléaux de notre société induisant une violence que seule une personne visée peut comprendre. Pour les autres, c’est amusant voire un bon divertissement. On en a la preuve sur les réseaux sociaux, certaines personnes crient au piratage simplement pour éviter de montrer publiquement leurs incapacités ou leurs paresses. Pourtant, le vrai piratage a des conséquences qui sont cruelles. J’y ai perdu la confiance, la santé et surtout longtemps, je n’ai pas su vers qui me tourner. À côté de tous les horreurs de notre société, cela peut sembler bien anodin et surtout faire naitre une  coupablilite car chacun reste conscient qu’il existe des signes précurseurs que l’on n’a compris qu’après par aveuglement ou par simple refus d’y croire.
En ce qui me concerne, mes premiers doutes sur un piratage possible sont apparus durant l’été 2010. Une intuition, celle de ne plus être seule sur mon PC. Mais comme chacun le sait, si les comptes bancaires ne sont pas touchés, on ne s’affole pas. Quand on n’a pas de cadavres cachés, on se moque un peu d’être visitée parce que l’on n’imagine pas le pire. J’ai même demandé à une relation de l’époque comment protéger mes fichiers par un mot de passe mais je n’ai jamais obtenu la solution. Je ne sais toujours pas six ans après si elle existe.
Une fois que la situation est enclenchée, elle va vite dégénérer. J’ai assisté impuissante à l’envoi de mails non moins étranges provenant de mes adresses mails. J’ai cru que j’avais failli en prenant des mots de passe trop simplement. Quand on n’y connaît rien en informatique et que l’on n’a rien à se reprocher, on se dit que tout rentrera dans l’ordre avec un bon antivirus. Au bout de trois différents, on commence à paniquer. Et puis un jour, le simple doute va se transformer en stupeur. Le PC se vide tout seul de tout ses fichiers, de tout ses mails stockés dans Outlook ( aussi bien mails pros que mails privés). On se retrouve du jour au lendemain dans un piratage digne d’un polar. Vous avez été nombreux à me dire d’en écrire une enquête d’Antoine Bourgnon mais la cicatrice saigne encore. Un jour, peut être … Une chose est sûre, j’y ai perdu mes premières nouvelles, sept chapitres de mon premier vrai manuscrit, et surtout j’ai vu apparaître des mois après des extraits dans de soit disant courriels envoyés. Ah quelqu’un s’est bien amusé !
Cette infiltration dans mon intimité fut insoutenable. Elle m’a changée, m’a enfermée dans une solitude forcée durant plusieurs mois, m’a rendUe moins ouverte aux autres.
J’ai subi trois ans de piratage par vagues, sans oser faire face, ( et que ce soient les dépôts de plaintes, les lettres recommandées rien ne fut efficace ! Je me suis juste sentie coupable d’exister jusqu’au jour où une porte s’est ouverte et où on m’a démontré que « le hacker » avait élu domicile sur mon adresse IP  fixe. Enfin une explication rationnelle ! Je n’étais pas folle ( si, si, il y en a qui ont voulu me le faire croire !) . J’étais juste un pigeon ! Le voile s’est déchiré. Je comprenais enfin la raison pour laquelle des adresses dites sécurisées avaient servi de terrain de jeu. Nul n’échappe à une prise en main à distance.
Existe-t-il une option infaillible ? Bien sûr que non ! Le piratage est le fléau de notre société. J’ai découvert que ces individus passent par des proxys pour ne pas être repérés et sauf si vous êtes un terroristes ou un pédophile notoire, tout le monde se fiche éperdument des dommages collatéraux que génère ce type de violence. J’ai opté simplement pour le changement de FAI, de PC, de mode d’organisation. En clair, Je n’utilise qu’exceptionnellement mon PC préférant ma tablette paraît-il moins piratable. ( entre nous, je reste sceptique )

Le piratage est un viol. Il faut le vivre pour le comprendre et comme toute agression, on devient prudent, vigilant et surtout on ne fait plus confiance comme avant.
Avant, je laissais mon PC allumé tout comme mon wifi, j’entassais mes brouillons, mes idées, mes poèmes, mes mots sur ordi. Aujourd’hui, c’est bien fini.
Quelqu’un dont je ne connaîtrais jamais l’identité m’a dépossédée d’une partie de mes rêves, de mes idées, trafiquant mes pensées, se servant de mon réseau, de mes écrits pour me dénigrer, pour me tenir la tête sous l’eau, révélant mes peines ou mes faiblesses.

Être piratée change la façon de voir la vie. Bien sûr, on continue d’avoir une appréhension, une certaine peur, ce qui m’a collé l’étiquette « parano » mais qui peut aujourd’hui me certifier que personne ne se ballade dans ma vie ? Heureusement, j’ai appris à relativiser. La souffrance aide à avancer. J’ai été méprisée telle une sorcière de Salem sur des faits trafiqués. Le pirate a du bien jubiler ! Mais il n’a pas eu ma peau. Je suis toujours debout, plus fragile mais debout.
Mon seul regret avoir été jugée par des personnes à qui je tenais sur des actes que je n’avais effectuéS. J’assume toujours mes erreurs mais je refuse de porter celles des autres.
Je constate à vous lire que je ne suis pas un cas isolé et c’est le plus dramatique. Pirater quelqu’un, c’est prendre le pouvoir sur sa vie, sur ses émotions, sur ce qui est le plus intime. Se servir d’un piratage pour détruire une vie, pour essayer de la détruire est abjecte. La culpabilité prend souvent le devant. On se sent coupable de n’avoir pas parlé, d’avoir laissé dire, d’être rentrée dans un terrier bien profond et de n’en être sortie que trop tard.
Ceux qui piratent, je parle juste du piratage privé et non financier, se créent une vie par procuration au détriment de la vraie vie. Notre seule arme, se relever, toujours. C’est notre meilleure réponse mais il faut savoir qu’ils sont pires que de la glue, tenaces et surtout inventifs. Ils ne lâchent jamais sauf s’ils trouvent une autre proie.

La meilleure carte ? L’indifférence …

 

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