( 13 mars, 2016 )
Telle une toile d’araignée, la vie nous englue et nous porte chaque jour vers des surprises plus ou moins bonnes. J’ai choisi pour ma part de ne garder que les bonnes quitte même à occulter ce qui fut négatif un jour. Comment ai-je fait me demandait dernièrement une lectrice ? C’est simple, j’ai simplement à chaque fois fermé le livre en pardonnant et surtout en me pardonnant d’avoir été si naïve ou confiante parfois. Pardonner ne veut pas dire effacer comme si rien n’était, non, pardonner veut dire juste « Je te pardonne de m’avoir pourri la vie à un moment, de m’avoir manipulée etc et je nous autorise à avoir deux routes séparées sans regret ni rancune, »
Clore une histoire n’a rien de facile. Je croise quotidiennement des personnes qui refusent de tourner la page, ressassant le passé, s’engluant dans des désirs de vengeance ou des larmes inutiles. Accepter que l’on ait pu être englouti à un moment de sa vie dans une spirale infernale que ce soit une passion dévorante, un souffrance sans nom, une perte douloureuse, peu importe la raison, accepter que ce moment fut mais n’est plus, reste le pas le plus difficile à franchir et pourtant, quel bonheur lorsque l’on peut prendre un nouveau carnet et le remplir de merveilleux instants de vie. On ne peut changer le passé, il ne serait même pas souhaitable de le faire, on ne peut non plus tout comprendre. La liberté de choix implique qu’une même action sera comprise de diverses façons toutes bien différentes et qu’essayer d’expliquer rationnellement est impossible. Comme je l’ai écrit mille fois sur ce blog, on ne choisit ni de tomber amoureux ni de tomber malade. Cela arrive. Il n’y a peut être pas de raison mais l’important est de continuer à avancer, toujours.
Faites comme moi, savourer chaque minute, chaque instant, laisser le soleil caresser votre visage, et surtout ne cesser jamais de penser aux moments magiques que vous avez pu vivre un jour ! C’est cela et seulement cela qui doit rester dans vos vies.
( 12 mars, 2016 )
Étant une habituée des romans de cette auteure, je n’en suis que plus critique dans la lecture d’un nouveau livre. Depuis fort longtemps, les extraits de Dolores me faisaient de l’oeil. J’étais à la fois impatiente avec une pointe de peur d’être déçue. Certes, on est très loin de la nouvelle « La Sentence » mais le plongeon dans Dolores fut une vraie claque. Quel bonheur de voir Nunzia jouer ainsi avec un vocabulaire riche, varié, acide, voire parfois violent à la limite de l’insoutenable procurant pourtant une addiction telle que l’on ne peut refermer le livre avant la fin. La preuve, je l’ai lu d’une traite. Livre qui va en faire frémir certains, choquer d’autres, mais livre grandiose par son style unique, la façon de laisser couper l’encre jusqu’à toucher notre âme. On aime ou on déteste cette héroïne mais une chose est sûre, elle ne peut laisser indifférente. Bravo ! De la grande littérature, superbement poétique.
À lire parce que des livres comme ceux là sont rares.
http://www.edilivre.com/dolores-nunzia-benedetti.html#.VuSFPfBPeK0
Thème : Poésie
Format : Roman (134×204)
Nombre de pages : 54
Date de publication : 11 mars 2016
ISBN : 9782332736987
( 12 mars, 2016 )
Cela vous est-il arrivé d’avoir une idée, pire l’Idée, celle que vous pensez exceptionnelle, unique, celle qui vous est venue un matin en vous réveillant et de tomber par hasard sur un livre inconnu qui relate votre fabuleuse idée ?
Avant, j’en aurai été découragée et aurai baissé simplement les bras. Aujourd’hui, je relativise car cette situation m’est arrivée hier. J’ai découvert par hasard, un roman policier localisé au même endroit que le synopsis de mon futur roman, avec un crime similaire, thème pourtant peu courant. J’en souris toute seule pensant à l’essai sur la Créativité, lu il y a quelques semaines. Je vais devoir effacer mes premiers chapitres et repartir à zéro durant mes vacances d’été en espérant trouvé une inspiration qui sera unique.
C’est cela la vie ! Savoir que certains ont un mètre d’avance sur soi.
Sinon les retours se font de plus en plus nombreux pour NOIR et certains m’amusent car forts contradictoires. Comment peut-on critiquer un livre et dire en même temps que l’on a beaucoup aimé ce livre ?
Au début de mes publications, les retours négatifs me faisaient souffrir. Je n’étais pas encore assez détachée de mes personnages, un peu comme si on touchait à mes bébés. Aujourd’hui, l’eau est passée sous les ponts, et si je suis toujours aussi rougissante face à un compliment sincère, je ne suis plus blessée par une chronique négative ou ambiguë. La vie m’a appris que l’on ne peut aimer tout le monde ( je croyais naïvement que si, à une période ), que l’on ne peut non plus être comprise par tous, et que c’est finalement une fort bonne chose. Évoluer ne peut se faire qu’en nous poussant à nous surpasser. J’accueille donc la moindre faille avec le sourire pensant déjà à ce qui pourrait être modifié dans mes prochains livres pour éviter cette interprétation. Je ne m’attarderai pas sur ceux qui critiquent juste pour le plaisir de jongler avec le négativisme. Avez-vous constaté comme moi que certaines personnes ne peuvent s’autoriser un compliment comme si elles allaient y perdre leur âmes ? Ce week-end ne sera donc pas synonyme d’écriture mais de détente familiale avant le salon de Paris de la semaine prochaine. Faute de plume, ce sera donc un grand plongeon dans la marmite de la lecture. Et ce n’est pas si mal non plus !
( 11 mars, 2016 )
La vie nous inflige des traumatismes auxquels parfois nous survivons sans séquelles et d’autres qui nous laissent des traces indélébiles. Nous ne tombons pas malades pour rien, résultante souvent de ces douleurs sournoises mais toujours nous nous relevons plus forts qu’avant.
Un choc va offrir à notre organisme l’opportunité d’activer ses défenses qui vont soit agir contre la douleur soit contre l’organisme lui même. C’est le cas dans les cancers ou les maladies auto immunes.
Pourtant un jour, quand le choc se dissipe, quand le corps a enfin accepté ce traumatisme, le corps peut enfin lever ses défenses.
La réponse au choc nous a protégés et pourrait bien nous avoir sauvés du pire mais il faut accepter de lâcher les amarres afin de repartir seul, sans racine. Ne pas se dire que c’est une fuite de notre part, c’est juste une question de survie.
( 10 mars, 2016 )
Drame des promesses non tenues. Nous avons beau prendre des années , quelques cheveux blancs, nombreux comme moi ceux qui demeurent des idéalistes. Faire une promesse un jour, c’est tout mettre en place pour la tenir aussi longtemps que c’est possible. Personnellement, je n’engage jamais ma parole à la légère, ne m’avance jamais si je suis sur des sables mouvants. Je vis ainsi depuis des années et doute que l’on me fera changer un jour même si je me heurte de plus en plus dans mon milieu amical, familial ou professionnel à un comportement inverse.
Les personnes veulent, pompent, puisent en nous mais les promesses restent souvent bien cachées sous des montagnes. Pourquoi les faire alors si elles ne peuvent être réalisées ? Rien n’est plus cruel qu’un : »Je serai présent » ou un » Je serai là quoiqu’il arrive. » qui s’avèrent au final des chimères. La vie peut empêcher certaines promesses mais cela doit rester dans l’exceptionnel.
Tant de personnes promettent aux autres la lune, un voyage qui ne viendra jamais, du temps qui ne sera jamais donné, une rencontre qui n’aura jamais lieu.
Dans la vie, il vaut mieux des dizaines de refus qu’une promesse non tenue parce que cette dernière génère beaucoup trop de souffrances et l’homme n’est pas fait pour souffrir, enfin il ne devrait pas.
À vous qui n’avez pas tenu vos promesses, à toi qui n’a peut-être pas tenu la tienne, je dirai juste qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire, que parfois, et bien ce n’est pas le temps qui s’est déroulé qui importe mais sa réalisation, l’engagement abouti et non la fuite discrète, sournoise, qui détruit les rêves.
( 9 mars, 2016 )
Encore un petit plongeon dans la mémoire, spectatrice de notre monde, amusée surtout de constater à quel point celle-ci n’est pas infaillible. Une même histoire vécue, racontée, différente du point de départ, transformée jusqu’à ne plus être que le vague souvenir de la réalité. Nul besoin au fond d’être romancier. L’homme à la fâcheuse habitude de modeler ce qui fut pour satisfaire des mois ou des années plus tard son besoin de reconnaissance. Et au fond, est-ce important ? Notre vie étant toujours en mouvance, nous sommes quelque part et l’instant d’après ailleurs, mais rarement au point qui fixe les souvenirs.
Qu’est-ce qui se mélange ? Qu’est-ce que l’on occulte ? Nos peurs ? La vérité ? Mais qui peut dire que c’est LA vraie vérité ? Les sentiments ? Les angoisses ? Les frustrations ? La liste est bien longue et la seule certitude que je pense avoir aujourd’hui est que le manège de la vie ne s’arrête jamais de tourner quoiqu’il arrive, sauf le jour où nous tirons notre dernière révérence.
( 8 mars, 2016 )
La plume est restée dans l’encrier remplacée par le stylo rouge avec lequel je vais devoir corriger des copies pleines de ratures et de mots oubliés. Ma plume n’a pas le temps de bouger parce que de nouveau le temps s’est accéléré alternant entre travail et repos bien mérité. Ma plume laisse ma page blanche, vide, sans une trace, un peu comme en attente de quelque chose qui ne demande qu’à se remplir. Projets d’écriture, manuscrits commencés, inachevés, de plus en plus nombreux.
Jonglant entre mes romans policiers, mes défis littéraires et mes Carlas, ma plume ne sait plus où donner de la tête. Justement, il va me falloir réfléchir au tome 3. Vous avez été nombreux à me donner des idées que j’ai pu ensuite modeler dans le second tome. N’hésitez pas à me souffler des situations ou des mots. Ensuite, l’inspiration cognera à la porte car au final, la page blanche n’est ni source d’anxiété ni de souffrance car je sais qu’il y aura un « après ». C’est juste une promesse comme l’amour qui arrive toujours sans s’annoncer. La page blanche, c’est des mots qui bientôt vont s’envoler pour mieux se poser, le jour où le temps me laissera une petite place.
( 7 mars, 2016 )
Avant tout, une chronique de NOIR qui tombe à pic, d’une chroniqueuse de talent que je remercie.
http://www.ilestbiencelivre.com/1457/noir-sylvie-grignon/
Il faut bien se faire une raison, les meilleures choses ont une fin. Je range ma plume jusqu’aux vacances prochaines. Antoine Bourgnon va retourner hiberner tandis que l’auteure que je suis va reprendre sa casquette et s’aventurer de nouveau vers les bancs de l’école. J’ai peu écrit durant ces quinze jours, débordée par la finalisation des Carlas pour la sortie au salon du livre de Paris. Travailler avec une grande éditrice est un grand bonheur car la moindre erreur, la plus petite faute est traquée. Grâce à ses conseils, chacun a pu constater mes progrès de style. Dire qu’il y a trois ans, je n’osais pas faire lire un seul de mes écrits.
Traquer l’erreur, la coquille, la faute est un travail plus astreignant que poser les mots et j’admire le travail des vrais éditeurs pour cela.
Ce qui n’est malheureusement pas le cas avec des éditions comme Edilivre qui se font de l’argent et où des coquilles apparaissent parfois à l’endroit où il n’y en avait pas ! Mais c’est le jeu de la liberté. J’aime écrire mes romans policiers pour le simple plaisir des recherches que j’ai à faire et j’accepte donc ces coquilles. J’appréhende plus l’avis face à mes romans imaginaires comme la série Carla qui sont travaillés jusqu’à l’épuisement, mais dont les thèmes sont plus difficiles.
Vivement l’après salon que les premiers retours arrivent …
En attendant, vu que je n’écris pas sur commande et surtout pas lorsque je reprends le travail, je vais pouvoir me replonger dans mes lectures que j’avais un peu délaissés ces dernières semaines.
La vie au final c’est un peu comme une piste de ski. On surfe entre les pins, essayant d’éviter les arbres qui pourraient nous ralentir et on passe d’une direction à une autre. Le seul but est d’atteindre l’objectif que l’on s’est fixé et de s’en satisfaire.
Bonne reprise à tous ceux qui étaient en congés, à tous les enfants, à tous les enseignants et aux autres, et bien bonne semaine !
( 6 mars, 2016 )
Il y a les choses dont on se souvient à peine et celles que l’on ne peut pas oublier. La mémoire est ainsi fixant telles des gouttelettes de pluie certains évènements à jamais. Régulièrement, je passe devant l’immeuble où j’ai vécu toute mon enfance, dont nous avons vendu récemment le logement pour couvrir les frais exorbitants de l’institut médicalisé de ma maman. À chaque fois, une image nette de mon enfance apparaît, un dessin fait par ma sœur, un livre lu lorsque j’avais quinze ans, une lettre reçue par un amoureux de l’époque. Et pourtant si on me demandait de tracer sur une feuille blanche mes souvenirs d’enfance, il ne m’en resterait bien peu, ensevelis par les années qui ont suivi. Que la mémoire est une chose curieuse. Aujourd’hui, nous percevons la réalité telle qu’elle se présente, telle au final nous la ressentons mais qu’en restera-t-il demain ? Certaines personnes ne conserveront que les mauvais souvenirs d’une relation contrairement à moi qui oublie vite ce qui fut douloureux pour ne garder que la chaleur d’un sourire, la main tendue lorsque j’en avais besoin, le bonheur ressenti lors d’un partage commun. Nous ne sommes pas égaux face à cette nostalgie de la mémoire. Pour certains, elle sera synonyme de souffrance, pour d’autres juste d’espoir. Pour moi, le passé n’est au final qu’une ramification me permettant d’avancer dans un présent stable.
( 5 mars, 2016 )
Le salon le plus prestigieux pour tout auteur ouvrira ses portes dans quinze jours.
J’ai l’immense honneur d’y être conviée par mon éditrice. Vous qui me suivez savez que je ne suis pas une accro aux salons ou aux séances de dédiées. J’aime rester dans l’ombre, que l’on me laisse savourer cette paix sur laquelle je navigue depuis deux ans.
Mais ce salon est unique et je serai ravie de vous y croiser samedi 19 et dimanche 20 Mars après-midi. J’y serai bien sûr avec mon essai, Hashimoto, mon amour et j’espère avoir la chance de croiser des personnes avec qui discuter de notre maladie commune. Je serai surtout très fière de vous présenter Carla, seconde édition avec une superbe couverture et sa suite, les Secrets de Carla.
Je vous attends tous très nombreux au stand C17 !