( 4 mars, 2016 )

Les misérables

 

« Ce n’est rien de mourir. C’est affreux de ne pas vivre. » Victor Hugo Les misérables. Que dire d’un tel roman que j’ai bien dû lire vingt fois et que je relis en version abrégé pour aider mon fiston ( peu enclin à la littérature classique ). Ce roman de Victor Hugo reste pour moi un grand chef d’œuvre. Je pense que l’on a tout fait côté film sur ce prodigieux thème, que l’on a tous pleuré sur la situation de cette pauvre Cosette. C’est un roman comme tout écrivain rêverait d’écrire et à côté, nous les petits gribouilleurs ne sommes que des vers de terre. Beauté des dialogues. Beauté des textes. Splendeur de l’analyse de ce XIX siècle, de ce climat politique si complexe.
Et si c’est certain que l’on s’arrête surtout sur Jean Valjean, Fantine ou Cosette, on en oublie souvent la profondeur des personnages secondaires comme Éponine, cette pauvre fille dont le destin sera jusqu’au bout cruel, ou Javert, persuadé de faire le bon choix jusqu’à la fin.
Bien plus qu’un roman, un chef-d’oeuvre, unique et je ne peux que regretter que l’on ne puisse plus trouver de nos jours d’histoires aussi travaillées. On est bien loin des Musso ou des Lévy. Ah, comme j’aimerais avoir le temps de peindre notre siècle de la même manière !

( 3 mars, 2016 )

Savoir sortir d’une spirale négative

Le négatif attire, voire attise le négatif. Il est donc impératif de fuir les personnes nocives. Certaines personnes s’accrochent telles des glues et sortir de leur toile n’est pas aisé. Je n’ai pas de conseil particulier à donner si ce n’est ma petite et bien modeste expérience. Une situation négative génère vite une spirale dans laquelle on ne peut plus sortir car tel un labyrinthe, on n’en trouve pas la sortie. Si comme moi, vous êtes dotée d’extrême empathie, vous vous trouverez coincés par une peur paralysante qui vous empêchera d’agir sachant que quoi que vous faisiez, vous allez blesser l’autre. Dans une relation normale, l’autre favorisera l’échange. Dans une relation complexe, où vont naviguer des émotions liées à une dépression, une frustration, une jalousie, des problèmes plus complexes, vous allez vous retrouver comme « l’objet » avec lequel ces personnes vont penser pouvoir sortir eux-mêmes de leur propre spirale.
Grave erreur ! Ils vont s’y noyer aussi il est impératif de puiser au fond de soi pour prendre le recul nécessaire, quitte à s’isoler lorsqu’il le faut au risque de se montrer asociale. C’est préférable à l’enfoncement dans un puits sans fond. Ne pas avoir peur de dire non ou de ne rien dire au final. Certaines personnes ont la fâcheuse manie de se poser toujours en victimes. Elles seules souffrent, elles seules sont débordées, elles seules sont malheureuses, elles seules ont un passé horrible, insurmontable. Il y a un moment où même la personne le plus emphatique doit de se protéger.
L emphatique va par son attitude susciter envie, jalousie surtout si il garde les pieds sur terre, s’il est empli de pensées positives. Comme me l’a expliqué un spécialiste récemment, ce n’est pas parce que l’on est bien, que l’on a réussi que l’on doit se sentir coupable de ne plus pouvoir ou vouloir aider ceux qui ne n’ont pas réussi, ceux dont la vie est un échec, ceux qui sont dépressifs. On n’est pas obligé de supporter le malheur de toute la terre simplement parce qu’on le comprend.
Ce n’est pas simple de prendre de la distance et de se protéger soi-même. J’ai mis des mois avant de laisser glisser les attaques, de ne plus réagir émotionnellement à certaines situations. Mais si j’y suis arrivée, vous le pouvez aussi.
Vous rencontrerez toujours sur votre route des « amis »qui seront juste là pour prendre votre énergie, par jalousie inconsciente ou non, les écrivains frustrés qui voient leur manuscrit non publié, les femmes esseulées dont le mari n’est jamais là, et j’en passe et des meilleurs.

Pour l’avoir vécu, être trop gentil n’amène pas que du repos et de la sérénité. Les autres veulent toujours plus, usant, abusant de cette écoute que l’on offre, la détournant parfois, la détruisant même sous la colère, lorsque l’on refuse de continuer sur le même chemin. Il faut savoir sortir de ces spirales meurtrières car elles le sont, elles font mal, elles peuvent creuser nos tombes. Se protéger des autres n’est pas un acte égoïste. Je l’ai cru très longtemps. J’ai accepté de fermer les yeux trop de fois pensant faire bien et au final, j’ai certainement offert un pouvoir à des personnes qui s’en sont mal servies.
Aujourd’hui, je sais dire NON. Cela surprend. Je sais prendre du recul et surtout je sais enfin repousser toutes ces énergies négatives. Je ne peux les empêcher de venir car comme m’a expliqué un éminent professeur, le positif attire inéluctablement les personnes porteuses de carences. Je les attire. Je les ai toujours attirées. La grosse différence est qu’aujourd’hui, leur énergie ne m’atteint plus, elle ne fait que me caresser sans pouvoir se déposer sur ma vie. Et je sais que cela agace ces personnes car je surfe sur un nuage de béatitude et de bien être, même si ma santé n’est pas la meilleure, je ne m’y arrête pas. Je vis, tout simplement.

 

( 2 mars, 2016 )

Se projeter vers Demain.

Je suis d’une époque où l’on pouvait facilement se projeter vers un avenir certain, sans trop de risques de se planter ou de chuter. Bien sûr, il nous arrivait de rencontrer des obstacles, des petites montagnes à gravir mais au final, on n’avait pas peur de se tromper. Aujourd’hui, le monde est différent, va trop vite. La société vit une crise, peut-être pas pire que d’autres mais peu importe, une crise que le monde va devoir surmonter. Cela change la donne.
Depuis Hashimoto, je ne me projette plus vers Demain, non parce que j’ai une épée au dessus de la tête, c’est une maladie sournoise mais non mortelle, mais simplement parce que la fatigue n’est pas un facteur facile à prévoir. Je ne peux j’amais dire si la semaine prochaine sera une journée « avec », sans ce besoin de dormir, ces douleurs dorsales ou ces maux de tête. Alors plutôt que de me prendre la tête à me poser mille questions, j’ai choisi juste de cocher la case  » Présent », case au final tellement jolie que j’adore maintenant m’y attarder pour apprécier la moindre des rencontres, le plus gentil sourire échangé, le « merci » offert avec sincérité. Au final, je m’y suis bien habituée et vous ne me verrez plus que très rarement me promener sur la case « Passé » parce qu’il n’y a plus rien de bon à en tirer, tout comme sur celle nommée « Futur », dont je sais l’instabilité et pour laquelle, je n’ai nul envie de perdre le temps précieux qui m’est alloué, à l’imaginer, la chercher sans savoir si j’aurai le temps de la trouver. Et le pire, vous voulez le savoir ? Et bien, je suis super heureuse malgré tous les soucis liés à ma maladie, à celle de ma pauvre maman, malgré les jaloux qui ne supportent pas que je réussisse. Je suis bien dans mon présent et une fois de plus, je le signe en lettres de sang.

( 1 mars, 2016 )

Le parcours d’un manuscrit

Contrairement aux croyances, pas si facile le parcours d’un manuscrit qui commence bien sûr avec l’idée. Sans un thème, et bien, on ne peut écrire et même si tout le monde peut écrire, tout le monde ne sera pas pour autant écrivain et lu.
Ensuite, le choix des éditeurs, pas toujours facile car travailler ensemble est la clé. Donc si on ne s’entend pas avec son éditeur mieux vaut tourner vite les talons.
Ensuite, le rappel des bases d’une édition classique. Un contrat sera signé par les deux parties. Dans la plupart des cas, l’éditeur peut choisir de revenir sur un contrat pour des causes diverses, relecture ne donnant pas l’effet escompté, texte pouvant être préjudiciable. J’avais parlé dernièrement du danger de certains à vouloir régler leurs comptes sur la voie publique par le biais d’écrit sous la forme autobiographique d’un journal sans pseudo.  Ce sont des choses qui ne se font pas et qui peuvent s’avérer nuisible à une maison d’édition qui refusera souvent après relecture de publier. Un livre, je le redis, est fait pour donner du plaisir et non pour déclamer qu’untel fut un salaud ! Un conseil à tous, si vous voulez faire passer un message, faites-le dans ce cas à l’humour ou sous forme de fiction.
Ensuite la partie la plus éprouvante pour moi reste la finalisation et je reste perplexe lorsque, discutant avec certains auteurs, ces derniers me disent que la relecture d’un BAT est inutile. Même le meilleur en orthographe n’est ni à l’abri d’une coquille ou d’un mot mal écrit, surtout à l’ère des correcteurs automatiques sur PC ou tablettes. Il est donc nécessaire de bien tout reprendre, à plusieurs car seuls, on n’est rien ou si peu. Dans une maison d’édition, c’est encore pire car tout se doit d’être passé au crible ! Là encore, dans une maison d’édition à compte d’êditeur, c’est un travail de Titan. J’ai la chance d’avoir là dessus de solides partenaires.

Au final, quand  » le bébé » s’envole, il n’y a pas de plus grand bonheur que de se dire, on a réussi, on est allé jusqu’au bout ! Notre livre peut alors pousser son premier cri … Et s’il n’est pas aimé et bien tans pis, l’important est d’avoir enfanté des mots.

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