Le négatif attire, voire attise le négatif. Il est donc impératif de fuir les personnes nocives. Certaines personnes s’accrochent telles des glues et sortir de leur toile n’est pas aisé. Je n’ai pas de conseil particulier à donner si ce n’est ma petite et bien modeste expérience. Une situation négative génère vite une spirale dans laquelle on ne peut plus sortir car tel un labyrinthe, on n’en trouve pas la sortie. Si comme moi, vous êtes dotée d’extrême empathie, vous vous trouverez coincés par une peur paralysante qui vous empêchera d’agir sachant que quoi que vous faisiez, vous allez blesser l’autre. Dans une relation normale, l’autre favorisera l’échange. Dans une relation complexe, où vont naviguer des émotions liées à une dépression, une frustration, une jalousie, des problèmes plus complexes, vous allez vous retrouver comme « l’objet » avec lequel ces personnes vont penser pouvoir sortir eux-mêmes de leur propre spirale.
Grave erreur ! Ils vont s’y noyer aussi il est impératif de puiser au fond de soi pour prendre le recul nécessaire, quitte à s’isoler lorsqu’il le faut au risque de se montrer asociale. C’est préférable à l’enfoncement dans un puits sans fond. Ne pas avoir peur de dire non ou de ne rien dire au final. Certaines personnes ont la fâcheuse manie de se poser toujours en victimes. Elles seules souffrent, elles seules sont débordées, elles seules sont malheureuses, elles seules ont un passé horrible, insurmontable. Il y a un moment où même la personne le plus emphatique doit de se protéger.
L emphatique va par son attitude susciter envie, jalousie surtout si il garde les pieds sur terre, s’il est empli de pensées positives. Comme me l’a expliqué un spécialiste récemment, ce n’est pas parce que l’on est bien, que l’on a réussi que l’on doit se sentir coupable de ne plus pouvoir ou vouloir aider ceux qui ne n’ont pas réussi, ceux dont la vie est un échec, ceux qui sont dépressifs. On n’est pas obligé de supporter le malheur de toute la terre simplement parce qu’on le comprend.
Ce n’est pas simple de prendre de la distance et de se protéger soi-même. J’ai mis des mois avant de laisser glisser les attaques, de ne plus réagir émotionnellement à certaines situations. Mais si j’y suis arrivée, vous le pouvez aussi.
Vous rencontrerez toujours sur votre route des « amis »qui seront juste là pour prendre votre énergie, par jalousie inconsciente ou non, les écrivains frustrés qui voient leur manuscrit non publié, les femmes esseulées dont le mari n’est jamais là, et j’en passe et des meilleurs.
Pour l’avoir vécu, être trop gentil n’amène pas que du repos et de la sérénité. Les autres veulent toujours plus, usant, abusant de cette écoute que l’on offre, la détournant parfois, la détruisant même sous la colère, lorsque l’on refuse de continuer sur le même chemin. Il faut savoir sortir de ces spirales meurtrières car elles le sont, elles font mal, elles peuvent creuser nos tombes. Se protéger des autres n’est pas un acte égoïste. Je l’ai cru très longtemps. J’ai accepté de fermer les yeux trop de fois pensant faire bien et au final, j’ai certainement offert un pouvoir à des personnes qui s’en sont mal servies.
Aujourd’hui, je sais dire NON. Cela surprend. Je sais prendre du recul et surtout je sais enfin repousser toutes ces énergies négatives. Je ne peux les empêcher de venir car comme m’a expliqué un éminent professeur, le positif attire inéluctablement les personnes porteuses de carences. Je les attire. Je les ai toujours attirées. La grosse différence est qu’aujourd’hui, leur énergie ne m’atteint plus, elle ne fait que me caresser sans pouvoir se déposer sur ma vie. Et je sais que cela agace ces personnes car je surfe sur un nuage de béatitude et de bien être, même si ma santé n’est pas la meilleure, je ne m’y arrête pas. Je vis, tout simplement.