Quand l’horreur frappe …
Actuellement on vit une période difficile où on se rend compte soudain que notre petit monde douillet peut partir en vrille en un claquement de doigts. Il faut dire qu’en France, on n’était plus habitués. Certes, on grognait sur les retraites, les salaires, la vie chère, les impôts, mais on avait oublié ce qu’était la peur, la vraie, celle de perdre des proches d’une maladie complexe. Pourtant, il n’y a pas si longtemps, on a eu le SIDA, fléau des années 80 qui faisait trembler les familles, bien que beaucoup l’avaient casé dans la rubrique « maladie sexuellement transmissible » donc pour les autres. Alors un saut en arrière encore et on se heurte à la tuberculose qui a décimé des vies. Un peu plus loin, version moyen-âge, on va trouver la peste, encore plus dévastatrice.
L’horreur n’est pas née aujourd’hui. La différence est juste que de nos jours, on se pensait indestructible, car nous avions la science, les moyens, nous étions préparés au pire, c’est ce que l’on se disait. Et puis, on s’aperçoit que toutes nos convictions ne servaient à rien. Des masques, on n’en a plus. On aurait dû les garder, mais voilà, on les a envoyés en Chine. Des structures médicales, on n’en a pas assez. Normal, on n’a rien trouvé de mieux depuis des années que de fermer les petits hôpitaux, réduire les effectifs et aujourd’hui, on tremble, car l’horreur frappe, et on n’a plus rien, ou pas assez.
Un jour la France devra rendre des comptes, et pas que les politiques, tous. Car se préparer à une pandémie ou une catastrophe en tous genres, demande un geste de chaque français. Beaucoup applaudissent les soignants le soir à vingt heures, mais seront-ils prêts à aider à la relance des hôpitaux pour une prochaine épidémie, car croyez-moi, nous n’en sommes qu’au début ! Le réchauffement climatique ne dérègle pas que le climat, et s’attaquera également à la survie de virus ou bactéries en tous genres. L’horreur ne fait que commencer, mais à nous de nous préparer, d’accepter de changer notre mode de vie, de pensées. La pollution durant quinze jours a réduit les crises d’asthme à plus de 80% ! Cela ne fait pas tilt ? Certes, il reste le Covid-19, mais jetons un regard sur le reste également. L’horreur qui nous frappe implique un changement de mentalités. Prenons-en conscience avant qu’il ne soit trop tard.